mardi 7 janvier 2020 - par Le Cri des Peuples

Nasrallah réagit à l’assassinat de Soleimani : les soldats américains quitteront le Moyen-Orient dans des cercueils

Discours intégral du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 5 janvier 2020, à l’occasion des funérailles de Qassem Soleimani et d’Abu Mahdi al-Muhandis.

Source : https://video.moqawama.org/details.php?cid=1&linkid=2088

Traduction : lecridespeuples.fr

 

La vidéo ne contient que la dernière partie du discours.

Transcription :

[Nasrallah commence par louer Dieu et invoquer Ses bénédictions sur le Prophète et sa famille, puis récite ce verset du Coran :

Ne crois surtout pas que ceux qui sont tombés pour la Cause de Dieu soient morts. Ils sont, au contraire, bien vivants auprès de leur Seigneur qui les comble de Ses faveurs. Ils sont heureux d’être reçus au sein de la grâce du Seigneur, et ravis de savoir que leurs frères d’armes qui ne les ont pas encore rejoints ne connaîtront ni peur ni chagrin. Et ils se réjouissent des bienfaits et de la grâce de Dieu, sachant que Dieu ne frustre jamais les croyants de leur récompense. (Coran, 3, 169-171.)

Puis Nasrallah rappelle brièvement l’identité des martyrs.]

Ce qui s’est passé la nuit du jeudi 2 janvier 2020 est un pivot entre deux étapes de l’histoire de la région. C’est le début d’une nouvelle phase, d’une nouvelle histoire, pas seulement pour l’Iran ou l’Irak, mais pour toute la région.

[Nasrallah rappelle que si Qassem Soleimani oeuvrait sans relâche pour la Libération des peuples, à titre personnel, il souhaitait ardemment le martyre depuis très longtemps, tout comme Abu Mahdi al-Muhandis. Il adresse ses félicitations et ses condoléances à leurs familles, et insiste sur le fait que leur mort est un succès illusoire pour l’ennemi mais réel pour la Résistance.]

Aujourd’hui, je vais parler directement de cet événement majeur et décisif. Que s’est-il passé ? Pourquoi cela s’est-il passé ? Pourquoi le Hajj Qassem, et à ses côtés Abu Mahdi, a-t-il été ciblé ? Quels sont les objectifs de cet assassinat ? Où va la région ? Et enfin, quelle est notre position, quel est notre devoir, quelle est notre responsabilité ? Car j’ai déclaré que nous étions maintenant à un stade complètement nouveau (de l’affrontement contre les Etats-Unis).

Bien sûr, ce ne sera pas le sujet de mon discours, mais si je voulais parler maintenant de la personnalité du Hajj Qassem, de ses qualités, de ses caractéristiques, de sa piété, de son courage, de son savoir, de sa connaissance, de sa pensée stratégique, de son humilité, etc., etc., etc., toutes ces belles qualités qui étaient siennes, si je voulais parler de ses succès, de ses efforts, de son djihad, de ses sacrifices, et de même pour le Hajj Mahdi, il me faudrait parler pendant des heures, des jours et des semaines. Mais nous trouverons un autre moment pour cela, avec la Grâce de Dieu. Ce que je dois évoquer est le cœur du sujet, pour baser notre réaction sur les faits. Que s’est-il passé ?

Jeudi 2 janvier au soir, durant la nuit… Je prends 2 minutes pour préciser tout cela dans le détail, car ce sera le fondement de tout mon propos. Le Hajj Qassem et son compagnon ont publiquement quitté l’aéroport de Damas pour l’aéroport de Bagdad. A l’aéroport de Bagdad, le Hajj Abu Mahdi al-Muhandis, accompagné de ses frères d’armes d’entre les responsables des Unités de Mobilisations Populaire (Hachd al-Cha’bi), l’attendaient pour l’accueillir.

Après qu’ils soient montés dans des voitures, et roulé sur une certaine distance, tout le cortège, toutes les voitures du cortège ont été frappées de missiles sophistiqués venus du ciel, tirés depuis des avions américains, et ce de manière barbare. Vous avez tous pu voir les images. La destruction des voitures et la dislocation de tout ce qu’elles contenaient a été assurée par la barbarie de la frappe. Nos deux chers commandants ont trouvé le martyre, avec tous ceux qui les accompagnaient, devenant tous des cadavres déchiquetés et incinérés au point qu’il était très difficile de reconstituer les corps.

Entre parenthèses, je connais bien le Hajj Qassem, le Hajj Abu Mahdi et les frères qui les accompagnaient, et je sais que Soleimani désirait (ardemment) le martyre. Mais peut-être que ce qui lui est arrivé dépassait ses espérances. Il a fini sans tête, comme l’Imam Hussein, et sans bras, comme Abbas (frère de l’Imam Hussein), et son corps a été complètement déchiqueté, comme Ali Akbar (fils de l’Imam Hussein, tous tués à Karbala). Je ne sais pas si c’est l’image qu’espéraient le Hajj Qassem et le Hajj Abu Mahdi.

Ils sont donc tous devenus des cadavres déchiquetés et brûlés au point qu’il était très difficile de reconstituer les corps.

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Après quelques heures, le Ministère de la Défense américain a publié un communiqué dans lequel il revendiquait l’opération, précisant que cet assassinat avait été réalisé sur ordre du Président Trump. Ensuite, les communiqués américains revendiquant l’opération se sont succédés, de même que les conférences de presse : le Secrétaire d’Etat, le Secrétaire d’Etat à la Défense, le Conseiller à la Sécurité Nationale, jusqu’à Trump lui-même dans ses différents Tweets, dans lesquels il se vante d’avoir personnellement ordonné l’assassinat du Hajj Soleimani, en mentionnant les raisons qui l’ont poussé à le faire, et qui ne sont que des mensonges éhontés.

Nous sommes donc face à un crime public et clair, parfaitement clair. Celui qui l’a ordonné avoue lui-même l’avoir fait : Trump. Celui qui a perpétré l’assassinat le déclare explicitement : le Ministre de la Défense américain et l’armée américaine, et des forces américaines présentes dans la région, qu’elles soient à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Irak, ce qui relève du détail.

Par conséquent, nous ne sommes pas face à une opération d’assassinat secrète ou opaque, comme une voiture piégée, un attentat suicide, un piège aux responsables inconnus, qui nécessiterait une commission d’enquête pour identifier les coupables, avec des suppositions et des incertitudes, etc., en aucun cas. Nous sommes face à un crime clair, d’une clarté extrême, revendiqué franchement.

Voilà les deux lignes sur lesquelles nous devons fonder notre réaction : Trump, le Président américain, a ordonné à l’armée américaine de perpétrer ce crime, et des forces de l’armée américaine l’ont perpétré de la manière que j’ai mentionnée. Les choses sont donc très claires.

Deuxième point : pourquoi ce crime a-t-il été commis, si ouvertement et si publiquement ? Tout a été réalisé ouvertement, et revendiqué de manière officielle et publique, Trump s’en targuant devant le monde entier, de façon à ne laisser aucun doute. Il y a deux raisons à cela.

La première, c’est l’échec de toutes les tentatives d’assassinat précédentes ‘sans empreintes’, sans laisser de traces ou de preuves. Plusieurs tentatives ont eu lieu. Certaines tentatives d’asassinat du Hajj Qassem ont été rendues publiques, d’autres restent secrètes jusqu’à ce jour. Et la dernière tentative… Voyez bien l’esprit satanique et infernal avec lequel agissent les Américains et les Israéliens, dans ce qu’ils ont préparé pour liquider le Hajj Qassem à Kerman (sa ville natale). Le groupe qui préparait l’assassinat a été arrêté après y avoir amené les explosifs. Ils prévoyaient d’acheter une maison près d’une Husseiniya, et de creuser un tunnel de leur maison pour parvenir au sous-sol de la Husseiniya, d’y placer une quantité énorme d’explosifs, car le Hajj Qassem s’y rend chaque année durant des commémorations religieuses pour y célébrer des cérémonies de deuil (de l’Imam Hussein) dans cette Husseiniya. De 4 000 à 5 000 personnes y assistent. Ils étaient prêts à tuer jusqu’à 5 000 personnes dans la Husseiniya pour s’assurer d’avoir tué le Hajj Qassem Soleimani. Voyez donc cette mentalité criminelle (extrême). Dieu le Tout-Puissant et le Très-Haut l’a protégé, et a choisi pour lui ce type de martyre, comme l’a dit Son Eminence le Guide Suprême, car il mérite ce type de martyre, ce niveau de martyre.

C’est donc d’une part l’échec de toutes les tentatives précédentes d’assassinat sans traces ou preuves qui les a poussés à recourir à une action publique et à agir ouvertement.

Le deuxième point qui explique cette action dans ce contexte précis, et de cette manière publique, est l’ensemble des situations et des circonstances que traverse notre région, les échecs (de l’Axe américain) et les succès (de l’Axe de la Résistance), le stade de la lutte auquel nous sommes parvenus, jusqu’aux développements récents en Irak, et tout cela à la veille des élections présidentielles américaines. Voilà ce que je vais évoquer dans le détail.

[Audience : Salutations sur le Prophète et sa famille]

C’est en présentant toute cette situation dans le détail que nous pourrons comprendre la situation et déterminer quelle est notre responsabilité à tous pour contrecarrer les objectifs de l’assassinat.

[Nasrallah fait une liste de tous les échecs de l’administration actuelle depuis l’élection de Trump : Venezuela, Cuba, Corée du Nord, Liban, Syrie, Iran, Palestine et Accord du Siècle, Irak… L’Iran en particulier est un échec cuisant et une humiliation pour Trump, qui est réduit à demander à d’autres chefs d’Etat de supplier l’Iran de négocier avec lui, sans succès. En politique extérieure, il n’a aucun succès à mettre en avant pour les élections prochaines, sinon les 400 milliards extorqués à l’Arabie Saoudite, des ventes d’armes colossales aux pays arabes et la reconnaissance d’Al-Quds (Jérusalem) comme capitale d’Israël, insignifiants au regard des victoires de l’Axe de la Résistance].

Face à tous ces échecs cuisants, Trump a donc décidé de mener une nouvelle politique. Nous ne sommes pas face à un crime isolé : pour Washington, ce n’est pas un événement que l’on peut surmonter, et après lequel un accord pourra être passé, pas du tout. Ce n’est pas comme ça qu’ils le voient. Pour eux, c’est un début. C’est le début d’une nouvelle phase (de l’agression) américaine dans la région. Ce n’est pas nous qui nous apprêtons à les agresser. Jeudi 2 janvier, ils ont initié une guerre d’un nouveau genre dans la région.

C’est pourquoi l’administration actuelle a réfléchi à ce qu’elle devait faire pour modifier les équations, affaiblir et briser l’Axe de la Résistance, ébranler l’Iran, restaurer la confiance chez ses alliés et ses instruments dans la région, retrouver son prestige, gagner les faveurs intérieures pour les élections présidentielles, imposer ses conditions dans la région, et réaliser un succès dans sa politique extérieure. Ils ont donc cherché ce qu’ils pouvaient faire.

Il ne fallait pas que ce soit une guerre, car la guerre est une aventure dangereuse. Israël est déjà accaparé par la question de la bande de Gaza, qu’il ne sait comment résoudre. Une guerre contre le Liban n’est pas une mince affaire pour Israël. Je ne dis pas qu’il est impossible qu’ils s’y engagent, mais je dis que c’est très difficile et improbable dans un futur proche. Quiconque a écouté le chef d’état-major israélien il y a quelques jours comprend ce que je dis. Trump sait bien qu’une guerre contre l’Iran serait quelque chose d’énorme, de dangereux et d’extrêmement aventureux. Par conséquent, ils ont cherché ce qu’ils pouvaient faire en-deçà d’une guerre, et qui ne mènerait pas à une guerre. Que pouvaient donc faire les Etats-Unis pour nous mener à une nouvelle phase, de nouvelles équations et des conditions différentes ?

C’est là que nous en venons à Qassem Soleimani. Ils ont donc eu l’idée de frapper le cœur de l’Axe de la Résistance. Qui est l’élément central ? Ils ont fait une étude à ce sujet, et nous suivions cela de près. Il y a quelques semaines, le Hajj Qassem était auprès de moi, et je lui ai dit cela. Et gloire à Dieu, mercredi, le 1er jour de l’an, Qassem Soleimani m’a rendu visite au Liban, sans raison particulière, il est juste venu pour me voir et me saluer (car nous étions très proches), et nous avons discuté de choses et d’autres. Je lui ai dit que c’était un beau début d’année pour moi, car il commençait avec sa rencontre, sa compagnie et le plaisir de contempler son noble visage. Mais peu auparavant, je lui avais dit que les médias & publications américains insistaient sur lui, qu’on trouvait sa photo en première page, et qu’on le présentait comme « le Général irremplaçable ». Cela constituait une préparation médiatique et politique à son assassinat. Bien sûr, le Hajj Qassem a ri, et il a répondu qu’il l’espérait vivement, me demandant de prier pour son martyre. Lorsque nous parlions de l’attentat manqué de Kerman, je lui disais « Dieu soit loué, Il t’a préservé », mais il répondait qu’il avait perdu une occasion (de trouver le martyre). C’est comme ça qu’il réfléchissait.

Les Etats-Unis ont donc préparé le terrain pour assassiner le Hajj Qassem Soleimani. Ils avaient observé l’Axe de la Résistance, et vu que partout où ils allaient, ils le retrouvaient. [Nasrallah fait la liste de tous les théâtres d’opération où Soleimani joue un rôle majeur depuis des décennies dans les victoires et le développement des capacités militaires de la Résistance : Gaza, Liban, Syrie, Irak, Yémen, Afghanistan, Iran lui-même…].

Israël considère Qassem Soleimani comme l’homme le plus dangereux pour eux depuis leur naissance. Ils parlent de Qassem Soleimani comme l’homme qui a cerné leur entité usurpatrice, menacée de missiles de toutes parts, dans toute la région. Ils parlent de Qassem Souleimani comme d’une menace existentielle pour l’existence de leur entité. Mais ils n’osaient pas le tuer. Ils auraient pu le tuer en Syrie, où ses déplacements étaient publics et non secrets, les endroits où il se trouvait étaient connus, sur tous les fronts, à Boukamal, etc. Mais Israël n’a pas osé le tuer, et s’en est remis aux Américains.

Par conséquent, l’élément central, qui représente le lien, l’attachement, la force, l’unité du destin et des objectifs, qui insuffle une même âme dans tous les pays, les peuples et les factions de la Résistance, était incarné par Qassem Soleimani. Ils ont donc décidé de tuer cet homme, et de manière publique, ouvertement, car tel était leur objectif. Ce n’était pas gratuit ou un simple coup médiatique, c’était volontaire, avec des objectifs psychologiques, sur le moral, politiques et militaires. Cet assassinat manifeste et cette revendication immédiate et directe des Etats-Unis après l’assassinat de Soleimani et d’Abu Mahdi al-Muhandis répondait à une vision et à des objectifs précis pour les Américains, et annonçait ce qui allait venir. Ils ont donc commis ce crime, espérant et œuvrant encore à ce qu’il entraine de la faiblesse et du découragement en Irak, en Iran, pour que se disloque le lien fort qui lie entre elles toutes les forces de l’Axe de la Résistance, et les lie à la République Islamique d’Iran. Ils espèraient que l’Iran aurait peur, reculerait et ferait des concessions, et ils espèrent bien d’autres choses encore.

Nous devons énoncer les objectifs de l’assassinat, car lorsque nous allons parler de la vengeance, de la rétribution et du juste prix du sang, il faudra bien comprendre qu’il ne s’agit pas de deux clans qui se sont combattus, avec des morts de notre côté qui exigeraient autant de morts du leur. En aucun cas. La vérité est qu’il y a deux projets rivaux en compétition : le projet d’hégémonie américano-israélien sur notre région, sans qu’il soit nécessaire d’entrer dans les détails propres à chaque pays (Liban, Palestine, Syrie, Yémen, Golfe, etc.). Il y a un projet d’hégémonie américano-israélien sur l’ensemble de notre région, sur nos lieux saints, sur le pétrole et le gaz, sur l’eau, sur nos choix, etc. O mon frère ils ont même des ambitions sur le pétrole syrien ! Ils convoitent même le pétrole libanais, qui n’est même pas encore extrait ! Face à eux, le projet adverse est celui de la Résistance, de l’indépendance, de la souveraineté, de la libération et de la liberté, de l’auto-détermination des peuples, de la réappropriation de nos lieux saints par notre Communauté (arabo-musulmane).

Tels sont les deux projets rivaux aujourd’hui. Certains œuvrent au premier projet, d’autres œuvrent au second ; d’autres sont perdus, n’étant ni dans un projet ni dans l’autre ; d’autres encore se tiennent sur les hauteurs, attendant de voir qui va l’emporter pour le rejoindre ; et enfin certains ne savent même pas où ils sont et où ils veulent aller. Mais ceux qui savent ce qu’ils veulent sont dans l’un de ces deux Axes.

Telle est la situation qu’est venu confirmer le crime du 2 janvier.

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Quelle est donc notre responsabilité face à cet assassinat ? Comment devons-nous réagir ? Ce sera la dernière partie de mon discours.

[Nasrallah explique que l’objectif principal de Washington était de soumettre l’Iran et de l’effrayer, mais que la réponse immédiate des responsables et du peuple iraniens a déjà clairement établi qu’il n’en serait rien, comme en attestent les diverses promesses de représailles violentes et la présence de millions d’Iraniens dans les rues pour les funérailles de Soleimani. Il invite les Etats-Unis à en tirer les leçons. Il recommande à Pompeo de regarde la télé ce jour et demain, pour voir de ses yeux la colère et la détermination des masses iraniennes, plutôt que de faire confiance à ses conseillers.

Concernant l’Irak, Nasrallah explique que Trump espérait effrayer les dirigeants & forces locales, disloquer leurs rangs et les éloigner de l’Iran pour renforcer l’influence américaine en déclin, mais le contraire s’est produit, tout le pays étant uni avec l’Iran et contre les Etats-Unis, dont le départ sera exigé politiquement et obtenu via la diplomatie ou la force des armes, malgré toutes les pressions américaines qui ont déjà commencé. Aucun soldat américain ne restera en Irak, et la moindre des réponses des forces irakiennes à l’assassinat de leurs dirigeants sera l’expulsion complète des soldats américains d’Irak, voire davanage. Personne ne reculera du fait de ces assassinats, car la mort, même celle des grands commandants, est une chose naturelle dans l’histoire des guerres, surtout de cette ampleur. Après la libération face à Daech orchestrée par Soleimani et Abu Mahdi al-Muhandis, la deuxième libération aura lieu face à la nouvelle occupation américaine, par la bénédiction du sang des martyrs. En Syrie et au Yémen, la lutte continuera résolument jusqu’à la victoire finale.]

Quant à nous, les mouvements de Résistance, nous devons faire deux choses.

Premièrement, l’un des objectifs de Trump était de nous effrayer, de nous terrifier tous. Il commence déjà à parler des prochaines personnes qui sont sur sa liste (des personnalités à assassiner), donnant des noms précis. Il essaye de faire peur aux mouvements de Résistance et à leurs dirigeants dans toute la région, afin qu’ils reculent et n’assument plus leurs responsabilités.

La première réponse des mouvements de la Résistance, qui a déjà été formulée mais que je répète, est qu’ils resteront attachés à leus objectifs et à leur cause centrale (la Palestine) et à leur lutte fondamentale (contre Israël), sans reculer, faiblir ou redouter quoi que ce soit. Les rangs de tous les mouvements se sont ressérés davantage, et leur intégration se renforce, et sur le plan psychologique et moral, l’assassinat de Soleimani apportera un élan supplémentaire à tout l’Axe de la Résistance pour réaliser ses objectifs. L’Axe de la Résistance se sent au seuil d’une grande victoire stratégique au niveau de toute la région. Car cet assassinat révèle le niveau de colère des Etats-Unis, et l’ampleur de leurs échecs, de leur impuissance et de leur frustration, pour réaliser un acte d’une telle stupidité.

Nous sommes donc à la veille de grandes victoires, et ce n’est pas la mort d’un de nos grands commandants qui peut nous ébranler, au contraire. Nous allons porter son sang, son étendard et ses objectifs sur tous les champs de bataille, allant de l’avant avec une détermination profondément enracinée, une volonté et une foi (sans égales), et une aspiration à trouver le martyre aussi grande que celle de Qassem Soleimani.

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Ceux qui nous menacent d’assassinat et de mort, espérant que nous faiblirons et reculerons, nous leur rappelons l’histoire, et nous leur répondons que nous sommes les descendants de (l’Imam Hussein) qui a déclaré à ses ennemis : « Est-ce que vous me menacez de mort ? Mais la mort est pour nous une habitude, et le plus grand honneur que peut nous conférer Dieu est le martyre ! »

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Et la deuxième responsabilité des mouvements de la Résistance est de s’entraider et de se concerter, et de poursuivre leurs efforts pour se renforcer et développer leur puissance et leurs capacités, car il semble que la région se dirige dans une direction et une situation toutes différentes. Le martyre du Hajj Qassem Soleimani est un événement qui touche toute la région, et ne doit nullement mener à de la faiblesse ou du découragement dans la poursuite des mesures et des programmes qu’il dirigeait. De même, le martyre d’Abu Mahdi en Irak ne doit pas empêcher la poursuite des mesures visant à développer les forces qui défendent l’Irak, sa dignité, ses lieux saints et ses choix, face à tout occupant et tout terrorisme.

J’en viens enfin à la riposte (appropriée à l’assassinat de Qassem Soleimani). Que signifie le juste prix du sang (que nous exigeons) ? L’identité des responsables de ce crime (odieux) est claire, et ils doivent être châtiés comme il se doit. Je ne vais pas parler selon la logique des vengeances (tribales), etc.

La question du Hajj Soleimani est très différente (de toute autre). Si par exemple les Etats-Unis avaient frappé un objectif iranien particulier, comme des installations, un organisme, voire même une personnalité autre que le Hajj Qassem Soleimani, c’est-à-dire non responsable de tout ce que fait l’Axe de la Résistance, nous aurions pu tous considérer que c’est une agression contre l’Iran et que ce sont les affaires de l’Iran, qui doit riposter (seul). Mais Qassem Soleimani n’est pas seulement une affaire iranienne. Qassem Soleimani concerne tout l’Axe de la Résistance. Qassem Soleimani, concerne toutes les forces de la Résistance. Qassem Soleimani concerne la Palestine, le Liban, la Syrie, l’Irak, le Yémen, l’Afghanistan et tout pays dans lequel il y a des Résistants dignes, des soutiens de la Résistance et des amoureux de la Résistance. Qassem Souleimani concerne toute la Communauté (arabo-musulmane). Ce n’est pas une simple affaire iranienne dans laquelle les Iraniens seraient les seuls à déterminer où, comment et quand ils vont riposter, et où (on pourrait s’en laver les mains en se disant que) ce sont leurs affaires, et que c’est à eux de prendre la décision qu’ils jugent appropriée. Quoi que fasse l’Iran, (les autres factions de) la Résistance ne seront pas dispensées de leur responsabilité.

Aujourd’hui, je vous déclare également, et je dis à mes frères et sœurs là-bas, ainsi qu’à tous nos amis dans les forces, les factions, les partis et les Etats de l’Axe de la Résistance, que l’Iran ne vous demandera absolument rien. L’Iran ne vous demandera absolument rien. Ils ne vous demanderont pas d’agir, et ils ne vous empêcheront pas d’agir. En ce qui concerne l’Iran, il décidera lui-même ce qu’il va faire, et la volonté de son peuple, de ses responsables et de ses commandants s’est clairement exprimée (pour une vengeance implacable). Mais en ce qui concerne les forces de l’Axe de la Résistance, c’est à elles de décider comment elles vont réagir et se comporter face à cet événement. Et c’est pourquoi si quiconque au sein des forces de la Résistance, partout dans la région, décide de demander le prix du sang, ce sera sa propre décision, sa propre volonté et son propre choix. Ce ne sont pas des instruments ou des marionnettes de l’Iran. Je vous l’affirme en toute franchise : l’Iran ne demandera rien à ses amis, à ses alliés et à ceux qu’elle a soutenus, défendus et assistés durant 40 ans. L’Iran ne demandera absolument rien à quiconque.

L’Iran est en deuil aujourd’hui, car il a perdu l’un de ses plus grands hommes, un de ses plus grands dirigeants, un de ses plus grands chefs et un de ses plus grands héros et symboles. Mais l’Iran ne demandera rien.

Quant à nous (le Hezbollah), à vous (les autres mouvements de Résistance), aux gens, aux amis (de l’Iran), à nos frères et à ceux qui nous aiment, comment vont-ils réagir ? Allons-nous nous contenter de condoléances, de communiqués et de cérémonies funèbres ? Il ne s’agit pas d’une attaque contre l’Iran, mais contre l’ensemble de l’Axe de la Résistance. Il s’agit (pour les Etats-Unis) de préparer une nouvelle étape (de leur agression) et de réaliser des succès (similaires) pour les Etats-Unis et Israël dans la région. Ils sont prêts à cibler tout le monde pour servir les intérêts américains et israéliens.

Nous devons tous, à travers notre région et notre Communauté (arabo-musulmane), œuvrer à obtenir le juste prix du sang. Quel est le juste prix du sang ? Je vais être très clair. Car nous avons déjà une telle expérience (avec nos différentes ripostes contre les agressions israéliennes), et je ne vais pas entrer dans ces détails. La question peut être sujette à débat, et on voit de telles discussions aujourd’hui, dans le cadre de réunions, sur les réseaux sociaux, même en Iran, dans les journaux, dans les médias, etc., où on peut lire que le juste prix du sang doit consister en l’assassinat d’une personnalité de même poids que Qassem Soleimani. Qui pourrait-ce être ? Le chef d’état-major de l’armée américaine ? Le Secrétaire d’Etat américain à la défense ? Des commandants intermédiaires ? En réalité, il n’y a aucune personnalité dont la valeur est comparable à celle de Qassem Soleimani ou d’Abu Mahdi al-Muhandis. Il n’y en a aucune dans leurs rangs (qui leur arrive à la cheville). Une chaussure de Qassem Soleimani vaut mieux que la tête de Trump et de toute son administration & de son état-major ! Une simple chaussure de Qassem Soleimani !

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Il n’y a pas d’équivalent à Qassem Soleimani ou à Abu Mahdi al-Muhandis pour qu’on puisse décider de faire justice en les tuant, obtenant ainsi vengeance. En aucun cas. La juste rétribution, le juste prix du sang est celui-ci, en toute franchise et en toute clarté : la présence militaire américaine dans la région. (Mettre fin à) la présence militaire américaine dans notre région, (voilà la seule vengeance appropriée pour la mort de Soleimani).

[Audience : Mort à l’Amérique !]

Je parle de toutes les bases militaires américaines…

[Audience : Mort à l’Amérique ! O Dieu, protège-nous Nasrallah !]

Je parle de (cibler) toutes les bases militaires américaines, les navires militaires américains, et tous les officiers et soldats américains qui se trouvent dans notre région, dans nos pays et sur nos terres. C’est l’armée américaine qui a tué ces martyrs, et elle en paiera le prix. Telle est l’équation. Lorsque nous la présentons (aussi clairement)…

Bien sûr, nous ne parlons pas du peuple américain. Et je tiens à être très clair là-dessus. Nous n’allons pas (cibler) le peuple américain, les citoyens américains. Partout dans notre région, on trouve des citoyens américains : des commerçants, des médias et journalistes, des entreprises, des ingénieurs, des médecins, etc. Je ne parle pas de s’en prendre à eux, et il est interdit de s’en prendre à eux. Plus que ça, je vous affirme que s’en prendre aux civils et aux citoyens américains, où que ce soit, sert la politique de Trump. Cela servirait la politique de Trump, car il pourrait alors parler plus justement de terrorisme. La bataille, la confrontation et le juste prix du sang concernent ceux qui ont réalisé cet assassinat, à savoir l’armée américaine, qui est tout entière dans l’arène de la bataille, de la riposte naturelle et légitime, de la réaction juste contre les criminels, les assassins et les occupants.

Voilà ce qui est, à mon avis, (le juste prix du sang), et j’assume personnellement la responsabilité de mes propos. Certains diront peut-être que j’exagère, mais ce n’est pas du tout le cas : je considère la situation dans ses justes proportions. Telles sont ses véritables proportions. Si on laisse passer l’assassinat de Qassem Soleimani, d’Abu Mahdi et de leurs compagnons, de cette manière (si barbare et si ouvertement), alors je vous affirme que ce ne sera que le début, le dangereux début (d’une nouvelle campagne d’agression de Washington) contre tous les mouvements de la Résistance et tous leurs dirigeants, tous les Etats et entités de la Résistance, l’Axe de la Résistance, la cause palestinienne et la cause d’Al-Quds (Jérusalem). Après ça, la région serait soumise à toutes les agressions américaines et israéliennes, (qui seraient encouragées par l’absence de représailles dignes de ce nom).

Si on laisse passer, quoi qu’on fasse ensuite, tout ce qu’on a de plus cher ici-bas sera perdu. Puis-je être plus clair que ça ? Accepterons-nous que soient versés et dilapidés (impunément) notre sang, notre dignité, nos pays, nos choix et nos peuples, et que nos lieux saints soient (définitivement) livrés aux sionistes… Jamais nous ne l’accepterons. Si certains sont disposés à l’accepter, c’est leur problème.

On pourra me dire que c’est là un point de discorde : oui, c’est un point de discorde, un point de débat, et ce depuis longtemps. Ce n’est pas nouveau. Ça fait bien longtemps (que le monde arabo-musulman est divisé entre les pays, partis & forces qui se soumettent aux Etats-Unis et à Israël, et ceux qui résistent). Au Liban, au moins depuis 1982, nous ne sommes pas d’accord à ce sujet.

En revanche, si les forces de la Résistance et les peuples de la région se dirigent dans cette direction (la riposte et la Résistance), je vous affirme que les Américains sortiront de notre région. Ils la quitteront humiliés, vaincus, terrifiés, fuyant à toutes jambes, comme ils en sont sortis par le passé. Comme ils en sont sortis par le passé. Les combattants prêts au sacrifice et au martyre qui ont expulsé les Américains de notre région par le passé (en particulier les attaques de 1983 à Beyrouth contre les forces occupantes, qui ont tué 241 soldats & officiers américains et 58 français) sont encore présents, et en effectifs bien plus nombreux que jadis.

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Les combattants et les résistants qui ont expulsé les Américains de notre région par le passé étaient en tout petit nombre, opprimés, craignant d’être capturés par nos ennemis (« Rappelez-vous lorsque vous n’étiez qu’une poignée d’opprimés dans la contrée, craignant à tout moment d’être capturés par vos adversaires ! Dieu vous a alors donné un refuge, vous a prêté assistance et vous a comblés de ses bienfaits, afin que vous Lui en témoigniez votre reconnaissance.  » Coran, 8, 26). Mais aujourd’hui, nous sommes des peuples (entiers), des forces (aguerries), des factions (armées) et des armées (puissantes), dont les capacités sont colossales.

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Si les peuples de notre région œuvrent à la réalisation de cet objectif, quelle sera la conséquence de tout cela ? Lorsqu’on s’exprime avec une telle franchise, il est inutile d’avoir des mégaphones ou de proférer des éructations fades. Lorsque, je le décris avec précision, les cercueils des soldats et des officiers américains commenceront à affluer, lorsqu’ils viendront en position verticale et repartiront aux Etats-Unis en position horizontale, Trump et son administration sauront qu’ils ont perdu la région et perdront les élections. Au sein de l’Axe de la Résistance, notre volonté et notre objectif doivent être les suivants : la réponse au meurtre de Qassem Soleimani et d’Abu Mahdi est d’expulser les forces américaines de l’ensemble de notre région.

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Si nous réalisons cet objectif, et nous le réaliserons avec la Grâce de Dieu, la Libération d’Al-Quds, du peuple palestinien, de toute la Palestine et des lieux saints de Palestine par Communauté arabo-musulmane sera toute proche, à un jet de pierre. Lorsque les Etats-Unis quitteront notre région, ces sionistes plieront bagage et partiront (dare-dare). Il se peut que cela ne nécessite même pas de bataille contre Israël.

[Audience : O Dieu, protège-nous Nasrallah !]

Je conclurai en disant que Trump l’ignorant et les imbéciles qui l’entourent ne savent pas ce qu’ils ont fait. Ils semblent inconscients de la portée de leur acte.

[L’audience chante les louanges de Soleimani.]

Ces imbéciles et ces ignorants ne savent pas ce qu’ils ont fait. Les prochains jours le leur révèleront. Je leur déclare en reprenant les termes de la grande Zeinab, que la paix soit sur elle (après le martyre de son frère, l’Imam Hussein, et de la majorité des membres de sa famille) : ô Trump et ô les Américains, « Vous ne vous rendez pas compte de la valeur de notre sang que vous venez de verser. Vous ne vous rendez pas compte de la valeur du sang que vous venez de verser, et des entrailles que vous venez de dépecer (sauvagement). » Ce n’est pas n’importe quel sang. Ce ne sont pas n’importe quelles entrailles. C’est une toute autre histoire.

Aujourd’hui, tel est le juste prix du sang de Qassem Soleimani et celui du sang de Imad Moghniyeh, de ‘Abbas al-Mousawi, de Ragheb Harb et de Mostafa Bardeddine (dirigeants martyrs du Hezbollah), d’Abu Mahdi al-Muhandis et de tous les martyrs de cette Communauté (arabo-musulmane).

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Nous ne prenons pas cette décision (majeure) du fait de la colère ou de l’enthousiasme du moment, bien au contraire. J’ai écrit au sujet du Hajj Qassem que personnellement, je jubilais de ce martyre (qu’il désirait et méritait tant). Je suis très heureux pour lui. Il a (enfin) trouvé la paix (et la béatitude). C’est un homme qui a passé sa vie dans les efforts et les affres, et qui s’est énormément fatigué. Depuis sa jeunesse la plus tendre, avant ses 20 ans, il est sur les fronts et sur les champs de bataille. Il était temps pour lui de se reposer. Dieu merci, Dieu le Très-Haut et l’Exalté lui a généreusement accordé cette longue vie, jusqu’à 62 ans. C’est un grand bienfait de Dieu le Très-Haut (au vu des dangers constants auxquels il était exposé sur tous les fronts, étant très souvent en première ligne). Nous ne sommes nullement sous le coup de l’excitation ou de la colère, et encore moins de la peur, bien au contraire. Nous affirmons que ce sang pur et grandiose est une opportunité pour la Communauté (arabo-musulmane), qui peut lui permettre d’en finir avec l’hégémonie, l’occupation et l’Arrogance, quand bien même les conséquences seraient graves (la guerre), car les victoires seront décisives et définitives, avec la Grâce de Dieu.

Avec ce sang, comme avec tous les martyrs d’entre nos grands et nobles martyrs chers et bien-aimés, nous et vous, ô peuple de la Résistance, ô masses de la Résistance, ô les patients, les sincères et les avisés, ô le plus noble, le plus digne et le plus généreux des peuples, nous poursuivrons sur notre voie, et le sang des martyrs n’aura pas été versé en vain. Et nous serons victorieux en fin de compte.

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Que la paix de Dieu soit sur vous, ainsi que Sa Miséricorde et Sa bénédiction.

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Voir notre dossier sur Soleimani.

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4 réactions


  • sls0 sls0 7 janvier 2020 17:02

    C’est vrai que parler de vengeance alors qu’aux USA les n°1, 2 , 3,... n’arrivent pas à la cheville de Soleimani au niveau intelligence ou stratégie, coté égalité c’est pas ça.

    Ne pas s’en prendre aux civils américains est une bonne chose.

    Les bidasses de la coallition font pas mal de retraites stratégiques en ce moment. Mais restent à portée de drones ou de grad. Pas trop précis le grad, (150m) mais une slave laboure 36 hectares.

    Trop de cerceuils qui arrivent aux USA pour une guerre coloniale et les américains risquent de ne pas aimer.

    Oui, ils ont tué un iranien et des irakiens mais la syrie, une grosse partie du Liban, la Palestine, le Yemen et une grosse partie de la population des états du golfe doivent se sentir concernés.

    Ca fait une sacré superficie et pas mal de personnes que les USA ne savent pas contrôler.

    N’oublions pas que le drone houthi UAV-X à une portée de 1500km, qu’il ne coute que 2500$ et qu’il est construisible par un bon bricoleur dans son garage.

    Je serai un bidasse US, je ne me sentirai pas à l’aise dans un camp et encore moins à l’extérieur en patrouille. J’ai bien peur que Trump a déclaré l’ouverture de la chasse mais il est coté gibier.


  • joelim joelim 8 janvier 2020 18:11

    Rouquemoutte 1er voulait quitter le machrek en tout cas la Syrie et ses généraux lui ont dit qu’il déconnait grave.

    Il n’a pas du apprécier du tout d’autant que c’est lui le Chef.

    Donc, il agit plus tard, sur insistance de ses faucons, afin de rendre impossible l’occupation de cette région par ses mangeurs de chewing gum bottés.

    Ah mais, on lui fait pas à lui.

    Arguments : (1) c’est son but initial (de partir) (2) sérieusement rembarré à l’époque il envoie le coup au CMI-Pentagone afin de les occuper avant les élections (3) il a un solide déni plausible (il a fait ce que les néocons voulaient non ?)

    Si c’est vrai alors l’Iran a compris et fera tout pour faire partir les occupants sans trop de casse (tiens ils ont évité de tuer dans leurs derniers colis volants il me semble). De plus Trump pourra dire quand ce sera fait qu’il a suivi son programme de partir du Syriak. Trump est-t’il capable de faire un tel coup à 2 bandes ? Je le pense.


    • joelim joelim 8 janvier 2020 23:46

      Elements de confirmation :
      Trump commence par des menaces importantes pour éviter des morts US (dont il sait qu’il serait responsable)
      après la 1ère réponse, ton beaucoup plus relax, à la limite ça le dérange pas que les iraniens effrayent ses troupes


  • joelim joelim 8 janvier 2020 23:48

    Pour les faire partir les locaux devraient les empêcher de se réapprovisionner en patates et en huile de friture. Plus de frites : dépressions garanties. Des sanctions pas sur des pays mais sur des bases militaires illégitimes.


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