mardi 8 avril - par Géopolitique Profonde

Sommes-nous entrés en dictature ? Les Français répondent ! | GPTV Investigation

Le 6 avril à 17h, Mickaël Lelièvre demande aux Français ce qu’ils pensent de la condamnation de Marine Le Pen, lors d’un micro-trottoir pour GPTV Investigation .

Une condamnation qui fracture la légitimité démocratique

La condamnation de Marine Le Pen à deux ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité n’a pas seulement bouleversé l’agenda politique français. Elle a creusé une fracture profonde dans la perception que les citoyens ont de la légitimité démocratique. Sur les trottoirs, dans les rassemblements et sur les réseaux, les réactions sont nettes : ce n’est pas une sanction judiciaire, mais une exclusion politique déguisée. Les témoignages sont unanimes. L’acte judiciaire est interprété comme une décision stratégique pour empêcher une victoire électorale annoncée en 2027.

La France vit désormais une crise de confiance majeure. Pour beaucoup, la justice ne sanctionne plus selon le droit, mais selon l’utilité politique de ses verdicts. L’idée que quelques magistrats puissent anéantir la candidature d’une leader politique de premier plan alimente un rejet radical du système. Ce rejet s’élargit bien au-delà du cercle des sympathisants du Rassemblement National. Il touche une part croissante de la population qui voit dans cette décision une confirmation brutale : la démocratie française ne fonctionne plus comme un régime ouvert et équilibré, mais comme un système verrouillé.

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Dans les échanges recueillis, le mot « démocratie » revient en boucle, non pas comme un idéal menacé, mais comme une réalité déjà perdue. La mise à l’écart de Marine Le Pen, quelques mois après sa montée fulgurante dans les sondages, est vécue comme une mise en scène judiciaire. Pour beaucoup, cette condamnation signe le passage d’un État de droit à un État de contrôle, où la justice n’arbitre plus, mais intervient pour sélectionner les candidats autorisés à exister politiquement.

Une justice sélective au service du pouvoir

Le sentiment d’une justice à deux vitesses domine largement les propos recueillis. Les citoyens n’y vont pas par quatre chemins : ils dénoncent une justice instrumentalisée, utilisée par les élites pour maintenir leur pouvoir. L’affaire Marine Le Pen est comparée à d’autres dossiers judiciaires bien plus lourds où les sanctions ont été minimales, voire inexistantes. Les exemples pleuvent : un magistrat condamné pour avoir tenté de prostituer sa propre fille n’écope que d’une peine symbolique, pendant que Le Pen est frappée d’une inégibilité aux conséquences électorales massives.

Le cas Fillon est également cité. L’ancien Premier ministre avait vu sa campagne présidentielle pulvérisée par une enquête déclenchée à une vitesse fulgurante, en pleine campagne. Même schéma aujourd’hui. Le système judiciaire est perçu non plus comme un gardien de la loi, mais comme un outil de régulation politique. Loin d’être neutre, il devient une arme stratégique dans la guerre pour le pouvoir. Cette vision se renforce à mesure que les condamnations ciblent systématiquement les mêmes profils : conservateurs, souverainistes, ou figures anti-système.

Ce déficit d’impartialité alimente une rupture entre le peuple et les institutions. La séparation des pouvoirs, principe fondamental de toute république, est vécue comme une illusion totale. La justice ne serait plus qu’un bras judiciaire du pouvoir exécutif, opérant sous couvert de légalité des décisions dont l’objectif est purement électoral. La mécanique est rodée : procès, condamnation, inéligibilité. Ce cycle est perçu comme une manipulation froide, dirigée contre toute forme de menace pour l’ordre établi.

Le Rassemblement National transformé par la colère populaire

L’effet immédiat de cette condamnation a été de radicaliser le soutien au RN. Sur le terrain, les témoignages sont éloquents. Les permanences du parti sont assiégées de messages, de dons, d’adhésions spontanées. Le RN ne subit pas la décision judiciaire : il l’absorbe, la détourne, et en fait un moteur de mobilisation. Pour ses sympathisants, la condamnation de Marine Le Pen est un acte de guerre politique. Et comme toute guerre, elle appelle à la résistance. Cette colère n’est ni honteuse, ni marginale : elle devient un levier de légitimation.

Le vocabulaire employé est lourd de sens. Certains parlent de « deuil de la démocratie », d’autres de « régime autoritaire sous costume républicain ». Loin de démobiliser, cette affaire relance une dynamique de solidarité identitaire autour du RN. Elle permet aussi une recomposition interne : Marine Le Pen apparaît comme une victime sacrificielle, pendant que Jordan Bardella incarne la relève tactique, jeune, médiatique et difficilement attaquable sur le plan judiciaire.

Le paysage politique en sort transformé. Le RN n’est plus seulement un parti en progression, c’est désormais une force centrale, positionnée comme l’alternative unique au système. La condamnation de Le Pen ne l’écarte pas, elle redirige l’énergie militante vers une offensive stratégique portée par Bardella. Le message envoyé par le pouvoir, censé neutraliser une adversaire, a déclenché l’inverse : une mobilisation populaire massive, nourrie par le sentiment d’injustice et l’idée que l’alternance ne peut plus émerger par les voies traditionnelles.

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11 réactions


  • microf 8 avril 14:48

    Pourquoi il ya tant de tapage dans cette affaire Marine Le Pen ?

    Elle a été condamnée de détournement d´argent á plus de 4 millions, vraie ou faux ? Réponse, vraie.

    La Justice se saisie de l´affaire, elle est jugée et condamnée á 2 ans de prison det 5 ans d´inéligibilité, elle devrait être contente de ce verdict, car elle demandait dans une interview que les élus condamnés devraient carrément être exclus á vie de la vie politique en France.

    Alors, qu´elle supporte car 5 ans passent très vite, après, elle pourra revenir en politique. Ce qu´elle devrait faire maintenant, c´est de méditer sur son forfait, se répentir, elle lorsqu´elle reviendra dans 5 ans dans la vie politique, être intègre.


  • JL 8 avril 19:14

    voire différence entre dictature et totalitarisme, par Anne Bilheran.

     

    La dictature exige un État fort, au contraire du totalitarisme. C’est l’idée force développée par Anna Bilheran.

    Les possédants ne veulent pas d’un État qui leur couterait la peau des fesses. C’est pourquoi ils investissent sur le totalitarisme.

     

    Du pain, des jeux et des vaccins.

     

    Noam Chomsky a écrit : « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature » Noam Chomsky

    En fait de démocratie, il aurait du écrire le totalitarisme. La propagande est bien moins couteuse que la violence.

    L’algocratie  : Pouvoir qui se fonde sur la gestion optimale, grâce aux algorithmes, de l’information commerciale, sociale et politique.
     La nouvelle « algocratie », c’est-à-dire la place et le pouvoir que les plateformes, au travers de leurs algorithmes de filtrage et de tri, occupent aujourd’hui dans notre rapport à l’information en général. — (Olivier Ertzscheid, L’appétit des géants : Pouvoir des algorithmes, ambitions des plateformes, 2017)
     L’algocratie comme substitut progressif à la démocratie est-elle un futur au moins partiellement envisageable ? Nous avons voulu souligner dans cette contribution que la colonisation progressive par des algorithmes du domaine traditionnellement politique et régalien n’est plus du ressort de la science-fiction. — (Pierre Gueydier, Pouvoir régalien et algorithmes, vers l’algocratie ?, 2018)
     L’empire du Big Data est une sorte d’algocratie qui nous vend l’illusion d’une liberté sans effort. Il considère, d’en haut, les sociétés comme des groupes d’individus atomisés (et égoïstes par nature) et des masses qui doivent être absolument transparentes pour devenir « automagiquement » libres. — (Ippolita, Internet : L’illusion démocratique, Éditions La Différence, 2017)


  • ezechiel ezechiel 8 avril 20:43

    Toute critique contre les principes fondamentaux de la religion maçonnique du Nouvel Ordre Mondial : le vivre-ensemble, le multiculturalisme, le métissage, l’immigration de masse incontrôlée, le messianisme juif, la haine de la race blanche, (comme l’ont fait Renaud Camus, Reynald Secher, Jean-Yves Le Gallou, le général Dominique Delawarde, Alain de Benoît, Yvan Blot, Jean Raspail, Pierre Hillard, Johann Livernette, Hervé Ryssen, Marc-Édouard Nabe, Alain Soral, Dieudonné, Stéphane Blet, etc..), sont ostracisés, condamnés et bannis des mass média, et pour certains, obligés de trouver refuge à l’étranger en tant que dissidents politiques.
    Les députés peuvent donc cracher publiquement sur la race blanche et considérer que les "Français de souche posent un problème sérieux de cohésion à la société", sans que les Français de souche aient le droit de défendre leur identité culturelle et ethnique, car sinon, c’est amende et peine de prison. Ils sont condamnés à disparaître de façon humiliante sans rien dire.

    Pour une simple pancarte "QUI ?" affichée lors d’une manifestation, la militante catholique Cassandre Fristot s’est vue condamnée à payer 10 000 euros d’amende, et a du quitter son poste de professeur par décret ministériel, exclue du système social.

    La république française est une réminiscence issue de la religion universelle du noachisme judaïque, comme le dit Vincent Peillon.

    Macron, notre actuel président a expliqué que la république française est une extension du judaïsme, qui doit détruire les particularismes identitaires et culturels des peuples.

    Le monument qui commémore le bicentenaire de la révolution française sur le champ de Mars à Paris est une glorification du judaïsme hébraïque (lois écrites en hébreu), une reconstruction du Temple de Jérusalem, que le Christ avait détruit. C’est la révolte contre Dieu, la reconstruction de la Tour de Babel.


    • yoananda2 8 avril 21:03

      @ezechiel
      c’est vous qui êtes derrière la chaine odysee Salazar ?
      c’est une chaine pour se monter le bourrichon sur des petites phrases ?
      vous essayez de lancer un culte ?
      il n’y a pas assez de monde dans votre secte ?

      vous comprennez tellement rien à tous ces sujets avec votre approche manichéenne ...


    • ezechiel ezechiel 8 avril 21:09

      @yoananda2 "vous comprennez tellement rien à tous ces sujets avec votre approche manichéenne ..."

      Qu’est-ce que vous reprochez exactement dans mon commentaire ?


    • yoananda2 8 avril 21:20

      @ezechiel

      Qu’est-ce que vous reprochez exactement dans mon commentaire ?

      Vous refusez de répondre à mes questions.

      pour mémoire

      c’est vous qui êtes derrière la chaine odysee Salazar ?
      c’est une chaine pour se monter le bourrichon sur des petites phrases ?
      vous essayez de lancer un culte ?
      il n’y a pas assez de monde dans votre secte ?


    • ezechiel ezechiel 8 avril 21:32

      @yoananda2 "Vous refusez de répondre à mes questions."


      c’est vous qui êtes derrière la chaine odysee Salazar ?

      oui
      c’est une chaine pour se monter le bourrichon sur des petites phrases ?

      non
      vous essayez de lancer un culte ?

      non
      il n’y a pas assez de monde dans votre secte ?

      je ne monte pas de secte


      ça vous va ?
      Mais ça n’a aucun rapport avec le contenu de mon commentaire.


    • yoananda2 8 avril 21:51

      @ezechiel

      c’est vous qui êtes derrière la chaine odysee Salazar ?

      oui

      ha ben voila qui explique bien des choses...

      je me disais que le gus derrière Salazar faisait les même contresens que vous ... 

      HAHAHA

      Mais ça n’a aucun rapport avec le contenu de mon commentaire.

      ha mais si au contraire


    • ezechiel ezechiel 8 avril 21:58

      @yoananda2

      Mais qu’est-ce que vous reprochez exactement dans mon commentaire ?


    • yoananda2 8 avril 22:04

      @ezechiel

      Mais qu’est-ce que vous reprochez exactement dans mon commentaire ?

      voici ce que je vous reproche :
      vous comprennez tellement rien à tous ces sujets avec votre approche manichéenne ...


    • ezechiel ezechiel 8 avril 22:11

      @yoananda2 "vous comprennez tellement rien à tous ces sujets avec votre approche manichéenne ..."

      ça je l’avais lu, mais qu’est-ce que vous reprochez exactement dans mon commentaire ? Qu’est-ce qui vous dérange ?


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