jeudi 2 janvier 2020 - par wendigo

Petit traité de "conologie"

"Nous sommes tous le con d'un autre" prétend la sagesse populaire (bien que je connaisse pas mal de cumulards), voici donc une conférence sur la connerie avec la participation de Jean-François Marmion, connarologue, psychologue spécialisé en connerie (lui a trouvé le créneau porteur et d'avenir).



8 réactions


    • yoananda2 2 janvier 2020 14:28

      @CoolDude

      On peut être organisé sans avoir de hiérarchie (ordre et subordination, relation ascendante de pouvoir).

      c’est vrai que le lien de subordination c’est pas très bien vécu en général par les amoureux de la liberté !


    • wendigo wendigo 2 janvier 2020 15:09

      @yoananda2

       Tout dépend sur quel fondements repose votre échelle sociale ;; dans le cas du prénéolithique cette échelle se faisait sur des bases concrètes et réelles d’aptitudes intellectuelle, physique, spirituelles et magiques. Le meilleur chasseur dirigeait la chasse, le moins con la tribue, le plus mystique le culte et le plus prédisposé était le sorcier.
      La comparaison avec aujourd’hui ou depuis ces 7 000 dernières années où les plus vicieux, les plus fainéants, les plus couards ont pris le pouvoir, n’est pas envisageable.
      Il est très difficile de nos jours de parler honnêtement de la connerie, attendu que notre système et la culture qu’il véhicule sont d’une connerie sans nom.


    • yoananda2 2 janvier 2020 17:23

      @wendigo
      ben oui. La civilisation s’est bati sur la dégénérescence de l’humain. Nos capacités intellectuelles physiques et spirituelles se sont rabougries. La taille de notre cerveau à diminué, et on a perdu en musculature aussi semble-t-il.


    • wendigo wendigo 2 janvier 2020 17:35

      @yoananda2

       Le confort rend con, c’est désormais un fait avéré et démontré ...


  • tobor tobor 3 janvier 2020 00:57

    On sent bien que le ton reste ludique dans l’arène et qu’on est pas supposé dégager un grand enseignement de "la connerie" même en étudiant ses tripes au microscope...

    La définition même de la connerie est d’une subjectivité à l’épreuve de l’intelligence, tant on est effectivement toujours aussi le con pour un autre et plein de raison et d’adéquation aujourd’hui pour débile et hors-sujet demain.

    La propension à juger de ce qui est "con" d’un regard complètement extérieur me semble être une pente bien glissante ( :


  • albert123 3 janvier 2020 10:59

    ouch, moins de 5 mn et on comprend que ça va être le festival de la connerie déconstructiviste ce traité.


  • Pyrathome Pyrathome 3 janvier 2020 13:37

    La connarologie est la science macronienne par excellence avec leur chef d’escadrille lourdement médaillé.... smiley


  • Daruma 4 janvier 2020 13:20

    Cette discussion sur la connerie me fait l’effet d’un dîner de cons, à ceci près que le sujet étant la connerie, les intervenants prennent la précaution oratoire de dire qu’ils n’en sont pas exempts, ou pas toujours. Habile précaution tant il est vrai que celui qui reconnaît sa connerie en est absous : paradoxalement, on prouve qu’on n’est pas un con quand on admet l’avoir été. L’effet "dîner de cons" que je ressens c’est à cause de cette manière de parler doctement de la connerie, chacun se croyant obligé de convoquer son savoir érudit. La femme, notamment, qui revient sans arrêt sur l’esclavage, en est l’illustration parfaite. Elle me fait penser au passionné de boomerang qui "peut vous décapiter un kangourou à cinquante mèèèètres !!!" Cette façon de ne pas s’extraire de sa science et de jouer son personnage me semble être une forme de connerie.

    J’ai relevé des choses intéressantes, comme par exemple le fait que le mot con est difficile à traduire dans d’autres langues. Ce constat aurait dû conduire à distinguer la bêtise et la connerie. C’est pourtant le cœur du sujet : la connerie est autre chose que la bêtise. On peut être intelligent et être con, par contre on ne peut pas être bête et être intelligent sauf coup de bol. Mais on peut être intelligent et bête, par paresse ou par fatigue.

    J’ai oublié ce qu’a dit le connologue au sujet de la sottise. Elle aussi se distingue de la bêtise : c’est la prévention au sens de Descartes, c’est-à-dire la précipitation, le fait de porter un jugement sans s’être donné le temps de la réflexion. Nous sommes tous sots à un moment ou un autre de la journée car la nécessité d’’agir rapidement ne nous laisse pas toujours le temps de la réflexion.


Réagir