lundi 11 février 2013 - par Frida

Le Qatar : une Française pro-Arabe et un Tunisien islamophobe ?

 

Valérie Debord est très étonnante. Question langue de bois, elle a atteint un niveau inégal. Elle est restée très calme et a balayé d’un revers de main, avec le style et le détachement du communicant qui joue sur les mots et manipule les esprits. Tandis que Mezri Haddad est emporté par sa haine au vu de l’escroquerie magistrale qui a habillé les évènements surnommés "printemps arabe".

Il a utilisé le mot "bédouin", mais sans connotation péjoratif.

Comme je l’ai souvent dit, l’intérêt que portent les Anglo-saxons aux islamistes est purement idéologique, ils servent leurs intérêts économiques. Ils ont trouvé un moyen pour saborder les syndicats, le socialisme, et surtout le nationalisme.

http://www.marianne.net/La-France-u...

http://www.impots.gouv.fr/portal/dg...

 

http://www.france3.fr/emissions/ce-...

Valérie Debord est manifestement pro-Qatar, minimisant tous les défauts et les dangers de ce pays.


"Déléguée générale de l’UMP
 
Valérie Debord est déléguée générale dans la nouvelle équipe dirigeante de l’UMP. De 2007 à 2012, elle siège comme députée de la 3e circonscription de Meurthe-et-Moselle. Elle est un ancien membre du groupe pour l’Amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale. Selon elle, il faut poursuivre l’ouverture de la France aux investissements qataris, sur le modèle de l’action de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy."
Quant à Mezri Haddad, il a du mal à dissimuler sa haine pour le Qatar, responsable de tant de malheurs et notamment dans le désastre libyen.

Ancien ambassadeur de Tunisie à l’UNESCO
 
Philosophe, écrivain, journaliste et ancien ambassadeur de Tunisie à l’UNESCO, Mezri "Hadad est maitre de conférences en théologie catholique à la Sorbonne et l’auteur de plusieurs essais portant principalement sur la politique et la religion dont le dernier La face cachée de la révolution tunisienne. Islamisme et Occident, une alliance à haut risque est paru en 2011. Il y annonçait la victoire des islamistes, pas seulement en Tunisie mais partout dans le monde arabe. On lui doit la formule : " Allah est grand et Bernard-Henri Lévy est son prophète" et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’influence grandissante du Qatar ne l’enchante guère, c’est un euphémisme."




http://www.dreuz.info/2013/01/khadi...
http://www.emarrakech.info/Une-jour...
La star du journalisme qatari a démenti l’information :
http://www.echoroukonline.com/ara/a...

 



22 réactions


  • L'Andalou L’Andalou 11 février 2013 10:39

    Je crois qu’effectivement, les Etats-Unis ont pu s’accommoder d’un certain type d’Islam (Frères Musulmans). Mais je crois que depuis l’attaque du consulat américain de Benghazi, les USA ont changé leur fusil d’épaule.

    Vous semblez déplorer la fin du socialisme et du nationalisme dans le monde arabe. Mais dois-je vous rappeler que ces deux idéologies ont été importées dans cette région. La quintessence du nationalisme arabe réside dans le panarabisme, c’est à dire dans l’union des différents peuples arabes du Maroc à l’Iraq. Or, si vous connaissez l’histoire de cette région, vous savez que ce sont les Anglais qui ont encouragé le panarabisme. Premièrement, les revendications de type ethnique ont émergé dans l’Empire ottoman. Ce qui a permis aux Anglais de donner le coup de grâce à cet empire en soutenant la Révolte arabe (Lawrence d’Arabie). Les Anglais ont pu s’installer en Iraq, Jordanie, Palestine. La France, quant à elle, récupère la Syrie-Liban (Sykes-Picot). Deuxièmement, les laïcs turcs sous l’égide de Mustapha Kemal ont mis fin au califat en 1924. Or, de nombreuses protestations sont nées suite à cet événement, notamment en Inde sous domination britannique. Les ancêtres des actuels Pakistanais voulaient absolument restaurer le califat. Cela n’arrangeait pas les affaires anglaises, car elles souhaitaient garder le contrôle sur le Moyen-Orient et l’Inde. Il fallait donc empêcher qu’Arabes et Indiens s’unissent au nom de la fraternité islamique. Il fallait casser cette union qui aurait eu raison de l’Empire britannique. On joue donc encore une fois sur l’aspect ethnique ; à défaut d’une oumma islamique, il fallait créer une oumma arabe menée par un leader charismatique. C’est là qu’entre en jeu Abd el Aziz Ibn Séoud qui trouvera la faveur des Anglais. Le summum de cette stratégie panarabiste de l’Angleterre fut la création de la Ligue Arabe qui existe encore de nos jours et qui s’apparente à une union de bras cassés.


    • eQzez edzez 11 février 2013 11:35

      100% d’accord


      c’est pourquoi le nationalisme est contraire à l’islam.

      Elle a plus d’inconvénients que d’avantages, et ne fait que diviser les peuples.

    • L'Andalou L’Andalou 11 février 2013 12:25

      Les niais ne comprennent pas qu’ils (Européens) rejettent l’Islam parce qu’ils sont encore chrétiens sans le savoir. On ne peut changer les structures mentales des peuples européens en quelques décennies à coup de flux migratoire massif.

      Et ils ne comprennent pas que, dans le même temps, de l’autre côté de la Méditerranée, les peuples ont une structure mentale forgée par l’Islam. Par voie de conséquence, il est inconcevable que ces peuples vivent éternellement avec des idéologies importées sans que les peuples y voient une sorte de viol mental (retour de l’Islam en Iran, Turquie, Tunisie et ailleurs).

      Eric Gueguen a publié une vidéo dans laquelle intervient Rémi Brague qui explique bien cela. On ne comprend rien si on ne regarde pas les sociétés sous le prisme de l’histoire longue.

      Et la catastrophe absolue étant de regarder l’histoire des peuples du monde sous le prisme du "progrès" et des droits de l’homme.


    • Frida FRIDA 11 février 2013 20:29

      @L’Andalou

      vous faites une lecture très spécieuse de l’histoire. Cette lecture ne peut que satisfaire edzez un fervent militant pour l’instauration du khalifat

      "Vous semblez déplorer la fin du socialisme et du nationalisme dans le monde arabe. Mais dois-je vous rappeler que ces deux idéologies ont été importées dans cette région"
      Faux et archi-faux. C’est comme si vous dites que les anglais ont importé l’islamisme dans cette région. Les Anglais ont puisé dans le substrat régional et lui ont ouvert, de part leur puissance, la voie politique pour s’exprimer, comme ils ont ouvert la voie politique à des formation comme les frères musulmans.

      . "La quintessence du nationalisme arabe réside dans le panarabisme, c’est à dire dans l’union des différents peuples arabes du Maroc à l’Iraq."
      Encore faux, le panarabisme n’est qu’une forme de nationalisme et de solidarité à l’exemple de l’Europe. Mais chaque région a ses spécificités et ses particularités, à moins de vouloir les nier.

      "Or, si vous connaissez l’histoire de cette région, vous savez que ce sont les Anglais qui ont encouragé le panarabisme." Non, sinon citez moi des sources sur lesquelles vous fondez votre observation. Il ne suffit pas de déclarer que une thèse pour qu’elle colle à des faits historiques.

      "Premièrement, les revendications de type ethnique ont émergé dans l’Empire ottoman." encore faux, cela a existé même avant l’empire Ottoman, et dans tout le monde arabo-musulman, il faut revoir votre histoire et s’arrêter sur les mouvements de type nationaux mais que les intellectuels et les romans nationaux se refusent d’admettre pour faire croire à la oumma éternelle.

       "Ce qui a permis aux Anglais de donner le coup de grâce à cet empire en soutenant la Révolte arabe (Lawrence d’Arabie). Les Anglais ont pu s’installer en Iraq, Jordanie, Palestine. La France, quant à elle, récupère la Syrie-Liban (Sykes-Picot)".
      Vous faites une interprétation de l’histoire qui vous arrange. En effet, les Anglais ont soutenant les révoltes arabes, parce qu’ils ont compris comment exploiter le ressentiment anti ottoman, ils l’ont exploité à leur profit et non pour défendre un nationalisme arabe, le but est d’affaiblir l’empire ottoman et de mettre la main sur les provinces ottomanes.

       "Deuxièmement, les laïcs turcs sous l’égide de Mustapha Kemal ont mis fin au califat en 1924." Vous n’expliquez pas pourquoi. 

      "Or, de nombreuses protestations sont nées suite à cet événement, notamment en Inde sous domination britannique. Les ancêtres des actuels Pakistanais voulaient absolument restaurer le califat. Cela n’arrangeait pas les affaires anglaises"
      Franchement, vous faites de la fabulation. qu’entendez par ancêtre des Pakistanais ???, Il n’y avait aucun besoin ni demande d’avoir un califat dans le sous contient indien. Le partage de l’inde est une politique anglaise pour affaiblir l’Inde. Le Pakistan est une aberration historique, une sorte de Frankenstein pour contrarier l’Inde. Ils ont financé la ligue musulmane et ils ont tout fait pour produire le dramatique partage de l’Inde. La même stratégie a été souvent utilisé quand ils sont contraint de céder une colonie, la Palestine en est un autre exemple.

      , "car elles souhaitaient garder le contrôle sur le Moyen-Orient et l’Inde. Il fallait donc empêcher qu’Arabes et Indiens s’unissent au nom de la fraternité islamique"
      Mais alors là vous divaguez complètement. Que faites vous des millions d’hindous ?????? Vous les avez gommés d’un trait ?????

      . "Il fallait casser cette union qui aurait eu raison de l’Empire britannique. On joue donc encore une fois sur l’aspect ethnique ; à défaut d’une oumma islamique, il fallait créer une oumma arabe menée par un leader charismatique."
      Faux, ils n’ont jamais défendu l’idée ni d’une oumma arabe ni d’un leader charismatique. Vous fabulez. Citez des sources.

      "C’est là qu’entre en jeu Abd el Aziz Ibn Séoud qui trouvera la faveur des Anglais"
      n’importe quoi. Abd el Aziz Ibn Séoud "n’entre" pas, il a été mis en place, c’est un homme des Anglais et par la suite sa famille devient l’agent dans la région pour la sauvegarde des intérêts américains.

      Vous avez une drôle façon de lire l’histoire.


    • Frida FRIDA 11 février 2013 20:43

      @L’Andalou
      "Et ils ne comprennent pas que, dans le même temps, de l’autre côté de la Méditerranée, les peuples ont une structure mentale forgée par l’Islam. "

      On voit bien que vous êtes versé dans l’abstraction. Parce que l’islam n’est pas seulement un dogme, même s’il est d’abord cela, c’est aussi comment des sociétés qui n’étaient pas musulmanes ont adopté cette religion, comment se la sont appropriée. Et si le dogme reste intouchable pour certains, la société n’est pas figée dans sa pratique du dogme sinon cela donne des sociétés sclérosées, ce qui est le cas des sociétés arabes. Donc, vous faites de l’abstraction et vous vous refusez d’observer les sociétés telle qu’elles évoluent. La réislamisation forcée des sociétés arabes est une guerre contre une évolution naturelle. Cela s’est fait par la contrainte et non par une évolution naturelle.


    • L'Andalou L’Andalou 11 février 2013 21:38

      Si vous êtes prêtes à une discussion nourrie, je répondrai demain point par point à vos remarques (avec références bibliographiques à l’appui). 


    • Frida FRIDA 11 février 2013 22:05

      @L’Andalou

      "avec références bibliographiques à l’appu"

      Avec plaisir, je ne demande qu’à apprendre, voire à corriger mes erreurs


    • L'Andalou L’Andalou 12 février 2013 10:15

      Bon, chose promise, chose due. Je reviens sur cette histoire du monde arabe. Je tiens d’abord à signaler que je me suis trompé dans la formulation de certaines idées. Aussi, mon commentaire d’hier ne contextualise pas. Or, quand on parle histoire, on contextualise.

      1°) Le nationalisme et le socialisme sont des idéologies européennes. L’affirmation des structures étatiques se fait sous les règnes de rois européens à la fin du Moyen Age, notamment sous Philippe IV qui inaugure la politique d’émancipation du royaume vis-à-vis de la papauté : le gallicanisme (Philippe Contamine "Le Moyen Age : le roi, l’Eglise, les grands, le peuple").

      Les nations européennes s’affirment davantage à partir du 16 ème siècle. La première étant l’Espagne (Raphaël Carrasco "L’Espagne classique").

      Ensuite, la Révolution Française inaugure la modernité dans le domaine politique avec le concept d’Etat-nation. La politique de centralisation menée par les Jacobins contribue à former l’Etat-nation français (Eric Hobsbawm "Nations et nationalisme depuis 1780"/ Michel Vovelle "Les Jacobins")

      Pour ce qui est du nationalisme dans le monde arabe, il est une importation.

      Je vais citer Gérard Khoury (historien spécialiste du Liban) qui, dans le livre "Un siècle pour rien", à la page 18, dit : "Pour les Ottomans, l’Occident offre le modèle qui va permettre à l’Empire de se régénérer et, pour les Arabes, de chercher leur autonomie sous forme d’une décentralisation", plus loin, à la page 57, il dit : "L’idée d’une révolte arabe est une idée qui, avant 1914, émanait autant des Français - ceux du ministère de la Guerre - que des Anglais".

      2°) Défaut de contextualisation : le panarabisme. Là, j’ai commis une erreur. Celle de ne pas avoir contextualisé. Hier, j’ai omis de préciser que je parlais de la première partie du 20ème siècle. Durant l’entre-deux-guerres, le monde arabe est colonisé totalement (par la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et l’Espagne). Le type de nationalisme qui se développe à ce moment là est un nationalisme qui a la volonté d’unir les différents peuples arabes pour lutter contre le nationalisme => panarabisme. Aussi bien dans les discours de Sultan el Atrach (révolte syrienne) que dans ceux de Messali Hadj, on retrouve cette même envie d’unifier la nation arabe (Benjamin Stora "Messali Hadj", p.96).

      3°) A la fin du 19ème siècle, l’Empire ottoman est affaibli par la pression militaire des Européens et les révoltes ethniques (Maxime Rodinson "Marxisme et monde musulman", p.252). Les tensions ethniques n’ont pas toujours existé dans l’Empire ottoman. Elles apparaissent puis s’intensifient à partir de 1870. Elles se caractérisent notamment par l’intérêt des Turcs et des Arabes pour leur passé respectif et pour les idées européennes (Henry Laurens "L’Orient arabe. Arabisme et Islamisme de 1798 à 1945", p.92)

      4°) Là, je me suis précipité. Effectivement, je n’aurais pas du dire "ancêtres des Pakistanais". Ce que je voulais dire c’est Indiens musulmans. Quand le califat a été aboli en 1924, les protestations venaient surtout du moyen orient arabe et de l’Inde musulmane.
      Se forme alors ce qui est appelé panislamisme. Au panislamisme, les Anglais préfèrent le panarabisme pour des raisons évidentes : maintenir son emprise sur le Moyen-Orient et sur l’Inde.
      http://www.persocite.com/Orient/midani.htm

      5°) La Ligue Arabe est une création anglaise.
      http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu01691/2eme-conference-de-la-ligue-arabe

      6°) Abd el Aziz Ibn Séoud est effectivement un agent des Anglais. Et selon Jacques Droz, c’est sous son initiative qu’on parlera d’une "oumma arabe" plutôt que d’une "oumma islamique". (J.Droz, "Histoire générale du socialisme, tome 3 : de 1918 à 1945", tout le chapitre sur le monde arabe).


    • L'Andalou L’Andalou 12 février 2013 10:32

      Je réponds maintenant à votre second commentaire.

      Je ne verse absolument pas dans l’abstraction. Je sais bien que l’histoire est dynamique. Il y a un dogme et des êtres humains qui essaient de se conformer à ce dogme, tant bien que mal.

      Mais lorsque je fais une étude comparée des religions, je m’aperçois que le Christianisme et l’Islam s’oppose sur un point fondamental.

      L’Islam n’est pas une simple religion, au sens étymologique du terme (relation entre l’homme et Dieu). Non, c’est aussi un mode de vie avec un code juridique qui lui permet théoriquement de ne pas aller puiser ailleurs. Jusqu’au 19 ème siècle, l’Empire ottoman est fermé à toute influence européenne. Il faut se demander pourquoi.

      Dans un premier temps, le Christianisme a établi une distinction entre pouvoir spirituel et pouvoir temporel (Papauté/Rois chrétiens, là encore, je renvois au livre de Philippe Contamine). Cette distinction facilite une rupture entre ces deux pouvoirs (Séparation de l’Eglise et de l’Etat). Or, en Islam, c’est totalement inconcevable. Je vous prie d’aller lire les constitutions de la Turquie sous M.Kemal, de l’Iraq sous Saddam Hussein. Que dit Kadhafi avant de mourir ? ( http://oumma.com/La-derniere-lettre-d-El-Kadhafi). Drôle de lettre pour un dirigeant laïc. Ils ont beau être laïcs, dans leurs constitutions, ces chefs d’Etats font référence au Coran. De quel type de laïcité s’agit-il là au juste ? Expliquez-moi si vous avez une réponse.


    • L'Andalou L’Andalou 12 février 2013 12:35

      Je n’ai jamais vu les hommes politiques laïcs français faire référence au Catholicisme ou à la Bible. Car, il est clair que, pour eux, la religion chrétienne n’avait plus à venir s’immiscer dans les affaires publiques.

      Et ici, je vous renvoie aux constitutions de plusieurs Etats dits laïcs dans le monde musulman.

      Constitution turque de 1924
      http://mjp.univ-perp.fr/constit/tr1924.htm

      Constitution de la Tunisie sous Bourguiba le laïc.
      http://mjp.univ-perp.fr/constit/tn1959i.htm

      Constitution syrienne sous Hafez el Assad
      http://mjp.univ-perp.fr/constit/sy1973.htm
      Article 3 : "Le droit musulman est la source principale de la législation" Hum hum

      Constitution irakienne sous le général Bakr (Parti Baas)
      http://mjp.univ-perp.fr/constit/iq.htm (Article 4).

      Constitution algérienne (FLN) 1963
      http://mjp.univ-perp.fr/constit/dz1963.htm (Article 4)

      Constitution égyptienne sous Anouar el Sadate
      http://mjp.univ-perp.fr/constit/eg1971i.htm (Article 2)

      Constitution lybienne sous Kadhafi
      http://mjp.univ-perp.fr/constit/ly1969.htm (Article 2)

      Je ne vous ai mis que des républiques dites laïques. Je ne vous ai pas mis le Maroc, l’Arabie saoudite ou la Jordanie. Maintenant, je voudrais, si vous avez le temps, que vous m’expliquiez cela s’il vous plaît. J’aimerais juste comprendre. Je n’ai jamais entendu Jules Ferry dire "Le catholicisme est la source principale de la législation". Soit on est laïc jusqu’au bout, soit on ne l’est pas.


    • Frida FRIDA 12 février 2013 22:10

      @Andalou


      A)

      le paragraphe allant de « 1°) Le nationalisme et le socialisme sont..... au « Ensuite, la Révolution Française inaugure la modernité dans le domaine politique » je connais,

      mais en quoi cela démontre que le nationalisme n’existait pas dans le monde arabo-musulman ????? il y a bien sûr des termes qui sont modernes et ont une définition bien spécifique, bien précise, suite en rapport à l’histoire ou à leur étymologie ou l’origine idéologique.

      le mot Oumma a le sens de nation si on le traduit littéralement. Oumma vient de mot Oum qui veut dire mère, donc une racine ou une matrice commune. Cette matrice peut se référer à la patrie (un territoire) ou à un territoire et l’appartenance commune à un ancêtre comme cela peut référer à l’appartenance à un corps social qui a une structure et une identité forte qui peut être soit la religion soit autre chose.

      Pour les musulmans au début des conquêtes, les intellectuels et les hommes politiques ont fait appel à la religion comme ciment du corps social. Donc les gens se reconnaissent dans une appartenance, la religion, sur un territoire et un mode de gouvernement, et par conséquent il y avait bien un Etat islamique.

      Ce n’est pas parce que les Européens ont dominé le monde et ont imposé leur schéma mental et leur structures idéologiques que les autres peuples n’ont pas abordé les mêmes aspects politiques et les mêmes problématiques. Vous serez étonné de découvrir la pensée politique arabe, depuis la naissance de l’islam. La terminologie n’est pas la même, ce sont des termes arabes bien sûr. Mais certaines comparaisons sont tout à fait possible, démocratie, nation, peuple etc.


      Votre phrase « L’affirmation des structures étatiques se fait sous les règnes de rois européens à la fin du Moyen Age, notamment sous Philippe... » vous semblez en déduire qu’ailleurs il n’y a pas eu de structures étatiques, qu’elle n’existât nulle part qu’en Europe et c’est grâce aux Européens que les autres les ont découvertes.

      Grave erreurs, vous faites de l’ethno-centrisme, ou vos lacunes sont tellement énormes que ce que vous ne connaissez pas vous le prenez pour inexistant.

      Le premier Etat arabe date des Ommeyades (une dynastie arabe) 630, ce que vous dites du Roi Philippe, vous l’avez aussi chez les Arabes depuis 630, quand ils se sont inspirés des modes d’organisations des perses et des autres nations pour organiser les territoires conquis. On était en présence de structures étatiques, un vrai Etat. Ce qui est discutable, c’est la dimension tyranique ou despotique du gouvernement d’un ou d’une famille, (et cela ne fut pas toujours le cas). Entre la monarchie même absolue (fondée sur des lois fondamentales) et l’arbitraire, le despotisme il y a une différence non de degré mais de nature. Mais le despotisme nuit à la pratique de la gouvernance et touche éventuellement les structures de l’Etat mais ne peut remettre en cause la cohésion sociale. Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en compte dans l’analyse d’un système politique ou une société. Verser dans la simplification à outrance mène tout simplement à faire de l’anachronisme et à des erreurs très graves.


      Vous me citez l’Espagne classique comme exemple d’affirmation d’une nation. Et pour cause, une nation qui devait s’affirmer en réaction à l’islam et une confirmation à reconquête, devient très catholique et cherchant à éliminer de sa mémoire la mémoire musulmane et juive, une élimination même physique par l’expulsion. Mais pourquoi n’avez vous pas franchi l’autre rive de Gibraltar pour lire l’histoire d’une autre nation, celle du Maroc. Ou pensez-vous à l’instar de ceux qui ont légitimé le colonialisme que ce fut un no man’s land, des hordes de sauvages sans gouvernement, sans Etat. Il y a eu des moments de trouble social et politique voire de déliquescence de l’Etat, ce qui a entraîné la perte de territoires ou carrément la colonisation. Le monde arab-musulman est moins racialiste que le monde Européen, tout simplement parce qu’en principe la religion prime sur la race.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Maroc

      le Maroc est un exemple, mais en Asie vous trouverez aussi d’autres exemples de nations et de structures d’Etat, pas comparable à tous points à l’Etat moderne dans notre conception occidentale, mais cela ne lui enlève pas sa spécificité qui permet à un corps sociale de se gouverner par des structures politiques sur un territoire bien déterminer et que le groupe sociale soit conscient de son existence et son identité.



      B)

      « Je vais citer Gérard Khoury (historien spécialiste du Liban) qui, dans le livre "Un siècle pour rien", à la page 18, dit : "Pour les Ottomans, l’Occident offre le modèle qui va permettre à l’Empire de se régénérer et, pour les Arabes, de chercher leur autonomie sous forme d’une décentralisation", plus loin, à la page 57, il dit : "L’idée d’une révolte arabe est une idée qui, avant 1914, émanait autant des Français - ceux du ministère de la Guerre - que des Anglais". »


      «  se régénérer » ne veut pas dire « voir le jour pour la première fois ». Vous déformez vos lectures. Les Ottomans cherchaient à contrer le déclin de leur Etat, si grand, si impérial. Les structures étatiques étaient sclérosées, les sociétés souffraient de graves problèmes d’injustice, d’arbitraire, une vraie faillite des fondements de l’Etat, et sans entrer dans trop de détails. Les responsables et certains intellectuels ont cherché à s’inspirer du renouveau européen pour corriger ce qui n’allait pas. Mais les Arabes au lieu de demander des réformes sociales et politiques tout en restant dans l’Empire, ils ont préféré faire sécession, bien sûr encourager par de fausses promesses (Sykes-Picot) d’où l’animosité des Turcs qui rendent les Arabes responsables de la perte de la Palestine, et d’avoir participer au démantèlement de l’empire ottoman. C’est un contentieux toujours vivace chez certains nationalistes turcs.



      C)

      « Aussi bien dans les discours de Sultan el Atrach (révolte syrienne) que dans ceux de Messali Hadj, on retrouve cette même envie d’unifier la nation arabe (Benjamin Stora "Messali Hadj", p.96).  »


      Faites attention, vous interprétez. Vous partez d’un cas particulier et vous le généraliser sans argument et sans démonstration. Messali Hadj peut penser ce qu’il veut et écrire ce qu’il veut. Cela reste son point de vue et sa vision.

      Pour parler concrètement, il faut qu’il y ait un courant politique ou idéologique qui fédère des masses importantes.

      Les événements qui se déroulent devant nos yeux dans le monde arabe et que l’on qualifie à tort de « Printemps arabe » donne l’illustration que bien que les frères musulmans soient une force politique structurée, bien qu’ils soient aidés financièrement et logistiquement, ils n’arrivent pas à fédérer des masses. Les islamistes surfent sur le mécontentement, sur la colère, sur le désarroi des gens, l’extrême pauvreté, et ils ne pourront durer dans le pouvoir sans la violence et la répression. Vous n’allez quand même pas me dire que T Ramadan représente les suisses musulmans, et encore moins les autres suisses, il ne représente pas d’avantage les Français qu’ils soient de confession musulmane ou non, il parle en son nom même si les médias le font passer pour un représentant des musulmans. Du même l’OUIF, c’est une association qui ne représente que ses adhérents. Ne tombez pas dans les travers des médias qui biaisent la réalité sociale et politique.




      D)

      « Le type de nationalisme qui se développe à ce moment là est un nationalisme qui a la volonté d’unir les différents peuples arabes pour lutter contre le nationalisme => panarabisme  »


      Vous voulez dire « lutter contre le colonialisme ». parce que le nationalisme pour lutter contre le nationalisme n’a pas de sens.

      Le panarabisme est un aspect du nationalisme arabe, il n’est pas le seul. Avez-vous idée de la différence entre quelqu’un du Machrek et quelqu’un du Maghreb. Avant l’ère de la tv et des satellites, les gens peuvent ne pas se comprendre s’ils ne parlent et maîtrise la langue arabe classique. Les dialectes sont sous forme d’un nuancier, plus vous éloigner vers l’est ou l’ouest est plus la langue change de forme, au point de devenir quasi incompréhensible pour certains. Il ne faut pas oublié que l’analphabétisme et le faible taux d’instruction ne permet pas d’acquérir le savoir élémentaire qui peut rapprocher les peuples arabes. N’oublions pas qu’il y a des ethnies qui ne parlent presque pas l’arabe, comme les berbères. Un Pakistani a plus d’affinité avec un Indien hindou qu’il ne l’a avec un Marocain ou un Algérien. Excepté la religion, ni la cuisine, les habits, la musique etc diffèrent. L’un parle urdu et les autres le dialecte arabe maghrébin, l’urdu n’est en fait rien d’autre que le hindustani, la langue hindi qui emprunte quelques mots à l’arabe, perse, turc, (histoire des Mogols) pour le besoin de la religion, mais structurellement il n’y a pas de différence entre l’urdu et le hindi. Si un Pakistani n’apprend pas l’arabe, il ne pourra pas communiquer avec un Arabe.

      Il faut abandonner les abstractions des idéologues, elles sont très néfastes et mènent à des massacres comme ce fut le cas lors du la partition de l’Inde. Je vous invite à lire cette page de l’histoire de l’humanité pour réaliser ce que c’est une construction artificielle d’un Etat et d’un peuple, pour des raisons politiques.

      Mais si le panarabisme a été célèbre c’est uniquement grâce à des figures historiques. Ce fut une abstraction, loin du quotidien et de la réalité voire les aspirations des nations.


      Je peux continuer sur les autres points, mais pas ce soir.

      Si vous voulez que je réponde à la suite de vos commentaires faites le moi savoir.


  • Famine(la grande) Famine 11 février 2013 12:30

    Dans le " groupe d’amitié " France-Qatar, ça doit palper...


  • Rachid G. Rachid G. 11 février 2013 14:47

    Monsieur Haddad, en plus de beugler tel un veau et de monopoliser la parole de manière assez indécente, a colporté (sciemment ou non ?) un mensonge. En effet, contrairement à ce qu’il a affirmé dans l’émission, la femme de l’émir du Qatar n’a jamais chanter les louanges d’Hitler : il s’agissait, après vérification, d’un message posté sur Facebook via un profil non-officiel. (C’est le piège avec les réseaux sociaux, il est courant de voir des gens lambda se faire passer pour des personnalités). 

    .
    S’agissant de Valérie Debord, je crois qu’elle s’est grillée toute seule. Cette femme a dû toucher un bon gros chèque pour multiplier les éloges sur le Qatar. Elle respire l’hypocrisie à plein nez. 

    • Frida FRIDA 11 février 2013 20:53

      @Rachid G

      "la femme de l’émir du Qatar n’a jamais chanter les louanges d’Hitler "

      Il me semble qu’il a parlé de la journaliste d’Al Jazeera et non de la femme de l’émir.

      La journaliste a démenti avoir fait l’éloge d’Hitler. N’empêche que sa page facebook montre qu’elle est dans charge émotionnelle et non dans les faits. Elle n’a rien d’une professionnelle mais d’une propagandiste.
      Effectivement, Haddad a montré qu’il était émotionnellement incapable de tenir un débat et d’argumenter, bien qu’il ait eu pas mal d’éléments intéressants.
       Il a fini par désespoir de cause par toucher le point Godwin en rappelant l’antisémitisme de Qaradawi et de la journaliste, pour avoir un peu d’écoute et sympathie. Malheureusement, sa cause est perdue d’avance devant des raisons qui dépassent les intérêts des peuples.


    • Serpico 14 février 2013 11:08

      Frida

      Je vous croyais plus honnête que ça : la page Facebook incriminée n’appartient pas à la journaliste en question. C’était une fausse page FB.
      Vous ne pouvez pas ne pas le savoir.

      Ce faisant, Haddad a prouvé son imbécillité.

      PS : cela ne signifie nullement que je sympathise avec ElJazeera ou avec la journaliste. Au contraire, mais les choses doivent être dites clairement.


  • Captain Captain 11 février 2013 15:25

    Bravo à Mezri Haddad  !


  • Serpico 11 février 2013 19:03

    Je suis loin de porter dans mon coeur la Debord mais Mezri ne vaut guère mieux.

    Ce filou, specimen rare de caméléon, un couillon, ex-journaliste lui-même, qui récite son évangile patriotique au moment du soulèvement tunisien, rejette la faute des évènements sur les media, l’étranger, "ceux qui veulent déstabiliser la Tunisie", les klingons, sidi Zekri...

    Il a même osé : "Le président Benali que j’ai l’honneur de représenter..."

    Je croyais que les ambassadeurs représentaient leur pays ?

    A ce stade de la souplesse vertébrale, on vomit.

    Ce taré a même trouvé une explication "complotiste" à l’immolation du jeune homme de 26 ans. Ce salaud l’a fait exprès pour emmerder Benali.
    Et les flics tunisiens n’ont tiré que parce qu’ils étaient "attaqués". Préservez-nous des idiots...

    Même sur le cortège funèbre, ils ont tiré, ces flics

    Et donc, ce serpent ose s’indigner et voudrait se présenter comme quelqu’un d’intègre ?


  • Serpico 11 février 2013 19:27

    Ce saurien a été à la hauteur pendant cette émission : il a montré aussi bien sa lâcheté que son incompétence.

    En attaquant ElJazeera, il a profité pour sauter sur une journaliste de cette chaîne de la manière la plus ignoble : parce qu’elle était absente et parce qu’il a raconté un mensonge.

    Il soutient que Cette journaliste était une admiratrice de Hitler et a brandi la preuve : la page FaceBook de la dame.

    Il a beau être bardé de diplôme, à mon avis c’est un crétin sur-diplômé : le dernier des internautes sait que les pages FaceBook peuvent être lancées par n’importe qui sous n’importe quel nom. On a des tas de pages de Georges Bush, Sarkozy et même d’Allah.

    C’était le cas pour la journaliste. Un internaute a créé cette page à son nom.

    La journaliste a évidemment déposé plainte contre ce cancre qui prétend être diplômé et qui continue à louer Benali.

    Il y en a même parmi ses potes qui trouvent qu’il est courageux...de continuer à soutenir Benali.

    De nos jours, on prouve ce qu’on veut avec n’importe quoi.


    • Frida FRIDA 11 février 2013 21:15

      @Serpico

      "En attaquant ElJazeera, il a profité pour sauter sur une journaliste de cette chaîne de la manière la plus ignoble : parce qu’elle était absente et parce qu’il a raconté un mensonge."

      Franchement vous tirez sur une ambulance, quoiqu’il ait pu dire, il n’a pas la même nuisance et la même menace que la chaîne Al Jazeera. Je ne qualifierai pas les gens qui y travaillent de journalistes et la chaine de média. C’est un outil de propagande et de guerre contre les peuples. Les gens qui y travaillent sont des agents propagandistes.

      http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/tunisie-funerailles-de-chokri-130465

      https://www.youtube.com/watch?v=iq_m7OkcAsY

       10 mille manifestants selon Al Jazeera alors qu’ils ont presque atteint le 1 million
      https://www.youtube.com/watch?v=hHGCaXTXj9U
      et dire que c’est du journalisme ...


    • Serpico 14 février 2013 11:04

      bien sûr que ElJazeera est une imposture. C’est une chaîne terroriste mais Mezri n’en est pas pour autant un exemple d’intégrité.

      Et d’ailleurs, en jouant les indignés, il ne manifeste pas moins une imposture de plus : c’est à bon compte qu’il s’attaque à cette chaîne DEJA identifiée par le monde arabe comme une source polluée et empoisonnée.

      Trop facile de jouer les intellos conscients, juste pour aller dans le sens du vent. C’est sa spécialité, à ce serpent.


  • Hijack ... Hijack 12 février 2013 16:21

    J’ai écouté 3 secondes : AlJazeira ... fenêtre de liberté ! ... wowww ... ça m’avait échappé !
    .
    Cette Debord, rien qu’à ses mimiques ... a un blème ... sans compter qu’elle doit être payée ou récompensée d’une manière ou d’une autre ... car vu le niveau, je ne la crois pas capable de planifier quelque chose ... qui la dépasse.
    .
    Chez les femmes ... il y au truc étonnant ... quand elles disent des conneries, cela se voit facilement sur elles !!!


  • Maldoror Maldoror 14 février 2013 23:35

    Elle est pas pro arabe elle est pro Qatar, (qui a de l’argent à placer un peu partout).
    Il n’est pas islamophobe il est anti wahhabisme & co.


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