lundi 4 octobre 2021 - par tobor

N’oubliez pas de vous abonner et pensez au petit pouce bleu !

Ce leitmotiv né de youtubeur/euses-vedettes devient un véritable bourrage de crâne qui résonne en fausse note au sein de la dissidence.
Il paraîtrait donc qu'il est très important" d'avoir un maximum de suiveur/euses et de like lorsqu'on publie sur le net, presque plus important que le contenu des vidéos qu'on poste (?)



On en oublierait presque que le web est le lieu de toutes les surveillances et que chaque geste qu'on y pose peut être repris à charge selon la tournure des événements. On en oublierait autant que youtube est google, à la pointe pour nous manipuler, pour restreindre et orienter nos choix, pour faire de nous des informations à revendre, des numéros trans-humains. Il est pourtant évident qu'il n'y aura pas de liberté qui ne fasse de nous des produits sans qu'on s'affranchisse des GAFAM. Mais la majorité des youtubeur/euses insiste : "Venez nous rejoindre, restez avec nous !"

L’intérêt pour ces statistiques vient-il d'un profond désir de reconnaissance ? D'un esprit compétitif ? De l'espoir de toucher au buzz avec un sujet sérieux ??? Ou du désir de monétisation grace à la pub et son argent magique ? Mystère.
C'est en principe le contenu qui fait son chemin à la hauteur de ce qu'il propose et l'appréciation de chacun/e qui pousse à s'abonner (se voir notifié pour de nouvelles publications) et/ou à liker (rendre visible à ses suiveur/euses le contenu choisi), non pas la gratification d'un individu qui fait les yeux doux pour recevoir sa manne.

 

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Le youtubisme s'est donc imposé depuis des années et la censure en cours, accrue depuis la crise covid a poussé certaines chaînes dissidentes à s'exporter sur d'autres plateformes, essentiellement Odysee et Crowdbunker. Reste les bonnes vieilles habitudes adoptées auparavant, comme soigner ses stats bien qu'il est évident qu'aucune de ces solutions alternatives n'arrive à générer des scores à six zéros, ni de revenus significatifs comme le leader mondial.

Parmi les mauvaises habitudes prises avec ce (plus si) nouveau média on trouve également, sans que ce soit exhaustif :
 


- Le doublage en français, qui occulte, de plus en plus au fil des ans, la voix originale de l'intervenant/e (là on y est, on entend plus du tout la source). On en arrive volontiers à un résultat devenu arbitraire puisque sans comparaison possible avec la langue d'origine et ses propos factuels. Le sous-titrage est et restera la meilleure solution quand elle est possible.


- Les événements dits "live" (alors que justement c'est le contraire !), soit le stream en direct d'une visioconférence, commencent par plusieurs minutes d'attente silencieuse, de réglages techniques, l’hôte meuble en faisant sa pub. Ce sont les moments off-caméra des plateaux télé dans l'univers des pros et les amateurs, vidéastes en herbe, assument péniblement de jouer les bouche-trous pourtant, ils/elles semblent y tenir alors qu'il serait plus opportun de diffuser du quoi introduire le sujet ou simplement de la musique qui signifiera en s’arrêtant que tout-le-monde est prêt et que ça va commencer. Non, c'est une sorte de télé-réalité qui nous expose le naturel d'une personne qui attend.
Quand le "live" est terminé et que la vidéo va être mise en ligne, il serait préférable de couper cette épisode d'introduction qui se veut inutile et peut s'étendre sur plusieurs minutes.


- Un complet laissé aller du coté de l'audio. Ça y va de grosses différences d'amplitude entre l'intervieweur et l'interviewé souvent à l'avantage du premier, d'archives sur ou sous-mixées alors que tout logiciel de montage permet d'ajuster les volumes si ça n'a pas été fait en amont. Si la passion ou la nécessité du moment est de s'exprimer via la vidéo, on est aussi supposé soigner l'audio comme l'image et ne pas se contenter du micro interne de son portable qui va capter tous les bruits ambiants et la résonance de la pièce. Celui qui se lance avec l'idée de sortir une vidéo chaque semaine ferait bien de se trouver un micro à spectre court, un micro-cravate. De même pour ceux et celles qui depuis un an et demi ont témoignés depuis chez eux, seul ou en visioconférence : Un audio pourri n'aide pas à faire passer le message et le torpille dès qu'il passe la barre de l'incompréhensible ou de l'insupportable.

 
Bref, on aura compris que les quelques vidéos illustratives n'ont qu'un très secondaire intérêt par-rapport à ce que je désirais exprimer ! le but n'est évidemment pas d'invectiver et de me plaindre, c'est pourquoi je ne cite personne en exemple, mais de tenter d'optimiser.

 



1 réactions


  • sls0 sls0 4 octobre 2021 18:51

    Une cadrage raté n’empêche pas de regarder une vidéo et on peut retoucher en post-production voir mettre d’autres images. On peut toujours récupérer.

    Un son raté et la vidéo est ratée et ça ne se rattrape pas.

    Je fais un peu de vidéo animalière ou le son intervient pas dans l’histoire. Il n’est arrivé deux trois fois d’avoir affaire à des personnes, à minima c’est le micro unidirectionnel orienté vers une bulle fictive 20cm devant la bouche, je double toujours avec un magnéto.

    En enregistreur j’ai un petit Philips il est léger et je l’ai toujours avec moi, il me sert aussi de dictaphone.

    J’ai aussi un Zoom H5, un peu un top pour enregistrer un dialogue, ce n’est pas un avis personnel mais je l’ai prêté pour voix et guitare on en était content.

    Pour un youtubeur c’est pas mal, on a 4 voies que l’on peut régler. Avec un micro HF c’est le top du youtubeur.

    J’ai pas de micro HF, j’en ai pas l’utilité et en général les drones n’apprécient pas.

    80% d’une vidéo c’est la bande son, pour du hors discussion c’est la musique qui dirige les séquences images et non l’inverse. Trouver la bonne musique pour les images, c’est peut être ça qui prend le plus de temps.

    Une bande son de merde sur une vidéo, c’est une marque d’irrespect du spectateur ou une preuve d’amateurisme, il n’y a pas lieu de regarder la vidéo.


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