vendredi 13 novembre 2020 - par News

Histoire croisée de George Orwell et d’Aldous Huxley, auteurs de romans d’anticipation

 

Orwell et Huxley semblent avoir imaginé toutes les dérives de nos sociétés.

 



8 réactions


  • ergdor 13 novembre 2020 19:02

    L’émission elle-même illustre la vision dystopique des 2 auteurs en manipulant le discours :

    l’eugénisme est mentionné comme un fait, un évolution banalisée de la société.

    Donald Trump est utilisé à plusieurs reprises pour illustrer l’incarnation de big brother.

    On est sur arte bien sûr, pas question d’évoquer les manipulations de Merkel ou de Macron, et d’une manière générale à quel point nous sommes englués dans les fake news d’Etat.

    Pas besoin d’aller en en Chine. Le fait que ce soit l’horreur là-bas ne doit pas nous donner l’impression que c’est mieux ici.


    • ezechiel ezechiel 14 novembre 2020 10:43

      @ergdor "Donald Trump est utilisé à plusieurs reprises pour illustrer l’incarnation de big brother."

      Documentaire assez édifiant en effet, réalisé par des détracteurs du monde totalitaire décrit par Orwell, alors qu’ils en sont eux mêmes les premiers militants : la liberté, c’est l’esclavage !

      Diaboliser Trump par tous les moyens pour le discréditer, alors que c’est lui qui est censuré par tous les mass média.

      Le Nouvel Ordre Mondial a organisé une censure généralisée sur Facebook, Twitter et Youtube pour empêcher Trump de s’exprimer (toutes les vidéos qu’il poste montrant la censure organisée lors des élections présidentielles sont censurées par Twitter, ainsi que tout ce qui pourrait nuire à l’élection du candidat du Nouvel Ordre Mondial, Joe Biden) avec la collaboration de quasiment tous les journaux américains et européens.

      Et c’est Trump qui est censé incarner le Mal !

      Le Mal, c’est au contraire celui qui organise la censure généralisée et interdit l’expression libre afin de lobotomiser les esprits, pour empêcher de faire éclater la vérité.


  • Tchakpoum 14 novembre 2020 11:27

    S’il avait fallu présenter des oeuvres pour mieux en détruire leurs intérêts, ce documentaire en est cas d’école. L’écart entre le niveau d’analyse des intervenants (surtout le Meilleurs des mondes)

    et les exemples d’applications est désespérant.

    Tant que cette chaîne tévé accepte de reconduire pour président du conseil de surveillance depuis sa création, en 1986, le pire meurtrier du pays et premier zélateur du slogan "la guerre, c’est la paix", les documentaires ayant relation à ce sujet seront toujours vérolés. 

    Mais ça marche, puisque ces deux ouvrages font partie de mes lectures fondamentales et que j’aurai bien des commentaires à partager et ce documentaire m’en a coupé l’envie.


  • alanhorus alanhorus 14 novembre 2020 12:19

    https://blog.francetvinfo.fr/deja-vu/2015/04/15/quelques-details-que-vous-ignoriez-peut-etre-sur-1984.html

    Orwell avait envisagé plusieurs titres pour son roman, dont The Last Man In Europe (Le dernier homme d’Europe) avant de passer aux dates : 1948, 1980, 1982. Le titre final est une référence à un livre écrit par Jack London, Le Talon de Fer. Ce livre, considéré comme la première dystopie  moderne, décrit des États-Unis qui ont viré à la dictature fasciste. La ville réservée à l’oligarchie (Asgard, du nom de la demeure des dieux nordiques chère à la mythologie nordique et à Natalie Portman) y voit le jour en 1984. Autre clin d’œil, le livre, s’il a été publié en 1949, a été écrit en 1948 : Orwell se serait amusé à inverser les deux derniers chiffres.

    https://www.google.com/search?q=georges+orwell&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=biw=1152&bih=583

    visage extrêmement féminin a la fois chez orwell de son vrai nom arthur blair

    https://www.google.com/search?q=aldous+huxley&tbm=isch&ved=ald&gs_lcp=img&ei=dLuvX966N9LHlwSwnI7gAg&bih=583

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLwFJyKRLPEt74oyT_CC5-fAX9gtYZBgsD


    • JL 14 novembre 2020 14:24

      @alanhorus
       
       un talon de fer, c’est bien ce qui s’est abattu sur nous au printemps de cette année 2020.
       
       Les plus lucides d’entre nous comparent la période actuelle à celle que Lars Von Trier a peint dans son excellent film Mélancholia.
       
       D’ailleurs les personnages apparaissent dès le départ et tout au long du film, comme mystérieusement coupés du monde. Je crois que l’échéance, la "collision" métaphorique sera l’arrivée en masse sur le marché, de vaccins qui sont déjà commandés par l’UE et les capitales européennes.


    • alanhorus alanhorus 15 novembre 2020 12:28

      @JL
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Melancholia_(film,_2011)
      passageFestival de Cannes : polémique et récompense
      ça fait réfléchir
      one again a mister fly


  • yoananda2 14 novembre 2020 16:18

    On est à 90% dans "1984" et 50% environ dans "le meilleur des mondes" (la techno n’est pas encore prête mais on y va tranquillement).

    Mais on est aussi partiellement ou métaphoriquement dans "la nuit des morts vivants", "l’invasion des profanateurs de sépulture", dans "Elysium", dans "Brazil", "soleil vert", "Globalia" et bien sûr "Matrix" et "Terminator".

    En tout cas, la dystopie, c’est maintenant. Ca fait un bon moment qu’on y est mais les cons, escrocs et trolls n’y voient que du feu. Ils sont nés dedans, c’est leur normalité, ils ne se posent même pas la question.

    C’est ça le grand drame les gens voient TOUJOURS la dystopie comme un truc pour futur. Jamais pour le présent. Jamais. (Au mieux pour de courtes périodes du passé).

    Pourtant l’IA faible est bien plus dangereuse que l’IA forte par exemple, et fou déjà une merde pas possible. Mais tous les zexperts en expertise préfèrent se branler la nouille sur l’IA forte. Je pourrais multiplier les exemples.


    • Tchakpoum 15 novembre 2020 01:23

      @yoananda2

      On peut ajouter Black Mirror, le film avec les notes qu’on se donne sur les réseaux sociaux qui est le plus connu, Minority Report : je vois bien, pour sésame à cette pratique, le GAFAM profiler et anticiper parmi les fichiers S pour les évaporer, si les attentats se multiplient de façon incontrôlable et menaçante pour la caste.

      On devrait créer une discipline, la dystopilogie, qui inventorie les fictions, spécifie les modèles de société préfigurés, classe les aspects qui nous attendent ou menacent, à la dystopie… Et puis il est temps de ranger La richesse des nations comme le manifeste du parti communiste au rayon des antiquités pour mettre à jour les cerveaux des citoyens, si ce statut existe encore. Quel que soit le régime politique, l’horizon technologique est le même pour tous : la question est comment gérer le progrès technologique, car il s’occupe de nous de toute façon, avec toujours en cheval de Troie une solution à nos conforts ou inconforts de vies.

      C’est Damasio, je crois, qui disait la difficulté à se placer dans l’anticipation, car la réalité rejoint la fiction que l’on se donne. De fait il y a évolution dans la production des dystopies : elles imaginaient un futur possible, elles expliquent maintenant un présent en cours.

      Pour la comparaison entre les deux romans, je dirais que la société de 1984 est celle du Meilleurs des monde qui n’aboutit pas. 1984 est un semi échec, puisque la domestication et le contrôle sont nécessaires, à défaut de rendre les individus satisfaits. L’ambigüité du meilleurs des mondes n’est toujours pas levée, d’ailleurs, puisqu’on n’a toujours pas établi les raisons anthropologiques à ne pas souhaiter une société ou chacun peut se satisfaire de ses plaisirs. La société Gondawa, d’ailleurs, dans la Nuit des temps, est présentée de façon édénique, alors qu’elle est de modèle comparable à celle du meilleur des mondes.

      Mais Orwell a eu l’expérience de vie pour savoir qu’une société parfaitement organisée est irréaliste, car les humains ne sont pas objectivables, et que le plus simple sera toujours la petite caste gestionnaire contre le vaste troupeau de gueux à domestiquer avec le fouet en main. Sans compter les raisons externes, comme l’épuisement des ressources terrestres. Il est aussi le seul, parmi les dystopies, à avoir réfléchi à l’arme ultime du pouvoir : le langage. Le mot « complotiste » en est une parfaite illustration qui déplace la raison de la vérité pour expliquer le réel vers la raison de pouvoir pour conformer la vision du réel à la version officielle.

      Pendant ce temps, la différence entre des illuminati et un nouvel ordre mondial s’amenuise avec la convergence d’intérêts qui s’accélère à la prétention de diriger l’humanité dans son ensemble ("Personne, je dis bien personne...").


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