vendredi 6 juillet 2012 - par Enquête&Débat

Philippe Meirieu / Philippe Nemo : Quel système éducatif pour la France ?

Philippe Meirieu, chercheur, écrivain, spécialiste en sciences de l’éducation, et Philippe Nemo, professeur de philosophie politique et sociale, historien des idées politiques, débattent cordialement (mais vigoureusement) de leurs divergences sur le système éducatif. (rediffusion d’un débat publié le 19 octobre 2010)

Une première pour ce débat entre deux personnalités de référence sur les questions d’éducation. Nous renvoyons également à leurs livres respectifs, présentés dans la vidéo.

 

 



2 réactions


  • bill grodé 6 juillet 2012 15:19

    Philippe Meirieu, Philippe Meirieu , c’est bien l’individu qui était le théoricien derrière Claude Allègre lorsque celui-ci était ministre de l’éducation de Jospin.
    Il peut au moins se prévaloir d’un eclatant succès : je reste persuadé que l’impopularité de Jospin était en grande partie due à ce tandem.
    Il est donc à l’origine de Le Pen au deuxième tour des présidentielles de 2002.
    Comme en plus il vient de prendre une veste ( retournée, certes sous les couleurs d’EELV) , il me semble mal placé pour donner des leçons...


  • julien58 julien58 7 juillet 2012 13:54

    Très intéressant débat.

    Finalement, d’une certaine manière les deux interlocuteurs sont d’accord sur la pédagogie différenciée. En effet, Nemo insiste sur le fait que dans une même classe, il y a aujourd’hui des enfants ayant atteint divers stades d’avancement intellectuel ; la seule réponse à ceci est la pédagogie différenciée, que ce soit dans la même classe, ou dans des classes différentes.

    Pour ma part, je pense que l’avenir est aux autodidactes, dans une vie qui sera beaucoup plus longue que maintenant. J’ai appris pour ma part l’histoire des sciences tout seul, parce que j’avais envie. Je n’ai aucune envie qu’on me force à apprendre l’histoire de France, cela ne m’intéresse guère (quand j’étais à l’école, je retenais le cours juste pour l’interro, j’avais une bonne note, et ensuite j’oubliais tout).

    Quant à la baisse du niveau, elle est évidemment plus liée à l’environnement qu’aux méthodes d’enseignement, comme le dit Meirieu. Aujourd’hui, on peut passer sa vie à envoyer des SMS ou à jouer à la console de jeux. En quelque sorte, des mondes virtuels sont à disposition, pouvant nous absorber complètement. On comprend que les enfants n’aient que faire des rois de France. C’est bien plus tard, à l’âge adulte, que certains se prendront de passion pour tel ou tel sujet (si on leur laisse le temps en ne rendant pas le travail nécessaire dans un monde où le travail se fera de plus en plus rare : dividende universel).

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