mardi 12 avril 2016 - par hase

Il faut un acte de volonté

Il faut que quelqu'un en sorte... de l'euro ; allez les esclaves, révoltons-nous ; que les « marrons » s'organisent et qu'on mette fin à l'asservissement.

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Excellent échange, mais surtout présentation d'un livre. Énoncé de vérités, historiques, ce concentré se boit comme du petit lait. Certes, des choses que nous savons déjà si on s'instruit un peu mais le panorama et sa conclusion restent sans appel. Et si cette vidéo a trois ans, elle ne perd rien de son actualité.

 

À diffuser sans modération !!

 

 



23 réactions


  • lancelot 12 avril 2016 14:12

    pas touche a mon assurance vie 


    • Pyrathome Pyrathome 17 avril 2016 21:17

      @lancelot
      Ton assurance vie, tu l’a touchera quand tu seras mort.... smiley


    • Joe Chip Joe Chip 12 avril 2016 20:19

      Je suis d’accord en partie sur le constat (cf. mon propos ci-dessous) mais il est illusoire de penser pouvoir tout résoudre en faisant appel, façon pensée magique, à l’initiative individuelle et à la volonté d’entreprendre.

      L’Etat-Providence a commencé parce que près de deux millions de Français étaient restés sur le carreau en 14-18, et qu’il fallait bien prendre en charge toutes les souffrances et toute la misère engendrées par ce désastreux conflit, sachant qu’il n’existait rien à l’époque pour se substituer aux carences de la société civile. Et autant le dire tout net, cette prise en charge fut particulièrement médiocre en France, ce qui favorisa l’émergence du parti communiste. C’est d’ailleurs une des raisons de la débâcle "morale" de 40, les familles s’étaient senties abandonnées par l’Etat français après la guerre. Les blessés ne retrouvaient pas de travail, les familles étaient complètement impuissantes face aux symptômes de stress post-traumatiques alors incompris (les progrès de la chirurgie et de l’hygiène avaient permis de sauver les blessés qui mourraient autrefois sur le champ de bataille). Les divorces explosèrent dans les années suivant la guerre, aggravant le déficit démographique et détruisant les solidarités familiales. La France, oublieuse, se plongea corps et âme dans les années folles. Puis le pacifisme socialiste sembla émerger comme une solution aux nouvelles menaces. Tout cela fit qu’en 40 le "plus jamais ça" se convertit en "tout mais pas ça". Tout cela explique aussi la politique "étatiste" qui fut poursuivie après la guerre de 45, et l’attention accrue portée au bien-être de la population. 

      Evidemment, je ne cherche pas à justifier les dévoiements de cette politique à partir des années 60-70 mais il me semble important de ne pas tout réduire à des enjeux purement idéologiques. Les gens qui ont construit les systèmes de sécurité sociale ne pensaient pas que l’Etat-Providence serait de plus en plus mobilisé pour pallier aux dysfonctionnements des politiques économiques, ce qui n’était pas son objet.

      Pour revenir à l’aspect économique, la liberté d’entreprendre ne va pas tout résoudre à elle seule. Il faut aussi des changements structurels profonds du mode de production, avec une implication décisive de l’Etat partout où cela est nécessaire, et où c’est son rôle.


  • Joe Chip Joe Chip 12 avril 2016 19:48

    A côté de la plaque le Rougeyron, c’est pas un problème de dévaluation compétitive - la panacée des souverainistes - mais de politique industrielle... .

    Au début des années 70, la France et l’Allemagne de l’Ouest avait une base industrielle comparable.

    Les Allemands ont fait le choix d’une économie exportatrice de produits industriels à forte valeur ajoutée, ce qui impliquait des investissements massifs dans l’automatisation et la formation des ouvriers qualifiés - et par conséquent bien payés.

    Les décideurs français ont cédé à une double tentation :

    - miser principalement sur la consommation intérieure, ce qui pouvait sembler cohérent à l’époque puisque l’on produisait tout en France avec une concurrence étrangère de faible intensité et une démographie dynamique.

    - miser sur des produits de bas ou milieu de gamme qui n’imposaient pas de transformation drastique des chaînes de production et de gros investissement en capital (point faible du capitalisme français) en profitant de la compétitivité prix permise par l’afflux constant d’une main d’œuvre immigrée peu qualifiée, peu encline à la protestation syndicale et bien entendu peu chère. Et si des pays européens (Italie, Espagne) venaient nous concurrencer, paf, une petite dévaluation (une de plus) et la machine repartait... pour un temps.

    Ca a correctement fonctionné jusqu’au début des années 80. Ce que les décideurs n’avaient pas anticipé, c’est l’ouverture graduelle à la concurrence internationale avec un nombre grandissant de pays (notamment asiatique) venant concurrencer les produits français sur le secteur du milieu de gamme, avec des coûts de production beaucoup plus concurrentiels. L’Allemagne, de son côté, pouvait continuer à exporter ses machines-outils et ses produits haut de gamme en profitant par ailleurs de la valorisation du mark fort, ce qui a entraîné une balance commerciale excédentaire.

    L’autre problème, c’est le chômage de masse produit par ce système où les ouvriers français (et bientôt salariés) se retrouvaient déclassés et sans possibilité de retrouver un emploi ou une formation, les grosses entreprises continuant d’avoir recours massivement à la main d’œuvre immigrée. Par ailleurs, ce chômage structurel permettait d’entretenir une pression à la baisse sur le salaire moyen, qui n’est pas très élevé en France par rapport aux pays comparables. Cette stagnation des revenus a fini par gripper le dernier moteur de l’économie française, la consommation, qu’il a fallu encourager et entretenir grâce à de multiples niches fiscales, exonérations ou aides gouvernementales... Les revenus d’assistance généreusement distribués venaient enfin masquer le glissement dans la pauvreté ou la stagnation d’une part grandissante de la population, laissée sans perspectives et reléguée en périphérie des villes. 

    Nos élites brillantes avaient sans aucun doute parié sur le fait que les fameux emplois tertiaires générés par la mondialisation (peu rémunérateurs en réalité par rapport aux emplois industriels qualifiés) permettraient de compenser cette casse sociale, mais les crises successives ont eu raison de ces espoirs et de cette politique insensée. 

    Aujourd’hui l’économie française tient grâce à la consommation et quelques secteurs qui ont réussi leur modernisation (dont l’industrie de défense et, dans une certaine mesure, le numérique). Mais combien de temps encore ? 

    Quant à la solution préconisée par les souverainistes, la dévaluation, elle ne ferait qu’aggraver la situation en appauvrissant un peu plus les travailleurs sans remédier aux problèmes structurels de l’économie : produits inadaptés (quand l’image de la France, comme le montrent toutes les études, est associée au luxe et à la qualité), coûts de production trop élévés, main d’œuvre peu qualifiée, etc... 


    • hase hase 12 avril 2016 20:34

      @Joe Chip
      Le fait est que c’est un peu tard maintenant que nous n’avons plus d’industrie !!

      Mais sans vouloir vous vexer, et sans me considérer comme une idiote, je ne vois que de très loin le rapport avec cette vidéo ! Je vais donc y retourner, puis revenir à votre commentaire !


    • Joe Chip Joe Chip 13 avril 2016 11:10

      @pegase

      Vous croyez que si l’on interdit l’importation de produits fabriqués dans des dizaines de pays dans le monde, rien ne va se passer, et que l’on va par ailleurs pouvoir tout fabriquer en France ? 

      La main d’œuvre française est comparativement moins qualifiée que la main d’œuvre allemande, mieux payée par ailleurs. Inutile de me citer les Concorde, Airbus et TGV, d’une part cela commence à remonter, d’autre part ce n’est qu’une petite partie de la production. En outre pour Airbus, par exemple, l’Allemagne n’a cessé d’augmenter sa part dans la production au détriment de la France (40% contre 35% environ) et tente à présent de prendre le contrôle sur la partie technologique. 

      En ce qui concerne le Rafale et Catia, j’ai dit que le secteur de la défense faisait partie des rares à avoir réussi la transition technologique : produits haut de gamme, compétitivité sur les marchés export, main d’œuvre hautement qualifiée... c’est un tout, une synergie. 

      Pourtant, ce n’est pas difficile à comprendre, les usines avec des chaînes de production vieillissantes ou obsolètes (certaines entreprises utilisent toujours des machines des années 70) utilisent une main d’œuvre moins qualifiée, ce qui a évidemment ensuite un impact sur la politique de formation, le niveau des rémunérations, etc... 

      Les libéraux ont raison sur un point essentiel : pour survivre dans la concurrence mondiale, il faut monter en gamme et tirer l’industrie vers le haut. Tous les pays comparables à la France qui s’en sortent ont un secteur industriel tourné vers l’export et une monnaie forte, ce qui montre bien que l’on n’a pas forcément besoin d’une monnaie faible pour exporter. Et une monnaie forte est aussi un signe de santé financière et un gage de souveraineté.

      Ce n’est pas en s’enfermant derrière des barrières douanières et en procédant à des dévaluations en chaîne pour compenser artificiellement le déficit de compétitivité que les choses vont s’améliorer.

      Si vous n’avez rien de plus intéressant à dire que "vous n’y connaissez rien, patati patata", mieux vaut vous abstenir de répondre. 


    • Joe Chip Joe Chip 13 avril 2016 11:14

      @hase

      Il n’est jamais trop tard pour bien faire. En France, il est toujours trop tard, c’est toujours pas assez... il faut se départir de cette mentalité catastrophiste qui empêche de trouver des solutions aux difficultés et qui pèse lourd sur le moral des Français.

      Sinon je me suis effectivement arrêté au début de la vidéo quand j’ai vu que Rougeyron allait dérouler son argumentaire habituel que je connais par cœur. 


    • hase hase 13 avril 2016 13:24

      @Joe Chip
       smiley
      Je ne connaissais pas son argumentaire et je l’ai trouvé intéressant !

      Garder ce vieux monde polluant pour une consommation effrénée ne fait pas partie de mes voeux ; c’est pourquoi j’agrée le programme du PG qui table sur l’innovation énergétique, écolo-responsable, et sur la politique de la demande !

      On ne dit que quelques mots dans les commentaires aussi voulais-je dire qu’un retour en arrière, en matière d’économie, est guère pensable ; il me semble urgent de sortir du capitalisme, mais !!! soyons réalistes !


    • Joe Chip Joe Chip 13 avril 2016 14:41

      @pegase

      Gauchiste européiste ? Je devrais m’arrêter-là, on ne peut pas échanger avec vous.

      Juste deux choses :

      Catia a été développé par Dassault Aviation et a permis de concevoir le Rafale, rien à voir avec la défense, effectivement. 

      C’était vrais quand les chinois n’étaient capables de rien, aujourd’hui cela a changé .. Il faut une monnaie (relativement) faible, et écumer tout les secteurs, y compris le textile en bas de l’échelle .. la robotisation aujourd’hui donnant le coup de pouce ..

      Non, c’est le contraire. La Chine peut tirer avantage d’une monnaie faible car :

      - elle produit pour le moment surtout du bas de gamme à destination des marchés export, d’où le besoin d’abaisser le plus possible les coûts, ce que permet plus facilement une monnaie faible 

      - elle a une main d’œuvre pléthorique, souvent peu qualifiée et issue de l’exode rural 

      - elle a un poids bien plus important que la France dans l’économie mondiale, ce qui lui permet de peser dans les arbitrages internationaux et d’imposer des conditions commerciales correspondant à son modèle économique, comme on l’a vu à de nombreuses reprises en Europe.

      Ce n’est évidemment pas le modèle chinois qui doit servir de point de comparaison à la France, sauf à vouloir transformer des millions de Français en travailleurs pauvres payés avec une monnaie constamment dévaluée, tout ça pour entretenir l’illusion d’une pseudo souveraineté d’opérette. Asselineau & cie se trompent complètement sur ce point, même de Gaulle, qui a été contraint à accepter des dévaluations qu’il désapprouvait à titre personnel, aspirait à revenir au franc fort qui avait apporté quasiment un siècle de prospérité et de stabilité monétaire à la France. Une monnaie faible expose un pays à la voracité des spéculateurs, une monnaie forte agit comme un mur protecteur et une valeur-refuge pour les investisseurs, comme le montrent les exemples allemand et suisse. Seuls des nations continentales à l’échelle des USA et de la Chine peuvent "se payer" une monnaie relativement faible sans en subir le coût politique, car ils ont une taille critique dans l’économie mondiale qui met leur monnaie à l’abri, comme le montre l’exemple du dollar, monnaie constamment dévalorisée qui n’en reste pas moins la référence mondiale. Le franc dévalué deviendrait une monnaie faible parmi d’autres, rapprochant un peu plus la France des modèles désindustrialisés et du Sud.

      Il se trouve que j’habite pas loin, et que j’avais un partenaire allemand, je dirais qu’un ingénieur allemand arrive à peine au niveau d’un ouvrier qui a son CAP en France 

      et je n’exagère rien .. le type et ses collaborateurs, incapables de calculer un facteur d’échelle nécessaire pour obtenir une surface donnée ...Hallucinant, en France je connais des arpettes de base qui ne balayent que les chiottes qui sont capables de le faire  

      Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de drôle. Au contraire tout cela - bien que les exemples choisis soient, comme d’habitude, caricaturaux et binaires - est tristement symptomatique de la situation de notre pays. 

      En gros un français peut posséder un bon bagage intellectuel de base mais n’avoir appris aucun savoir-faire utile et valorisant dans le monde professionnel, bref, ne pas avoir de métier, avec toutes les conséquences professionnelles et personnelles que cela implique. C’est cela qu’on entend par "main d’œuvre sous-qualifiée" ce qui n’a rien à voir avec le niveau scolaire ou culturel, qui n’est d’ailleurs plus ce qu’il était, comme le savent tous les profs. 

      En fait votre propos est exact mais il faut le retourner pour en comprendre la vraie signification, qui est assez cruelle et cynique. Les Allemands sont plus pragmatiques, ils ont au moins compris qu’on avait pas besoin d’être une bête en maths pour récurer un chiotte, puisque c’est tout ce que l’on a à proposer à la jeunesse désormais en France. 

      Un ingénieur en Allemagne n’est pas là pour résoudre des équations complexes mais des problèmes techniques donnés au niveau de l’activité concrète d’une PME. En Suisse aussi, nous les amusons beaucoup, car chez eux un jeune avec l’équivalent d’un CAP peut trouver un boulot digne et correctement payé, alors que chez nous un Bac+5 en sciences humaines doit trimer en intérim pour un salaire médiocre. Les Français pensent que gagner 1500 euros par mois, c’est pas mal, que ça pourrait être pire. Par contre gagner 1000 euros par mois c’est insupportable, la honte, la pauvreté intégrale. La dignité se joue à 500 euros près, c’est à dire rien du tout. Acceptation de la médiocrité. 

      Votre réponse est navrante et en dit malheureusement long sur les ravages de l’élitisme républicain en France qui forme une poignée de personnes de très haut niveau (dont la plupart se casseront pour aller bosser à l’étranger cocorico) en laissant tous les autres dans la merde, et qui en tire de la fierté en plus. Ah mais ! Nos ingénieurs ce sont les meilleurs au monde ! Même les "arpettes de base" savent calculer un facteur d’échelle, quelle gloire ! Déjà, un, c’est de moins en moins vrai et deux, ça nous fait une belle jambe, avec 12 millions de personnes exclus du "système". Vous devriez avoir honte de tenir de tels propos, où l’orgueil mal placé le dispute au mépris envers les petites gens. 


    • Joe Chip Joe Chip 13 avril 2016 14:45

      @hase

      Garder ce vieux monde polluant pour une consommation effrénée ne fait pas partie de mes voeux ; c’est pourquoi j’agrée le programme du PG qui table sur l’innovation énergétique, écolo-responsable, et sur la politique de la demande !

      Il faudra m’expliquer comment vous conciliez une politique de décroissance et une politique de la demande... en gros vous dîtes que vous souhaitez sortir du capitalisme pollueur inégalitaire tout en conservant des privilèges de consommateur occidental moyen.


    • hase hase 13 avril 2016 15:20

      @Joe Chip
      Jusqu’à nouvel ordre, la politique est la politique de l’offre, avec moult publicité pour vendre ; ceci est à éradiquer, et il n’y a aucune contradiction entre vouloir le respect de l’écosystème, et produire selon ses besoins.

      La production de tout à tout va est la cause de la situation économique, sociale, écologique dans laquelle nous nous trouvons, partout dans le monde.


    • Joe Chip Joe Chip 13 avril 2016 15:41

      @hase

      La politique de l’offre n’a rien à voir avec la publicité... ça veut dire par exemple avoir une politique de formation cohérente, adaptée aux réalités évolutives du monde du travail, qui se transforme rapidement. Mon propos n’est pas d’idéaliser dogmatiquement une politique de l’offre pure comme certains libéraux. 

      Quant au crédo "de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins", c’est une vieille lune communiste qui n’a jamais fonctionné et qui ne fonctionnera pas davantage dans sa version "écolo-bobo-transtitionnelle".

      Je maintiens qu’il est impossible sur le long terme de concilier une politique de décroissance et la satisfaction des "besoins" entendus ici dans un sens totalement abstrait : qui définira le niveau optimal des besoins ? Vous ? Vos amis ? Le grand sachem ? On voit bien qu’il y a une contradiction politique évidente posée par la satisfaction universelle des besoins dans un contexte malthusien.

      La décroissance imposée impliquera au minimum un retour à la terre et à la production autarcique à une partie importante de la population, qui retrouvera en autonomie politique ce qu’elle aura perdu en confort matériel. La vie ne sera pas plus facile, mais beaucoup plus dure. Si vous pensez que l’on pourra concilier une activité pépère dans le tertiaire, des produits bio pour tous et des modes de transport totalement dépollués et accessibles, vous faites un doux rêve à mon avis.


    • Joe Chip Joe Chip 13 avril 2016 16:08

      @pegase

      Vous ne me répondez pas, vous découpez des bouts de mon argumentation en laissant tomber l’essentiel pour reformuler vos propos ou développer des digressions sans relation avec le sujet. Et quand vous ne savez pas quoi répondre, la réponse vient, toute faite : c’est la faute de l’UE et de la loi de 73. Les Suisses n’ont d’intérêt que dans la mesure où ils n’ont pas la loi de 73, etc...

      Pour Catia, je reprends l’article de wikipedia :

      CATIA (« Conception Assistée Tridimensionnelle Interactive Appliquée ») est un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO) créé au départ par la société Dassault Aviation pour ses propres besoins sous le nom de CATI (acronyme de conception assistée tridimensionnelle interactive). La compagnie Dassault Systèmes fut créée en 1981 pour en assurer le développement et la maintenance sous le nom de CATIA, IBM en assurant la commercialisation. 

      Bref, dire que CATIA n’a rien à voir avec la défense et l’aviation, c’est de la pure sémantique.


    • Joe Chip Joe Chip 13 avril 2016 16:21

      @Bainville

      Oui, en outre on n’est plus dans les années 70, c’est à dire une période où des millions de gens devaient s’équiper en biens d’équipement : c’est ce que beaucoup à gauche n’arrivent pas à comprendre, le taux de renouvellement ne peut se substituer au taux d’équipement. Dans leur esprit, il faudrait que tout un chacun soit en permanence en mesure de changer de frigo, de voiture, de système de chauffage, etc... Par conséquent, une économie mature doit se tourner vers l’export pour rester à un niveau permettant de compenser au mieux la diminution relative de la demande intérieure. Il y a donc effectivement une relation entre ces deux politiques. 


    • hase hase 13 avril 2016 16:31

      @Joe Chip
      J’ai horreur des activités pépère au point que je me demande comment les gens font pour faire un boulot d’aucune utilité, au mieux, nuisible au pire, rentrer chez eux et bouffer leur pizza surgelée réchauffée au micro-ondes,vantée par TV, en regardant TV !

      peut-être que tous sont assez abîmés par la propagande, l’artifice, le manque de racines, pour que plus rien ne soit possible ; alors, que l’humanité dégage, le plus vite sera le mieux !

      Mais s’il reste quelques récalcitrants à cette chute vertigineuse, qu’ils s’accordent et agissent.

      Les besoins, c’est tout ce qui restent quand on a ôté l’addiction promue par propagande.

      Je suis dans ce cas de figure aussi je pourrais vous faire la liste, mais dans cette liste, beaucoup, beaucoup de choses qui ne s’achètent pas !!


    • Joe Chip Joe Chip 13 avril 2016 22:38

      @pegase

      CATIA (« Conception Assistée Tridimensionnelle Interactive Appliquée ») est un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO) créé au départ par la société Dassault Aviation pour ses propres besoins sous le nom de CATI (acronyme de conception assistée tridimensionnelle interactive). La compagnie Dassault Systèmes fut créée en 1981 pour en assurer le développement et la maintenance sous le nom de CATIA, IBM en assurant la commercialisation.


    • Joe Chip Joe Chip 14 avril 2016 00:22

      @Bainville

      Je dirais plutôt qu’il y a une relation complexe entre ces deux phénomènes, mais c’est là notre divergence sur le rôle de l’État qui, selon moi, ne peut pas créer de prospérité ou de richesse. Comme je le disais sur un autre article, si c’était le cas l’empire soviétique serait aujourd’hui le plus riche au monde.

      Je n’ai jamais dit qu’il s’agissait d’une règle mathématique (et je n’ai pas dit que le rôle de l’Etat était de créer directement la richesse). L’Empire soviétique n’est pas comparable à un Etat-Nation comme la France. Les Russes ont voulu transformer une société agricole et traditionnaliste, où subsistait le servage, en un empire moderne et industriel capable de rivaliser avec la première puissance mondiale.

      Ce que l’on appelle aujourd’hui la mondialisation n’est que l’extension de l’empire commercial britannique, qui a été mis en place par l’état anglais. Avant les navigation acts, les voies de navigation appartenaient à tout le monde et à personne, selon le droit antique de la mer. Jusqu’au jour où les Anglais décidèrent de se les approprier en votant des lois protectionnistes interdisant aux navires étrangers d’accéder aux ports contrôlés par les anglais. Ces lois sont à l’origine de la construction de la Royal Navy, flotte de guerre dont le but a toujours été, par la suite, de garantir l’hégémonie économique de l’Angleterre contre ses grands rivaux. Les premiers qui se rebellèrent furent les Hollandais, qui étaient alors la première puissance commerciale du monde. Il y eut en tout quatre conflits successifs entre l’Angleterre et la Hollande pour la maîtrise des routes maritimes.

      Puis se fut le tour des Espagnols, avec pour enjeu la domination de l’Atlantique et la mainmise sur les richesses (or) qui se déversaient à partir des colonies prospères du nouveau monde. Les Anglais s’appuyèrent alors largement sur la piraterie pour s’emparer de l’or espagnol tout en menant une intense propagande politique visant à présenter l’Espagne comme un pays de catholiques fanatiques et intolérants, "légende noire" qui fut ensuite utilisée par les Américains durant le XIXème siècle pour décrédibiliser la puissance coloniale déclinante. Enfin le choc inéluctable avec la France quand celle-ci se décida (enfin) à concurrencer l’Angleterre de plus en plus vorace sur les mers. La France perdit le premier round (1763), remporta le second (1781) avant de perdre la finale face à l’Europe coalisée - par l’Angleterre - contre elle. 

      Une fois que l’Angleterre eut réglé le contentieux avec les Etats-Unis et demeura sans concurrent en mesure de remettre en cause sa domination sur les voies maritimes, celle-ci déclara alors la paix universelle du commerce en mettant fin aux navigation acts (1849) et en décrétant unilatéralement le libre-échange ! Et quand un pays comme la Chine refusa d’ouvrir ses ports au commerce anglais, la navy répondit en bombardant les ports chinois et en légalisant ensuite le commerce de l’opium ! Le tout, évidemment, au nom du "libre-échangisme".

      C’est merveilleux, voilà un pays qui a été en guerre avec le monde entier, qui a planifié le premier génocide de l’histoire moderne (déportation des Acadiens), qui a mis en place les premiers camps de concentration en Afrique du Sud, mais qui, ayant écrit l’histoire, a réussi à se faire passer pour la puissance soucieuse d’équilibre qui a répandu le droit et le commerce à travers le monde. Et c’est ce système-là - repris par les USA à partir de la seconde guerre-mondiale - que nous continuons à appeler de façon erronée le libre-échangisme ou désormais, la "mondialisation".

      Vous voyez donc bien que l’économie est toujours un produit de la politique, et qu’il y a toujours un maître du jeu derrière les déclarations de principe (concurrence libre et non faussée, etc.). C’est la raison pour laquelle la Chine commence d’ailleurs à affirmer sa souveraineté sur la mer de Chine et à contester la domination navale des Américains en zone asie-pacifique. 

      Je dis simplement pour ma part que l’Etat doit encadrer et réguler le marché, conception libérale on ne peut plus classique, voire ordo-libérale. Le libre-échange n’est pas un état naturel de l’homme (et donc par extension de l’économie) qui tend plutôt instinctivement à ériger des murs (et donc par extension des frontières et des barrières commerciales) pour mettre à l’abri ses biens, sa famille... L’économie entendue comme un "processus naturel" et positif (la petite main invisible du marché) qu’il ne faudrait surtout pas altérer correspond à une vision irénique qui n’est pas celle des libéraux classiques pour lesquels la "liberté naturelle" doit être instituée politiquement, encadrée par le droit et régulée par un gouvernement démocratique, afin d’éviter les excès auxquels pourraient conduire l’appât du gain, l’égoïsme, et la vanité. 

      Effectivement, c’est une différence importante entre les classiques et les "néolibéraux" qui ont en quelque sorte une vision "chimiquement pure" du libéralisme. 

      Par contre le pays le plus riche du monde (les Etats-Unis) a une très forte tradition étatiste même si elle est différente de l’étatisme européen.


    • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 14 avril 2016 07:32

      pegase (---.---.---.46) 14 avril 02:04

      "@Joe Chip

      Mais arrêtez avec Catia, je connais depuis 30 ans au moins"

      °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

      @pegase

      Bienvenu au club de la 3D !

      J’ai surtout pratiqué AUTOCAD 3D jusqu’à la 14 ! + 3d studio !

      Catia en stage de "8 MOIS" seulement !

      Donc il faudrait demander aux Chips qui tchatchent par ici, s’ils savent déjà faire la différence entre un surfacique et un volumique... plus les hybrides, à tous les niveaux !

      En ce qui me concerne, je possédais un PC puissant pour l’époque... mais NUL pour vérifier mon algo 3D volumique programmé à partir du C++  ! Dommage de ne pas avoir possédé la puissance d’aujourd’hui !

      Je ne sais pas si mon algo a été développé !

      ... ça fait plus de 20 ANS que j’ai tout laissé tomber !

      Merci

      CQFD


  • Ozi Ozi 12 avril 2016 20:44

    Trés médiocre, j’ai arrété à la 20éme minute, une phrase de Rougeyron résume assez bien la piteuse pensée des souverainistes du 21ème siècle, à partir de 12min, tatatin :"dans les années 60, la croissance ont allé la chercher" ...
    .
    Voila le genre de logiciel périmé qu’il va falloir changer, ces gens là n’ont toujours pas compris que c’est cette même idéologie des 30 glorieuses qui est à l’origine de l’état du monde actuel, quand un système bouffe 2 fois les ressources permises par l’hôte dudit système pour sa simple sauvegarde, le trébuchement est inévitable..
    .
    Les arguments monétaires sur le chômage de masse sont dérisoirs en comparaison de la réalité des gains de productivité (le progrès technologique) sur le marché de l’emploi, les délocalisations une pichenette, un paravent pour tartuffes..


    • hase hase 12 avril 2016 21:07

      @Ozi
      Nous n’avons de repère que le passé, sûr que faire l’avenir après toutes ces destructions semble impossible !

      Néanmoins, comprendre pourquoi nous en sommes là, et je ne suis pas tout à fait d’accord avec vos pichenettes et autres dérisions, ne me paraît pas inutile ; du moins cela met-il en lumière l’urgence de changer tou(te)s nos politiques !!


    • Ozi Ozi 12 avril 2016 21:49

      @hase :"et je ne suis pas tout à fait d’accord avec vos pichenettes et autres dérisions"

      .

      Si tu élargissais tes recherches, au delà de la France, tu t’appercevrais que ce phénomène est mondial, et que nous sommes, nous Français, et grâce à notre histoire, les mieux loti probablement, regarde le réel taux de "chômage" dans les pays industrialisés comme au Etats Unis (population en âge de travailler/ population qui a un emploi) tu vas halluciner, et au delà des tentatives désespérées de cacher l’inévitable : genre contrat 0 heure en Grande Bretagne ou emplois a 1 euro de l’heure en allemagne...  smiley

      .

      Les pays en voies de développement sont également et trés largement touchés, l’exemple de la croissance fictive et supposée de la Chine à 5, 7 % en est le parfait exemple..


    • hase hase 12 avril 2016 22:06

      @Ozi
      C’est qui nous reste une petite fibre de gauche, malgré nos râleries, mais c’est dette !!

      Que ce soit mondial, j’ai bien compris !!


  • Guit’z (---.---.7.97) 12 avril 2016 23:10

    Le problème, non pas unique, mais majeur, c’est la privatisation de la monnaie.

    Le reste, blablabla.

    Et sur ce point, Rougeyron dit juste.


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