samedi 16 janvier 2016 - par maQiavel

Politeia #9 – De la république

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Le mot république a traîné dans de trop vilaines bouches pour ne pas s’en re-saisir… Voici dans le neuvième épisode de politea l'exposé d'Eric Guéguen auteur du « Miroir des peuples » (éd. Perspectives Libres, 2015) sur la question de la République. 

 

 

Source : Eric Guéguen

 



132 réactions


    • niQolas_d niQolas_d 20 janvier 2016 16:22

      @maQiavel
      Le contexte à l’apparition de la domination est arrivé il y a... "longtemps".

      Justement ! Il est peut être en train de vieillir. C’est peut être le moment de le changer plutôt que de le rafistoler smiley


    • maQiavel maQiavel 20 janvier 2016 17:56

      @niQolas_d
      Pas de soucis, alors il faut découvrir la formule. Jusqu’à ce moment là, on est condamné à le rafistioler... 


    • niQolas_d niQolas_d 20 janvier 2016 23:44

      @maQiavel
      Non, comme j’essayais de le dire plus haut, il ne faut pas "découvrir La Formule".

      Ca doit partir du bas (un groupe, une asso,...), plein de formules. Les formules seront plus diversifiées, plus réactives. Les niveaux plus grands se construisent à partir des petits.

      C’est un sens plus "naturel" (fractal), moins "monothéiste" (pyramidal), alors je pense que nous pourrons facilement nous y adapter.

      Il n’y a pas à attendre, ça a déjà commencé. Le basculement se fera quand un certain nombre de personnes (des millions à l’échelle de la France) aura élaboré des formules (des méthodes) "fonctionnelles" jusqu’à des niveaux suffisants.


  • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 18 janvier 2016 11:01

    J’écris souvent sur AVox que l’école Guéguen qui s’exprime notamment par ce topic, est un excellent exemple de la tchatche prétentieuse qui règne partout de nos jours, dans le monde prétendument intello : le camarade simplesanstete me donne dans cet article l’occasion de préciser ma "pensée" :

    http://www.agoravox.tv/actualites/technologies/article/internet-et-l-oligarchie-52035#forum13038181
    -----------------------------------------------
    simplesanstete (---.---.---.3) 15 janvier 10:47

    @Mao-Tsé-Toung

    1 )

    Je pense que le vivre dangereusement est du connard surréaliste Breton

    2 )

    " La chose la plus difficile au monde est de suivre à la trace n’importe quelle idée jusqu’à sa source. " ( Edward Mandell HOUSE )

    °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

    Bonjour camarade,

    1 )

    Je pense que le vivre dangereusement est du connard surréaliste Breton !

    Là vous me décevez franchement : il y a le doigt et il y a l’étoile !

    Je n’arrête pas de dire que la littérature, l’écriture (pensez au pharmakon de la paire Socrates/Platon de qui tout n’est pas à rejeter) sont ancrées
    particulièrement aujourd’hui dans la tchatche de défoulement mise en évidence dans les cafés philo, et les universités bidon comme l’UPC, et en un degré
    moindre, car un peu moins démagogique, l’Université à Nanar !

    Quand je parle de vivre dangereusement, je distingue le vivre dangereusement du Nanar qui braquait les banques ou de mon vécu pendant cinq ans avec
    Lucien Sarti dans un quartier de Marseille à la récupération qui peut en être faite par les pros de l’écriture (le pharmakon) : l’un est le doigt, l’autre l’étoile !
    Breton, Nietzsche... je vous l’ai dit à maintes reprises, pas question pour moi de répondre à une littérature... par une autre littérature, la croirait-on plus subtile !
    C’est ce qui se fait ici en permanence ; vous avez notamment les champions de l’école Guéguen ! Donc pour être clair : ce sont les faits dans leur
    complexité qu’il faut être capable de se représenter, ici les braquages de Nanar, là mon vécu marseillais, et non pas de s’en tenir seulement à une
    phraséologie obligatoirement réductrice qui aboutit toujours en fin de compte à une caricature grossière, adorée par tous les sophistes, ou apparentés,
    pour manipuler les cons toujours friands de la chose !

    2 )
    " La chose la plus difficile au monde est de suivre à la trace n’importe quelle idée jusqu’à sa source. " ! ( Edward Mandell HOUSE )

    Remonter aux sources : obligation permanente de tout métaphysicien !
    Ce gus vient de redécouvrir la roue ?!

    Remonter aux sources ; dit autrement : remonter aux causes premières

    -----------------------------------------------
    Merci

    CQFD


    • Mao-Tsé-Toons Mao-Tsé-Toons 19 janvier 2016 17:49

      @Mao-Tsé-Toung
      J’écris souvent sur AVox que l’école Toung (rien à voir avec Young, ni le petit ch’nois du clan des cocos campagnard d’Asie Auriculaire,excusez) qui s’exprime notamment par ce topic, est un excellent exemple de la tchatche prétentieuse qui règne partout de nos jours, dans le monde prétendument intello (et je sais que vous savez que je sais qu’il n’y en a qu’un avec un QI de 210, enfin j’me comprends, et c’est bien là l’essentiel, bande de moule.

      Commencons donc par un petit voyage dans le temps et l’espace (oui pour le coup, on sort même de la relativité générale...même le trou noir ferme sa gueule)

      Un voyage en apesanteur donc au coeur de la pensée Toungienne....(

      Appliqué en sacro saint principe, son questionnement gnostique d’une profondeur sans égale, et malheureusement, pour le commun des mortels, difficilement abordable...

      Mais, il y a là un travail de compréhension obligatoire si l’on veut gouter à cette nourriture céleste, où le génie parvient à fixer l’apothéose de sa pensée, et, dans un geste de pure charité, pour nos âmes égarés.... (attention, ça brule les yeux pour qui n’a pas l’habitude de lire ses salves manuscrites de lumière)

      Continuons, PLUS SERIEUSEMENT, EXCUSEZ :

      Mao-Tsé-Toung (---.---.---.239) 18 janvier 11:01

      Donc pour être clair : ce sont les faits dans leur complexité qu’il faut être capable de se représenter, ici les braquages de Nanar, là mon vécu marseillais, et non pas de s’en tenir seulement à une phraséologie obligatoirement réductrice qui aboutit toujours en fin de compte à une caricature grossière, adorée par tous les sophistes, ou apparentés,
      pour manipuler les cons toujours friands de la chose !

      °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

      La difficulté de se représenter la réalité devra forcément passer, un jour ou un autre, par la rédaction d’un nouveau testament, relatant mes aventures (digne d’une étude sérieuse de la meta amphéta physique Toungienne) ainsi que des commentaires (les miens, seuls digne de mon intérêt, bande de moule, dans ce monde pseudo intellectuel) Toute autre forme de biais cognitif sous forme de livre, ou autre grille de lecture n’est que pure propagande pour les cons friands, EXCUSEZ !

      Merci à moi, merci à mon Q, et je sais que vous savez que je sais

      CQQ CF ;D


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 janvier 2016 09:52

    @niQolas_d

    Bonjour à vous.

     
    Je voulais rajouter mon grain de sel sur cette histoire de colibri car je n’ai pas l’impression que vous vous rendiez compte de l’ampleur de la tâche.
    Je pense que vous admettrez que nous ne sommes qu’une poignée de "colibris", ça c’est une première chose. La deuxième chose, qui est bien plus dramatique, c’est que ceux qui ne le sont pas, non seulement ne se sentent pas vocation à l’être, mais, forcément, ne nous perçoivent même pas comme tels. "Forcément" parce qu’un relativisme culturel est à l’œuvre. Celles ou ceux qui remettent en question la politique actuelle ne prennent nullement cela en compte.
     
    Je prends mon exemple personnel, car c’est celui que je connais le mieux.
    J’ai forcément des débats politiques à la maison, et j’en suis très friand. Lorsque je discute avec ma propre épouse de toutes ces choses, de notre condition politique, des idioties qu’on nous débite,
    de l’inertie générale ou de l’emprise marchande, même si l’on tombe d’accord sur beaucoup de choses, elle finit toujours par me dire qu’il me faut me mettre dans la tête que j’ai "UNE PASSION, que c’est très bien, mais que les autres ont droit d’avoir les leurs". Alors bien sûr, à force, c’est devenu une passion. Mais comment faire comprendre que ce dont on parle est FONDAMENTAL ? Comment faire comprendre qu’il s’agit de bien plus qu’une "passion" ? Comment faire comprendre - SANS FAIRE RIRE - que ce que nous sommes en train de faire tous les quatre, c’est bosser à l’œil pour la communauté ? Comment le faire comprendre dans un monde qui ne reconnaît comme "travail" que ce qui a des implications concrètes (matérielles) et instantanées ?
     
    Nous, colibris, sommes peut-être condamnés à n’être pris au sérieux par personne, ni par les puissants qui n’ont rien à craindre de nous, ni par les gens de la base pour lesquels, tout simplement, "on pète plus haut que notre cul". Et le comble du drame dans le système actuel, c’est que les puissants ne commenceront à nous craindre que lorsque la base nous suivra.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 janvier 2016 09:58

      Je vais tenter un truc : je suis en train de préparer le prochain Politeia, et je l’intitulerai : "QUE FAIRE ?"

      Il y aura forcément des déçus.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 janvier 2016 10:33

      Encore ceci :

      Nous sommes tous les quatre impliqués politiquement. Chacun à sa façon.
      Je ne sais pas pour vous mais moi ça me demande une énergie de dingue (qui n’est pas forcément vue d’un bon œil autour de moi), un combat sur tous les fronts. J’ai choisi d’essayer d’imposer certaines idées sur l’agora. Eh bien de toute l’énergie déployée, j’en consomme une part non négligeable pour m’offrir, je dis bien m’offrir une légitimité, à la fois médiatique, populaire ET universitaire. Ce par le biais d’articles polémiques sur Causeur ou Boulevard Voltaire, des choses amenées d’une façon plus sérieuse dans mon bouquin, ou ici (l’article du jour) :
      http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article651
       
      ... également des pages Facebook, et à présent une chaîne Youtube pour celles et ceux qui n’aiment pas, ou qui n’ont pas le temps de lire (avec des bouquins derrière, ce qui ne manque pas de faire rire, bien entendu). Sur tout ça, bien sûr, je ne touche pas le moindre centime. Malgré tout, cette quête de légitimité finit pour certains par passer pour de l’auto-promotion exclusive. On n’en sort jamais. Je suis du signe des Gémeaux. Je vous jure que chaque matin, une part de moi se dit "merde, je passe à autre chose", et l’autre lui répond "non, encore un effort". Et pour ceux qui ne voient là qu’une passion, c’est une posture, du cinéma de ma part.
       
      Bonne journée,

      EG


    • maQiavel maQiavel 20 janvier 2016 12:55

      @Éric Guéguen

      -Je vais tenter un truc : je suis en train de préparer le prochain Politeia, et je l’intitulerai : "QUE FAIRE ?"il y aura forcément des déçus.


      Bah, quelque chose me dit que si vous répondez "rien ", beaucoups vous applaudiront... 


      Il y’a dans la population une certaine catégorie d’individu que l’on peut nommer les immobilistes, ceux pour qui la mort est confortable, souriante et mélodique, ceux qui choisissent délibérément la mort pourvu qu’elle soit pacifié comme le disait concombre sur un autre fil. 

       Ces personnes là sont en général des idéalistes déçus, des personnes qui avaient de grand espoirs et qui au moment où ils se sont rendus compte que ces espoirs étaient trop élevés ont sombré dans la résignation. C’est l’une des raisons pour lesquelles je me méfie de l’idéalisme comme de la peste. 

      Mais là ou ça devient pervers c’est qu’ils ne se contentent pas d’être résignés, ils se mettent calomnier toute action, tout espoir, ils deviennent des railleurs, des destructeurs, font le prosélytisme de leur négativité, ils deviennent en quelque sorte des militants du défaitisme, des professeurs de résignation, des prédicateurs de la servitude, remuer le petit doigt est à leurs yeux un crime en soi ! Ces personnes existent, on doit donc vivre en faisant avec eux mais il n’y a rien à attendre d’eux, ils sont déjà morts... 


      Quand un mort vous accuse d’autopromotion, c’est simplement qu’il n’a pas trouvé d’autres moyens de vous calomnier... 



    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 janvier 2016 14:18

      @maQiavel
       
      Reste mon obsession du nombre. Car en l’état actuel des choses, ce sont les plus nombreux qui façonnent l’identité de groupe. Or les morts sont les plus nombreux et il n’est pas certains que les vivants soient, eux, suffisamment nombreux pour éveiller les âmes susceptibles de ressusciter.

      Ce constat est d’autant plus difficile à faire que s’attaquer au nombre, c’est s’attaquer à tout un inconscient collectif regroupant pêle-mêle "peuple", "droits", "liberté", "égalité" et "démocratie". L’idée que le marché se nourrit de l’égalitarisme pour reproduire des hiérarchies à la sauce marchande est une analyse qui passe très mal. On préfère se dire que la démocratie est en panne parce que le capitalisme lui fait des misères. C’est beaucoup plus vendeur...


    • maQiavel maQiavel 20 janvier 2016 14:38

      @Éric Guéguen

      Reste mon obsession du nombre. Car en l’état actuel des choses, ce sont les plus nombreux qui façonnent l’identité de groupe. 

      Il me semble au contraire que ce sont les minorités agissantes qui font l’histoire, les masses suivent ou restent passives (souvent les deux à la fois). 

      Les minorités agissantes prétendent aujourd’hui agir au nom du nombre pour des questions de légitimité mais elles ne sont pas le nombre... 

       L’idée que le marché se nourrit de l’égalitarisme pour reproduire des hiérarchies à la sauce marchande est une analyse qui passe très mal. 

      Le problème est que cette idée est difficile à comprendre, y compris pour moi car l’egalitarisme n’est pour moi qu’un discours idéologique de façade qui ne s’appuie sur aucune réalité mais qui existe pour masquer quelque chose de bien plus concret, cad un système de domination (auxquels les masses participent). 

      Dans un contexte où les inégalités n’ont jamais été aussi grandes, parler d’egalitarisme est perçu par beaucoup comme hors sujet. 

      La différence est que pour vous, ce sont les idées qui font l’histoire et ce qui n’est pour beaucoup qu’un simple discours de légitimation est pour vous le fond du problème, c’est là la fracture... 


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 janvier 2016 14:55

      @maQiavel
       
      Je pense en effet que l’égalitarisme génère les inégalités contemporaines, en d’autres termes que les "égalitaristes" sont les idiots utiles du marché.
       
      Par ailleurs, l’oligarchie dont vous parlez a entrepris de domestiquer le troupeau, en effet. Et elle l’a convaincu que, par là même, elle lui rendait service. Mais elle l’a convaincu aisément, de la même manière que l’on est naturellement attentif aux gens qui prétendent nous rendre service et qui, de fait, nous libèrent de certaines obligations. Apprendre aux gens à se réinvestir dans de telles obligations est notre Everest.


    • maQiavel maQiavel 20 janvier 2016 15:41

      @Éric Guéguen
      Je pense en effet que l’égalitarisme génère les inégalités contemporaines

      Oui je sais et là dessus je ne vous suis pas car il me semble que les inégalités contemporaines précédent le discours egalitariste qui n’existe que pour légitimer le système. En d’autres termes, pour moi (et pour beaucoups), le discours egalitariste n’est qu’un discours creux en dehors de la réalité,un peu comme ces hiérarques byzantin qui discutaient du sexe des anges, l’important est ailleurs... 

      Mais pour vous, ce n’est pas qu’un discours, c’est carrément une représentation du monde qui a une incidence sur notre réalité... 

      Par ailleurs, l’oligarchie dont vous parlez a entrepris de domestiquer le troupeau, en effet. 

      Pour moi, ce ne sont pas les oligarchies qui domestiquent le troupeau, non seulement elles n’en ont pas le pouvoir mais en plus elles sont elles mêmes domestiquées par quelque chose qui les dépassent. Mon approche n’est donc pas celle de la binarité dominant /dominé, car je conçois que d’un côté les dominés participent à leur asservissement et que de l’autre les dominants sont eux aussi asservit par la structure. 

      Le meilleur contexte historique pour comprendre ce mécanisme, c’est Sparte avec la relation entre les égaux et les hilotes. 

      et qui, de fait, nous libèrent de certaines obligations. Apprendre aux gens à se réinvestir dans de telles obligations est notre Everest.

      Tout à fait d’accord. 


    • Norman Bates Norman Bates 20 janvier 2016 19:28

      @Éric Guéguen

      Monsieur Guéguen, je me permets de m’incruster furtivement au milieu de ce fil nourri et riche en évitant d’endosser ma panoplie de vilain garnement turbulent et un brin taquin, au contraire, je viens avec l’esprit ouvert, serein, et constructif...

      Vous faites allusion à une saillie ironique ("les bouquins derrière") qu’un perfide malotru (en l’occurrence, ma pomme) a lancé à l’aube de ces échanges...

      Entendons-nous sur un point : la somme de vos connaissances, de votre culture générale, est infiniment supérieure à mon érudition somme toute sommaire et au pauvre amas de savoir que j’ai su accumuler de manière autodidacte, je serais donc bien en peine de vous suivre sur certains débats qui, toutefois, ne manquent pas d’exciter ma curiosité et ma soif de m’enrichir intellectuellement...

      Dans un registre différent vos commentaires du jour ont provoqué quelque écho en moi, vous parlez de "passion", vous évoquez la nature et l’ampleur de "l’énergie" déployée au service de vos convictions, bref, vous mettez les tripes sur la table, la froide mécanique théorique prend une dimension humaine, et, puisque vous déplorez la passivité, la résignation des gens, je pense que si les fondations des idées doivent être solides et sérieuses il est tout autant indispensable d’y insérer une flamme, au moins une lueur, pour accrocher la population...on peut emporter l’adhésion avec ses convictions, il en faut davantage pour inciter à partager ces convictions et partir au combat...

      Même si nos opinions peuvent être divergentes (moins sur les constats que sur les remèdes à apporter) votre démarche et votre engagement sont évidemment louables et respectables, comment pourrais-je dire le contraire alors que moi-même, à mon modeste niveau, je m’applique à plonger mon entourage dans le débat en essayant d’apporter un maximum d’informations, de pistes à explorer pour perforer la carapace de la pensée unique...

      Eveiller les consciences demande effectivement beaucoup d’énergie, la foi en l’avenir qu’il faut préserver même quand on a envie de baisser les bras face à des ennemis sûrs de leurs forces, mais ces efforts ne seront pas vains...

      Ma charge ironique initiale (davantage sur la forme que sur le fond) ne recelait aucun caractère malveillant à votre égard, ma nature purement instinctive m’a poussé à titiller cette machine intellectuelle glaciale qui jongle alertement avec les idées, peut-être moins avec l’auto-dérision et le détachement, mais tant mieux si au final il en découle de la "passion", et sachez que j’attends avec impatience le module intitulé "que faire.. ?" que vous annoncez, puisque au-delà des théories j’ai hâte de découvrir les solutions concrètes et les idées viables et constructives qui peuvent émerger...sans pistes d’actions admettez que l’onanisme intellectuel ne mène à rien...

      Je termine en disant qu’on peut être sérieux sans se prendre au sérieux, et que l’humour sous toutes ses formes a des vertus insoupçonnées, des forces inimaginables...

      Je reste un lecteur attentif et curieux de vos échanges avec des interlocuteurs de qualité, et je vous promets qu’en cas de nouvelle pulsion ironique je ferai tout, absolument tout, pour ne pas me retenir... smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 20 janvier 2016 23:46

      @Norman Bates
       

      Merci pour cette déclaration enthousiaste.

      Vous me voyez bien embêté - sincèrement - de donner l’impression de me prendre (trop ?) au sérieux. Je ne suis pas comme ça dans la vie me semble-t-il. J’ai peut-être du mal à divertir en même temps que j’expose des idées sur des sujets très sérieux. Ou peut-être n’ai-je pas l’air suffisamment convaincu de ce que je raconte. Quoi qu’il en soit, l’important pour moi est de faire entendre des analyses que l’on ne trouve pas ailleurs et qui se tiennent. Je n’aurai jamais une belle audience et, si je devais me faire à moi-même une critique par-dessus tout, ce serait de vouloir le beurre et l’argent du beurre, de critiquer le nombre et de le vouloir pour moi. Ça ne se peut pas, même avec du sang et des larmes.
       
      Quant à l’autodidaxie, je suis d’autant plus perméable à ce que vous dites que je suis autodidacte. Ce, malgré le vernis universitaire que je me suis payé pour approcher certains professeurs et parfaire une formation nécessairement lacunaire en certains endroits.
       
      Merci encore, et n’hésitez pas à me "titiller". J’essaie de construire une forteresse, et les gens qui me titillent m’en montrent les faiblesses, les moellons à changer.
      Bonne soirée,
      EG


    • Norman Bates Norman Bates 21 janvier 2016 11:27

      @Éric Guéguen

      La capacité à l’auto-critique est une preuve de souplesse intellectuelle, à l’inverse de celui qui se fige dans la roche de ses certitudes...

      A mon tour d’exprimer un certain embarras, mes ressentis sont par nature subjectifs, à cent lieues d’une quelconque vérité universelle que mon esprit, attaché au doute et au questionnement, ne saurait asséner en cette circonstance...

      Je n’emploierai pas forcément le terme "divertir", mais il me semble important de rendre la communication attrayante, et surtout accessible...je ne juge pas ces "masses" qu’il faut informer, ayant moi-même fait partie de ce troupeau, mais ces esprits englués dans la pensée unique évoluent à des années lumière de l’univers de la pensée alternative, ils ne seront pas sensibles à un discours aride et théorique, aussi bien charpenté soit-il, ils sont conditionnés, pervertis, gavés par une propagande intensive dont on ne les détournera pas que par la raison pure...l’humour, la passion, le concret, je ne sais quels éléments il faut intégrer pour "attirer le chaland" mais il faut les "capter"...dans la vraie vie je constate, par exemple, un violent réflexe conditionné défensif nimbé de culpabilité chez ces gens dès qu’on les bouscule hors des sentiers "autorisés"...il faut y aller en douceur, avec une prudence de sioux...et une communication adaptée...

      Peut-on imaginer un processus pour diffuser de manière massive un antidote à la propagande officielle.. ? ce "processus" pouvant inclure des moyens comment dire.. ? exceptionnels, pour toucher les gens là où ils sont...je ne développe pas davantage...

      J’ai déjà évoqué sur Avox mon scepticisme par rapport à la diversité foisonnante de la pensée alternative...c’est synonyme de richesse, mais aussi de confusion et de division, surtout lorsque nous passerons dans une phase concrète...accéder aux manettes, aux leviers pour changer les choses ne doit pas être une fin, si c’est pour aboutir à l’étalement des différends et au final à l’inaction et au retour en arrière autant rester chez soi...

      Peut-être est-il nécessaire de travailler sur un socle commun autour de questions essentielles...quels sont nos ennemis.. ? quelles sont les idées qui peuvent nous rassembler.. ? pour quel projet, quels objectifs.. ? comment, avec qui.. ? vaste chantier titanesque, mais si on ne s’y attelle pas les "élites" vont continuer à nous marcher sur la gueule...la contestation ne peut rester éternellement verbale, pérorer c’est bien, agir c’est mieux...(j’anticipe un peu sur le module "que faire.. ?" mais peut-être n’aurais-je pas trop le temps d’intervenir lors de sa publication...)

      Il est important d’établir le dialogue au-delà de nos désaccords, sauf si l’ambition c’est de rester dans la théorie et le discours au détriment de l’action, dans ce cas on peut se chamailler jusqu’à l’épuisement, les moutons seront bien gardés et les "élites" au spectacle...

      Je suis le premier à penser aux "moellons" à changer dans ma modeste construction intellectuelle, les échanges dans la vraie vie ou virtuels, les lectures, tout s’agglomère pour forger des convictions sans verser dans la certitude, toujours sur le fil du rasoir, en équilibre précaire, parfois en danger, mais avec le feu sacré de la nécessité d’agir, de ne pas être complice par l’inaction d’une situation intolérable, d’une oppression inacceptable...le poison est insidieux, indolore, et d’autant plus dangereux...

      Je vous souhaite une agréable journée...


    • lemi lemi 21 janvier 2016 16:05

      @Norman Bates

      Mais puisqu’on vous dit que si vous n’avez pas le même paradigme, vous êtes un immobiliste, et même, de la pire espèce : un mort !

      Des années qu’on vous le dit et que l’on espère bien vous le dire encore des décennies ...

      Et vous voulez un socle commun ?

      Comment établir un socle commun (sous-entendu que l’on n’a pas déjà) avec des gens qui considèrent toute critique de leur paradigme comme de la collaboration avec le système ?

      Devant cette quadrature du cercle, le plus probable, c’est que cette proposition leur fasse prendre leurs jambes de colibri pur et admirable à leur cou de colibri pur et admirable.


    • maQiavel maQiavel 21 janvier 2016 16:37

      @lemi
      Mais puisqu’on vous dit que si vous n’avez pas le même paradigme, vous êtes un immobiliste, et même, de la pire espèce : un mort !


      N’importe quoi, tu te fais un film tout seul. En quoi la différence de paradigme ferait des uns ou des autres des immobilistes ? Je n’ai pas le même paradigme que Gueguen, cela fait donc de moi un mort ? Désolé mais tu n’as pas compris ce que je voulais dire (ou alors tu fais semblant de ne pas comprendre, je n’en sais rien). 


      des gens qui considèrent toute critique de leur paradigme comme de la collaboration avec le système ?

      D’où ça vient ça ? De qui tu parles exactement ? 


    • Norman Bates Norman Bates 22 janvier 2016 00:56

      @lemi

      Je pensais naïvement qu’en ces temps tourmentés il était urgent de s’ouvrir à l’Autre, sans exclusion à priori, dialoguer, échanger, voir s’il est possible de poser des fondations idéologiques communes avant d’envisager des moyens d’actions...

      Si cette démarche échoue j’aurais des regrets, si je reste inerte, les bras ballants, j’aurais des remords...

      Maintenant...tu as certainement de meilleures solutions....


    • lemi lemi 22 janvier 2016 14:19

      Norman (et Maq)

      S’ouvrir, chercher un socle commun, une fondation, un fondement ...

      C’est mieux que le contraire, bien sûr.

      Mais quoi ? un ennemi provisoire commun ?

      Pour changer le monde social, il faut bien sûr s’allier, mais pas avec des gens qui préfèrent s’appuyer sur l’histoire et ses nombreuses possibilités de story telling plutôt que sur la scientificité potentielle de la sociologie.

      Pour aller sur la lune, il vaut mieux s’allier avec des gens qui croient en l’existence des lois de la gravité, qu’avec des gens qui appellent ça de la science fiction et qui préfèrent trouver des solutions dans les écrits antiques.

      Je parle surtout du Guéguen tel qu’il était jusqu’ici.
      Mais s’il reconnait maintenant qu’aux yeux des autres, les analyses causales chronologiques (historiques, naturalistes) paraissent comme des passions ... alors, tout devient possible, peut-être même que d’ici 10 ou 15 ans, il osera passer à l’étape suivante et qu’il interrogera les gens qui parlent de ses passions, sur leurs passions à eux, celles qu’ils croient avoir, celles qu’ils dissimulent de peur qu’elles paraissent trop triviales, égoïstes, incohérentes entre elles ...

      Et peut-être que 10 ou 15 ans de plus lui suffiront pour passer à l’étape suivante et qu’il adoptera une éthique de la communication lui permettant d’interroger ces fausses passions, de les mettre à plat, de les mettre suffisamment en cohérence collectivement pour produire des changements sociaux.

      Heureusement, la technologie ne mettra pas autant de temps pour réussir ce progrès tout en douceur.
      Mais, après tout, mieux vaut avoir 20 ans de retard que de nier la réalité jusqu’au bout.


    • lemi lemi 22 janvier 2016 14:23

      Désolé Maq, si tu considères qu’il n’y a aucune proposition dans mes propos.

      Garde ton paradigme et considère donc, comme d’habitude, que c’est du 100% aigri.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 janvier 2016 22:21

      @lemi
       

      Et en définitive, peut-être dans 10+10+10+10+10 ans... serons-nous enfin de votre niveau et pourrons-nous comprendre ce que vous racontez.


    • lemi lemi 22 janvier 2016 22:48

      @Éric Guéguen
      commencez par les maths


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 23 janvier 2016 11:04

      @lemi
       

      J’AI commencé par les maths. C’est pour ça que j’ai mis tant de temps à me mettre à la philo.
      Mais j’ose espérer que par "maths" vous n’entendez pas les courbes et les camemberts en couleur de la sociologie, cette prétendue science qui s’apparente davantage à une officine de relations publiques...


    • lemi lemi 23 janvier 2016 22:19

      @Éric Guéguen
      moi, pas pouvoir intégrer essentialisme ...


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 23 janvier 2016 22:55

      @lemi
      "la scientificité potentielle de la sociologie."

      C’est le titre du nouveau roman de Houellebecq ?


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 23 janvier 2016 23:01

      @lemi

      "moi, pas pouvoir intégrer essentialisme ... "


      Vous avoir gros problèmes d’expression écrite (en plus d’être complexé au point de vous sentir visé quand personne ne vous agresse). Vos propos sont incompréhensibles, je ne sais pas si vous vous en rendez compte. 


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 24 janvier 2016 01:33

      @lemi
       

      "moi, pas pouvoir intégrer essentialisme ..."
      => Par principe, c’est bien ça ? Dans ce cas c’est toute la philosophie que vous n’arriverez jamais à digérer. Donc oui, tenez-vous en aux camemberts de couleurs et aux phrases absconses dignes du maître.


    • lemi lemi 24 janvier 2016 21:11

      Ce qui me conduit, pour continuer sur le sujet principal de cette conversation à n’avoir aucun regret.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 24 janvier 2016 22:08

      @lemi

       
      Ni le bien qu’on m’a fait
      Ni le mal tout ça m’est bien égal !...


    • lemi lemi 25 janvier 2016 19:31

      @Qaspard Delanuit
      "Regret et remord", c’était le sujet de la conversation au départ.

      (peut-être qu’en ne répétant ... on ne sait jamais)

      C’est facile de faire semblant de ne rien comprendre. C’est tout ce que j’essaie de dire, et les gens qui le nient, comme vous, le démontrent sans s’en rendre compte.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 25 janvier 2016 19:56

      @lemi
      "C’est facile de faire semblant de ne rien comprendre."

       

      Non, c’est très difficile et il faut être très motivé pour le faire bien. 


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