Merci @ l’auteur pour le partage.
Juste un rappel aussi historique que factuel :
« La source de tous nos maux, c’est l’indépendance absolue où les
représentants se sont mis eux-mêmes à l’égard de la nation sans l’avoir
consulté.
Ils ont reconnu la souveraineté de la nation, et ils l’ont anéantie.
Ils n’étaient de leur aveu même que les mandataires du peuple, et ils se
sont faits souverains, c’est-à-dire despotes, car le despotisme n’est autre
chose que l’usurpation du pouvoir souverain.
Quels que soient les noms des fonctionnaires publics et les formes
extérieures du gouvernement, dans tout État où le souverain ne conserve aucun
moyen de réprimer l’abus que ses délégués font de sa puissance et d’arrêter leurs
attentats contre la constitution de l’État, la nation est esclave, puisqu’elle
est abandonnée absolument à la merci de ceux qui exercent l’autorité.
Et comme il est dans la nature des choses que les hommes préfèrent leur
intérêt personnel à l’intérêt public lorsqu’ils peuvent le faire impunément, il
s’ensuit que le peuple est opprimé toutes les fois que ses mandataires sont
absolument indépendants de lui.
Si la nation n’a point encore recueilli les fruits de la révolution, si des
intrigants ont remplacé d’autres intrigants, si une tyrannie légale semble
avoir succédé à l’ancien despotisme, n’en cherchez point ailleurs la cause que
dans le privilège que se sont arrogés les mandataires du peuple de se jouer
impunément des droits de ceux qu’ils ont caressés bassement pendant les
élections. »
Maximilien Marie Isidore de Robespierre, le 29 juillet 1792.
Un acteur emblématique de la Révolution française auteur d’un tel discours, voici plus de deux siècles, et décrivant de façon aussi visionnaire notre défunte 5ème ripoublique, n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un révolutionnaire ordinaire. . .