vendredi 7 octobre 2011 - par News

L’idéologie mondialiste s’est invitée à la primaire via le club Le Siècle

Martine Aubry, François Hollande et Manuel Valls sont des adeptes du club Le Siècle, alors que Arnaud Montebourg et Ségolène Royal ne mangent pas de ce pain là.

A l’ombre des projecteurs, la complicité des oligarques transcende les clivages politiques. Cet aspect transparaît dans l’échange qui a opposé Martine Aubry à Arnaud Montebourg sur le cas Guérini et auquel s’est invité le cas Woerth au nom du principe juridique de la "présomption d’innocence". Par son soutien inconditionnel aux élus mis en examen, Martine Aubry récuse d’une part le moindre rappel à l’ordre des règles d’éthique en politique ; protège d’autre part les élus corrompus.

 

François Hollande également coopté au club Le Siècle a défendu l’existence d’un projet de société fondamental qui transcende les partis politiques. Lors d’une université d’été, il a proclamé la nécessité "d’un nouvel ordre mondial que nous portons depuis des années, les socialistes mais pas simplement les socialistes....."

 

Enfin Manuel Valls admet faire partie du club Le Siècle et avoir été invité à une réunion du groupe Bilderberg, le think tank des mondialistes. Voir à partir de 1mn 28s. On comprend dès lors pourquoi tout oppose un Manuel Valls et un Arnaud Montebourg qui prône la démondialisation. Il se donne un rôle de "fataliste réaliste" en invitant les citoyens à se serrer la ceinture pour la sauvegarde du paradigme du système financier en vigueur. Faisant passer du même coup François Hollande pour un modéré proche des aspirations du peuple. Il n’hésita pas à qualifier Arnaud Montebourg et Ségolène Royal de démagogiques pour leur audace et leur volontarisme de changement sans étayer son assertion par le moindre argument.

 

Pour rappel, le quotidien Le Monde a publié quelques unes des données fournies par WikiLeaks émanant de la documentation confidentielle de la diplomatie américaine. Voilà comment est perçue notre intelligentsia médiatique :

 

« Les grands journalistes sont souvent issus des mêmes écoles élitistes que de nombreux chefs de gouvernement. Ces journalistes considèrent que leur premier devoir n’est pas nécessairement de surveiller le pouvoir en place. Nombre d’entre eux se considèrent plutôt comme des intellectuels préférant analyser les événements et influencer les lecteurs plutôt que reporter des faits ».

 

Laurent Joffrin,a récemment confessé sa conversion au club Le Siècle qu’il décrit lui-même comme un " club fermé de la classe dirigeante, que j’ai fréquenté comme d’autres responsables de journaux" (Il participait encore aux dîners du club Le Siècle avant mai 2011). Or, c’est ce même journaliste qui anima la première partie du troisième débat des primaires. Laurent Joffrin eu à coeur d’empêcher Arnaud Montebourg d’expliquer son programme économique (protectionnisme et réindustrialisation). Mécontent de ce parti pris, le candidat de la démondialisation réplique : "Vous n’avez pas le droit de m’interrompre comme vous l’avez fait à plusieurs reprises quand je m’exprime, c’est encore une fois le Nouvel Observateur qui se distingue. Avec les autres candidats vous la fermez, a lancé le candidat socialiste au directeur de la rédaction du Nouvel Observateur." " Je vous suggère que la première mesure à prendre quand vous serez président soit la suppression du Nouvel Observateur", répond Laurent Joffrin. Arnaud Montebourg ne se démonte pas et réplique : " Non, je surtaxerai d’abord la mauvaise foi "



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