mardi 9 septembre 2014 - par maQiavel

La constitution des pirates des caraïbes

Charles Bellamy cité par Markus Rediker, dans "Pirates de tous pays :

 

Dès le XVIe siècle, les pirates ont instauré des systèmes d’institutions dont certains principes, comme l’assurance maladie, mirent des siècles pour être reprise dans les sociétés modernes.

 

Toutes ces institutions, les pirates ne les avaient pas créées de toute pièce : nombreux anciens bagnards, ils avaient pour certains vécus comme paysans avant la fin des commons ( terres communes ) et héritaient de cette tradition paysanne de mutualisation. 

 

À cette tradition rurale médiévale s’ajoutait l’apport des cultures indiennes et africaines niant la propriété : face aux mutineries et à la désertion, la Navy se voyait poussée à recruter des Français, des Hollandais mais aussi des Amérindiens, Caraïbes ou Africains, lesquels fuyaient parfois vers les bateaux ayant levé le drapeau noir. Il y était accueilli au même titre que les Européens. Moins nombreuses, les femmes avaient également leur place à égalité avec leurs camarades marins. 

L’équipage du capitaine Black Sam Bellamy comptait en 1717 huit nationalités, dont des Amérindiens, des quarterons et des esclaves affranchis ou échappés. 

 

L’ émmergence du capitalisme anglais : la dictature impérialiste maritime

 

 La ligne qui a séparé jusqu’au XIXe siècle la marine britannique et la piraterie est la suivante : d’un côté, les folles ambitions économiques des grands marchands anglais et, de l’autre, le refus d’une poignée de marins de servir de chair à canotage à cette dictature maritime qui sonnait le début du capitalisme. 

Peinture de Cleveley

À l’époque où commence l’aventure maritime de l’Angleterre, le pouvoir doit faire face à un phénomène nouveau : l’exode rural. 

 

Avant même de les jeter dans les navires, la Couronne avait déjà commencé par jeter les pauvres à la rue en brisant le fonctionnement agricole traditionnel médiéval, basé sur l’usage de terres partagées (les commons), au profit de propriétaires terriens. 

 

Or, au même moment, les nouvelles colonies usaient à l’exploitation des champs et à la traite des Noirs des milliers d’hommes chaque mois, qui mourraient soit en route, soit sur place. La monarchie décida donc de déverser les prisons dans les bateaux qui, par la dureté de la mer, avaient l’avantage de se vider bien plus vite.

 

Poussé par la concurrence avec la Hollande pour l’appropriation du Nouveau Monde, l’Angleterre promulgua successivement des lois de plus en plus dures pour les marins et les paysans expropriés.

 

En 1620, les révoltes se multiplièrent selon Rediker, trois quarts des marins recrutés de force périssaient dans les deux ans qui suivaient leur enrôlement. Et, parmi eux, seulement un cinquième mourrait pendant les batailles. Des conditions de vie qui poussaient des effectifs grandissants de l’autre côté de la loi de la Couronne, dans les bras des boucaniers et des pirates.

 

Institutions pirates

 

L’organisation pirate offrait une sorte de négatif des lois de la Royal Navy dans l’enceinte du bateau : au diktat d’un capitaine « imperator » ne répondant qu’aux ordres des actionnaires de sa compagnie, les pirates opposaient un chef ayant toute autorité pendant les batailles mais au pouvoir de dirigeant sévèrement encadré, ne disposant, par ailleurs, d’aucun privilège particulier : ses provisions et sa rémunération ne sont guère plus élevées que celles du reste de l’équipage.

 

On élisait le capitaine à une voix par tête, pouvant être démis de ses fonctions par le même suffrage, pour couardise, refus de pillage voire pour s’être trop comporté comme un gentilhomme ! 

 

Il doit partager ses prérogatives avec un quartier-maître, élu également. Tribun de la plèbe pirate, il est le nécessaire contrepouvoir à l’autorité du capitaine et prévient d’éventuelles tentations autocratiques en défendant l’équipage.

 

Celui-ci est chargé de la distribution des provisions, du partage du butin et de la résolution des conflits entre marins. Les quartiers-maîtres pouvaient être choisis comme capitaines, ils avaient donc tout intérêt à bien exercer leur fonction. Néanmoins, leurs pouvoirs de décision sont encadrés par des « constitutions » écrites dont le contenu est, là encore, défini de manière consensuelle par les marins.

 

Celles-ci fixent les règles de répartition des bénéfices et le montant des bonus pour les pirates les plus méritants, elles listent les comportements inacceptables, définissent les conditions d’indemnisation en cas d’accident du travail et établissent la sévérité des punitions en cas d’infraction au code commun. Les marins circulant entre les bateaux pirates, tous ont adopté le même genre de constitution afin de limiter le pouvoir discrétionnaire du quartier-maître.

 

Le quartier-maître était le seul à pouvoir convoquer l’Assemblée. Dans cette assemblée, chaque homme avait le droit à la parole et chaque membre de l’équipage, hormis les mousses et les marins pas encore totalement intégrés, avait une voix dans le vote tout comme le capitaine.
Dans certains équipages pirates, il y avait un conseil  : une assemblée où uniquement les officiers et artisans pouvaient siéger avec quelques marins expérimentés.
Le quartier maître élu pouvait aussi faire entamer un procès contre le capitaine. Si le capitaine refusait le procès, il était reconnu coupable et était marronné sur une île le plus souvent.

 


Les règles à bord sont contenues dans un document signé par tout l’équipage : la charte-partie ou chasse-partie. Ce texte s’inspire du « contrat au tiers » de la flotte marchande, qui prévoit de répartir les profits entre les armateurs, les victuailleurs qui fournissent armes et matériel et les officiers qui avancent la maigre paie des marins. Sur un bateau généralement volé, les pirates sont tout cela à la fois et, sous le contrôle du quartier-maître, le partage du profit, des « prises », est relativement égalitaire. Les boucaniers avaient inventé le plafonnement des salaires !

 

De nombreux groupes de pirates partageaient les butins obtenus en suivant un schéma préalable : le butin pouvait être partagé de manière à ce que le capitaine reçoive tout au plus 1,5 fois ou 2 fois plus que les autres, mais jamais plus.

 

Autre originalité : une partie de chaque butin était versé à un fond servant à indemniser les victimes des duretés de la mer et leurs familles.

 

L’esclavage aboli , les noblesses arasées ,des tâches tirées au sort , le partage du butin plus ou moins égalitaire , la société pirate était bien plus démocratique que les nations modernes.

 

Bien sur ceci prend effet pour les pirates normaux mais par exemple Henry Morgan dirigeait tous lui même car l’équipage lui faisait entièrement confiance.

 

Autogestion pirate

 

Pour Marcus Rediker, « en expropriant un navire marchand, les pirates s’approprient les moyens de productions maritimes et déclarent qu’ils sont la propriété commune de ceux qui travaillent à son bord. Ils abolissent la relation salariale qui se trouve au cœur du processus d’accumulation capitaliste. Au lieu de travailler pour des salaires en utilisant les outils et la machine (le bateau) possédés par le marchand capitaliste, les pirates dirigent le navire comme leur propre propriété, et partagent équitablement les risques de leur aventure commune ».

Lorsqu’on lui demande « d’où vient le navire ? », le pirate répond crânement : « de la mer ! ».

 

Malgré son aspect marginal, la piraterie se mit en travers du processus d’accumulation capitalistique des premiers grands commerçants anglais. Sans être une révolution, elle s’est imposée comme une insurrection toujours avortée sans cesse renouvelée.

 

Bien qu’ils incarnent une menace évidente contre l’autorité, les pirates ne constituent pas une communauté unie dans la lutte permanente pour le renversement de l’ordre dominant. Lorsqu’une guerre éclate entre les puissances européennes, le pirate n’hésite pas à se faire corsaire et à donner une bonne part de son butin au Roi. On ne compte plus les pirates qui ont profité des nombreuses lois d’amnistie pour se ranger.

 

Certes marginale, critique et parfois menaçante, l’entreprise flibustière, s’insère néanmoins dans l’économie dominante, sans jamais la remettre en cause. 

 

Extrait documentaire de national géographic sur le code des pirates :

 

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Sources : 

 

Quand les pirates inventaient la démocratie et l’assurance maladie.

 

Note de lecture de Christian Chavagneux parue dans Alternatives économiques d’octobre 2007.

 

National Geographic

 



25 réactions


  • Haze Haze 9 septembre 2014 10:13

    " la société pirate était bien plus démocratique que les nations modernes. "
    Je trouve la comparaison entre un équipage et un nation foireuse. Je l’aurais plutôt rapproché d’une entreprise où chacun de ses membres prend par aux décisions.
    Sinon bon article.


    • maQiavel maQiavel 9 septembre 2014 13:06

      Tu sais quoi , lorsque j’ai relu l’ article , je me suis dit la même chose. Et pas que cela , "plus démocratique" ne veut rien dire , je voulais dire que les décisions se prenaient plus collectivement.Mais j’ai eu la flemme de corriger.


  • medialter medialter 9 septembre 2014 11:01

    Article bien trop restrictif dont on ne devine que trop bien la volonté de l’auteur de vouloir réduire l’essence de la piraterie moderne à une fracture avec l’émergence du capitalisme anglo-saxon. Des pirates sympas inventeurs d’une démocratie des mers ?

    *
    La piraterie est d’abord un système de droit naturel. A la fois dans ses rapports à la civilisation et en organisation interne. Déjà au IX° siècles les vikings venaient piller Paris, et plus généralement remontaient les fleuves d’Europe pour venir y raser les populations. Des razzias salutaires, paradoxalement, puisqu’elles furent à l’origine de l’établissement des premiers comptoirs européens et constituèrent l’ébauche du commerce international.
    *
    "Les boucaniers avaient inventé le plafonnement des salaires !"
    "une partie de chaque butin était versé à un fond servant à indemniser les victimes des duretés de la mer et leurs familles."
    Le quartier-maître était le seul à pouvoir convoquer l’Assemblée. Dans cette assemblée, chaque homme avait le droit à la parole et chaque membre de l’équipage, hormis les mousses et les marins pas encore totalement intégrés, avait une voix dans le vote tout comme le capitaine"
    *
    Rien que des épi-phénomènes dans l’histoire qu’il ne faudrait surtout pas généraliser pour tenter de démontrer que la piraterie pourrait être un modèle de système social. Attention, je n’ai rien contre le droit naturel. Je considère même que c’est le seul modèle d’avenir (même dans nos sociétés soi-disant gérés par le positivisme juridique ce sont les prédateurs financiers qui font leur propre loi) et qu’il doit être descendu jusqu’au niveau de l’individualité. Mais faire passer la piraterie pour un modèle de système social, c’est vraiment très gentillet smiley
    *
    Salut MaQouille, petit coucou en passant, toujours dans la nostalgie je vois smiley



    • Haze Haze 9 septembre 2014 11:19

      Les carthaginois/phéniciens avaient déjà des comptoirs en Europe du Nord. ( cornouailles pour l’étain ect ... )


    • maQiavel maQiavel 9 septembre 2014 13:21

      -Salut MaQouille, petit coucou en passant, toujours dans la nostalgie je vois

      ------> Aaaah, merdaterre, comment va ? Tu me manques tu sais ? smiley

      la volonté de l’auteur de vouloir réduire l’essence de la piraterie moderne à une fracture avec l’émergence du capitalisme anglo-saxon.

      -------> Non pas du tout la pireterie n’est un sujet immense que je ne connais pas bien. Plutôt que de parler d’essence de la piraterie (comme j’ai pu le faire dans un autre article sur les samouraïs, que je connais beaucoup mieux), je parle d’un aspect spécifique de la piraterie aux caraïbes entre le XVIe et le  XIXe siècle, les institutions qui définissent les rapports de pouvoir au sein de l’équipage. Je ne parle pas d’autre chose.

      Pour le reste merci pour tes précisions , c’ est intéressant et à creuser.


  • Awake Awake 9 septembre 2014 11:17

    Yaaaarrrrrrr !!!!
    Merci pour cet article intéressant MaQ, j’ignorais tout cela !


    • maQiavel maQiavel 9 septembre 2014 13:48

      En fait, c’est l’article que tu as publié qui m’a donné envie de creusersmiley

      Sinon, il y’a aussi les cosaques qui de ce point de vue sont aussi très intéressant. En fait, on peut constater que les sociétés ou le collectif a un pouvoir ou un contre pouvoir sont celles ou les citoyens (ou les sujets) sont armés, tout simplement parce que les gouvernants ne peuvent pas dans ces conditions aller trop loin dans la domination.

      C’est une remarque que fait Machiavel d’ailleurs : « Si donc vous formez un peuple nombreux et guerrier, vous le composez tel que vous aurez plus de peine à le manier et à le conduire ». 


    • Awake Awake 9 septembre 2014 15:45

      Tiens c’est marrant je n’avais pas relevé plus que ça !
      Je vais creuser du coté de chez les cosaques alors, merci de l’info :)
       
      En fait, on peut constater que les sociétés ou le collectif a un pouvoir ou un contre pouvoir sont celles ou les citoyens (ou les sujets) sont armés, tout simplement parce que les gouvernants ne peuvent pas dans ces conditions aller trop loin dans la domination.
      Par contre je ne suis qu’a moitié convaincu, les citoyens américains sont en grande partie armé et pas forcément moins dominé que nous à mon avis.


    • maQiavel maQiavel 9 septembre 2014 16:17

      -les citoyens américains sont en grande partie armé et pas forcément moins dominé que nous à mon avis

      -------> Je ne dis pas que dans toutes les sociétés ou les citoyens sont armés, le collectif a du pouvoir mais en général les collectifs ont du pouvoir dans les sociétés ou les citoyens sont armés ( je ne sais pas si la nuance est claire).

      Sinon, concernant les USA, ponctuellement, les américains résistent et peuvent faire reculer les autorités fédérales, la liberté individuelle formelle y est bien plus grande que dans beaucoup de pays Européens : http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/l-esprit-libertarien-americain-45566


    • Awake Awake 9 septembre 2014 16:42

      La nuance est légère mais claire ;)
      Pour les USA c’est très ponctuel mais soit, ok. Par contre en cas de vraie révolte ou révolution, ils auraient un énorme avantage par rapport à nous qui n’avons même plus de fourches ni de pavé c’est certain !


  • gerfaut 9 septembre 2014 12:18

    Avec du baratin, on fait passer n’ importe quoi. C’ est ça l’ idéologie.


    Ce sont des voleurs et des assassins, il n’ y a pas à en faire des hommes vertueux en lutte contre le capitalisme. Ils prenaient leurs risques et acceptaient d’ avoir une vie courte. Mais eux-mêmes ne se prenaient pas pour des Robin des Bois.

    Avez-vous jamais lutté contre des pirates, avez-vous été attaqué par eux ? Alors les fantasmes petits bourgeois ça va bien. Les morts, les cadavres, voilà à quoi cela mêne la piraterie.

    • maQiavel maQiavel 9 septembre 2014 13:13

      -des hommes vertueux en lutte contre le capitalisme

      ------> Ca c’est ta propre projection idéologique de la lecture de l’article gerfaut, je n’ai parlé de vertu nulle part.

      Je n’ai écrit nulle part non plus que c’étaient des gentils en lutte contre les méchants, moli je vois cela plutôt comme une question d’ intérêt et de rapport de force. Mais c’est toi, comme à ton habitude, qui vient sur le terrain de la moraline à deux sous « Ce sont des voleurs et des assassins ». Autrement dit , c’ étaient les méchants , ohlàlà ...

      Regarde je vais te répondre aussi par ta moraline mais en l’inversant : Ouais ? Sans blague ? Et les Etats (qui sont des personnes morales) ne sont pas des assassins et des voleurs peut être ?

      Et on en arrive à une discussion sans fin. Donc , laissons tomber la moraline , ca ne mènera nulle part …


    • gerfaut 9 septembre 2014 13:33

      Mais ce n’ est pas gentils contre méchants dont je parle, ton baratin sur la lutte des classes vise à les excuser, à expliquer. Je dis que ce sont des voleurs et des assassins, c’ est ce qu’ ils sont, la définition est assez précise ! Même eux rigoleraient d’ entendre ton baratin !


      Quand vous tuez quelqu’ un pour lui prendre ce qu’ il a à l’ orée d’ un bois, riche ou pauvre, n’ importe qui, c’ est concret, c’ est physique. Un type saigné devant soi, ça ne fait pas rêver. Vous vous échauffez la tête avec des idées, vous vous faites vôtre petit discours en vous convainquant que c’ est sans doute un salaud de capitaliste pour faire passer la pilule mais quand on passe au concret, quand on tue, là ce n’ est pas interessant du tout. 

      Après, il n’ y a plus de discours qui tiennent, on tue pour prendre, c’ est un mode de vie, donc des voleurs et des assassins.

       

    • maQiavel maQiavel 9 septembre 2014 14:00

      -Je dis que ce sont des voleurs et des assassins, c’ est ce qu’ ils sont, la définition est assez précise 

      ------>Très bien, je te réponds que les Etats sont aussi des voleurs et des assassins mais en puissance. Et ensuite ?

      -vous vous faites vôtre petit discours en vous convainquant que c’ est sans doute un salaud de capitaliste

      Qui a parlé dans cet article de salaud de capitaliste ? Tu vois , tu te fais encore une projection idéologique.

      -c’est un mode de vie, donc des voleurs et des assassins.

      Blàblàblà et toujours la même chose. Oui et alors ? Et si on parle de degré dans l’assassinat et le vol , ces gens là l’étaient plus que les grands Etats Européens de l’époque , que ce soit les Britanniques , les Hollandais et les espagnols qui sont responsables des pires atrocités à travers le monde et de montagnes de cadavres ?

      Je me fiche que ce soient des voleurs et des assassins (et encore on peut le contester, est ce que assassiner des voleurs et des assassins fait de nous des voleurs et des assassins ? Mais je ne vais pas entrer dans ce débat qui relève plus de la philosophie et de la morale qu’autre chose), ce n’est pas le sujet de l’article, tout simplement, je ne fais pas de moraline …

      Tu peux chanter « voleurs et assassins » comme tu veux, cela ne change rien …


    • gerfaut 9 septembre 2014 14:43

      Le sujet c’ est la piraterie, pas la violence, pas la guerre. Ne pas dévier ! Quel bordel ici aussi ! Je vous parle des pirates, vous me parlez de violence d’ état ! Qui a dit que les états n’ exercaient pas de violence ? Il y a très peu d’ état pirate en tant que tel, à part l’ Algérie barbaresque. Sinon, ce sont des micro-états comme des îles, des zones non sous contrôle..


      La piraterie, c’ est l’ affaire des gens privés, ceux qui font cela pour un état sont des ’corsaires’. Il faut arrêter de tout mêlanger.

      J’ adore vôtre phrase "Je me fiche que ce soient des voleurs et des assassins (et encore on peut le contester, est ce que assassiner des voleurs et des assassins fait de nous des voleurs et des assassins ? " Ben, oui.... La définition d’ un assassinat est d’ être un meurtre prémédité. Je ne vois pas ou est ’la moraline’ dans cette définition.



    • maQiavel maQiavel 9 septembre 2014 15:00

      -Le sujet c’ est la piraterie, pas la violence, pas la guerre. 

      -------> Mais c’est toi qui parle de vols et d’assassinats pour dire qu’ils ne sont pas vertueux ( ce que personne n’a prétendu d’ ailleurs ) etc etc.

      -Qui a dit que les états n’ exercaient pas de violence ?

      ------->Bon ben alors ? Pourquoi tu viens nous parler de vols et d’assassinats ?

      -Il y a très peu d’ état pirate en tant que tel, à part l’ Algérie barbaresque.

      -------> Ou aux caraïbes précisément. Tu parles toi-même de micro-états. Et un micro états est un Etat ,petit certes mais Etat quand même , non ?

      - ceux qui font cela pour un état sont des ’corsaires’. 

      -------> Et c’est la raison pour laquelle je mets dans l’article « Lorsqu’une guerre éclate entre les puissances européennes, le pirate n’hésite pas à se faire corsaire et à donner une bonne part de son butin ».Mais quel est le rapport ?

      -La définition d’ un assassinat est d’ être un meurtre prémédité. Je ne vois pas ou est ’la moraline’ dans cette définition.

      -------> Mais tous les Etats et les soldats à leur service font cela. Et alors ? Ils devraient donner des bisous ?

      -Il faut arrêter de tout mêlanger.

       

      -------> Mais c’est vous qui mélangez tout. Vous venez sur le terrain du vol et de l’assassinat. Oui les pirates étaient des voleurs et des assassins, comme le sont tous les soldats engagés dans des guerres depuis que le monde existe et après ? Ou voulez vous en venir exactement si vous ne parlez pas de moraline ? 



    • gerfaut 9 septembre 2014 15:21
      Quel foutoir...Les soldats sont des pirates maintenant...

      La piraterie, c’est le vol et le meurtre. Et c’ est n’ importe quand, pas de déclaration au préalable de conflit ouvert. C’ est trouduc qui décide de tuer pour sa gueule.

      Vous pouvez rêver sur tous les réglements écrits entre pirates, ce n’ est qu’ un bout de papier qui acte un moment de calme entre eux, ou une nécessité d’ union dans le danger. Mais ils se tuent entre eux aussi pour s’ accaparer un butin, le reste du temps. 

      Rêvez...

    • Haze Haze 9 septembre 2014 16:07

      Le code des pirates régissait la vie au sein d’un équipage, pour éviter les mutineries ect.
      Il n’avait aucune valeur vis à vis d’autres pirates effectivement.


    • maQiavel maQiavel 9 septembre 2014 16:11

      -Les soldats sont des pirates maintenant...

      -------> Non, je te dis que ces pirates des caraïbes étaient des soldats. Le soldat est celui qui combat dans une guerre. Et ils étaient en guerre …

      Et oui, ils volaient et ils tuaient comme tous les soldats dans des conflits, depuis que le monde est monde. Si à la guerre on assassinait pas et ne volait pas, ce ne serait plus des guerres …

      Et c’ est n’ importe quand, pas de déclaration au préalable de conflit ouvert. 

      -------> C’est le principe de l’insurrection permanente.

      -C’ est trouduc qui décide de tuer pour sa gueule.

      -------> Ils tuaient pour s’accaparer les richesses, ce que tout Etat fait aussi depuis toujours , c’ est meme la plus part du temps , le motif des guerres : allez voler ce qui appartient aux autres.

      -Mais ils se tuent entre eux aussi pour s’ accaparer un butin

      -------> Tout à fait, tout comme les soldats d’un même Etat s’entretuent aussi parfois, et on appelle ça une guerre civile. Ils ne font vraiment pas exception à la règle.

      Quant au bout de papier qui réglemente leur vie, il me semble bien plus solide que les constitutions modernes.


  • Awake Awake 9 septembre 2014 12:31

    Je me demande si j’ai bien lu le même article que tout le monde :)


  • vincent 9 septembre 2014 14:15

    UN très bon livre sur les pirates "histoire des aventuriers flibustiers d’Amérique"
    d’Alexandre olivier EXQUEMELIN qui était médecin dans les Caraïbes à cette époque.


  • robert biloute 9 septembre 2014 14:29

    Excellent, merci MaQ


  • Lisa Sion Lisa Sion 9 septembre 2014 20:03

    Les lois qui règnent sur une ile flottante, sont un ersatz de communisme, d’où la lutte sans rivalls menée par le sionisme intégral universel...


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 10 septembre 2014 14:44

    Salut Mach’ !
    Hors sujet, mais voici pour vous :
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/conseils-a-un-ami-president-156556


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