vendredi 17 septembre 2021 - par tvnetcitoyenne

Soignants et salariés suspendus : la honte

 

Les salarié.es, soignant.tes, ( médecins, infirmières aide-soignantes) psychologues et autres personnels travaillant dans les services et établissements de santé et médico sociaux sont tenus d’être, comme bien d’autres salariés (pompiers etc…) depuis le 15 septembre 2021, vaccinés, sous peine d’être interdit d’exercer leur métier, leur profession et donc privé de revenus. En effet, s’ils n’ont pas reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, ils seront suspendus sans rémunération. 

Mesure inouïe jamais prise par aucun président ni gouvernement et qui est une attaque sans précédent contre le droit du travail et la vie sociale des individus. Cette mesure comprise dans le régime de “sortie de l'état d'urgence sanitaire“, mis en place par E.Macron et sa caste, par la loi du 31 mai 2021, du 2 juin au 30 septembre 2021, et qui est prolongé jusqu'au 15 novembre 2021 par la loi relative à la gestion de la crise sanitaire, constitue un véritable traumatisme pour ces salariés, des hôpitaux et autres établissements, sur les épaules desquelles reposaient déjà tant de contrainte et de stress.

Pour toutes ces personnes (y compris ceux et celles qui se sont fait vacciner “de force“) qui prennent en chargent et soignent les citoyen.nes de notre pays depuis des années dans des conditions épouvantables, cette mesure totalitaire constitue un véritable choc dans leur vie. Ce mercredi 15 septembre 2021, de nombreux rassemblement ont eu lieu en France pour protester contre cet état de fait. Manifestation intersyndicale (enfin ) devant la préfecture de la Savoie, rassemblement de soignants devant le Centre hospitalier Spécialisé de Bassens, où devant le Centre Hospitalier de Chambéry, où nous nous sommes rendu afin de recueillir des témoignages.

Quel impact psychologique ces mesures vont-elles avoir sur les individus ? Le projet Covid-19 SocioDistant (1) de Sylvie Droit-Volet, professeure en psychologie au CNRS indique d'ores et déjà depuis mars 2020, une explosion des séquences dépressives avec sa corolle de morbidité et autres symptômes ( 27 % symptômes de dépression modéré/élevé)

Quel impact ces mesures vont-elles avoir sur l’état sanitaire des patients, les prises en charge des malades, l’organisation des services, et au final sur la politique de santé, déjà bien mal en point ? Déjà on signale partout en Frances des consultations, opérations médicales et chirurgicales annulées ou reportées.(2). En Savoie un médecin spécialiste renommé d’une maladie neuro dégénérative, va arrêter ses consultations.

Quel impact économique ces mesures vont-elles avoir sur les personnes concernées, leur enfants et leur famille. Quand on sait qu’un 1 million de personnes supplémentaire depuis mars 2020, a été poussé dans la pauvreté (3)

Ce président et la caste gouvernant l’Etat, non content de réprimer les mouvements sociaux de contestation de sa politique s’applique à détruire le service public de la santé ( comme bien d’autres), paupérise sans cesse les classes moyennes basses et les classes populaires.

Mais il ne s’arrêtes pas en si bon chemin

En effet par le cynisme et par le mensonge public pratiqué à une échelle cosmique (exemple, entre autres : non respect des nombreuses déclarations comme quoi le pass sanitaire et la vaccination ne seraient pas obligatoire dans la vie quotidienne), il détruit le peu de confiance restant dans la parole des institutions publiques, affaiblissant encore plus ses autorités (qui est déjà bien basse).

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Par la division, vacciné /non vacciné, (et ça marche) il attaque le tissu social dans ces composantes mêmes de solidarité. La mise en place de cette politique d’Etat en direction de la population jusqu’à l’intrusion dans l’intime de notre quotidien, est d’une violence extrême. Elle distille dans le périmètre de nos activités journalières, une politique radicale d’empêchement, d’ interdiction de circulation, d’impossibilité ; d’accès, d’exercice de son métier.

Elle met en place à grande échelle une stigmatisation, une mise au ban de la société qui à valeur de mise au pilori sur la place publique, qui est l’organisation d’une mort sociale et de la construction d’une nouvelle catégorie de délinquant (mauvais citoyen) (4). Cette politique consciemment mise en place en toute banalité et dans l’indifférence générale (ce qui n’est pas nouveau dans notre histoire) est le visage de la monstruosité du système néo-libérale, qui sous couvert d’une politique sanitaire d’exception et circonstanciée, expérimente avec succès un régime de contrainte inouï, un régime de privation de libertés pour certains (et ça marche). Cette politique expérimente avec brio, après les caméras de surveillance généralisé, les voisins vigilants, maintenant les collègues contrôlant, réveillant ainsi chez certains, le “flic“ qui sommeillait en lui ou en elle, en attendant la reconnaissance faciale, (avec à la clef la création de la catégorie ; mauvais citoyen) à tous les étages.

Comme pour ces vaccins innovants, qui sont comme le reconnait de plus en plus certaines instances, des expérimentations médicales inespérées sur une population mondiale permettant pour demain “ de grandes avancées“, nous sommes bien, ici, tous pris dans une expérimentation sociale et politique à grande échelle, afin de mesurer nos comportement d’acceptation, de soumission ou de contestation et de résistance. Dans ces circonstances historiques, il serait temps que les forces sociales qui prétendent aux transformations politiques et démocratiques dans notre pays plutôt que de procrastiner, de cancaner ou de ricaner, ce qui fausse manifestement et dramatiquement leurs analyses, viennent appuyer, enrichir et rejoindre les mobilisations citoyennes des Samedis.

Aujourd’hui ( depuis novembre 2018) ces forces sociales et politiques ont une responsabilité claire dans le choc politique qui est administré aux classes moyennes basses et populaires.

Dans toute l’histoire sociale de notre pays, et particulièrement pendant les grandes grèves et manifestations, qui sont des situations de grandes circonstances citoyennes, se produit la rencontre avec l’autre qui est toujours une confrontation avec une certaine étrangeté, sociale et culturelle et qu’il faut dépasser et apprivoiser.

C’est bien à l’occasion de ces moments d’observation, de partage, ces frottements, que l’on peut espérer que se construise cette inter-connaissance, certes de circonstance, mais qui a été de tout temps et pour beaucoup de citoyens le terreau d’une éducation populaire, gage d’engagement sociaux et politique plus conscientisé et plus armé idéologiquement pour demain.

S’absenter de tels moments qui sont souvent des ouvertures inespérées au monde bien au-delà des individus, est une erreur politique majeure. Le risque qui est devant nous est une fracture politique de grande ampleur et pour longtemps avec à la clef une déprime profonde et généralisée dans le camps des forces sociales et politiques qui milite pour une transformation démocratique et écologique. Cette caste qui dirige l’Etat au profit de quelques milliardaires et millionnaires, avec l’assentiment d’une partie de la classe moyenne, qui se mobilise électoralement, est en passe de gagner cette énième bataille.

 

Notes

(1) Le projet Covid-19 SocioDistant Enquête du CNRS ( Sylvie Droit-Volet, professeure en psychologie,) sur 2000 personnes (1er et 2 ème confinement et toujours en cours) https://lejournal.cnrs.fr/nos-blogs/covid-19-la-parole-a-la-science/que-sait-de-limpact-psychologique-de-la-crise

(2) France Bleue Drome 13 septembre 2021

(3) Rapport de l'observatoire des inégalités. Depuis maintenant plus 20 mois, les mesures gouvernementales ont augmenté la pauvreté (10 millions de personnes ont des revenus 60% en dessous du revenu médian soit 14,8% de la population Française : 1 enfant sur 5 vit en situation de précarité. Si la pauvreté est le plus souvent définie comme le fait de gagner moins de 60 % du niveau de vie médian la « grande pauvreté » se base sur un autre seuil, à 50 % du niveau de vie médian, auquel on ajoute le fait de subir au moins 7 privations dans sa vie quotidienne, parmi une liste de 13 relatives au logement, aux loisirs, etc.

(4) Les sanctions Ne pas présenter son passe peut entraîner une amende d'au minimum 135 €. L'utilisation frauduleuse d'un passe sanitaire est puni d'une amende de 135 € (6 mois d'emprisonnement et 3 750 € d'amende si cela se produit plus de 3 fois en 30 jours). Les commerçants et professionnels ne contrôlant pas le passe s'exposent à une amende de 1 000 €, à une mise en demeure et à une éventuelle fermeture temporaire de l'établissement, puis en cas de récidive à une peine d'un an de prison et à une amende de 9 000 € d'amende.

Pendant cette période, le gouvernement peut prendre certaines mesures pour limiter les déplacements ou les accès à certains établissements.

Le Conseil constitutionnel a censuré la disposition de la loi qui prévoyait que le refus de présenter son passe sanitaire soit un motif de rupture anticipée. Le CDD ne peut donc pas être rompu du fait de la non-présentation du passe sanitaire.

En cas de refus de présenter ses justificatifs relatifs à l’obligation vaccinale ou de détenir un pass sanitaire, le salarié ne peut plus exercer son activité. Le salarié peut, en accord avec l’employeur, poser des jours de repos conventionnels ou de congés payés. Autrement, l’employeur sera tenu de suspendre le contrat de travail du salarié jusqu’à régularisation de la situation. En ce qui concerne le pass sanitaire, la loi prévoit, à l’issue du 3e jour suivant le début de la suspension du contrat, que l’employeur organise un entretien avec le salarié au cours duquel seront examinés les moyens de régulariser sa situation. Concernant l’obligation vaccinale, l’employeur est toutefois également invité à privilégier l’instauration d’un dialogue avec le salarié et à organiser un entretien avec lui pour évoquer les moyens de régulariser sa situation. Parmi les moyens de régularisation figurent l’affectation temporaire à un poste non-soumis à l’obligation susmentionnée si les besoins et l’organisation de l’entreprise le permettent ou le télétravail, lorsque les missions sont éligibles à ce mode d’organisation de travail. À l’issue et dans le cas d’une situation de blocage persistante, les procédures de droit commun concernant les contrats de travail peuvent s’appliquer. Site cgt.fr
 



17 réactions


  • méditocrate méditocrate 17 septembre 2021 17:52

    Y a deux mois à patienter, en novembre au redémarrage des grippes saisonnières il leur faudra rappeler toutes les bonnes volontés avec ou sans passe.

    Ils les ont bien fait travailler malades sur la première tant qu’ils étaient valides...


    • Gaspard Delanuit Gaspard Delanuit 18 septembre 2021 02:05

      @méditocrate

      Pas sûr. Ce gouvernement pourrait aussi laisser crever les personnes fragiles, qui bien sûr ne mourront pas de "grippes saisonnières" mais de la seule et unique maladie qui existe désormais. Et les médias répéteront mille fois par jour que c’est doublement la faute des soignants non-vaccinés égoïstes et irresponsables qui n’ont pas fait le moindre effort pour éviter cette catastrophe. Cela pourra justifier encore plus de restrictions et finalement l’ouverture de camps de concentration sanitaires pour y enfermer les récalcitrants au baptême vaccinal, ces porteurs de pestilence dont il faut se débarrasser, et qui auront été dénoncés par leurs voisins, leurs collègues de travail ou leur propre famille. 


    • albert123 18 septembre 2021 11:16

      @méditocrate

      le quoi qu’il en coute vous donnera tord, 

      l’agenda est limpide.

      vous parlez d’un état qui a claqué 240 milliards d’€ pour endormir la masse plutot que d’en dépenser 10 pour regénérer l’hopital public.

      quand au fait de sacrifier la santé du peuple avec pour seule consolation du doliprane c’est déjà chose faite


    • méditocrate méditocrate 18 septembre 2021 19:42

      @Gaspard Delanuit
      Ils brûlent tellement les étapes et préparent si mal leur travail cette bande d’amateurs que leur narratif est un château de cartes qui ne repose que sur le dogme du dit vaccin...
      Vont-ils être suivis par les juges ? Les obligations légales doivent être nécessaires et proportionnées, tout les jours les preuves s’accumulent contre l’efficacité de l’injection...
      Vont-ils être suivis par les prudhommes ? Les contestations peuvent-être jugées sur le terrain discriminatoire qui n’est pas plafonné en indemnité... Le patron qui va virer son employé sur ordre de l’état et qui va devoir payer une indemnité non plafonnée va vite appeler son syndicat pour comprendre, qui va vite communiquer sur le risque des licenciements covid...
      Le dogme c’est fragile, si les injections ne montrent pas leur efficacité cet automne, si il faut multiplier les injections, ..., il va falloir dépenser de plus en plus d’énergie pour que l’opinion ne se retourne pas.


    • méditocrate méditocrate 18 septembre 2021 20:01

      @albert123
      Rien n’est possible sans les travailleurs, on verra vite mais 30% de soignants non injectés, 50% d’aides soignants non injectés, les ambulanciers, les pompiers, ...
      Il faudra bien que le travail se fasse.
      Il me semble que malgré la situation tendue épidémiquement en outre-mer, des délais ont été accordés pour ne pas avoir à fermer les hôpitaux et aéroports.


  • JL 17 septembre 2021 17:55

    « il faut protéger les vaccinés des non-vaccinés ». Joe Biden
     

     La guerre c’est la paix.

     

    « Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent » George Orwell


  • Hijack ... Hijack ... 17 septembre 2021 20:13

    Effets secondaires des vaccins anti-covid, compilation éloquente !!!

    Si vous devez vous faire vacciner prochainement ou l’un de vos proches, évitez de regarder cette vidéo qui ne vous réconfortera pas. Bien sûr, ces images et ces témoignages ne sont pas vérifiables ou tout au moins pas toujours vérifiés, et rien ne nous dit que telle personne au sol a fait un malaise lié à sa vaccination ou que telle autre est agitée de tremblements pour cette même raison. Car même si, comme le disait un certain Professeur, un quart de preuve plus un quart de preuve, etc. ne font toujours pas une preuve, il n’en reste pas moins que ces faisceaux d’indices concordants doivent nous alerter.


    • Hijack ... Hijack ... 17 septembre 2021 21:32

      @badaboeuf

      Toi, tu es accroché à mes basques, bien que tu n’existes pas ...
      Je te plains !

       smiley

    • Hijack ... Hijack ... 17 septembre 2021 21:35

      J’ai oublié : et c’est même pas un coup de poing que tu auras dans ta gueule, mais une grosse baffe, bien en face !


    • Hijack ... Hijack ... 18 septembre 2021 15:24

      @badaboeuf

      Je suis ce que je suis, pas besoin de toi, concierge de mes kl ...ouis.
      Personne ne te lis, ni ne t’écoute ... Je te réponds par pitié, puis, c’est naturel chez moi, je rends la monnaie, si petite soit-elle !
      Pourquoi tu ne sers à rien, comme on l’avait dit mille fois ... tu es un troll, mais un drôle de bas niveau, dépassé, qui ne sert à rien.
      Pleure pas va ... et continue, tu en as le droit, comme celui de te faire caca dessus.

       smiley

  • Gaspard Delanuit Gaspard Delanuit 18 septembre 2021 01:44

    Le "passe sanitaire" obligatoire pour TOUS les italiens au travail : "La mesure s’appliquera à 23 millions de travailleurs du secteur public comme du privé. Objectif : accélérer la couverture vaccinale avant l’arrivée du froid."

    "Après la Slovénie et la Grèce, l’Italie est le troisième pays européen à imposer le pass sanitaire à tous les salariés. Une mesure qui souligne la détermination de Rome à éviter un autre confinement alors que le nombre de nouveaux cas augmente. Pour l’Italie, il s’agit aussi d’augmenter au maximum le taux de vaccination tout en renforçant la reprise économique." 

    https://www.lesechos.fr/monde/europe/litalie-rend-obligatoire-le-passe-sanitaire-en-entreprise-1347074


  • crow 18 septembre 2021 06:57

    L’allemagne pro-chinoise impose invariablement son diktat à tous les peuples européens, hitler l’avait imaginé, merkel l’a fait. (les minuscules sont intentionnelles). 


  • patoufleur patoufleur 18 septembre 2021 07:05

    Ces gens ne s’intéressent pas aux lois et décrets ou mieux, aux directives européennes.

    Ils pleurnichent depuis des années à l’occasion de grèves alors que leurs idoles politiques ont tout validé tout signé vers 1995. Leur représentant syndicaux sont devenus des accompagnants-psychosociaux sur du long termes, contrairement au privé où ça dégage fissa à l’image d’Arcélor et son accompagnant-social Martin devenu eurodéputé une fois le forfait achevé.... comme mélenchon.... et tant d’autres.


  • louis 18 septembre 2021 08:27

    Les anti vaccins et autres sont un danger pour la société et pour réponse de la société je ne vois que Guantanamo a perpétuité smiley


  • microf 20 septembre 2021 16:00

    Vladimir Bukovsky, dissident á l´époque de l´Union Soviétique.

    J´ai vécu dans votre futur et cela n´a pas marché, avait dit Wladimir Bukovsky aux occidentaux, il fut moqué á l´époque, aujourd´hui, nous y avancons tout doucement.

    https://youtu.be/m41Tdl5mvdg

    Un autre dissident de l´ex-Union Soviétique.

    ALEXANDRE SOLJENITSYNE
    « Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. […] Le système occidental va vers son état ultime d’épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l’humanisme rationaliste, l’abolition de la vie intérieure… Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. […] Aujourd’hui les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest. »
    Livres d’Alexandre Soljenitsyne : https://amzn.to/2CmbcAj


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