mercredi 24 octobre 2007 - par JeroJerome

Guy Môquet, la version de Zemmour


Guy Môquet fait couler de l’encre en ce moment. Les chroniqueurs, analystes, politiciens ont tous leur mot à dire. Les polémiques levées ont-elles vraiment un sens ? Pendant ce temps-là des éléments de fond ne sont pas abordés... car lecture ou pas lecture de la lettre lundi dernier, est-ce que cela change notre quotidien ?



7 réactions


  • Walter SALENS (---.---.38.104) 25 octobre 2007 21:52

    Bonsoir Jero : depuis que E.Zemmour sévit chez Fogiel, je ne regarde plus l’émission. Devinez pour quoi. Dommage que notre chez Michel Pollac ne soit plus de la partie.

    Ces polémiques sont stériles et la thèse de ce journaliste est insultante à l’égard de ce jeune de 17 ans. Il a été fusillé, comme un otage et en représailles d’un acte accompli par des résistants. A cette époque être communiste et jeune était souvent basé sur l’idée de l’égalite entre hommes et le partage. Les méfaits du communisme en URSS, sous Staline entre autres, se sont dévoilés beaucoup plus tard. Moi-même, adolescent dans les années 1950, j’étais ahérent aux idées de cette égalité et partage.Plus tard, par les événements en Hongrie (le cardinal Mindzenty), Prague... et la lectures sur les méfaits concrets, j’ai déchanté. Comme Jean Ferrat et d’autres. Bonne soirée - Walter SALENS (un Belge de 66 ans...)


    • parkway (---.---.238.209) 26 octobre 2007 13:44

      Merci, M. Salens de cet exemple d’intelligence et d’humilité.

      Les hautes valeurs humanistes pour lesquelles vous pensiez vous battre ne vous ont ni aigris ni rendues idiot.

      recevez ma sympathie...


  • Satantango (---.---.39.184) 26 octobre 2007 01:07

    Voilà que la France et ses médias font directement appel à un hyène obscène en furie ! Il ressemble d’ailleurs à Hitler ayant subit la chimio-thérapie, à un cancer quoi !!! Il est à vomir ce propagandiste illettré !

    Et cela fait maintenant pas mal de temps que cette puanteur sévit ! Juste pour faire de l’audimat ! Quelle putasserie !

    La télé de ce pays est une nullité sans nom. Une honte.


    • parkway (---.---.238.209) 26 octobre 2007 13:46

      santango, d’accord avec vous, je me demande qui peut vous moinsser ?

      un type qui ne connaît pas ce pauvre type ?


  • Gérard (---.---.183.27) 28 octobre 2007 09:45

    Il ne vient à l’esprit de personne de contester le caractère émouvant de la lettre que Guy Môquet a écrit à ses parents la veille de son exécution, fusillé à 17 ans avec 26 autres otages à Châteaubriant le 22 octobre 1941.

    Mais on peut légitimement se poser des questions sur l’opportunité de cette décision autoritaire et arbitraire de faire lire ce témoignage devant les élèves des classes de France, d’une si courte existence et un si tragique destin. S’il fut bien une victime de l’Allemagne nazie Guy Môquet n’a jamais été un résistant. Il faut se rappeler, à l’époque 39-40, par fidélité à l’URSS, le PC" F " approuvait le Pacte Germano-Soviétique du 23 août 1939, et mettait une sourdine à ses convictions antifascistes. S’il il y eut quelques défections parmi des communistes troublés les autres ne mettaient pas en doute le bien fondé du parti ; le petit père Staline devait bien avoir ses raisons.

    Et la presse, la propagande du parti, ne dénonce plus que " la fureur impérialiste " des Français et des Anglais, et ordre sera donné par Dimitrov de cesser les attaques contre les Allemands. Consigne maintenue jusqu’en juin 1941 avec l’opération Barbossa.

    C’est en raison de cette attitude que Daladier, Président du Conseil de la Chambre Front Populaire le 26 Août, interdira la presse communiste et dissoudra le parti le 26 septembre 1939. C’est sur ordre de l’internationale communiste que M.Thorez désertera et traversant l’Allemagne nazie rejoindra Moscou.

    Le père de Guy Môquet, Prosper Môquet sera arrêté le 10 octobre 1939, déchu comme d’autres de son mandat de député de Paris en février 1940 et interné dans un camp français en Algérie.

    Guy, collégien, fervent militant communiste et ce faisant s’alignant sur la politique voulue par Moscou, n’approuve pas la guerre qu’il qualifie " d’impérialiste contre les intérêts de la classe ouvrière " et l’arrestation de son père activera encore plus son ardeur militante.

    Collant papillons et distribuant des tracts dans lesquels c’est surtout la misère qui est épinglée : " des magnats d’industrie, juifs, catholiques, protestants, francs maçons, par esprit de lucre ont trahis la classe ouvrière ", mais sans parler de la France, ni critiquer l’occupant.

    Bien mieux, en juillet 1940 l’Humanité clandestine parle de la fraternisation avec les soldats allemands : " les conversations amicales se multiplient entre les travailleurs Parisiens et les soldats Allemands ".

    Guy Môquet sera arrêté le 15 octobre 1940 gare de l’Est, dans le cadre du décret-loi Daladier du 26 septembre 1939 qui interdit la propagande communiste, et après être passé à Fresnes puis Clairvaux, sera transféré à Châteaubriant où étaient détenus d’autres communistes arrêtés pour les mêmes raisons.

    Tout va changer avec l’attaque allemande sur l’URSS en juin 1941. Conformément à la stratégie du Parti, provocation-répression-mobilisation, le 20 octobre 1941 trois communistes vont assassiner, sur ordre du PC " F ", un ingénieur allemand, le Cdt Holtz.

    Les Allemands réclament des otages et le 22 octobre 1941 au petit matin Guy Môquet, attaché au poteau car il s’était évanoui, 12 coups de feu mirent un terme à cette jeune vie.

    Mais si horrible que fut ce destin, ce n’est pas les armes à la main qu’il est tombé et sa mort n’a aucun rapport avec la Résistance. Si le PC " F " peut se réclamer d’un héros " communiste " qui n’a jamais failli vis-à-vis du Parti, et commémorer son exécution, on peut s’étonner du retentissement voulu par le Président de la République.

    Il semble qu’à choisir un jeune à qui rendre hommage il eut mieux valu choisir le plus jeune vrai héros de la Résistance nationale, Jacques LORENZI, enfant de troupe, élève de l’école des Pupilles de l’Air (son père, adjudant-chef mitrailleur, était mort en service commandé).

    Lui, élève de la première promotion des Pupilles de l’Air à onze ans, profita 3 ans plus tard d’une permission pour rejoindre un groupe de combat. Il tomba sous le feu de l’ennemi à Aubervilliers le 23.08.1944 à 14 ans au cours d’une mission. Il fut décoré de la médaille militaire comportant l’attribution de la Croix de guerre 39-45 avec palmes. Profondément pénétré des glorieuses Traditions de notre Histoire, Jacques Lorenzi rejoint résolument un groupe de combat, restera parmi les plus jeunes témoignages d’une ferveur patriotique intacte.

    Voilà l’exemple sans équivoque qu’il convenait le cas échéant de donner à la jeunesse.

    En préférant Guy Môquet, cherchait-on à amadouer la camarade Buffet ? Ou tout simplement parce que l’on ne connaît rien à l’histoire du Pays ?


  • (---.---.255.2) 29 octobre 2007 01:29

    Et pourtant Zemmour est tellement dans le vrai...il aurait pu continuer en soulignant que ce sont des délinquants terrorisant la population qui ont tué ces français, têtes brulées dont les crimes étaient totalement inutiles puisque qu ils ne servaient pas la vraie résistance armée organisée hors de France. Des irresponsables qui ont été à l origine de l execution de milliers de leur compatriotes.


  • Copeau (---.---.99.10) 29 octobre 2007 09:59

    Il est évident que Zemmour a raison, c’est tout simplement l’histoire qui le prouve. Cela n’enlève rien du tout au caractère tragique, et même immensément émouvant, de la lettre d’un jeune de 17 ans qui fait preuve de courage face à la mort certaine et prochaine ; ni aux nombreux actes de résistance que les communistes accompliront plus tard, après l’attaque par l’Allemagne de l’URSS.


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