samedi 28 juillet 2018 - par Nigari

La Mort en Face : Retour sur la canicule de 2003 et les services funéraires de la ville de Paris

Nous croyons souvent que les décès sont systématiquement pris en charge et évacués par les pompiers et ambulanciers. Le documentaire suivant nous montre une réalité toute autre lorsqu'il s'agit d'une urgence en matière d'évacuation massive de dépouilles.... Connaissiez-vous les "Services Funéraires de la Ville de Paris" ? Ici, plus question de pompiers/ambulanciers formés psychologiquement à l'exercice, il s'agit de chômeurs lambdas formés sur le tas pour aller faire le plus dur des jobs, la pire des besognes....

Un journaliste caméraman indépendant, Spike Jean, va tourner entre le 17 et le 22 août 2003, avec les équipes des services funéraires de la ville de Paris mobilisés pour récupérer les dépouilles. Les images sont difficiles mais fortes, elle témoignent de la violence sournoise d'un phénomène aussi imprévisible que dévastateur. La caméra témoigne et rend hommage au courage de ces hommes qui exercent un métier ingrat et méconnu, afin de préserver notre société du spectre de la mort. Ce film n'était pas initialement destiné à la télévision, il aurait du rester secret. Trois mois après le tournage, alors qu'une commission d'enquête est créée afin de déterminer les responsables d'une telle hécatombe. Le responsable du service funéraire de la ville de Paris autorise alors sa diffusion. Des images qui resteront gravées à jamais dans la mémoire des français.

 



15 réactions


  • sls0 sls0 29 juillet 2018 21:40

    C’est vrai quelle putain d’odeur après une semaine de fermentation.

    En regardant le reportage j’ai eu des souvenirs olfactifs qui sont revenu.
    Des morts j’en ai vu pas mal, ça ne dérange pas mais l’odeur c’est incroyable.
    Un noyé de 3-4 jours ça ne sent pas la rose mais c’est supportable, mais 10 jours à fermenter dans un appart c’est autre chose.
    C’est là qu’on voit qu’il n’y a plus de relation de voisinage si on s’inquiète du voisin suite à l’odeur.
    Chez moi ça fait 2 mois déjà que c’est aux conditions canicule, il n’y a pas plus de morts. Il y a des voisins.
    La nuit dernière dans ma chambre 28° et 85% d’humidité.
    En ce moment je suis à 3 bouteilles d’eau par jour et 4 à 6 douches, ça évite les déplacements funéraires.

    Il parait que les canicules vont augmenter, après 2 semaines le corps s’aclimate, ça ne devrait pas faire plus de morts.
    Chez moi entre le moment du décès et l’enterrement c’est rarement plus de 24h à cause de la chaleur.
    En tout cas chapeau pour ceux qui doivent récupérer des cadavres fermentés, putain d’odeur.

    • Norman Bates Norman Bates 30 juillet 2018 00:34

      @sls0

      C’est toujours agréable de recevoir une carte postale des Tropiques...certes c’est moins jovial que certaines narrations antérieures, mais la vie avec la mort de Louis la brocante, la fermentation des cadavres et ses désagréments olfactifs, le récit reste captivant...

      J’apporte ma modeste contribution à ce débat sous la forme d’un conseil...ne clamsez pas dans votre bain...j’ai le souvenir d’un macchabée resté presque un an dans sa baignoire, et ben c’était pas un spectacle burlesque...quand tu crèves sur ton canapé tu as le minou qui peut faire ripaille de ta dépouille, mais dans le bain tu te liquéfies comme un bouillon Knorr dans le potage...les services funéraires te récupèrent à la louche, à la morgue tu es stocké en bocaux...et je ne parle pas des sonorités bizarres lorsque le cercueil est acheminé vers sa destination finale...

      Bref, pour mourir dignement évitez la baignoire.


    • Jean Keim Jean Keim 30 juillet 2018 14:32

      @Norman Bates 

      Je ne désire pas polémiquer mais il n’y a pas pour un être humain d’indignité dans la mort. 

      La décomposition du corps ne change rien à l’affaire, elle n’est pas la mort, elle lui est extérieure, personne ne sait véritablement ce qu’est la mort, ce n’est pas une affaire de savoir.


    • Belenos Belenos 30 juillet 2018 15:09

      @Jean Keim
      Pour savoir ce qu’est la mort, il faudrait savoir ce qu’est la vie. Et cela non plus, "personne" ne le sait. 


    • Norman Bates Norman Bates 31 juillet 2018 00:32

      @Jean Keim

      No problemo, je ne polémique jamais... smiley

      Mon propos n’était qu’une innocente saillie avec le clavier plongé dans la bassine d’humour noir...d’ailleurs sur ce sujet je ne manque jamais une occasion de vanner ma vieille carne desséchée de mère... smiley


    • Norman Bates Norman Bates 31 juillet 2018 00:33

      @Jean Keim

      La mort, finalement, n’est peut-être que l’état dans lequel nous étions avant de naître...


    • Jean Keim Jean Keim 31 juillet 2018 10:15

      @Belenos
      Nous pouvons toujours dire d’une chose ce qu’elle ne saurait être.


    • Jean Keim Jean Keim 31 juillet 2018 10:21

      @Norman Bates
      La mort échappera toujours à notre entendement, j’entends déjà les arguments des tenants des EMI (expérience de mort imminente), malheureusement un souvenir n’est qu’une chose morte qui parfois refuse de mourir. 


    • Belenos Belenos 31 juillet 2018 10:25

      @Norman Bates
      "La mort, finalement, n’est peut-être que l’état dans lequel nous étions avant de naître..."

      La mort est un événement, pas un état. Le contraire de la mort, ce n’est pas la vie, mais la naissance. Il y a donc la question de la vie entre la naissance et la mort et la question de la vie entre la mort et la naissance. 


    • Jean Keim Jean Keim 31 juillet 2018 15:06

      @Belenos
      Ce que nous pouvons dire de la mort est qu’elle est un événement « singulier » et unique, cela qui meurt ne peut mourir qu’une fois, pour le reste tout n’est que supposition, y compris l’affirmation qu’il n’y a rien après.

      La mort n’est peut-être après tout qu’une opération de grand nettoyage.

      Demander ce que nous devenons après notre mort, c’est comme demander ce que devient notre poing lorsque notre main est ouverte, c’est une incongruité.


    • Le Monde part en couilles Vraidrapo 1er août 2018 09:27

      @sls0
      La nuit dernière dans ma chambre 28° et 85% d’humidité.

      1) Il faut ouvrir un battant de la fenêtre et fermer le rideau contre les moustiques,

      2) ouvrir une fenêtre à l’opposé pour faire courant d’air en bloquant les portes pour ne pas qu’elles se referment brutalement,

      3) si l’appartement n’est pas traversant, il reste le ventilateur (rotatif, c’est mieux) à ne pas braquer en direction de soi...

      4) mettre son pyjama contre les refroidissements (torticolis,etc...), on peut gagner jusqu’à -3°C au thermomètre ( bien davantage en "ressenti" compte-tenu du courant d’air)


    • Le Monde part en couilles Vraidrapo 1er août 2018 09:34

      @Jean Keim
      La mort peut survenir au cours d’une anesthésie générale dont on ne "revient" pas...

      Après chaque réveil d’anesthésie, je me dis que si j’y étais "resté", je ne m’en serais même pas aperçu : sans angoisse, sans état d’âme, un départ dans l’optimisme en qq sorte...


    • Belenos Belenos 1er août 2018 09:56

      @Vraidrapo
      La mauvaise blague : quand tu te réveilles, t’es mort !


    • Belenos Belenos 1er août 2018 14:51

      @Norman Bates
      "Bref, pour mourir dignement évitez la baignoire."

      En plus c’est pas eco-friendly. Tandis que sous la douche... 

       smiley

    • Jean Keim Jean Keim 2 août 2018 08:31

      @Vraidrapo
      Dans l’optimisme ou dans... l’inconscience, qq. soit ce qu’il pourrait y avoir après, personnellement je préfère vivre ma mort jusqu’au bout.


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