vendredi 12 juin 2020 - par Nigari

Jacques Attali confirme que le cinéma est une véritable arme de subversion idéologique

Le spectateur qui regarde un film va encoder en lui inconsciemment des comportements qu'il reproduira ou tout au moins qu'il intégrera comme une possibilité de comportement à adopter. Les scénarios Hollywoodiens injectent dans l'esprit des spectateurs des pensées, des comportements et des attitudes qui deviennent donc des choses pouvant être potentiellement reproduites dans telle ou telle situation, tout comme l'acteur l'a fait... mais il se trouve qu'un acteur est payé pour reproduire des émotions et des comportements qui deviennent de ce fait humains... même si ils sont totalement déviants et inhumains... Les scénarios (de Hollywood jusqu'à la télé-réalité) encodent ainsi dans la matrice des potentiels, c'est une forme de programmation globale. Cette analyse peut sembler être une aberration tant les gens pensent que leur esprit critique veille systématiquement et que toutes ces productions ne les influencent aucunement, comme on dit :"Ce n'est que du cinéma". (Source : MK)

Jacques Attali nous confirme que l'art cinématographique est une "arme" pour imprégner idéologiquement les jeunes générations :

 



8 réactions


  • beo111 beo111 12 juin 2020 17:29

    Mouais bon le montage est assez abusé, car Jacques Attali ne dit pas forcément que les comportements déviants doivent être valorisés au cinéma.

    Il a juste un discours de gauche issu de la pensée marxiste, selon laquelle tout, tout, vraiment tout est politique. Donc l’art n’échappe pas à la règle.

    Le cinéma pourra donc être instrumentalisé pour préparer le public à des changements politiques.

    Mais si l’on veut réfléchir un peu plus loin, et si dans la pensée classique l’art sert à élever l’entendement de l’individu, le cinéma a le défaut majeur qu’il a besoin de beaucoup de financements. Donc pensée de gauche ou pas, il sera forcément influencé par le capital.

    Alors les fans de cinéma exhiberont les quelques (nombreux) chef d’œuvre du 7ème art. Mais globalement le cinéma c’est de la merde.


    • tobor tobor 12 juin 2020 23:35

      @beo111
      le cinéma est peu représentatif de l’art et y figure au même titre que la mode et la télévision, autant dire que c’est sous la domination du marché qu’ils y ont étés admis. Un film tient bien plus de l’entreprise, de la source de revenus pour tout un monde, que de l’expression artistique.

      Ça m’a "bien fait marrer" quand pour évoquer le déconfinement de la "culture" et aider les artistes, le gouvernement belge a décidé de rouvrir les salles de cinéma !!!


    • Norman Bates Norman Bates 12 juin 2020 20:10

      @Orwell

      Punaise...voilà une homélie-mélo bien indigeste avec des gros grumeaux de clichés et d’éléments d’endoctrinement qui se reniflent à des kilomètres, à croire que c’est le verbatim du dernier "dîner annuel" ou les pensées recueillies à l’aide d’un médium et d’un guéridon d’Elie Wiesel...qui ne donnait pas sa part aux chiens dans le cinéma et la fiction...
      Les chouiffes saltimbanques (saltim quoi ?) de l’Histoire, éternelles victimes d’une vindicte inexpliquée, d’une haine aux origines inconnues, souffre-douleurs systématiques, mais pourquoi, mais pourquoiiiiii... ?
      Pour rien...le hasard...à la tombola des concours de circonstances ils ne sont jamais vernis, c’est tout...une caricature de délit de sale gueule, surtout de profil...
      Bref...
      L’industrie de la diversion c’est des milliards à ne plus savoir quoi en faire, on peut parler de Hollywood mais aussi d’autres pays (suivez mon regard) où producteurs et distributeurs se conjuguent en consanguines noces...on peut effectivement parler de l’utilisation propagandiste de cette industrie, et il y eut même des médias aux ordres qui en ont parlé dans des documentaires richement illustrés...
      Ou alors on sort l’arme fatale...l’étiquette "antimite", les chouiffes victimes, les violons, et si besoin la grosse caisse ultime, celle qui s’entend tel le bourdonnement plaintif d’une horloge qui égrène des heures ô combien sombres...
      Au cinoche il y a les effets spéciaux, dans la rhétorique propre à la pensée unique il y a les effets spécieux...au bout d’un moment les meilleures ficelles s’usent, et surtout elles se voient...


    • Orwell Orwell 13 juin 2020 16:05

      @Norman Bates

      T plus cortiqué que les ramollis du bulbe que sont Super Cochon, ezechiel ou ged252, et ta jolie plume m’a motivé à faire l’effort d’une réponse argumenté, c rare mdr

      Sans rire, on peut vraiment parler de l’utilisation propagandiste de l’industrie du cinéma ? Thanks captain obvious, quelle n’est pas ma stupéfaction de découvrir que le cinéma est l’un des moyens les plus efficaces dont dispose un pouvoir pour diffuser son modèle et ses valeurs, j’dormirai moins con, lol. Le septième art est une forme culturelle capable de s’adresser à une population entière, on a entrevu très tôt après son invention le pouvoir quasi illimité des images pénétrant l’œil du spectateur de coloniser l’imaginaire. Il est donc fatal que cette industrie assume en partie l’endoctrinement des masses par la séduction et l’émerveillement, c encore plus vrai aux States qui n’ont pas de ministère de l’Éducation nationale, plus que partout ailleurs le cinéma a assumé là-bas les fonctions d’élaboration et de propagation d’un récit national. En ciblant les masses, Hollywood est aux dominés ce que le New York Times et le Washington Post sont aux dominants.

      Hollywood fonctionne en environnement hautement capitaliste, l’industrie du cinéma est dirigée par une poignée de majors contrôlée en grande partie par de puissants juifs et pour cause : Hollywood a été créé par des Juifs. Les immigrants juifs tenaient l’artisanat cinématographique à Hollywood comme les immigrants chinois tenaient les blanchisseries de Californie, encore faut-il comprendre pourquoi et c à ça que sert le matérialisme historique. Dans les métiers du spectacle à la réputation plutôt douteuse, il n’existait pas de barrières sociales, on ne retrouvait aucune des entraves propres aux professions plus en vue, protégées par des barrières invisibles destinées à maintenir les juifs à l’écart. Forte d’une riche expérience dans ce secteur, une partie des juifs émigrés aux Etats-Unis investi logiquement sa force de travail dans cette industrie naissante qu’était le cinéma dans l’ambition de bâtir un futur sur un art que tant d’autres considéraient comme sans avenir car tourné avant tout vers une clientèle pauvre et immigrée. Tous viennent d’Europe centrale, tous également partagent une même rage de s’intégrer dans cette Amérique qui les accueillait avec une certaine méfiance, la plupart sinon tous, sont effroyablement pauvres et viennent de la confection ou du petit commerce, des activités qui leur ont appris à connaître le public, ses goûts et ses attentes, mais aussi l’art de vendre et de promouvoir un produit, tous ont commencé modestement dans les salles de spectacles de Broadway ou dans les petites bourgades de l’intérieur. Après de nombreux échecs, ils vont se diriger vers l’Ouest est pour découvrir un climat plus propice en Californie où ils trouvent ce qui n’existe pas ailleurs  : l’absence de barrières sociales, de préjugés et une liberté d’action qui fait défaut dans les grandes agglomérations de la côte Est où l’antisémitisme est la règle. Ils vont faire main basse sur les infrastructures artisanales du cinéma muet, leur dynamisme, leur sens du marketing, leur savoir-faire fera des merveilles à Hollywood où ils bâtiront des empires. Ce qui les unit c le rejet radical de leur origine qui se manifestait par l’abandon du judaïsme ou la non-ostentation religieuse, et l’absolu dévouement à leur nouveau pays, un attachement féroce, presque pathologique, à l’Amérique. En même temps qu’ils construisaient leur rêve, ils ont forgé leur propre conception du rêve américain : celui d’un pays plus accueillant et plus tolérant qu’il ne l’était vraiment de peur que leur pays d’adoption ne les rejette comme migrants illégitimes, c pourquoi c un bastion des idéaux de la gauche progressiste. C l’origine de la promotion véhémente du rêve américain véhiculée par leurs films, elle fut tellement forte qu’elle se diffusa dans la culture américaine, ils allaient façonner l’image de l’Amérique tout comme ils allaient se modeler eux-mêmes à l’image de l’Américain prospère, faut voir Hollywood comme une usine fordiste, fabriquant du rêve et des valeurs américaines standardisées pour le plus grand nombre de consommateurs.

      Est-ce à dire que les juifs et leurs héritiers contrôlent l’industrie du cinéma ? Ce serait oublier le soutien direct du complexe militaro-industriel, du Pentagone ou d’autres agences gouvernementales qui sont à dominantes WASP, qui mettent leurs ressources à disposition, et qui disposent d’un droit de regard sur façon dont les œuvres représentent les actions des states dans le monde, et qui déterminent fortement la nature des films qui voient le jour. Cette industrie revêt une importance capitale pour l’administration centrale qui en fait le vecteur principal de l’impérialisme culturel américain. Sans Hollywood les States n’auraient pas été aussi grands aux plans National et International. Ce serait également oublier l’influence des industriels du tabac, de l’automobile, agro-alimentaires et de nombreux bien de consommation qui ont énormément investi dans le placement de produits et les contrats publicitaires avec Hollywood. Idem pour l’influence de la mafia italo-américaine ou des lobbys communautaires des afro-américains comme la Blaxploitation ou des latinos qui s’appuient sur le dynamisme démographique de leur communauté pour lui donner une meilleure visibilité.

      Il existe à Hollywood des influences croisées qui agissent comme de puissantes forces de normalisation culturelle qui ne correspondent pas à l’image antisémite débile donnée par Super Cochon du juif cannibale qui domine tout et qui empoisonne les braves blancs, ptdr


  • tobor tobor 12 juin 2020 23:14

    J’avais déjà listé des gros standards hollywoodiens de formatages des masses :

    - L’incommunicabilité. Il faut toujours que ça coince dans le non-dit. Souvent, sans que rien ne le justifie, il y a des mensonges pour cacher d’autres mensonges. Et souvent aussi, si on enlève les mensonges, il ne reste rien du film, le scénario repose sur le malentendu généré par un mensonge qui voit son intrigue virer au tragique sans que l’aveu du mensonge ne sorte.

    - L’emportement dans sa libre et fausse interprétation dès qu’on trouve un indice de quoi que ce soit. Et ça mène à des ruptures, à des fuites, à la haine ou à la mort sans que la bête explication rationnelle n’émerge ou ne semble possible.

    - L’immédiatisme, l’attente de résultats réduits a un minimum impossible. Un virus démonte une personne en 30 seconde, l’antidote agit en 15 secondes et si en 15 seconde l’antidote ne marche pas, on casse la fiole "Aaaargh ! It doesn’t work !". En réalité, un virus mets minimum 24/48h pour se métaboliser et un remède agit souvent en plusieurs jours de prises intensives. Mais ici, peu importe le sujet, la réponse doit être rapide et la réaction impulsive et irréfléchie.

    - L’ironie : "Ça jamais, tu peux toujours crever" pour dire "Okay, tu peux compter sur moi" mais aussi "Waouw, super ta nouvelle coiffure !" ...alors qu’en fait on se marre dans son dos avec les copains. L’ironie est en réalité la rhétorique idéale pour qui joue un double-jeu ou se garde le potentiel d’un retournement de veste.

    - On a beau faire ses preuves 100 fois, il n’y a pas de confiance pour la 101 fois.

    - L’intuition n’est jamais prise au sérieux, elle est toujours fruit du hasard ou si elle devient un sujet, il est sordide.

    - La personne qui détient un savoir doit être vaincue par l’ignorant.

    - La maladresse est séduisante et sympa, l’habileté est froide et élitiste.

    Le cynisme, l’hypocrisie, égoïme, le sexisme, l’alcool facile, la surestimation de soi, l’appât du gain, Qui est beau/belle et dans le coups ? qui est moche et ringard ?

    - L’ambiance de merde chez les mauvais. Il faut toujours que le boss se montre ignoble avec ses seconds et sous-fifres, il en bute froidement quand il est de mauvais poil car il doit être craint. Ils se tapent dessus entre-eux, la rivalité règne. C’est en espérant qu’il en soit de même dans la réalité et je pense que ce but a été atteint...

    - Le traçage d’appel téléphonique toujours un cran en retard par-rapport à la réalité en application dans les enquêtes policières réelles. C’est une lente évolution technologique, palier par palier et nous avons atteint le plafond depuis un moment puisque toutes ces données de contenu et de géolocalisation sont accessibles en temps réel et rétroactivement mais Hollywood arrive à transgresser et à laisser pour sécure ce qui arrange le scénario.

    - Le mauvais blocage d’une porte. Pour bloquer une porte, il faut faire une chaîne de meubles qui relie cette porte et le mur d’en face mais à Hollywood, on traîne juste une armoire devant et c’est bon...

    - La porte qu’on franchi discrètement mais qu’on laisse ouverte...

    - La presse relaye toujours de façon exemplaire la version authentique de ce qui s’est vraiment passé. Elle se montre factuelle et permet aux scandales d’éclater, donc les médias de masse apparaissent de pleine confiance. Si ce n’est pas le cas, c’est un cas singulier d’infiltration ou le sujet même du film.

    - Toujours avoir sa recherche du moment ou celle de sa vie étalée au mur sous la forme d’un tableau interactif...

    - La personne alternative et qui dénonce de façon argumentée les dysfonctionnement de la loi est aussi, accessoirement parfois, un psychopathe.


  • tobor tobor 12 juin 2020 23:46

    Et autant dire que depuis, Hollywood a fait des petits...
    Des français comme Gondry, Besson et belges comme Van Dormael, Lannoo et bien d’autres y ont étés admis pour revenir exercer sur place cette même propagande et la transmettre à leurs élèves...
    On a de plus en plus des productions locales qui sont des purs produits hollywoodiens, éventuellement aux allures locales.


  • Giordano-Bruno 13 juin 2020 12:18

    Je n’ai pas besoin de la confirmation d’Attila. D’une part la propagande du cinéma est évidente. D’autre part, si j’avais besoin de confirmation, ce n’est vraiment pas vers lui que je me dirigerais.


  • Laconicus Laconicus 14 juin 2020 03:36

    Attali, comme à son habitude, aligne des banalités sur un ton pédant.


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