mardi 17 avril 2018 - par maQiavel

L’occident est perdu ! Todd explique le « complotisme » antirusse de l’establishment

Emmanuel Todd était l’invité actu de France culture le 14 avril 2018, alors que les Etats unis, la France et le Royaume-Uni venaient de mener des frappes nocturnes sur la Syrie. Il s’agit peut-être là d’une de ses meilleures interviews face à des journalistes en sueurs atterrés par ce qu’il énonce et que l’on pourrait pourtant considérer dans certains milieux comme étant de banales évidences.

 

D’où je parle

Emmanuel Todd donne la couleur dès le début de l’interview : il parle d’un point de vue favorable au monde anglo-américain pour lequel il n’a par ailleurs jamais caché son admiration.

Todd n’est ne s’est jamais prétendu dissident ou résistant, il s’est déjà décrit lui-même comme un pur produit de l’establishment, un membre de la bourgeoise intellectuelle qui ne jure que par les élites institutionnalisées et qui est un grand lecteur de la presse mainstream. Et c’est peut-être cette posture d’universitaire orthodoxe qui donne une certaine saveur à ses propos. En effet, la critique d'un système est toujours plus dangereuse lorsqu’elle vient de l’intérieur.

Hystérie complotiste antirusse

Emmanuel Todd décrit une presse occidentale devenue folle qui entretien les citoyens du monde occidental dans la vision hallucinatoire d’une Russie hyperpuissante, menaçante, tentaculaire et totalitaire. On parle pourtant selon Todd d’une Russie qui dans la réalité a un poids démographique dix fois inférieur à celui du monde occidental, qui vient à peine de retrouver une stabilité , qui ne fait pas partie des pays les plus avancés et qui est dans une posture de reconstruction défensive. De plus, le « monstre » Poutine est « élu » et les Russes sont favorables à sa politique. Dès lors, comment expliquer la paranoïa de la presse occidentale vis-à-vis de la Russie ?

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Emmanuel Todd avoue qu’il ne comprend pas la montée en puissance de cette russophobie mystérieuse chez l’establishment qu’il qualifie de « complotiste » et se dit très inquiet par cette fixation pathologique sur un pays qui n’a pas la puissance qu’on dit. Cet univers mental occidental de passion incontrôlée renvoyant à des troubles psychiques contraste d’après Todd avec l’univers mental rationnel, de rapport de force et de maitrise de soi coté russe. Il confie : « Le niveau intellectuel des diplomates russes est très supérieur à celui des Occidentaux. Ils ont une vison de l'Histoire, du monde, de la Russie : un contrôle de soi qu'ils appellent "professionnalisme". » absent chez élites occidentales.

On ne peut qu’être d’accord avec Emmanuel Todd sur ce point. Pour mesurer le niveau des diplomates russes, je recommanderai le livre « Alep, la guerre et la diplomatie  » de Maria Khodynskaya-Golenishcheva, une diplomate de haut rang à la mission permanente de la Fédération de Russie auprès de l’Office des Nations unies à Genève et qui plante intelligemment le décor de la bataille d’Alep dans toutes ses dimensions (diplomatiques, militaires, stratégiques, géopolitiques, historiques, économiques…) passe de la pratique (description exhaustive de tous les outils de la boîte à outils diplomatique utilisés par Moscou) à la théorie avec réalisme , lucidité et attachement aux faits.

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Une lecture rafraichissante intellectuellement tant elle change de la pensée unique humanitaire droidelhommiste germanopratine.

Non pas que les élites occidentales ne soient plus capables de produire des analyses de ce niveau (certains y parviennent encore comme Hubert Vedrine ou Zbigniew Brzezinski mais ils sont très minoritaires) mais l’exigence de produire des discours droitdelhommistes et humanitaristes servant d’écran de fumée aux intentions tactiques et stratégiques réelles des puissances occidentales est supérieure. Il est plus important est de se présenter et de se percevoir soi même en défenseur de la veuve et de l’orphelin plutôt que d'aborder les raisons réelles de ses actions.

Emmanuel Todd recommande également « à tout le monde la lecture des textes de Lavrov et de Poutine s'ils veulent lire des choses intelligentes sur la géopolitique ».

Malgré son incompréhension, il va toutefois s’essayer à des hypothèses pour expliquer l’hystérie antirusse.

Parti oligarchique contre parti populaire

En s’appuyant sur le récit que fait Thucydide de la guerre du Péloponnèse, un des grands classiques de la pensée réaliste en relation internationale qui relate le conflit le plus riche d’enseignements politiques de l’histoire, Emmanuel Todd contre la « dialectique fausse » de l’élitisme contre le populisme (qui est floue et ne s’appuie que sur des postures médiatiques ) pour lui substituer la très classique opposition entre partis oligarchique et populaire ( qui se fonde sur des divergences d’ intérêts bien déterminés).

Selon Todd , le parti populaire veut des nations qui se referment un peu sur elles mêmes pour protéger les citoyens tout en continuant à commercer raisonnablement alors que le parti oligarchique voit dans les Etats nations des structures archaïques héritées d’un ancien monde et qui sont inadaptées à la mondialisation néolibérale moderne ,à ses marchés financiers autorégulateurs et à ses organisations internationales chargées d’imposer des disciplines budgétaires aux peuples.

Cette opposition crée une situation d’instabilité et de schizophrénie au sein du monde occidental qui explique qu’un Trump est traité de fou par le parti oligarchique lorsqu’il prend des mesures protectionnistes mais est considéré comme un homme raisonnable lorsqu’il tweete que les russes doivent se préparer à recevoir de beaux missiles intelligents.

En effet, malgré elle, la Russie est peut être devenu un modèle pour le parti populaire. Les réformes économiques menées pendant les années 1990 ont été perçues comme la cause d’un affaiblissement sans précédent de la Russie, autant en interne que sur la scène internationale et elles ont donné naissance à une réaction étatiste contre l’emprise oligarchique sur les secteurs régaliens de l’État et les secteurs stratégiques de l’économie russe dont Poutine est la parfaite incarnation. La Russie devient un modèle de développement Etatiste des nations et fascine le parti populaire mais devient par la même occasion une cible privilégiée de la vindicte du parti oligarchique.

Et c’est également la raison pour laquelle la Hongrie est ciblée : elle est pays patriote qui fait d’une priorité son existence en tant que nation et qui refuse que le pays soit traversé par des vents migratoires incontrôlables, chose incompréhensible pour le parti oligarchique dont le paradigme est post national. 

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On pourrait rajouter à cette analyse de Todd que le conservatisme sociétal de la classe dirigeante russe est perçu très positivement par le parti populaire occidental qui ploie sous les coups de boutoir du progressisme impulsés par le parti oligarchique. Ce qui donne une raison supplémentaire d’être la cible du parti oligarchique et de ses journalistes qui la jugent sous l’angle de critères anthropologiques et familiaux qui ne doivent rien avoir à faire avec la géopolitique comme le statut des homosexuels comme le précise Todd.

Multipolarité

Selon Emmanuel Todd, une des raisons de l’hystérie antirusse est d'ordre militaire. Car dans ce domaine, les Russes « sont revenus à parité » avec les Occidentaux, ils ont effectué une « remontée technologique ». « C'est le seul pays qui est aujourd'hui capable de faire face aux Etats-Unis sur le plan militaire ».

Cela a pour conséquence que la Russie n’est plus seulement un espace interdit à la conquête de l’occident mais en plus une branche sur laquelle des puissances peuvent s’appuyer pour se préserver de la déferlante occidentaliste.

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« L'idée qu'un seul pays au monde [les Etats-Unis] serait capable de faire ce qu'il veut n'est pas un bon concept d'un point de vue libéral », dogme cher aux Américains, selon lui. « Si on pense en termes d'équilibre des pouvoirs, on peut se dire que c'est mieux ! Même si l'on n'aime pas la Russie, l'existence d'un pôle de stabilité qui n'a pas de possibilité d'extension [au vu de sa population] devrait réjouir », poursuit-il.

Il était en effet admis avant la renaissance de la Russie qu’aucune puissance n’était capable de résister à la puissance stratégique des Etats-Unis et des pays de l’OTAN. Mais si elle peut aujourd’hui rivaliser avec les puissances de premier plan dans les domaines militaro-stratégiques, la Russie n’est pas l’union soviétique, elle n’a plus vocation à être un empire et même si elle en avait la volonté, elle n’en a pas les moyens. Par contre, elle est le fer de lance du monde multipolaire. Le monde multipolaire s’oppose à l’universalisme des valeurs occidentales et ne reconnaît pas la légitimité du « Riche Nord » à agir au nom de l’humanité entière et en tant que centre unique de décision sur la majeure partie des grands enjeux. Le monde multipolaire insiste sur l’existence de plusieurs centres, aucun d’entre eux ne disposant de ce fait de droits exclusifs et ayant donc l’obligation de tenir compte des positions des autres. C’est pourquoi la multipolarité constitue une alternative logique directe à l’unipolarité. Il ne peut exister de compromis entre les deux : le monde est soit unipolaire, soit multipolaire.

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La Russie de Poutine constitue donc un obstacle fondamental au projet ( on pourrait même parler de messianisme, voir de mystique ) du parti oligarchique selon lequel le monde devait devenir homogène car le modèle occidental avec en son cœur les USA en tant que puissance nationale et vaisseau amiral de la mondialisation ,étendrait sa présence à tous les pays et tous les peuples de la terre pour assurer la pérennité de l’hégémonie intellectuelle et des valeurs de l’Occident , processus indispensable à l’émergence d’un gouvernement global de ce nouvel ordre mondial.

Démocratie

Alors que Caroline Broué l’interroge sur le danger que représenterait l’élection de Viktor Orban pour la » démocratie « , Emmanuel Todd la décontenance en affirmant que l’occident n’a plus rien de » démocratique « , que tout le monde a le mot démocratie dans la gueule mais qu’on ne sait plus ce que c’est , que depuis le référendum de 2005 la France n’est plus un régime représentatif au sens classique et que personne ne sait plus qui est au pouvoir aux Etats unis.

Face à la journaliste pantoise, Todd décrit ce que devrait être un régime représentatif digne de ce nom : les gens votent, les élites légitiment désignées appliquent les décisions populaires. Il conclura cette thématique en affirmant ne plus écouter ce que dit Macron qui ferait semblant d’être président parce qu’il n’a pas de vrais pouvoirs , et qu’être président en France c’est passer à la télé et réduire les privilèges de petites gens sans toucher à ceux qui en ont de gros.

Sur la Syrie

Emmanuel Todd explique que la société syrienne de départ était très divisée, ce qui contredit le mantra médiatique « Bachar massacre son peuple » comme s’il n’y avait en Syrie personne à part les alaouites et les minorités ethno-confessionnelles qui avaient intérêt au maintien du régime syrien qui ne devrait sa survie qu’aux armées russes et iraniennes.

Il se livre ensuite à une analyse cartographique intéressante : les zones tenues par le gouvernement syrien correspondent à celles ou le statut de la femme était le plus élevé alors que les zones tenues par les rebelles étaient les régions les plus fermées et conservatrices. Il énonce le paradoxe selon lequel les alliés des occidentaux là bas sont ceux qui sont le plus éloignées des valeurs défendues par les élites occidentalistes et constituent la frange de la population la plus inefficace en terme de dynamique éducative et culturelle à l’image de la société saoudienne.

Ceux qui se sont un peu intéressé au contexte social national qui a précédé la guerre syrienne savent qu’il s’ancre sur un clivage socio-économique qui se traduit géographiquement entre centres urbains et périphéries rurales. Les politiques d’ouverture et de libéralisation de l’économie de la présidence Bachar ont profité à l’élite et aux classes moyennes supérieures urbaines au détriment des classes inférieures et moyennes en voie de paupérisation reléguées vers les périphéries et menacées par des années de sécheresse (2007-2010). Une population écœurée par la bourgeoisie d’affaires et la corruption qui va se réfugier dans un repli identitaro-religieux, ce qui explique la sur représentation de la composante islamiste dans la rébellion.

Image associée

Cette lecture met à mal l’analyse strictement confessionnelle de la crise syrienne (dimension confessionnelle qui existe mais n’explique pas tout, réduire ce régime à une identité alaouite n’est pas analytiquement correct) car de fait, certaine composante non négligeable de la bourgeoisie sunnite soutient le pouvoir syrien, ce qui permet de comprendre pourquoi l’armée syrienne est majoritairement sunnite.

Pluralisme des médias

Emmanuel Todd dresse un portrait sévère de la presse occidentale sur ces questions : « Je vous jure que ce matin [le 14 avril] les exposés du Guardian, du Daily Telegraph et du Monde sur ce qu'il se passait [en Syrie] étaient tellement mauvais, que j'ai dû, ce que je n'ai jamais fait de ma vie, j'ai dû aller sur le site de RT France, le truc russe, pour comprendre à peu près ce qu'il se passait en Syrie. C'était beaucoup plus détaillé, il y avait toutes les informations qu'il y avait dans les autres, plus d'autres. »

Bien évidemment, les médias russes ne sont pas paroles d’évangile. À l’instar de CNN pour les États-Unis pendant les guerres américaines, RT devient un instrument de propagande lorsqu’il s’agit de couvrir des conflits présentant un intérêt stratégique majeur pour la Russie. Mais dès lors qu’on admet avec réalisme que le mythe de la presse indépendante et impartiale est une utopie inatteignable, la moins mauvaise des alternatives au monopole médiatiques des groupes idéologiques et des partis d’intérêts reste le pluralisme de la presse. Les médias russes cassent le monopole des médias anglo-saxons dans le flux mondial de l’information et sont capables de promouvoir une « autre vision » des événements, ce qui en fait la cible des médias occidentaux au sein desquels le parti oligarchique est dominant.

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Conclusion

Son constat est le suivant : lorsqu’on parle de la Russie on parle de notre crise à nous, de notre déficit de valeurs spirituelles, de sentiments nationaux et de projet commun. Cela crée de l’agressivité et pousse à se réfugier dans l’irrationnel et l’émotionnel. Un occident sans repères donc. Un occident perdu.

Les hypothèses de Todd sont à encore à creuser mais elles constituent de bonnes hypothèses de travail.

 

Source :Olivier Berruyer



102 réactions


  • Hijack ... Hijack ... 17 avril 2018 17:42

    Il était temps qu’ils se réveille le Todt.


    • La mouche du coche 17 avril 2018 20:18

      Un enfumeur et réducteur de tête professionnel comme l’est monsieur Todt ne peut que plaire à notre enfumeur amateur de maQiavel. Qui se ressemble s’assemble. smiley


    • maQiavel maQiavel 17 avril 2018 21:05

      @La mouche du coche
      Je ne peux que valider. smiley

      Au fait vous avez oublié vos sempiternels copié collé auxquels on a déjà répondu 1000 fois mais par dévouement , je vais rétablir l’ordre des choses en le faisant à votre place par dévouement : 

      « Si l’on y réfléchi, M. Todd s’est trompé sur toutes ses prédictions (sauf une fois sur l’URSS). 

      1.  Todd avait prédit la fin de l’Euro en 2012, et l’euro est toujours là 

      2.  Todd a sorti un livre sur l’évolution des sociétés musulmanes quelques semaines avant les « printemps arabes », et son livre n’en avait pas prévu un seul !

      3.  Todd avait dit que M. Hollande allait devenir un président révolutionnaire, alors que celui-ci est le plus fidèle toutou des banques qu’on ai jamais vu.

      4.  Todd avait aussi dit à Florian Philippot, le 27 avril 2012 (entre deux tours de la présidentielle), dans Arrêt sur image ; - Dans dix jours, on ne parlera plus du Front national

      M. Todd se trompe sur tout. Il convient donc de l’écouter attentivement pour prendre le contre-pied de tout ce qu’il dit. Seuls les vieux athées soixante-huitards dégénérés croient encore en lui. Il est là pour les enfumer et cela marche parce que l’homme est comme le lapin, il s’attrape par les oreilles ». 

       

      Alors , heureuse ? smiley


    • La mouche du coche 18 avril 2018 09:09

      @maQiavel
      Merci bien. Mais je ne comprends pas ce que vous appelez "répondre" à ce commentaire. J’énumère des faits. Ils sont tous justes. Vous n’avez donc pas à leur "répondre" mais à les approuver, puisqu’ils sont justes.


    • V_Parlier V_Parlier 18 avril 2018 10:09

      @Hijack ...
      Je n’ai pas encore regardé la vidéo mais le texte est excellent.


    • maQiavel maQiavel 18 avril 2018 10:30

      @La mouche du coche
       smiley


    • Doctorix Doctorix 18 avril 2018 10:58

      @Hijack ...
      "’être président en France c’est passer à la télé et réduire les privilèges de petites gens sans toucher à ceux qui en ont de gros."


      Tout est dit... Surtout "passer à la télé."

      Mais s’il passe de plus en plus, il passe de plus en plus mal.

      Sans l’encensement obséquieux er permanent des journalistes MMS, on verrait que le mépris s’installe et que les yeux du public s’ouvrent sur le vide sans fond du personnage.

      C’est la suite de la campagne présidentielle, avec promotion démentielle de la lessive macron.

      Et lessivés, les Français vont l’être.


    • Doctorix Doctorix 18 avril 2018 11:02

    • Yakaa Yakaa 18 avril 2018 18:00

      @Doctorix
      Il ne manque que le calendos qui lui dégouline dans les cheveux...


    • ouallonsnous 18 avril 2018 19:48

      @maQiavel

      A noter que, contrairement à ce qu’affirme Todd sur un autre fil, non, les nations qui agressent la Syrie depuis 7 ans pour le compte du sionisme, n’ont pas construit la démocratie qui nous vient de notre culture gréco-latine, elles s’en servent d’alibi pour promouvoir leur impérialisme !

      Les états unis n’ont jamais été démocratique sauf sur le papier dans leurs textes fondateurs de départ de 1787, l’Angleterre est une monarchie dans laquelle le premier ministre et le gouvernement sont les exécutants soumis des directives de la Couronne et de la City, quand à la France elle est en train de devenir une dictature républicaine molle à la solde des deux premiers, GB et USA  !

      Ce ne sont à l’heure actuelle aucunement des démocraties, bien au contraire, elles nient l’idée même de démocratie qui contient le principe du gouvernement par le peuple !!!



    • maQiavel maQiavel 18 avril 2018 20:03

      @ouallonsnous

      Quand il parle de » démocratie *« , il veut dire démocratie représentative (qui est un oxymore) donc en gros il parle de régime représentatif. Et de fait, ce sont les trois pays qu’il a cité qui en sont la matrice.

      *Pour comprendre les guillemets inversés


  • Gollum Gollum 17 avril 2018 17:59

    Excellent ! J’étais MDR à plusieurs reprises...


    Là où j’ai adoré c’est quand il a psychiatrisé la chose en disant en gros que l’Occident était en train de devenir fou... Je suis complètement d’accord.

    En plus évoquer Berruyer il y en a qui ont dû grincer des dents.. smiley

    On vit une époque formidable. 

    Comme il l’explique on ne pardonne pas à la Russie ne pas pas avoir voulu faire partie du Club. C’est comme une maffia qui vous ferait l’honneur de faire partie du gang. Ça ne se refuse pas. La Russie a refusé et du coup c’est la mauvaise conscience et l’hystérie qui s’en suit de la part de l’oligarchie maffieuse.. smiley

    Et l’autre journaliste qui nous sort F. Hollande, nan mais allô.. smiley Un Hollande aussitôt assassiné par Todd dans la foulée.. Un régal. smiley

    Du très bon Todd. Je recommande chaudement. smiley 

    (M’est avis qu’il finira par le payer cher m’enfin c’est dans l’ordre des choses)

    • FifiBrind_acier 17 avril 2018 20:07

      @Gollum
      Tood est à la géopolitique, ce que BFM WC est à l’information... Il devrait cesser de s’abreuver aux médias mainstream, c’est pas bon pour les neurones ....


      "EURASIE- Le triangle stratégique Russie- Chine - Iran"


      " La géopolitique du nouvel ordre mondial multipolaire du 21e siècle"


    • Heimskringla Heimskringla 17 avril 2018 22:47

      @Gollum

      "Là où j’ai adoré c’est quand il a psychiatrisé la chose en disant en gros que l’Occident était en train de devenir fou... Je suis complètement d’accord."

      Comme prévu et ça ne va faire qu’augmenter. 


    • Gollum Gollum 18 avril 2018 09:11

      @FifiBrind_acier

      Bah il est au courant de votre triangle Russie/Chine/Iran... Faut pas charrier. Triangle opportuniste au demeurant et qui ne tient que par l’ennemi commun : les US. Car il n’y a franchement rien en commun entre ces trois là...

      La seule naïveté qui m’a choqué, et qui reste encore chez lui, c’est quand il a déclaré que les US étaient encore une démocratie. Là je pense qu’il se gourre de façon monumentale. Suffit de voir comme s’est passé la dernière élection avec Sanders mis sur la touche de façon pas très "démocratique".. Quant à l’élection de Trump, si elle a été respectée, il semble qu’elle soit quelque peu neutralisée au point que l’on ne sait plus, en effet, qui dirige ce pays...

      Non, les US ne sont pas une démocratie. C’est l’oligarchie du pognon roi.

      Ceci dit, à ces réserves près, cet instant radiophonique a quand même été un must..

      À faire partager.


    • Gollum Gollum 18 avril 2018 09:14

      @Heimskringla

      Oui mais ça ne va pas durer très longtemps. On ne dirige pas tout un pan de société en étant fou... ça va collapser (là je m’attends à ce que medialter sorte de sa tanière et me tombe dessus..). Encore une fois je vois ça plus sous l’angle de l’entropie spirituelle (d’ailleurs soulignée par Todd) qu’autre chose. Et qui dit entropie dit point bas, chaos, collapse..


    • gaijin gaijin 18 avril 2018 10:20

      @Zatara
      " Du coup, la question de pose : est ce que les civilisations portent intrinsèquement les gènes de leur décrépitude ?"

      comme n’importe quoi d’autre expansion et contraction se succèdent : l’occident a atteint sa répartition maximale a la fin du 19ème siècle et s’est fractionné en 3 idéologies : nazisme , communisme , capitalisme ..a la fin du 20 ème siècle le capitalisme a gagné et a atteint son expansion maximale ....a présent deux choses peuvent se produire : la fin du paradigme ou la supléance des nations et idéaux par les trusts financiers auquel cas l’occident peut perdurer jusqu’à ce qu’une entreprise possède le monde entier ..............


    • gaijin gaijin 18 avril 2018 11:52

      @Zatara
       ?

      les oligarchies ? oui bien sur les oligarchie ont une tendance a épuiser leur terrain mais ça n’est pas si évident que ça par exemple une civilisation comme la chine malgré l’ existence d’une oligarchie a perduré longtemps parce qu’elle était basée sur des principes stabilisateurs ......

      ce n’est pas la partie la plus intéressante de la question il est plus pertinent de comprendre qu’une expansion infinie est impossible et que plus la croissance est rapide plus la durée est courte .....


    • Gollum Gollum 18 avril 2018 12:13

      @Zatara

      Bien évidemment que les oligarchies sont des parasites. Mais je n’aime pas la façon de faire actuelle qui est de mettre ces oligarchies comme facteur premier. En général ça aboutit à un manichéisme du genre : les riches exploitent les pauvres qui sont innocents comme des moutons... Bref, on retrouve le manichéisme marxiste que je déteste. Manichéisme qui engendre la haine.

      Non les pauvres sont responsables de la situation actuelle, aussi, à leur manière. De par leur passivité maladive, leur j’m’en foutisme perpétuel (on a élu Macron), leur refus de s’informer (on adopte une posture pseudo-rebelle genre la mouche du coche qui dispense, précisément de faire des efforts), etc..

      Bref, les oligarques ont eu un blanc-seing de la population qu’on le veuille ou pas.. Bien sûr que les oligarques sont un peu plus responsables mais dans le fond c’est bien la médiocrité générale qui a généré les pseudos-élites..

      Au-delà des oligarchies je préfère, et de loin, le concept d’entropie car ce concept touche tout le monde, la civilisation actuelle, ses façons de penser, ses priorités...

      Vision moins manichéenne et paranoïaque qui me convient mieux. Mais je sais que la plupart de mes contemporains préfèrent la vision manichéenne et paranoïaque car c’est leur permet de se sentir victime. Et les gens adorent se sentir victime car ça permet de justifier par la faute d’autrui (oligarchie, etc) une vie médiocre..


    • ged252 18 avril 2018 12:43

      @Gollum
      "Bien sûr que les oligarques sont un peu plus responsables mais dans le fond c’est bien la médiocrité générale qui a généré les pseudos-élites.."

      .

      ce sont les oligarchies qui abêtissent et rendre la population médiocre.

      .

      Ya pas un truc qui s’appelle : " Education nationale, ?

      Les Français ont leur mot à dire sur l’éducation nationale ?

      Les Français savent-ils seulement ce qu’est une éducation ? A quoi ça sert ?


    • Gollum Gollum 18 avril 2018 14:20

      @ged252

      L’EN ne m’a jamais empêché de pallier à ses insuffisances.

      Et si on a droit à Hanouna à la téloche c’est parce qu’il y a des gens qui regardent...


    • medialter medialter 18 avril 2018 15:20

      @Gollum
      "ça va collapser (là je m’attends à ce que medialter sorte de sa tanière et me tombe dessus..). Encore une fois je vois ça plus sous l’angle de l’entropie spirituelle (d’ailleurs soulignée par Todd) qu’autre chose"

      *

      Comme tu l’as justement souligné, Todd voit la Zunie comme une démocratie. Un mec qui fait un constat aussi pitoyablement faux, sans même parler de ses blagues précédentes (hollandisme révolutionnaire etc), ne peut bénéficier d’aucune crédibilité. Il se trouve que malgré son incompétence manifeste, tu apprécies quand même son discours en raison du titre "l’occident est perdu" (un peu dans le blabla de Drac qui voit un collapse dans quelques décennies). Perdu, oui, mais juste la masse, et elle l’a bien voulu, car quand tu dis : "les pauvres sont responsables de la situation actuelle, aussi, à leur manière. De par leur passivité maladive, leur j’m’en foutisme perpétuel (on a élu Macron), leur refus de s’informer (on adopte une posture pseudo-rebelle)", là aussi je suis d’accord. Mais la civilisation n’est pas perdue pour autant, l’élitisme va faire avancer la technocratie, l’organisation civilisationnelle et l’ingénierie sociale ...

      *

      Pas d’accord en revanche sur l’entropie spirituelle, je n’aime pas le mélange des genres, appliquer à la spiritualité des lois qui tiennent de la physique, à la manière d’un Guillemant. La 2° loi de la thermodynamique est inapplicable, dans la mesure où il ne peut y avoir de désorganisation, puisque qu’il n’a jamais existé de sacralité maîtrisée par les masses. Déjà à l’époque de Platon, alors que les enseignements sacrés étaient encodées dans la mythologie, le peuple croyait dur comme fer à l’existence des Dieux sur le Mont Olympe, un peu comme les cathos actuels croient dur comme fer au retour de Jésus. Il y a toujours eu un enseignement à 2 vitesses, c’est une constante atemporelle, et la désorganisation d’aujourd’hui est la même que celle d’hier.

      *

      "Bah, tout montre que nos élites ne savent plus être à la hauteur"

      *

      Au contraire, je les trouve très compétents, l’agenda du mondialisme totalitaire annoncé depuis le Patriot Act du 11 sept est un modèle de perfection, au point que la populace en redemande

      @Zatara

      "c’est parce qu’il estime que quelque chose comme Elysium n’a pas à être considérer comme un collapse, simplement comme une contraction. Si la poupoulasse collapse, ce ne serait pas par bétise mais parfaitement orchestré"

      *

      Oui, c’est effectivement ce que je pense

      *

      "Peu importe, dans tous les cas, c’est de la querelle de clocher sémantique ou conceptuelle, en tant que c’est dans tous les cas intenable à long terme"

      *

      Intenable pour des gens comme toi ou moi qui avons connu d’autres référentiels, oui, mais pas pour les trouducs de la nouvelle génération à qui il suffira de refiler des Iphone24 avec la 7G et la VR pour faire passer n’importe quoi. Quand je vois déjà tous les délires qu’ils arrivent à faire faire aux gauchiasseux au sacro-saint titre de "pour la planète", je pense que les futures générations seront même ravies de galérer pour une cause nouillageuse, y compris pédaler, au sens propre, pour produire leurs besoins d’énergie. J’aime assez bien la description des banlieues lointaines faites par Denis Villeneuve dans le dernier Blade Runner, je trouve ça très visionnaire

      *

      "Du coup, la question de pose : est ce que les civilisations portent intrinsèquement les gènes de leur décrépitude ?"

      *

      Pour ma part, je pense que l’humanité n’est simplement pas maître de son destin. C’est juste un immense laboratoire détenu par une intelligence supérieure. Avec toutefois un mode d’emploi subtilement glissé pour s’extraire de cet éternel retour

      .


    • Heimskringla Heimskringla 18 avril 2018 20:07

      @medialter

      Avec un ensauvagement des plus pauvres (ça sera leur chambre à gaz avec la pollution). Probablement un suprémacisme black/métisse également. Un reich puissance 1000. Je vois ça comme quasi tout l’inverse 3. 


    • Gollum Gollum 19 avril 2018 10:58

      @medialter

      Pas d’accord en revanche sur l’entropie spirituelle, je n’aime pas le mélange des genres, appliquer à la spiritualité des lois qui tiennent de la physique, à la manière d’un Guillemant.

      Il s’agit de notions traditionnelles. La trinité corps, âme, esprit. On trouve ça chez Platon déjà. Suivant que l’âme penche du côté corps elle est sujette à ses appétits et à l’entropie et l’inverse dans le cas contraire. C’est exactement notre époque. Platon avait anticipé d’ailleurs en disant qu’une société composée et dirigée par des hyliques du grec hylé : matière) donc soumis aux appétits terrestres allait droit dans le mur..

      Du reste, l’entropie est constable par tous, à l’œil nu, par la dégénérescence des créations artistiques, philosophiques, architecturales et bien d’autres... 

      Au contraire, je les trouve très compétents, l’agenda du mondialisme totalitaire annoncé depuis le Patriot Act du 11 sept est un modèle de perfection, au point que la populace en redemande

      T’es pas difficile... Moi je les trouve horriblement mauvais.. Et encore heureux d’ailleurs. C’est le gage même de leur effondrement. Il suffit de voir comment ils ont sous-estimé Poutine, par pur orgueil des élites auto-éclairées, et à quel point ils se sont fait mettre des bâtons dans les roues, pour constater que ce sont des branquignolles.


    • medialter medialter 19 avril 2018 13:55

      @Gollum
      "Du reste, l’entropie est constable par tous, à l’œil nu, par la dégénérescence des créations artistiques, philosophiques, architecturales et bien d’autres"

      *

      Non, c’était pareil à toutes les époques, une sous-culture poupoulassieuse, et une sur-culture pour érudits, souvent planquée dans la première. Par exemple, pour revenir aux grecs, Euripide marque une immense décadence par rapport à des maîtres comme Sophocle ou Eschyle, Nietzsche l’a profondément démontré. Euripide, c’est un peu le Paul Coelho d’aujourd’hui. La seule différence, c’est qu’il y a un effet d’optique aujourd’hui qu’il faut corriger, en raison des milliards de zombies, il faut une production volumétrique plus importante. Mais on trouve à toutes les époques l’évidence d’une importante sous-culture destinée au peuple

      *
      "Il suffit de voir comment ils ont sous-estimé Poutine, par pur orgueil des élites auto-éclairées, et à quel point ils se sont fait mettre des bâtons dans les roues"

      *

      Là aussi je pense que tu les sous-estimes. Mon avis est que ce genre de théâtre est parfaitement concerté et maîtrisé, du bizz pour les lobbies militaro-industriels. Il n’existe pas de bipolarité d’empires, Est & Ouest sont les 2 têtes d’un dragon bicéphale unique. Pas d’empires, mais un seul gouvernement mondial qui organise l’illusion de conflits. La lutte de ces 2 têtes contre "le terrorisme international", dont tout le monde sait qu’il est financé par les états, en est l’illustration flagrante


    • Gollum Gollum 20 avril 2018 09:45

      @medialter

      une sous-culture poupoulassieuse, et une sur-culture pour érudits, souvent planquée dans la première.

      Oui m’enfin la différence avec notre époque c’est que ce sont les Vaishyas qui dominent aujourd’hui... Les 4 castes sont divisées en deux : deux castes "matérielles", hyliques, les Vaishyas et Sudras, et qui furent les deux seules castes encore en lice suite à 1789, désormais face à face et formant la fameuse lutte des classes,  et deux castes "spirituelles", les guerriers et prêtres, et qui étaient les castes dominantes dans l’antiquité en général.

      Bien que ces castes fussent dégradées aussi. Mais c’est un autre débat.

      Il n’existe pas de bipolarité d’empires, Est & Ouest sont les 2 têtes d’un dragon bicéphale unique. 

      Il y a bien bipolarité sur fond de paradigme commun. USA et URSS se sont affrontés férocement tout en étant l’un comme l’autre les fruits de l’Occident matérialiste et rationaliste..

      D’où l’hystérie actuelle anti-russe des US d’aujourd’hui. Si la Russie est sortie du paradigme occidental dominant, ayant compris le jeu où cela nous mène, elle n’a pas vraiment de solution alternative à proposer se contentant de ressusciter le patriotisme russe comme l’âme spirituelle russe à travers l’Orthodoxie..

      Mais cela irrite déjà suffisamment le camp occidental qui est devenu le nouveau pôle niveleur des peuples et des âmes, l’internationale du fric, et qui ne supporte pas ce renouveau de patriotisme russe, suite à l’internationale marxiste elle aussi niveleuse et qu’ont bien connu les Russes... De façon paradoxale ce sont les russes aujourd’hui qui sont les chantres du "droit des peuples à disposer d’eux-mêmes"...


    • medialter medialter 20 avril 2018 10:51

      @Gollum
      "Oui m’enfin la différence avec notre époque c’est que ce sont les Vaishyas qui dominent aujourd’hui"

      *

      Complètement d’accord

      *
      "les guerriers et prêtres, et qui étaient les castes dominantes dans l’antiquité en général"

      *

      Globalement non. Si on met à part le cas de l’Inde, qui est plus complexe qu’il n’y paraît depuis que la caste guerrière du Bouddha a tenté de mettre fin à l’usurpation de la caste brahmanique, la caste guerrière était déjà dans l’ensemble inexistante dans l’antiquité. Au même titre que les militaires d’aujourd’hui appartiennent, non pas à la caste guerrière, mais à la caste des Sudras, l’antiquité tenait déjà sur ce modèle. Sparte, par exemple, où les hoplites furent formés sur la bas de l’isonomie, avec une aristocratie noyée dans un système égalitaire. Exactement la définition du sudra

      *
      "D’où l’hystérie actuelle anti-russe des US d’aujourd’hui"

      *

      Cette hystérie a le même socle que celle de la guerre froide, le besoin de présenter un ennemi à la nation, ou plus généralement au "modèle démocratique" atlantiste. Il s’inscrit dans la construction d’une ingénierie sociale. Mais sur le fond, tous ces faux ennemis lavent leur même argent sale à la City, sur la base de conflits par procuration qu’ils déclenchent à dessein, et idéalement dans le cadre d’une lutte antiterroriste, pour un terrorisme qu’ils financent eux-même


    • Gollum Gollum 18 avril 2018 10:00

      @Zatara

      Bonnal est impressionant de par ses références culturelles, cinématographiques, mais aussi littéraires ou autres.. J’ai été particulièrement bluffé par ses citations de Tocqueville qui avait bien su percevoir l’essence même de l’âme (faudrait un autre terme) américaine, avec une clairvoyance et une profondeur, et cela des siècles à l’avance (maintenant ça nous crève les yeux, enfin pas encore pour tout le monde..), une profondeur que je n’ai connu que chez Nietzsche.. et qui m’a donné l’envie de me plonger dans Tocqueville.


    • Belenos Belenos 18 avril 2018 23:31

      @Zatara
       "A ce propos, il a son propre blog (au cazou) : https://nicolasbonnal.wordpress.com/"

      Et pour le lire plus complètement :

      https://www.amazon.fr/Nicolas-Bonnal/e/B001K7A4X0


    • nephis 19 avril 2018 10:43

      @maQiavel

      Bonjour maQ !

      Considérez-vous que l’État syrien est en partie un État failli ?


    • maQiavel maQiavel 19 avril 2018 12:19

      @nephis
      Bonjour. 

      L’Etat syrien a toutes les caractéristiques de l’Etat failli sauf une : la continuité administrative. C’est très particulier : même dans les zones qui ne sont plus sous son contrôle , l’appareil d’Etat syrien continue d’exister. Par exemple , les fonctionnaires continuent d’être payé et l’électricité est assurée. C’était un fait très apprécié par les administrateurs de l’Etat islamique d’ailleurs. 

      Le pouvoir syrien tient absolument à assurer la continuité de l’Etat même dans les zones qui lui échappent car cette continuité constitue une source de légitimité pour les populations qui vivent. Cette efficacité administrative est sans doute aussi lié à l’héritage du mandat français : le régime baasiste est ultra jacobin et la Syrie a souvent adopté plusieurs codes du fonctionnement du système français ,une bonne partie de l’administration syrienne est directement calquée sur la bureaucratie française par exemple. 

      Donc oui , il s’agit clairement d’un Etat failli mais d’un genre particulier , c’est assez curieux, je n’ai jamais vu ça , c’est très différent de ce qu’on peut voir chez le voisin irakien pour ne prendre que cet exemple ... 

       


    • nephis 19 avril 2018 13:25

      @maQiavel

      Merci pour cette réponse développée de qualité. Très intéressant le rapport que vous relevez existant entre continuité de l’État et légitimité. Appliqué aux zones dites de non-droit en frOnce, où l’État cesse d’exercer certaines de ses prérogatives régaliennes par manque de volonté ( et non par incapacité donc on ne peut pas parler d’État failli), cela laisse songeur quant aux intentions véritables des classes dirigeantes occultées par un laxisme ou une impéritie d’apparence.


    • maQiavel maQiavel 19 avril 2018 17:12

      @nephis
      Je ne crains que dans le cas de la France (qui en effet n’a rien de comparable avec le cas syrien) , ça aille beaucoup plus loin que le manque de volonté. C’est le résultat d’un calcul politico-économique rationnel : certaines zones ont été sciemment déléguées ! 


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 17 avril 2018 19:49

    Je suis toujours d’accord et pas d’accord avec lui smiley

    Un peu contradictoire de décrire la Russie comme "sans grand pouvoir", pour dire après qu’elle est à parité militaire et développe sa propre conception des relations internationales en concurrence avec la vulgate occidentale.

    Sur la Syrie, il ne doit pas être le mieux renseigné :
    marrant de parler de découpages territoriaux "post Astana", alors que les troubles ont éclatés partout en 2011, et qu’il n’y avait justement aucun zonage vraiment clair. Lorsqu’une ville est coupée en 3 pendant plusieurs années où sont les frontières ethniques ou territoriales ?

    Et pour la lutte anti oligarchique, j’ai pas bien vu en quoi la Russie de Poutine n’était pas "capitalisto-libérale". Mais c’est sûr que vu de loin, ça doit paraître mieux qu’ici. On admire souvent ce qu’on croit connaître et qu’on connaît mal. Ça vaut pour l’extrême droite identitaire, comme la gauche néo-stalinienne, qui se reconnaissent dans Poutine alors qu’ils ont des projets opposés.

    Sinon, Todd va jeter Trump et le Brexit, après leur avoir témoigné son affection, pour les mêmes raisons (retour au national, lutte contre l’immigration massive etc...) , maintenant que le Royaume Uni post Brexit ou Trump sont remontés comme jamais contre la Russie.

    C’était prévisible smiley Cela dit il y a une souci : si le Brexit ou l’élection de Trump sont du même bord politique que la Russie de Poutine, pourquoi s’engueulent-ils ? La seule faute aux médias et à l’oligarchie, encore ?


    • maQiavel maQiavel 17 avril 2018 20:48

      @Olivier Perriet

      Il faut faire très attention à ce qu’il dit et non à ce qu’il ne dit pas. 

      Par exemple, il ne dit pas que la Russie n’est pas "capitalisto-libérale". Il sait bien par ailleurs qu’il existe une oligarchie en Russie donc il ne parle pas d’une "lutte anti –oligarchique". Il parle de la perception de la Russie par le « parti oligarchique » en occident, ce n’est pas la même chose.

      Il faut situer la notion de « parti oligarchique » par rapport aux écrits de Thucydide : à l’époque de la guerre du Péloponnèse, ce qui divisait au sein des cités Grecques les partis oligarchiques et populaires c’était le choix du régime politique ( le « démocratique » défendu par Athènes et « oligarchique » défendu par Sparte). Ce qu’il essaie d’expliquer rapidement (parce qu’il est à la radio et qu’il doit synthétiser à l’extrême) c’est que ce qui divise aujourd’hui au sein des démocraties occidentales ce qui correspond aux partis oligarchiques et populaires, c’est l’Etatisme. La Russie est sans aucun doute « capitalisto-libérale » mais le système en place est étatiste car les secteurs stratégiques de l’économie russe et les fonctions régaliennes sont entre les mains de l’Etat. Ce qui fait que la Russie est perçue en occident comme un modèle protecteur pour le parti populaire et comme une cible pour le parti oligarchique.

      -Quand il parle de parité militaire, il veut certainement  parler d’intensité technologique. Parce qu’à mon avis, il sait très bien que le budget militaire américain est entre 10 et 16 fois supérieures à celui de la Russie.

      La Russie ne joue donc pas dans la même catégorie que les Etats unis mais tant qu’elle gardera une posture défensive ( ce qu’il a très bien compris ) et qu’elle adaptera ses forces militaro-stratégiques à cette doctrine , elle sera à parité avec une armée américaine qui elle , a une doctrine offensive à visée hégémonique globale qui est extrêmement coûteuse sur tous les plans. 

      -Ce que vous dites pour la Syrie pourrait aussi être dit pour les cartographies électorales en France par exemple. Une ville peut être coupée entre plusieurs corps électoraux, aucun zonage n’est jamais clair. Pourtant, en les analysant, on perçoit des tendances qui permettent de dire que telle ville ou telle région est électoralement ancrée EM , FN ou FI parce que tel type anthropologique y est dominant. 

      Là ce n’est pas très différent c’est juste qu’en lieu et place de la cartographie électorale, c’est une cartographie militaire. Il n’est pas absurde de dresser une cartographie des places fortes tenues par le gouvernement et des places fortes tenues par les rebelles surtout si elles correspondent à des tendances anthropologiques. 

      -Et pour finir, il est vrai que Todd attribue la victoire de Trump ou le Brexit au « parti populaire ». Il  dit aussi que le « parti populaire » est plutôt favorable à la Russie.  Par contre ce que vous n’avez pas compris, c’est que ça n’implique pas que les gouvernements américains ou britanniques soient dans le parti populaire.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 18 avril 2018 09:50

      @maQiavel
      Par contre ce que vous n’avez pas compris, c’est que ça n’implique pas que les gouvernements américains ou britanniques soient dans le parti populaire.

      Certes, certes, mais dire cela empêche simplement toute analyse en sciences sociales.

      C’était déjà l’argument "atténuant" de Todd dans Qui est Charlie ? :

      Pour mémoire, il disait que "que des terroristes se réclament de l’Islam n’en fait pas des musulmans". Mais on est bien obligé de se baser sur les revendications explicites des individus sinon il n’y a plus rien à comprendre et tout ne sert à rien (air connu)

      Alors un gouvernement britannique qui fait appliquer le Brexit représente de fait l’émanation du parti populaire, même si ses membres le font à contre-coeur.

      Et surtout, pourquoi le gouvernement britannique créerait-il de toute pièce des sujets de tension infondée avec la Russie, alors qu’il est embourbé dans le Brexit ?

      C’est ridicule :

      Il faudrait vraiment être idiot pour penser que la problématique assez lourde de l’Ulster et de l’Irlande (qui est exactement la même que celle de l’Ukraine), et de l’Ecosse qui n’a pas voté le Brexit et se retrouve embarqué dedans, serait soluble dans quoi ? Une histoire d’espionnage à 2 balles qui rappelle un mauvais roman ?


    • maQiavel maQiavel 18 avril 2018 11:10

      @Olivier Perriet

      Dans l’application du Brexit, on pourrait dire que le gouvernement britannique représente de fait le parti populaire, vous avez raison. Mais ce n’est pas pour ça qu’il le représente sur d’autres sujets, comme précisément dans le rapport de la GB avec la Russie. On pourrait en dire autant de Trump pour ses mesures protectionnistes (quoique je demande à voir ) et son rapport avec la Russie.

      Personellement, je ne pense pas non plus que l’affaire Skripal soit liée à une stratégie de diversion du gouvernement britannique pour détourner l’attention du Brexit, je pense qu’il y’a des dynamiques bien plus profondes à l’œuvre


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 18 avril 2018 19:39

      @maQiavel

      Personellement, je ne pense pas non plus que l’affaire Skripal soit liée à une stratégie de diversion du gouvernement britannique pour détourner l’attention du Brexit, je pense qu’il y’a des dynamiques bien plus profondes à l’œuvre

      Peut-être... Mais pour ma part, il y a une autre hypothèse à laquelle je suis bien obligé de penser :

      et si les accusations anglaises étaient vraies ?


    • maQiavel maQiavel 18 avril 2018 20:07

      @Olivier Perriet
      Je n’en crois rien , ça n’a aucun sens ... 


  • FifiBrind_acier 17 avril 2018 19:57

    Intéressant, mais considérer la Russie seule, ne correspond pas à la réalité.


    La réalité c’est la Russie + la Chine + l’ Iran, et plus si affinités ! C’est l’ Eurasie qui va imposer un monde multipolaire, et c’est ce qui fait peur aux Occidentaux.

    L’Eurasie, c’est la fin de leur domination sur le monde. Y créer de la zizanie, c’est leur seul espoir de survie, alors ils mettent le paquet, sans aucun discernement !

    Dans ce trio infernal, (du point de vue de l’ Occident), la Russie est le maillon faible. Pour affaiblir l’Eurasie, il faut affaiblir la Russie, il faut affaiblir Poutine et l’économie russe, par des sanctions et par du dénigrement permanent.

    Ainsi, Poutine ne pourra pas réaliser les progrès sociaux et économiques qu’il envisage dans son programme.

    "Ce que veulent les USA de la Russie" : qu’elle se désolidarise de la Chine et de l’ Iran.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 17 avril 2018 20:13

      @FifiBrind_acier

      L’Iran ?

      Les rodomontades de Trump sont largement inspirées par les craintes israéliennes et séoudiennes, et Obama était sur une ligne d’apaisement (ce qui lui a été bien reproché)


    • maQiavel maQiavel 17 avril 2018 21:00

      @FifiBrind_acier
      Il n’est pas question de considérer la Russie seule , Todd a souvent parlé de l’avènement des puissances émergentes sauf que là , il parle de la Russie puisque c’est le sujet. 


  • Sozenz 17 avril 2018 20:21

    concernant les medias , il faut rappeler que ce sont ces mêmes medias qui ont mis à l honneur E. Macron .
    http://ladyvanessa.over-blog.com/2017/02/presidentielles-comment-les-medias-ont-fabrique-le-candidat-macron.html
    ils suivent une ligne ; pourquoi voulez vous que tout d un coup ils changent ?


  • manolo79 17 avril 2018 20:34

    bonsoir, pendant l interview Todt explique que la Russie de Poutine a refusé de mettre les russes sur le marché mondial du travail. Quelqu’un peut il m expliquer ce à quoi il fait référence ? merci d avance


    • maQiavel maQiavel 17 avril 2018 20:55

      @manolo79
      Bonsoir. 

      A mon avis , il fait référence aux mesures protectionnistes russes. 

      https://fr.sputniknews.com/economie/20090916123127484/

      Mais je ne suis pas certain , il faudrait lui reposer un jour la question pour qu’il explique clairement ce qu’il voulait dire. 


    • Le Monde part en couilles Vraidrapo 18 avril 2018 10:02

      @maQiavel

      Peut-être une piste ?...

      Un économiste, hors système, avait déclaré :" le chômage est la variable d’ajustement qui remplace la dévaluation". Un pays de l’Eurozone ne peut plus dévaluer (ce qui aurait fait plaisir à Merkel dans le cas de la Grèce par exemple...), donc sa dette augmente inexorablement vis à bis de la BCE, si j’ai bien compris


    • manolo79 18 avril 2018 18:51

      @Vraidrapo et maQiavel merci vraidrapo merci maQiavel je trouve ca coherent


    • manolo79 18 avril 2018 18:51

      @Vraidrapo et maQiavel merci Vaidrapo et merci maQiavel je trouve ca coherent


    • manolo79 18 avril 2018 19:05

      @manolo79

      en fait je viens de realiser que poutine n a jamais refusé d intégrer l ue.. donc l explication de vraidrapo ne saurait convenir.

      les mesures protectionnistes non plus je trouve. sa phrase reste un mystère.

      quoi qu il en soit merci pour vos réponses


    • manolo79 18 avril 2018 19:09

      @maQiavel et Vraidrapo en fait Poutine n a jamais refusé d intégrer l ue donc l explication de Vraidrapo ne saurait convenir. de la meme facon le protectionnisme russe ne saurait servir de base a la phrase de todt je trouve. sa phrase reste une enigme pour moi


  • eau_du eau_du 17 avril 2018 23:05

    Bonjour,
    .
    "Emmanuel Todd avoue qu’il ne comprend pas la montée en puissance de cette russophobie mystérieuse chez l’establishment qu’il qualifie de « complotiste » et se dit très inquiet par cette fixation pathologique sur un pays qui n’a pas la puissance qu’on dit."
    .
    Un des acteurs principal de la russophobie était Zbigniew Brzezinski d’origine polonaise et qui détestait les russes !
    Il est mort en en 2017.
    .
    Conseiller à la sécurité nationale du Président Jimmy Carter de 1977 à 1981, il a été un des artisans de la politique étrangère de Washington agressive vis-à-vis de l’URSS et en rupture avec la détente antérieure.
    .
    Auteur de nombreux ouvrages, il a notamment composé « Le grand échiquier  », où il affirmait que les États-Unis ne devaient permettre à aucun pays de dominer en Eurasie, sous-entendant qu’il fallait au premier chef contenir l’URSS en Asie centrale.

    Zbigniew Brzezinski était une des personnalités les plus influentes de Washington.
    .
    Au début des années 1970, Kissinger devint Secrétaire d’Etat du gouvernment Nixon, un poste que n’obtint jamais Brzezinski : mais on peut considérer que Brzezinski a été plus influent que Kissinger après que les deux hommes eurent quitté, respectivement, le gouvernement. Son ouvrage, Le Grand Echiquier, paru en 1997, fixe la stratégie eurasiatique de l’Empire américain avec une précision et une ampleur de vues que Henry Kissinger n’a jamais atteinte dans aucun de ses ouvrages.
    .
    Brzezinski fait partie de ceux, aux Etats-Unis, qui ont posé le cadre du monde d’après la chute de l’Union Soviétique. Au début des années 1970, il fait partie des fondateurs de la Trilatérale, auprès de David Rockefeller, cette organisation qui réunit Américains, Européens et Japonais pour penser la solidarité du monde occidental. C’est largement dans ce cadre que sont posés les cadres de la mondialisation à l’américaine qui suivra la chute de l’Union Soviétique.
    .
    Même s’il a critiqué, dans les années 2000, les méthodes de George W. Bush - et se sentait plus proche de la politique étrangère d’Obama - Brzezinski avait posé les cadres de la politique étrangère américaine d’après la chute de l’Union Soviétique. La manière de s’y prendre dans les Balkans (contre la Serbie), au Proche-Orient (à balkaniser, expliquait-il en 1997) n’est pas qu’une question de style. Dans Le Grand Echiquer, Brzezinski s’était fait le théoricien de l’empire américain et son analyse n’a pas pris une ride. Sa "passion" russophobe ne le quitta jamais. C’est bien la destruction de la Russie qui est au coeur du livre.
    http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-zbigniew-brzezinski-ete-homme-cle-diplomatie-internationale-husson-3063469.html
    .
    Afghanistan : la CIA avant les Russes…

    Le Nouvel Observateur (N. O.) : — L’ancien directeur de la CIA Robert Gates l’affirme dans ses Mémoires (1) : les services secrets américains ont commencé à aider les moudjahidine afghans six mois avant l’intervention soviétique. A l’époque, vous étiez le conseiller du président Carter pour les affaires de sécurité ; vous avez donc joué un rôle clé dans cette affaire. Vous confirmez ?
    .
    Zbigniew Brzezinski : — Oui. Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux moudjahidine a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la réalité, gardée secrète jusqu’à présent, est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul. Et ce jour-là, j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques.
    https://www.youtube.com/watch?v=TAhpacLjiXY&t=5s
    .
    N. O. — Malgré ce risque, vous étiez partisan de cette “covert action” [opération clandestine]. Mais peut-être même souhaitiez-vous cette entrée en guerre des Soviétiques et cherchiez-vous à la provoquer ?
    .
    Z. Brzezinski. — Ce n’est pas tout à fait cela. Nous n’avons pas poussé les Russes à intervenir, mais nous avons sciemment augmenté la probabilité qu’ils le fassent.
    .
    N. O. — Lorsque les Soviétiques ont justifié leur intervention en affirmant qu’ils entendaient lutter contre une ingérence secrète des Etats-Unis en Afghanistan, personne ne les a crus. Pourtant, il y avait un fond de vérité… Vous ne regrettez rien aujourd’hui ?
    .
    Z. Brzezinski. — Regretter quoi ? Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d’attirer les Russes dans le piège afghan et vous voulez que je le regrette ? Le jour où les Soviétiques ont officiellement franchi la frontière, j’ai écrit au président Carter, en substance : “Nous avons maintenant l’occasion de donner à l’URSS sa guerre du Vietnam.” De fait, Moscou a dû mener pendant presque dix ans une guerre insupportable pour le régime, un conflit qui a entraîné la démoralisation et finalement l’éclatement de l’empire soviétique.
    http://www.entelekheia.fr/terrorisme-islamique-zbigniew-brzezinski-a-lorigine-desordre/
    .
    Puis il y le plan de Oded Yinon ...
    Le plan Oded Yinon (analyste du ministère israélien des Affaires étrangères) préconisait, en 1982, le démantèlement pur et simple des États arabes !
    http://www.politique-actu.com/debat/moyen-orient-plan-americano-israelien/514643/
    .
    Et ce projet, qui à été mise en pratique depuis, est confirmé par le général américain Wesley Clark, général 4 étoiles retraité des Forces armées des États-Unis.
    https://www.youtube.com/watch?v=vE4DgsCqP8U
    .
    Comme la Syrie est un des pays ennemies d’Israël qu’il s’agit de détruire (balkaniser) et comme la Russie soutiens la Syrie (Bachar El Assad) les sionistes ont une dent contre les Russes.
    .
    Alors pourquoi les grands médias alimentent acharnement la haine contre la Russie ?
    Vous trouverez la réponse dans la vidéo suivante :
    Qui contrôle les grands médias ?
    https://www.youtube.com/watch?v=3osvZo8hL1U
    .
    Brzezinski était l’architecte de l’intervention secrète de l’Amérique en Afghanistan avant l’invasion soviétique de 1980. Cette intervention (locale et régionale) a été conçue pour amener Moscou dans un bourbier, comme le bourbier du Vietnam. L’intervention a atteint son but (accélérant l’effondrement soviétique), mais finalement s’est retournée contre l’Amérique avec le développement des Talibans et d’Al Qaeda.
    https://www.youtube.com/watch?v=TAhpacLjiXY&t=5s
    .
    Brzezinski était également un élément incontournable au sein du CFR (Council on Foreign Relations) qui est le centre où se décident les politiques à long terme des États-Unis. Il n’y a aucun président américain qui n’ait pas été encadré par des membres de cet organisme tentaculaire. Dans le cas de l’Iran aussi, son projet s’inspire d’un projet britannique datant des années 1890 qui a mis en place en Iran des éléments pour transformer le royaume en « régime islamique ».
    .
    Brzezinski "Le lobby israélien a un pouvoir considérable"
    https://www.youtube.com/watch?v=J4HtYWEmq3Y


    • Le Monde part en couilles Vraidrapo 18 avril 2018 09:49

      @eau_du
      Effectivement, j’ai été choqué de voir Zebignew Brezinski cité en Référence par l’auteur. Comme Mélenchon qui vante les qualités de Mitterrand....

      Merci pour votre commentaire, je vais copier pour mes Archives...


    • maQiavel maQiavel 18 avril 2018 11:24

      @Vraidrapo

      On peut considérer Zebignew Brezinsk comme un ardent défenseur de l’empire américain ( et par conséquent comme un ennemi des peuples). Mais cela n’enlève rien à la qualité de ses analyses. Et j’avoue que j’ai un faible pour lui car son paradigme est fondamentalement machiavélien.


  • Le Monde part en couilles Vraidrapo 18 avril 2018 09:57

    Merci de ce bel exposé (sauf la citation "Brezinski) qui rejoint ma perception du conflit en bien des points : expansionnisme de l’Ouest, exaspération et provocation du "monde libre", "démocratie" européenne, manipulation des opinions européennes, mode de vie en Syrie (laïcité) avant le déchainement de l’OTAN...


  • phan phan 18 avril 2018 10:00

    Le journaliste Guy Mettan signe un livre à contre-courant sur les relations entre l’Occident et la Russie. Selon lui, l’Occident déteste la Russie. Il retrace les causes historiques de « cet acharnement », et pointe du doigt le rôle des médias occidentaux, attiseurs de russophobie.

     « Aux yeux de l’Occident, les Russes sont des « traîtres » : au lieu de se joindre aux pillards, ils se sont tenus aux côtés des « misérables du monde », aussi bien dans le passé que maintenant. Ils refusent de vendre leur patrie, et leur gouvernement fait tout ce qui est en son pouvoir pour rendre la Russie autosuffisante, pleinement indépendante, prospère, fière et libre. »
    Voici pourquoi l’Occident ne piffe pas les Russes : En Occident, ils n’aiment pas ceux qui se défendent, qui se battent contre eux, et surtout ceux qui gagnent.


    Les mondialistes ont piégé l’ours en 1991 lorsque l’URSS a échoué. Cependant, plutôt que de se lier d’amitié avec l’ours, ils l’ont mis en cage puis l’ont affamé, torturé et humilié pendant les huit années qui ont suivi. C’est alors que l’ours a démoli la cage et s’est défendu.


  • gaijin gaijin 18 avril 2018 10:13

    plutôt pas mal
    juste un truc : " est ce que les dirigeants sont des traitres "
    la réponse est oui c’est évident depuis des décennies les dirigeants français travaillent dans une posture idéologique dont l’objectif est de détruire la france ...


    • maQiavel maQiavel 18 avril 2018 10:55

      @gaijin
      Quelque part , "traître" est une question de point de vue. 

      Dans la perspective du paradigme post national , on pourrait dire que ce sont des visionnaires alors que de la perspective du paradigme des Etats nations , on pourrait effectivement parler de traîtrise. 

      Tout dépend de la perspective subjectiviste dans laquelle on se trouve. 


    • gaijin gaijin 18 avril 2018 11:58

      @maQiavel
      oui et non une personne qui se fait élire a la tête d’une nation et travaille a la couler est un traitre .....quelle autre définition de traitre peut il y avoir ? la perspective peut être différente pour un idéologue qui représente qui il veut 


    • nephis 18 avril 2018 12:11

      @gaijin

      La nation en question n’existe (quasiment) plus car son substrat ethnique majoritaire a été trop altéré et le seuil de non-retour a été franchie depuis quelques temps déjà. Cet objectif étant rempli, il n’en constitue plus vraiment un maintenant. L’enjeu actuel pour l’oligarchie du mondialisme érigé sur la base unipolaire anglo-saxonne serait plutôt d’éviter que la frOnce (comme d’autres pays de l’UE) tombent sous la coupe de l’oligarchie du mondialisme érigé sur une base multipolaire. Ce clivage est d’ailleurs bien perceptible en filigrane dans l’opposition existante entre les partis atlantistes néo-libéraux et les partis populistes pseudo-souverainistes.


    • maQiavel maQiavel 18 avril 2018 20:11

      @gaijin
      De leur point de vue , ils n’essaient pas de la couler mais de la dépasser. Est ce qu’Alexandre le Grand était un traître , lui qui voulait dépasser le royaume de Macédoine ? Certains de ses contemporains , y compris au sein de l’élite , le voyaient comme ça. D’autres en ont fait un visionnaire. 


    • gaijin gaijin 21 avril 2018 08:29

      @maQiavel
      aucun traitre n’est un traitre de son point de vue ....il est juste fidèle a un point de vue qu’il n’affiche pas ....c’est comme un terroriste s’il gagne il devient un héros ou un martyr de son point de vue mais vous ne parlez pas des frères kouachi sous l’ appellation : martyrs de la foi ....

      en tant que français pour moi ce sont des traitres ..........


    • gaijin gaijin 21 avril 2018 08:35

      @gaijin
      pour alexandre je ne sais pas ce qu’en pensaient ses contemporains mais en perspective alexandre ,qin shi huang di, napoléon , hitler comparez la durée de leur période de guerre avant leur chute ....de " grands hommes " vraiment ?


    • maQiavel maQiavel 21 avril 2018 22:23

      @gaijin

      -aucun traitre n’est un traitre de son point de vue ....il est juste fidèle a un point de vue qu’il n’affiche pas

      ------> Le hic, c’est que ces gens là affichent leur point de vue ostensiblement. Ils se sélectionnent des candidats pour les élections et les massent votent pour eux.

      Tenez, selon un sondage, l’élection aurait lieu aujourd’hui et Macron exploserait les compteurs. Ils sont traîtres à qui puisque le peuple consent à leur politique. Non ça va même plus loin que ça , le peuple les plébiscitent.

      Dans une vidéo , Romain Goupil riait au nez d’ un jeune qui disait que le peuple ne voulait plus d’Europe en lui expliquant de façon arrogante que l’utopie selon laquelle il n’y aurait plus de souveraineté et de frontières a été validée dernièrement par l’élection de Macron. Est-ce qu’il a tort ?  smiley

      Donc, non , il ne s’agit pas d’un point de vue particulier du traître qui ne se perçoit pas comme tel , c’est une perspective post nationale très ancrée dans nos sociétés et qu’on pourrait même qualifier de dominante. Quand des élites arrivent à faire adhérer les peuples à leur utopie , à leur vision , à leur projet , ce n’est pas de la traîtrise , sauf pour ceux qui s’y opposent et qui dans notre cas sont minoritaires et perçu précisément pour cela comme des emmerdeurs qui feraient mieux de se sortir les doigts du derche en s’adaptant à la mondialisation néolibérale et post nationale au lieu de faire chier les autres en pleurnichant sur des reliques du passé. En gros , c’est "fermez là , vivez avec votre temps et montez votre startup , soyez productif les mecs". C’est l’air du temps. 


    • maQiavel maQiavel 21 avril 2018 22:44

      Et que dire de ces chantres de la France éternelle qui twerkent à quatre pattes pour séduire Macron, ces droitards décomplexés et soi disant patriotards qui voient en lui le héros des temps modernes, le prince charmant enfourchant son cheval blanc guidant les siens avec panache vers l’avenir ? Et tout simplement parce que les médias sont en adoration devant lui.

      Même dans le camp de ceux qui sont censés défendre la France, Macron a la cote alors qu’il est objectivement pire qu’Hollande (qui a été l’architecte de son élection ceci dit en passant). Que ce soit du coté des bourges comme dans celui des prolos. Il suffit de quelques bons mots assurant les privilèges des premiers et sur l’immigration pour les seconds pour que ces fameux opposants lui fassent tous les beaux yeux. Le pouvoir de la com ? C’est bien joli la com mais à un moment donné, ça va plus loin que ça, il y’a un désir de soumission qui est prégnant dans ces populations. 

      Traître ? Est-ce qu’un peuple peut être traitre à lui-même ? Ça n’a pas de sens , il y’a adhésion à une vision … 


    • Belenos Belenos 22 avril 2018 19:14

      @gaijin
      "aucun traitre n’est un traitre de son point de vue."

      Hummm. Je ne suis pas sûr de ça. On peut trahir par lâcheté ou pour 30 deniers, en être conscient et s’en sentir mortellement coupable.  


    • Belenos Belenos 22 avril 2018 19:25

      @maQiavel
      "c’est une perspective post nationale très ancrée dans nos sociétés et qu’on pourrait même qualifier de dominante."

      C’est évident. Les enfants qui naissent avec une monnaie non nationale ne peuvent pas avoir d’intuition de ce qu’est la nation. Que chacun (parmi les anciens) se souvienne des premières fois où, enfant, il a regardé avec attention une pièce de monnaie française, avec le profil de Marianne, les trois mots de la devise nationale et ce mot "Franc". Nous avions alors le moyen de nous sentir Français car l’argent est le sang de l’économie, et c’est avec ces symboles que nos parents achetaient notre pain et nos vêtements. Cette période est terminée. 

      http://centremonnaiesestimation.com/photos/grd_article_r_439.jpg


    • gaijin gaijin 23 avril 2018 08:16

      @maQiavel
      " Est-ce qu’il a tort ?  "

      oui l’ élection est tellement manipulée qu’elle ne correspond pas a un accord

      si on joue macron le pen c’est une donnée mais si on joue les anti macron ( en restant simple mélanchon et le pen ) ça donne quoi : une majorité contre ....notre système est tellement absurde qu’on est élu avec une majorité de gens contre soi ce n’est pas l’image qu’on présente mais c’est la réalité des faits ......

      " Quand des élites arrivent à faire adhérer les peuples à leur utopie , à leur vision , à leur projet , ce n’est pas de la traîtrise " si quand ils y arrivent par le mensonge la tricherie et la manipulation ( pas besoin je pense de vous faire un dessin )


    • gaijin gaijin 23 avril 2018 08:18

      @Belenos
      a part judas vous connaissez des cas ? ( je ne parle pas des gens qui auraient craqué sous la torture ) la vérité est que chacun dans son fort intérieur se trouve les meilleures raisons d’agir comme il le fait même le pire des salopards ....mengele agissait pour le progrès de la science et le bonheur de l’humanité ........


    • gaijin gaijin 23 avril 2018 08:21

      @Belenos @ maq
      " "c’est une perspective post nationale très ancrée dans nos sociétés et qu’on pourrait même qualifier de dominante."

      oui bien sur que ça existe plusieurs décennies de lavage de cerveau y ont pourvu mais si on expliquait la vérité de ce que ça signifie dans les faits cad le nivellement par le bas il y aurait moins d’adhérents ..............


    • Belenos Belenos 23 avril 2018 08:37

      @gaijin
      "La vérité est que chacun dans son fort intérieur se trouve les meilleures raisons d’agir comme il le fait même le pire des salopards."

      C’est sans doute paradoxalement plus vrai pour les grands crimes contre l’humanité (comme on dit) que pour les petites saloperies du quotidien. 


    • Belenos Belenos 23 avril 2018 08:39

      De plus, on peut se donner de bonnes raisons d’agir sur le moment, puis regretter son acte pendant toute le restant de sa vie. 


    • Belenos Belenos 23 avril 2018 08:40

      "tout" le restant de sa vie. 


  • Qirotatif Qirotatif 18 avril 2018 14:57

    " certaine composante non négligeable de la bourgeoisie sunnite soutient le pouvoir syrien, ce qui permet de comprendre pourquoi l’armée syrienne est majoritairement sunnite."


    Il convient de garder en tête les données démographiques car elles sont essentielles (bien que non suffisantes) à toute compréhension d’une situation : La Syrie est à 78% sunnite, 12% alaouite et 10% chrétienne (avec de nombreuses subdivisions). Il y a également 12% de kurdes (majoritairement sunnites). A propos des 10% de chrétiens, c’est une proportion avant la guerre. Désormais ils ne seraient plus que 800 000 (sur 19M d’hab., soit plus que 4%). Comme partout en terre majoritairement islamique, les Chrétiens de Syrie sont persécutés. Rappelons que les 5 pays où ils subissent les pires persécutions sont (dans l’ordre) : Corée du Nord (avec un gros bémol vu le peu d’infos dont on dispose), Afghanistan, Somalie, Soudan, Pakistan. Si on continue ce classement, à part l’Inde, il n’y a que des pays où l’Islam est la religion majoritaire. 
    Les chrétiens qui étaient entre 15 et 20% en Turquie sont désormais même pas 1%. Et on pourrait mettre bcp d’exemples comme ceux-ci.

    • Qirotatif Qirotatif 18 avril 2018 15:13

      Précisons aussi qu’il y a soutien sans réserve des patriarches de l’Eglise ortho de Syrie au régime d’Assad qu’ils considèrent comme le seul capable d’assurer la diversité confessionnelle et comme un rempart à la montée de l’islamisme et ses conséquences (éradication des chrétiens et des minorités en général). Un communiqué vient d’être signé par deux patriarches ortho (à la manoeuvre évidemment, la Russie) et un catho. Habituellement divisés, ce communiqué marque un rapprochement face au seul ennemi des chrétiens dans le monde : l’islam.

      Dommage que cet article (de très bonne facture par ailleurs) ne mette pas suffisamment l’accent sur cette dimension.


    • maQiavel maQiavel 18 avril 2018 20:48

      Salut Qiro. Merci pour ta critique.

      Pour ce qui est de l’Eglise ortho , tu as tout à fait raison. Disons que j’ai préféré mettre l’accent sur le fait que les sunnites ne s’opposent globalement pas au régime en place en Syrie , contrairement à ce qu’on nous rabâche dans les médias. 

      Certains font du régime basiste ( et non Assad ) le protecteur des chrétiens et des minorités mais le cantonnent à cette dimension comme pour signifier que la majorité sunnite souhaite sa fin , c’est un discours de légitimation de la rébellion. Je n’ai rien contre les discours de légitimation de la rébellion syrienne ( et elle a des raisons légitimes d’avoir pris les armes qu’on lui a donné ) sauf qu’en l’occurrence , celui ci est faux , elle ne peut se targuer de représenter l’ensemble des sunnites. 

      Voilà les raisons qui font que je n’ai pas mit l’accent sur cette dimension. 


  • attis attis 18 avril 2018 19:56

    Donc Todd vient de découvrir Thucydide à 70 berges, et ce type nous parle de la nullité des élites occidentales... Il aurait peut-être dû le lire avant sa sortie sur le "hollandisme révolutionnaire".

    Sinon, je note qu’il admet ne pas comprendre les raisons de la russophobie des dirigeants occidentaux, et en conclut que ces derniers sont fous. "Je ne comprends pas l’autre, celui-ci est donc forcément un cas psychiatrique". Sacré Todd. Qu’il ne prenne pas sa retraite médiatique tout de suite, il continue à nous faire rire.
    Je ne comprends pas non plus les raisons de l’hostilité occidentale vis à vis de la Russie, mais j’ai au moins la décence de la fermer sur ce sujet. J’imagine qu’il doit tout de même y avoir de bonnes raisons à cette hostilité (sans doute des histoires de pognon, pour changer).

    • maQiavel maQiavel 18 avril 2018 20:31

      @attis

      Il faut avouer que la lecture de Thucydide n’est pas facile du tout : son vocabulaire et sa syntaxe présentent un certain nombre de difficultés, il mentionne très souvent des lieux et des personnages inconnus pour un lecteur moderne, dresse de longues listes fastidieuses d’expéditions militaires etc.

      Personnellement, je ne le conseillerai pas à ceux qui ne sont pas familier du contexte historique et de fait, beaucoup de lecteurs de Thucydide passent à coté de l’essentiel en en faisant une lecture de plaisir et non une lecture dont on peut tirer des enseignements politiques.

      Si quelqu’un avait l’idée folle de me demander des conseils, je dirai qu’il vaut mieux commencer à lire les livres de vulgarisation sur la guerre du Péloponnèse, histoire de se familiariser avec le contexte, avant d’attaquer le récit de Thucydide. Victor David Hanson fait un excellent décryptage de cette guerre.

      Tout cela pour dire que Todd a certainement lu des livres sur le récit de Thucydide sans avoir lu Thucydide lui-même.

      Sinon , pour la russophobie , il ne comprends pas ( comme beaucoup d’entre nous ) mais il s’essaie à des hypothèses qui ne sont pas inintéressantes ... 


    • Belenos Belenos 22 avril 2018 19:04

      @attis
      "Donc Todd vient de découvrir Thucydide à 70 berges."

      C’est une saine lecture pour la retraite. 


  • herve_hum 22 avril 2018 15:53

    j’ai commencé, avec retard, l’article promis sur le fait que ce qui commande l’évolution du paradigme économique est la raison et elle seule.

    En attendant, la raison qui pousse les dirigeants occidentaux à faire de la Russie l’ennemi à combattre est des plus élémentaire.

    Il suffit pour comprendre de lire 1984 de George Orwell. Bizarrement, la plupart de ceux qui l’ont lu font comme s’ils n’avaient rien compris. Dont sans doute Todt dt vous même.

    Comprendre que, sur le même principe du pompier pyromane, ou du prêtre pédophile ou tout autre manipulateur, le jeu consiste à faire croire le contraire de sa véritable nature pour rester caché.

    Ainsi, d’un coté les occidentaux disent vouloir un monde globalisé, pour de l’autre tout faire pour l’interdire (ce que je ne comprenais pas, c’était cette période où tous semblaient s’accorder, alors que maintenant, la situation est rentré dans l’ordre logique). C’est qu’il en va de la survie du système capitaliste, car celui-ci ne peut pas survivre à une économie réellement globalisé, c’est à dire, impliquant la politique sociale. C’est impossible ! Et les tenants du système le savent très bien, contrairement à Todt et autres maQIavel qui se complaisent dans leur propre niaiserie intellectuelle.

    Mais voilà, les gens supposés intelligents ne réfléchissent plus, ils réagissent et ainsi se font mener par le bout du nez ou des moutons de Panurge. Et ainsi, de grands démocrates qu’ils se disent, en viennent à défendre les dictateurs et leur dictature. Du pain béni pour les manipulateurs qui nous gouvernent. Vous ne tombez pas dans le piège, vous vous y précipitez allègrement.

    Le génie n’est pas celui que vous croyez, bien au contraire...


    • maQiavel maQiavel 22 avril 2018 17:04

      @herve_hum
      Ok. Moi j’attends votre article dans lequel vous allez nous expliquer qu’un individu lâché sur une île déserte avec des assassins ,des voleurs , des trafiquants d’être humains et autres criminels de tout poil ne devrait pas s’ armer pour assurer sa sécurité mais se mettre d’accord avec ces individus "raisonnables" sur des règles communes bâties selon une éthique de réciprocité en se fondant sur la conscience individuelle et collective. smiley


    • herve_hum 22 avril 2018 17:14

      @maQiavel

      juste un détail, dans la réalité, c’est l’inverse, c’est à dire que votre exemple n’est valide que si vous considérez qu’il n’y a qu’un assassin et voleur au milieu d’une foule d’individus qui acceptent la dictature d’un seul sur tous les autres.

      Interrogez vous donc comment une seule personne arrive à imposer sa dictature à tous les autres... Il me semblait que le vrai Maquiavel, entre autres, l’expliquait, alors, comment ce fait t-il que vous faites partie de cette foule qui subit la dictature d’un seul tout en affirmant le combattre ? Où est donc le hic ?

      Orwell l’explique bien avec ses livres, pourtant, vous persistez à subir la dictature de la pensée de cet assassin.

      étonnant non ?


    • herve_hum 22 avril 2018 17:24

      @maQiavel

      tenez, je vais vous aider un peu, quand vous me répondez "des trafiquants d’être humains et autres criminels de tout poil ne devrait pas s’ armer pour assurer sa sécurité mais se mettre d’accord avec ces individus "raisonnables" sur des règles communes bâties selon une éthique de réciprocité en se fondant sur la conscience individuelle et collective. "


      et bien, sans le vouloir, puisque je vous pense sincère, vous obéissez strictement à l’injonction de cet assassin et voleur, c’est à dire, que vous cédez à son ordre de division pour mieux vous...


    • maQiavel maQiavel 22 avril 2018 18:08

      @herve_hum

      Nah, mon modèle correspond mieux à ce que sont les relations internationales , à savoir chaotiques,  constituées d’entités en compétition constantes et structurées par l’état de guerre (effet d’une disposition mutuelle, constante et manifeste de dominer, détruire ou affaiblir l’Etat ennemi par tous les moyens qu’on peut). Avec l’ile déserte qui correspond à l’environnement international, les criminels aux Etats et les armes à la puissance.

      Mais soit, on va supposer que vous ayez raison : il n’y a qu’un criminel au milieu d’une foule d’individus. Bien. Comment vous assurez la sécurité collective puisqu’il est là ? Vous discutez avec lui métaphysique de la conscience et principe de causalité sous un bananier ? smiley

      Et maintenant, supposons qu’il ne soit pas seul mais qu’ils soient deux ou trois, voir plusieurs et qu’en plus ils ont l’intelligence de dissimuler leurs intentions et que par conséquent donc vous ne sachiez pas exactement combien ils sont et qui ils sont , vous faites comment ? Moi, pragmatique et réaliste que je suis,  je cède à cet ordre de division et je me démerde pour survivre parce que j’estimerai que c’est le seul moyen d’assurer ma propre sécurité "ici et maintenant". 

      Mais j’attends avec impatience l’ article dans lequel vous allez nous expliquez comment vous, vous procéderiez, vous qui avez tout compris et savez tout sur tout. smiley


    • maQiavel maQiavel 22 avril 2018 18:09

      voir plusieurs 

      * voir plus  ( clavier )


    • maQiavel maQiavel 22 avril 2018 18:42

      @herve_hum
      Et ce ne serait pas sans le vouloir que je céderai à cet ordre , je le ferai de façon tout à fait intentionnelle. C’est tout simplement que je jugerai qu’il n’existe pas d’autres alternatives si je veux survivre que de m’armer et de me disposer corps et esprit à l’affrontement. 


    • Belenos Belenos 22 avril 2018 18:57

      @maQiavel

      C’est une réplique théâtrale en décasyllabes 5/5, exceptée la conclusion pentasyllabique. 

      "C’est tout simplement que je jugerai

      qu’il n’existe pas d’autres alternatives

      si je veux survivre que de m’armer

      et de me disposer corps et esprit

      à l’affrontement." 

      https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9casyllabe


    • Belenos Belenos 22 avril 2018 19:02

      @herve_hum
      "Bizarrement, la plupart de ceux qui l’ont lu font comme s’ils n’avaient rien compris."

      En effet c’est très bizarre de faire "comme si" on n’avait pas compris un livre qu’on a compris. Pourquoi des gens feraient-il ça en général et pourquoi le font-ils selon vous dans ce cas particulier ?


    • maQiavel maQiavel 22 avril 2018 19:10

      @Belenos
      C’est une réplique théâtrale en décasyllabes 5/5, exceptée la conclusion pentasyllabique. 

       smiley


    • Belenos Belenos 22 avril 2018 19:29

      @maQiavel

      Vous faites ainsi de la poésie sans le savoir, ce qui est mieux que Monsieur Jourdain qui lui ne faisait que de la prose. 

       smiley

    • Belenos Belenos 22 avril 2018 19:52

      Pour être plus exact :

      "C’est tout simplement / que je jugerai 5/5

      qu’il n’existe pas d’autres alternatives 5/5 

      si je veux survivre que de m’armer 6/4 

      et de me disposer corps et esprit 6/4

      à l’affrontement." 5


    • Belenos Belenos 22 avril 2018 21:07

      Cependant, d’une part il faudrait mettre "d’autre alternative" au singulier pour éviter une syllabe superflue et une liaison inélégante, et d’autre part l’expression est un pléonasme dans ce contexte (en effet, une alternative est déjà une "autre" solution puisque alter = autre).

       http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/2017/04/17/37003-20170417ARTFIG00007-une-autre-alternative-halte-au-pleonasme.php

      Mais laissons là ces propos littéraires

      Où se découd le fil de la matière

      "Je perds trop de moments en des discours frivoles :

      Il faut des actions, et non pas des paroles." 
      (Racine - Iphigénie)


    • herve_hum 22 avril 2018 22:31

      @maQiavel

      la différence entre vous, Todt et consort, c’est que vous réfléchissez uniquement par réaction à l’action de ceux qui ont le pouvoir et non indépendamment de ces derniers. La conséquence, c’’est que vous ne pouvez sortir de leur univers et êtes condamné à celui-ci.

      Dans ces conditions, tout ce que vous écrivez n’a aucun sens, puisque toute critique est alors vaine et inutile. Une autre conséquence est alors que vous n’avez d’autre alternative que de vous mouler selon leur mode de pensé et vous interdisez de penser autrement. C’est une impasse terrible.

      Vous faites alors l’éloge de ceux que vous prétendez détester, puisque vous les placez au dessus de tout et de tous.

      Enfin, une autre conséquence est que pour vous, le peuple n’existe pas en tant qu’entité pensante et capable de s’émanciper de ceux qui les gouvernent dans leur intérêt propre. Ainsi, votre exemple fait comme si les citoyens ne pouvaient pas agir autrement que de suivre les assassins et autres voleurs, sauf que toute la politique internationale vise précisément à les en persuader. Ce à quoi vous vous soumettez.

      Votre fatalisme se transforme alors en une sorte de complicité active, puisque vous dites qu’il est impossible de changer quoi que ce soit. Et c’est effectivement ce qui permet à ceux qui ont le pouvoir de le renforcer, en nourrissant le sentiment d’impuissance totale. Vous êtes alors le pire ennemi, car vous agissez au sein même de la population soumise et qui aspire à se défaire de ses maître et esclavagiste. vous êtes alors le pire des gardes chiourmes de cette caste que vous affirmez combattre. C’est une aberration de prétendre combattre un ennemi en postulant sa totale supériorité et n’aspirer qu’à sa clémence, sa pitié. Vous êtes une caricature de la servitude volontaire dénoncé par La Boétie.

      Car non, la situation n’est pas figé et non, le monde n’a pas toujours été tel qu’il existe depuis Babylone et n’a pas de raison de le rester. Mais effectivement, c’est l’objet de mon prochain article que d’en faire la démonstration, qui devrait être suivi d’une plus grande démonstration et surtout, de la présentation du modèle socio économique devant succéder à l’actuel, si tant est que l’humanité souhaite poursuivre dans le sens de l’évolution. J’ai présenté les éléments de bases, mais que vous ridiculisez car pour vous, le pire serait que je suive la raison et donc, que vous ayez tort, car devant alors accepter de voir s’écrouler tout votre propre édifice intellectuel. Mais je vous le redis, personne n’a raison, on ne peut que la suivre et s’y soumettre, en aucune manière la dominer. Qu’on peut résumer par l’aphorisme suivant. On suit la raison pour s’en servir et autant pour asservir que pour servir, mais celui qui pense la dominer sera toujours l’esclave de celui qui sait s’en servir.

      Et enfin, pour quelqu’un qui se prétend instruit, gloser sur le principe de causalité est surtout l’aveu de sa propre ignorance.

      Je suis quelqu’un de lent, très lent, mais à l’esprit implacable, tant que je suit la raison. Notez que les verbes suivre et être, se conjuguent de la même manière au présent, de telle sorte qu’ils se confondent et ne croyez pas que cela soit fortuit, mais bel et bien intentionnel, car on ne peut alors distinguer le fait de dire suivre la raison et de dire l’être. Ceci n’est qu’un exemple parmi les quelques mots clés ayant fonction de piéger le cogito dans l’impasse et je dois avouer que ceux qui l’ont pensés, sont très très fort et devaient connaître le principe de relation de causalité. Face à cela, il n’y a d’autres alternatives que d’attendre le bon moment pour libérer les cogito, dont le mien propre...

      Car il y a déjà quelques années que j’aurai dû écrire tout ce que je vais me faire un devoir d’écrire, mais que la situation et le conditionnement des cogito actuel rendait prématuré. Mais encore une fois, c’est la raison et elle seule qui commande la réalité, même à Dieu. Et c’est la raison seule qui imposa le système actuel, autant qu’elle affirme son dépassement. Mais c’est l’objet de l’article à venir.


    • maQiavel maQiavel 23 avril 2018 09:50

      @herve_hum

      Visiblement, vous avez du mal à comprendre ma perspective, ce qui m’étonne car la dernière fois que nous en avions discuté, il me semblait que vous aviez très bien compris ou je voulais en venir.

      Vous vous obstinez à penser que je refuse votre utopie. Soyons clair : votre utopie si elle était réalisable ici et maintenant m’irait très bien. Moi aussi j’aimerai vivre dans un monde dans lequel le peuple en tant qu’entité pensante serait capable de s’émanciper de ceux qui le gouverne , dans un monde raisonnable dans lequel l’humanité souhaiterait dépasser le système actuel et suivre le sens de ce que vous nommez « l’évolution » et toussa , ce serait magnifique. Peut être même que ce monde là adviendra un jour, peut être dans une vingtaine d’année après une guerre thermonucléaire cataclysmique, peut être dans un siècle, dans un millénaire, dans 100 000 ans et peut être même jamais, je n’en sais rien, je n’ai pas de certitudes sur ce sujet mais vous avez le droit d’avoir les vôtres.

      Par contre, ce que je reproche aux idéalistes et aux utopistes dans votre genre, c’est que vous souhaiteriez qu’on se comporte déjà comme si votre monde idéal était là. Et ça c’est un gros problème car ici et maintenant, c’est une fantasmagorie. Il y’a une confusion totale chez vous entre « ce qui est » et « ce qui devrait être ». Et comme l’écrivait Nicolas Machiavel « la distance est si grande entre la façon dont on vit et celle dont on devrait vivre, que quiconque ferme les yeux sur ce qui est et ne veut voir que ce qui devrait être apprend plutôt à se perdre qu’à se conserver ».

      Et c’est exactement ce que vous préconisez : fermez les yeux sur ce qui est. Vous préconiseriez à ceux qui vivraient sur une ile déserte avec les pires des criminels endurcit de vivre leur vie indépendamment de leur présence. Et si ces derniers tiennent compte de la réalité brutale de leur environnement social et s’organisent sérieusement en conséquence pour pouvoir survivre, vous leur reprocherez de se soumettre à l’ordre de ces criminels et de réfléchir uniquement en réaction de leurs actions violentes. Selon vous, il faudrait faire abstraction de leur existence, cependant faire abstraction de la réalité ne mène qu’à un seul résultat : on finit par se cogner dessus violemment. Vos bonnes intentions ne conduisent qu’à la ruine.

      On devrait peut être vivre dans un monde raisonnable mais nous ne vivons pas dans un monde raisonnable. Et si vous imaginez que vous interagissez avec des acteurs qui sont mus par les mêmes idéaux que vous, vous allez simplement vous faire bouffer et vous ne pourrez vous en prendre qu’à votre naïveté. Cela ne signifie pas qu’un monde raisonnable n’est pas souhaitable. Mais comme l’exprimait très intelligemment l’un des intervenants de ce site « quel que soit l’objectif que l’on veut atteindre, on doit toujours commencer à partir d’ici et non d’ailleurs ! ». Ici : ce qui est. Ailleurs : ce qui pourrait être, devrait être ou serait souhaitable.

      On peut aussi penser qu’il vaut mieux se laisser mourir plutôt que de se plier à cette logique. Individuellement, ce raisonnement peut se tenir, je ne reprocherai pas cette forme de suicide passif à ceux qui opteraient pour cette voie, au contraire je respecterai cette détermination, cette volonté inébranlable de rester fidèle à ses valeurs, c’est une esthétique morale individuelle que je trouve très belle. Mais au niveau collectif (puisque c’est ce dont on parle), ce serait irresponsable. Le suicide collectif n’est pas une option. Vous ne pouvez pas reprochez aux dirigeants russes de faire de la Russie une forteresse comme vous l’avez déjà fait alors que sans cela, ce pays serait détruit et le peuple russe serait le premier à en payer le prix comme c’est le cas dans de nombreux pays aujourd’hui.

      Vous dites que le monde n’a pas toujours été tel qu’il existe depuis Babylone mais précisément , le système international est tel qu’il est depuis bien avant Babylone , depuis la révolution néolithique au moins et les communautés qui ne se sont pas organisées efficacement pour se disposer corps et esprit à l’affrontement ont été détruites , leurs membres ont tués ou réduit en esclavage. Pareil pour celles qui se sont organisées ainsi mais qui ont faiblies. La puissance est la seule garantie de durer.

      Ce n’est pas un fatalisme contrairement à ce que vous pensez, car s’il n’existe ici et maintenant aucune alternative réaliste à ce système ultra-compétitif darwinien, on trouve des alternatives au sein de ce système. Ce système n’est pas totalement contraignant, on peut se mouvoir en son sein et il demeure de nombreuses possibilités. Il existe aussi au sein de ce système de nombreux sous systèmes : le monde unipolaire par exemple n’est pas le monde multipolaire. Ce n’est pas parce qu’un monde apolaire serait idéal (mais irréalisable dans l’immédiat ) qu’on doit se dispenser de choisir entre l’unipolarité impériale interventionniste américaine et la multipolarité qui permet le respect de la souveraineté des peuples et des nations. Quand on est pragmatique, on sait que le choix n’est pas entre le bien et le mal mais entre le pire et le moindre mal. Il est donc possible de changer certaines choses, en procédant toujours avec gravité et circonspection, pas par pas et marche par marche en tenant compte des rapports de force existants. Toutes les évolutions sociales se font de cette façon.

      Donc voilà, je réfute l’accusation de fatalisme, je ne pense pas que les peuples soient condamnés à l’impuissance mais pour se constituer une puissance, il faut tenir compte de ce qui est, l’option qui consiste à en faire abstraction ne mène à rien.


    • herve_hum 23 avril 2018 11:14

      @maQiavel

      restons en là, attendez de lire mon prochain article et les suivants. Je suis très certainement un idéaliste, mais pas un utopiste.

      Je me fonde sur la réalité physique, donc, sur le présent, mais nous ne nous basons pas sur la même connaissance de cette réalité. L’avenir, très proche, dira qui de nous deux suit la voie de la raison, car elle s’impose toujours. Et encore une fois, si cette même raison a imposée le système capitaliste, c’est toujours elle qui impose son dépassement. Le mécanisme repose sur le principe de relations de causalité (que vous avez ridiculisez), lui même étant fondamentalement élémentaire, mais sa maîtrise nécessite pourtant tout le potentiel de l’Univers physique. C’est là quelque chose d’extraordinaire et dont la connaissance va totalement révolutionner la conscience humaine. Croyez moi ou non, indépendamment de moi, d’autres s’éveille à cette conscience et comme l’histoire du singe isolé qui fait florès, nous somme en cet instant de basculement, ce dont les tenants du système refusent l’avènement et sont sans doute prêts au pire. Mais il n’y a pas d’alternatives, sauf une régression brutale.

      encore un peu de patiente... La fenêtre est extrêmement étroite et ne donne pas droit à l’erreur.


    • herve_hum 23 avril 2018 11:18

      @herve_hum

      entre parenthèse, ce qui devrait émerger contient en lui même ses propres limites et défauts, mais avant de les atteindre, nous devrions vivre une longue période de paix...


    • maQiavel maQiavel 23 avril 2018 13:10

      @herve_hum
      Très bien , restons en là. 

      J’espère simplement que vous répondrez à mes interrogations dans votre article. 


    • herve_hum 24 avril 2018 09:39

      @maQiavel

      oui. Mais pas toutes, dans le même article, cela ferait trop long et lourd.

      l’écriture s’avère d’ailleurs plus difficile que je le pensais et peut être me faudra t-il le faire en deux parties. J’ai une manière très particulière d’écrire, mais surtout, je le soumet d’abord à ma propre critique et je suis sans concession, c’est à dire, que mon article doit être capable de répondre à toutes les réfutations possibles et se servir d’elles pour appuyer le fond et non le démolir. Ce n’est pas facile. Cela m’oblige à me relire beaucoup et me corriger autant, parfois un mot, une virgule ou carrément tout un paragraphe et entre temps, je fais et pense à autre choses. Donc, cela me prend du temps

      Mais jusqu’à présent, cela fonctionne plutôt bien, car on attaque la forme, mais pratiquement pas le fond...


    • maQiavel maQiavel 24 avril 2018 09:54

      @herve_hum
      Prenez votre temps et écrivez autant d’articles qu’il sera nécessaire pour éclairer vos lecteurs sur votre paradigme. L’important est que vous soyez compris et que vous répondiez aux réfutations. 


    • herve_hum 24 avril 2018 11:15

      @herve_hum

      et si je vous soumettais le brouillon de l’article avant publication pour avis et critique ?

      notamment pour savoir s’il est compréhensible tel quel.


    • maQiavel maQiavel 24 avril 2018 12:32

      @herve_hum
      D’accord, j’en serais honoré .


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