Simone Weil - Note sur la suppression générale des partis politiques
La "note sur la suppression générale des partis politiques" est un extrait des "écrits de Londres" rédigé par la jeune philosophe française Simone Weil (1909 - 1943) concernant la malfaisance et l'inutilité des partis politiques et du système libéral du multipartisme.
Cette vidéo est une lecture automatique de l'ouvrage. (le montage a été réalisé par mes soins).
29 réactions
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Étirév 19 juillet 2018 13:06Ce fascicule de moins de 100 pages est une Lumière qui éclaire bien des aspects sur la vie politique actuelle et les « professionnels » qui en vivent.
Rappelons à l’occasion que toute élévation du type humain demande un régime aristocratique. La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents.
L’égalité c’est la fin d’une race, « tous dégénérés », « tous fous », tous égaux dans la bêtise ou dans la bassesse c’est la suppression de la hiérarchie des esprits !
C’est aussi l’audace de l’accusation lancée contre la noblesse de caractère, contre le génie, contre le savoir, contre tout ce qui brille. C’est le courant d’eau qui éteint toutes les lumières, sous prétexte qu’elles éblouissent.
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ubikand 19 juillet 2018 13:59@Étirév
Et bien dites donc, vous avez beau employer le mot "Lumière" de manière grandiloquente, il ne vous a pas tellement éclairé ce petit livre !
Vous n’y avez manifestement rien compris, et votre propos est même l’antithèse de la pensée de Weill et de Rousseau qu’elle met en exergue.
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Belenos 20 juillet 2018 13:09@Étirév
"L’égalité c’est la fin d’une race."Egalité tout court n’a aucun sens en politique. Il ne faut pas l’employer ainsi. On doit préciser ce qui est égal : les droits, les devoirs, la capacité, etc. L’égalité en dignité civique et en droits fondamentaux des personnes humaines (par exemple le droit universel pour un être humain de refuser d’être considéré comme une chose) est un bon principe.
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Belenos 20 juillet 2018 14:59@ubikand
Cela signifie qu’une personne pauvre et inconnue est aussi respectable et doit être traitée de la même façon, et avec le même degré de politesse, surtout par les services et les agents de l’Etat, qu’une personne riche et célèbre. Le contraire d’une société organisée en castes. -
Heimskringla 20 juillet 2018 21:20@Belenos
« Dans des sociétés où tous se croient égaux, l’inévitable supériorité de quelques-uns fait que les autres se sentent des ratés.Inversement, dans des sociétés où l’inégalité est la norme, chacun s’installe dans sa différence, sans ressentir le besoin, ni concevoir la possibilité, de se comparer aux autres. Seule une structure hiérarchique a des égards envers les médiocres et les humbles. »
Gómez Dávila
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ubikand 20 juillet 2018 21:36@Heimskringla
« Dans des sociétés où tous se croient égaux, l’inévitable supériorité de quelques-uns fait que les autres se sentent des ratés.Inversement, dans des sociétés où l’inégalité est la norme, chacun s’installe dans sa différence, sans ressentir le besoin, ni concevoir la possibilité, de se comparer aux autres. Seule une structure hiérarchique a des égards envers les médiocres et les humbles. »
Gómez Dávila
Supériorité (en quoi, à quelles occasions, selon quels critères, etc).
Inégalité (en quoi, en quels contextes, pourquoi et d’où, selon quels critères, etc)
Structure hiérarchique (selon quelles modalités de catégorisation, selon quels principes de promotion vers le haut ou le bas, avec quels degrés de flexibilité, etc)
Tant que l’on reste dans des considérations aussi générales que cette citation qui en foisonne, avec des concepts aussi malléables généraux imprécis et surtout décontextualisés et hors de tout angle de vue pragmatique, on n’avance pas.
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Belenos 20 juillet 2018 22:07@Heimskringla
"Inversement, dans des sociétés où l’inégalité est la norme, chacun s’installe dans sa différence, sans ressentir le besoin, ni concevoir la possibilité, de se comparer aux autres."Ah bon ? Comment on est passé de ceci (qui marchait si bien) à cela (qui marche si mal) alors ?
Ce qui fonctionne pour une époque - une étape de l’évolution des sociétés humaines - ne fonctionne pas forcément pour une autre.
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jesuisdesordonne 20 juillet 2018 00:16La lecture automatique, bof, dommage je n’ai pas regardé jusqu’au bout votre montage à priori sympa.
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logan2 20 juillet 2018 08:39Ce texte met surtout en lumière un point de vue extrêmement sectaire de ce qu’est un parti politique, cette dame n’ayant jamais fait partie d’autre chose que de groupuscules. Cela apparait de manière évidente lorsqu’elle nie à tout membre d’un parti politique ou à tout groupe politique un but militant, alors que c’est pourtant son essence même, en lui attribuant à la place un unique but partisan.Ne vous laissez pas avoir par ce genre d’idéologie anti parti même si c’est bien écrit.-
Et Hop ! 21 juillet 2018 19:52@logan2 : " cette dame n’ayant jamais fait partie d’autre chose que de groupuscules "
Elle était sympathisante du Parti communiste au moment de son entrée à l’ENS, elle ensuite s’est engagée dans les brigades internationales, elle y a découvert que les Républicains espagnols était des tyrans sanguinaires, ce qui a beaucoup refroidi son tropisme communiste, mais pas son dévouement sincère pour la cause ouvrière et les petites gens. (comme George Owell)
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files_walQer 20 juillet 2018 09:30Citation de Simone Weil :"Croire en l’histoire officielle, c’est croire des criminels sur parole." -
Heimskringla 20 juillet 2018 21:21J’ai bien aimé la pesanteur et la grâce. C’est elle qui devrait être au panthéon, pas l’autre.
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Et Hop ! 21 juillet 2018 20:02@Heimskringla : L’Enracinement (1943) et ses Écrits historiques et politiques, sont aussi très intéressants, on y trouve un article sur l’amour et les troubadours paru dans une revue occitane dans le cadre de la Révolution nationale.
Son oeuvre n’a malheureusement jamais atteint le stade de la maturité, comme Hannah Arendt et Condition de l’homme moderne qui est un chef d’oeuvre incomparable.