mardi 28 mai 2013 - par Enquête&Débat

Freysinger tente d’ouvrir le débat sur les enfants de clandestins à l’école

Cela a commencé jeudi par une petite interview spontanée sur le parvis d’un immeuble abritant la conférence des directeurs de l’instruction publique des cantons romands (dont il est désormais un des représentants, au grand dam des profs gauchistes) :

 

http://www.rts.ch/video/info/journal-19h30/#/video/info/journal-19h30/4926923-oskar-freysinger-ne-veut-plus-des-enfants-de-sans-papiers-dans-les-ecoles.html

 

S’ensuit alors le lendemain une interview lui demandant des comptes. Il explique qu’il n’a jamais demandé aux profs d’être des délateurs, mais simplement aux organes d’Etat de faire leur travail, ce qui marque une grosse différence :

 

http://download-audio.rts.ch/la-1ere/programmes/forum/2013/forum_20130524_standard_developpement-5_ac7a0791-8837-4c6c-a18a-7ce79d84d30a-128k.mp3

 

Mais cela ne suffit bien entendu pas :

 

http://www.lematin.ch/suisse/enseignants-romands-freysinger-loi/story/12186826

 

http://www.lecourrier.ch/109222/droit_a_l_education_intangible

 

Et les ennemis politiques de Freysinger, les papes du camp du bien de renchérir ce soir, tel le toréador devant le taureau :

 

http://www.rts.ch/info/regions/valais/4931339-mise-au-point-reclamee-apres-les-propos-de-freysinger-sur-les-clandestins.html

 

Et voilà la synthèse diffusée ce soir au Journal :

 



18 réactions


  • Aiezoa Aiezoa 28 mai 2013 11:27

    Boycott d’Escroquerie&Désinformation


  • toofik 28 mai 2013 11:38

    L’udc fidèle à lui même, toujours s’en prendre aux catégories de personnes les plus précarisées, les vieux réflexes ont la vie dure.

    Aujourd’hui, Mr. Freysinger est conseiller d’état, il est soumis au principe de collégialité et ne peut plus débarquer sur la scène médiatique avec ses gros sabots et sa dégaine de Steven Seagal pour raconter n’importe quoi.


  • Hijack ... Hijack 28 mai 2013 12:37

    hum ! Niveau JR ... même si lui, ça ne transpire pas au premier abord !
    Restons honnêtes ... je n’ai pas écouté ici mais je suppose qu’il n’a pas évolué depuis quelques années que je le connais... ça se saurait. Il est toutefois au dessus de Tassin et JR.


  • Flamm Flamm 28 mai 2013 14:07

    L’immigré autrichien même pas capable d’assumer ses propos.. C. molle va ! ,tout dans la gueule,rien dans le falzar,comme tout extrémiste qui attaque toujours à 10 contre un.

    Voilà ce qui arrive lorsqu’on permet à ces extrémistes de vêtir des costumes de respectabilité

    • O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 19:15

      Hieronymus vos arguments, tant ils sont brillants et nombreux, me font souffrir mort et passion, c’est la tempête sous mon crâne, un monde de certitudes qui s’écroulent ! Guide-nous vers la lumière ! O Poséidon, ta furie ébranle le paquebot de mon savoir, sauve-moi je t’en supplie !


      Freysinger est le raciste imbécile de base se donnant des airs de rebelle politiquement incorrect. Libéral économique, protectionniste culturel, il est de ceux qui haïssent la culture qu’engendre le système économique prôné, ne comprenant ainsi rien aux mécanismes du monde l’entourant. Liberté de commercer oui, mais pas avec n’importe qui ! Maiheuuu ! Et toujours prêt à se courber là où y a moyen d’un p’tit billet, Welcome, Shalom !

    • O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 20:56

      Ma réponse était moins sur l’article que sur la réponse ci-dessus. Et pis bon, affirmer que Freysinger est un visionnaire, franchement les mecs... Affirmer qu’il se bat contre l’empire, lui l’admirateur d’Israël et des USA, faites-moi rire encore un coup s’youplé ! La Suisse est à la pointe du système financier, avec tout ce que cela comporte de bon et de mauvais. Et Freysinger et sa clique le protègent comme un enfant prodige. C’est peut-être compréhensible dans l’immédiat, mais c’est justement ne rien comprendre au système capitaliste et libéral et aux affaires internationales. Le capitalisme est par nature transfrontalier et expansioniste, c’est pourquoi il trouve sa légitimation à travers la rhétorique libérale (le libéralisme n’est effectivement pas purement appliqué, mais sert de discours de légitimation du capitalisme). Ce que Freysinger et ses frères n’arrivent pas à comprendre, c’est que le capitalisme n’est pas qu’un système économique, mais un fait social total. Il engendre une culture que voudrait naïvement éliminer Sieur Freysinger de sa toute puissance. Or en tant que vecteur destructeur des particularismes, ce système n’est pas compatible avec une quelconque forme de fédéralisme ou de semi-démocratie sur le long terme. La politique de l’autruche relève soit d’un intérêt à court terme (et quasi tous les politiciens suisses sont en conflit d’intérêt, Blocher étant dans l’industrie militaire), soit d’une stupidité typique de l’arriviste politique ayant échoué sa carrière intellectuelle, soit les deux.


    • O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 21:09

      " Capitalisme qui est transfrontalier, expansioniste et surtout centralisateur ! D’où l’incompatibilité avec les formes de fédéralisme et de particularisme si cher (à juste titre par ailleurs) à Freysinger. C’est fini le temps du libéralisme appliqué où chacun pouvait jouir de sa propriété privée et lancer son entreprise (année ’70 et ’80). Tous les marchés sont saturés, y a plus de profit à se faire. Faut trouver de nouveaux marchés, la finance, inaccessible au peuple lambda. C’est les banques qui peuvent bouger ces gros capitaux, y a centralisation du pouvoir économique. Y a de moins en moins de propriétaires, de plus en plus de salariés, une standardisation des comportements et des normes. Et ça c’est pas de la faute aux immigrés ! C’est la culture qu’engendre le système total si cher à Freysinger, et il est pas capable de voir ça. Il aimerait retourner aux années ’70 et ’80, quand les immigrés étaient profitables, amenaient du profit au sens de Marx (travail gratuit), parce qu’ils coûtaient moins chers au maintien, sans comprendre que c’est ce système qui nous mène où on est. Et il répercute son idéologie sur le système éducatif, qui de toute façon est pourri, une élite intellectuelle est formée dès le plus jeune âge, et la masse abrutie prête à travailler (les fameux apprentissages). Alors immigré ou pas ça change rien à l’école, ça ralentit personne tellement les programmes sont mauvais, c’est juste que maintenant y a plus les profits qui permettaient d’assurer une éducation générale pour le travail dans les PME. Mais il comprend pas que refuser tout ça c’est refuser le capitalisme, effectivement de plus en plus autoritaire, parce que revenir en arrière on peut pas. L’accumulation par définition c’est du toujours plus, c’est l’idéologie de la croissance, faut être lucide jusqu’au bout !


    • O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 21:54

      Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant à affirmer que le système capitaliste néo-libéral n’est pas compatible sur le long terme avec une organisation fédéraliste et semi-démocratique ?


    • Flamm Flamm 28 mai 2013 23:45

      Hieronymus,



      " franchement si en France, on pouvait avoir des politiques avec le talent, le courage, l’honnêteté de O.Freysinger. " 

       - Dire que certains trouve que le populiste (dans le mauvais sens du terme) qui a infusé une ligne xénophobe à ce parti paysan conservateur qu’est l’Union Démocratique du Centre est un exemple relève de la psychiatrie,mais quoi d’étonnant venant de la part de quelqu’un qui vote pour le Fhaine ?


      " le portrait dressé par Flamm de Freysinger est aux antipodes de la réalité."

       - De quelle réalité tu parles ? la tienne d’apprenti nazillon ? Ou celle de ce bon vieux Oskar qui n’est même pas capable d’assumer ses propos ?

    • Flamm Flamm 29 mai 2013 09:19

      pegase,



      " Désolé mais je ne vois pas de nazillon dans Freysinger, si c’est le cas, alors démontre le Flamm ..."

       - Ne le sois pas, Freysinger n’est certainement pas nazillon encore moins apprenti c’est un pro lui.
      Une anecdote,au début mars de cette année Freysinger qui vient d’être élu au gouvernement du Canton du Valais reçoit des journalistes de la SFR (télévision Suisse alémanique) chez lui dans son bureau au sous sol un énorme drapeau impérial du II Reich tapisse le plafond...

      Explication :

      - Le drapeau nazi avec la croix gammée étant interdite en Allemagne (pour des raisons évidentes qui ne sautent certainement pas aux yeux de Hiéronymus par exemple) celui du II Reich qui n’est pas interdit est utilisé aujourd’hui i(par substitution) par les nazis moderne du NSDAP (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei) qui sont comme cul et chemise avec ce bon vieux Oskar.

       Tollé général et consternation dans le pays après l’interview drapeau oblige,explications de
       Freysinger : " je ne savais pas ce c’était un emblème néonazis" acculé il finit par dire pitoyablement : " ce qu’il accroche sur ses murs à la maison ne regarde que lui" ce type est professeur de lycée ! toujours la dérobade ils sont comme ça les extrémistes pas capable d’assumer !


      C’est un peu facile d’accuser comme ça ... tout est voté par le peuple, je ne vois pas comment ce serait possible, à moins que Flamm accuse maintenant tout le peuple suisse."
       
       - Ce n’est pas le peuple Suisse qui a élu Freysinger,mais une partie de la population du Canton du Valais,faut revoir tes informations...

      Faut arrèter de voir des nazis partout, j’ai bossé plus de 12 années en Suisse, super pays, les gens sont super, les paysages superbes, le pouvoir d’achat élevé."

       - Pourtant ils existent,même en Suisse que tu le veuilles ou non (les faits sont têtus n’est-ce pas ?) tu as bossé 12 ans en Suisse sans rien comprendre à son système politique ? tiens,tiens..
      Tu as seulement retenu les beaux paysages et le pouvoir d’achat élevé ha,ha,ha !

      Pour ton information le premier parti politique en Suisse (30%) s’appelle UDC et il est classé à l’extrême droite (pas par moi !)



    • Flamm Flamm 29 mai 2013 22:29

      pegase,



      " Pour le parti UDC la plupart de mes collègues y étaient, tous des types sympas auxquels je donnerais mes enfants à garder sans hésitation .. aucune adoration pour la croix gammée, encore moins pour hitler, j’te rassure ! "

       - Tu mélanges tout,je connais beaucoup de membre du Fhaine qui ont pour collègues des Arabes ou des noirs (il faut bien ramener un salaire à la fin du mois n’est-ce pas ?)
      Rudolf hess,Martin Bormann,Albert Speer étaient tous des gens sympas en privé d’ailleurs même Hitler.
      Je confierais mes enfants à Jean-Marie Lepen ou Marine Lepen sans problème je suis sûr qu’ils seront bien traités,pas d’adoration pour la croix gammée (d’ailleurs Marine la fuit comme la peste..) 
      Juste pour dire que ton argumentation n’est pas très impressionnante.


      " Le parti UDC est peut être classé à droite (une bonne droite bien conservatrice ok).. extrême droite comme on l’entend en France, je ne suis pas d’accord ... Compare plutôt avec l’UMP , encore que l’UDC ne vend pas la Suisse aux américano-sionistes comme Sarko et probablement bientôt Copé."

       - Tu veux réinventé la roue ? tu enlèves l’immigration et surtout la xénophobie l’UDC n’existe plus et c’est la même chose pour le Fhaine,sans leur fond de commerce pas d’existence.

      Christoph Blocher ex-ministre de justice et Police Suisse véritable patron de l’UDC (ancien du parti d’extrême droite Redressement National et surtout de l’ASA Arbeitsgruppe Südeliches Afrika qui a fait survivre le régime raciste blanc quelques années de plus..) 

  • O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 21:56

    Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant à affirmer que le capitalisme néo-libéral est à long terme incompatible avec un système fédéraliste et semi-démocratique (ou encore mieux, démocratique) ?


    • O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 22:09

      Merde erreur de manip’, je profite pour répondre au commentaire du dessus, pertinent par ailleurs. L’enjeu est précisément de garder ces "privilèges", et de voir comment est-ce possible sur le long terme. J’ai suivi les discours sur le revenu inconditionnel, ici et en Allemagne. Et justement, cette mesure va à l’encontre du libéralisme des partis bourgeois de droite. Pour autant, force est de constater qu’elle est malheureusement inutile. Ce montant ne suffit même pas à avoir une vie digne en Suisse, on y paie même pas les taxes avec. Faut réfléchir contextuel. Or, comme le précise justement Paul Ariès (et tous les gens en faveur du revenu de base), celui-ci ne doit pas être l’équivalent du SMIC pour tous, mais servir à avoir une vie digne même sans travail. On ne peut pas payer les taxes nécessaires (logement + assurances + autres taxes obligatoires) et se nourrir correctement avec cette somme. SI les PME se portent bien, force est de constater (je connais bien le domaine) une saturation de quasiment tous les marchés, une exaspération générale et un retard des paiements de plus en plus problématique (les résultats généraux ne comptabilisent pas ça, mais l’entrepreneur doit vivre avec). Et si travailler 8h30 par jour dans un bureau est un indice de bonne santé, je dois dire que je ne partage pas votre vision de la société idéale. Concernant l’éducation, force est de constater également un quasi analphabétisme d’une grande majorité des jeunes ayant suivi une scolarité obligatoire et standard. La création artistique est ridiculement faible comparé aux pays voisins par exemple. Et c’est bien normal, en travaillant 8h30 par jour, on a pas le temps de lire Balzac, Flaubert et compagnie.


      Finalement, le revenu de base sert à se libérer de la centralité du travail, pour avoir la liberté de se rééduquer, de refuser un travail aliénant, de redevenir des créateurs et participer pleinement à la vie politique locale et nationale. Ce n’est ni le propos du libéralisme ni celui du revenu de base dans cet état-là. Je ne dis pas que la Suisse va mal, mais qu’elle se trouve à un chemin ambigu où elle oscille entre plus de libéralisme et plus de social, ce qui crée des tensions. Il faut ainsi être très lucides sur les évolutions qu’une libéralisation majeure nous apporteraient, et Freysinger est le dernier des lucides, ne comprenant ni un camp ni l’autre.

    • O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 22:27

      J’essaie de mieux m’expliquer peut-être. La Suisse est un paradoxe, à la fois semi-démocratique et néo-corporatiste. Semi-démocratique essentiellement grâce à la possibilité de l’initiative populaire ainsi que du référendum. Néo-corporatiste car les contenus de loi sont décidés au Parlement par une concertation entre politiciens et les lobbyistes les plus influents. L’idéal me semble-t-il est de tendre vers une plus grande démocratie, plus participative, donc également plus locale. Alors quelle est la voie à suivre ? Celle de Freysinger, libéral, amant du capitalisme, de la libre entreprise, de la concurrence et de la pseudo propriété privée, qui revient à renforcer de plus en plus banques et multinationales (vu que le capital est de plus en plus centralisé, suivant sa logique même, comme le démontre bien Marx) (UBS, Crédit Suisse, Nestlé, Novartis et j’en passe) ou celle de penser une autre voie et de renforcer la participation citoyenne ? La Suisse se trouve à un point où elle va se polariser, et la question est de savoir s’il faut tendre au néo-corporatisme (et de faire de l’animation culturelle au lieu de politique comme le fait Freysinger pour cacher les vraies questions économiques), ou tendre à plus de démocratie ? Ce que je dis simplement c’est que Freysinger est incapable de voir ça et court à sa propre ruine en prônant toujours plus de libéralisme et pointant du doigt un faux ennemi. Ce qui est par ailleurs propre tant aux gauches qu’aux droites européennes. Il est donc d’après moi le plus politiquement correct qu’on puisse trouver, se trouvant - peut-être à son insu - dans la droite ligne de l’Empire.


    • Flamm Flamm 29 mai 2013 10:22

      O Scugnizzo,



      + 1 

      La volonté populaire en Suisse est souvent contournée par le gouvernement,car l’oligopole qui contrôle le pays (désigne la plus part des membres de ce gouvernement,on le voit à la fin de leurs fonctions rejoindre leurs vrais patrons,d’ailleurs certains restent membres des conseils d’administrations de ces grands groupes tout en siégeant au gouvernement.) 

      Un exemple l’ancien ministre des Finances et président (1995 et 2002) de la Suisse Kaspar Villiger qui est aujourd’hui président du conseil d’administration de l’UBS.
      J’en ai d’autres comme l’ancien ministre des transports,ou de la défense etc,etc

      Question :

      Lorsqu’il était ministre des Finances ou président du pays,il travaillait pour qui UBS ou la population ? That’s the Question !

  • O Scugnizzo O Scugnizzo 29 mai 2013 13:45

    Mais Pégase, vous n’avez donc rien compris à la marche mondialiste ! Les frontières elles sont là pour le p’tit peuple, pour ramasser quelques francs de taxe sur du fromage importé, sur de la viande importée, la même qu’on achète dans les supermarchés locaux venant d’Hongrie ! Double taxation, tout simplement. Or, Philip Morris s’implante à Lausanne, car on lui promet d’être exonéré d’impôt !


    Si les frontières sont encore là, c’est que malgré tout, la Suisse n’est pas une opposante à la marche du mondialisme. Elle a adopté déjà depuis bien longtemps la culture ultra-libérale. Ce qui n’est traditionnellement pas français, d’où la mise au pas, ce qui n’est pas traditionnellement italien, espagnol, d’où la mise au pas. Allez vous battre dans la rue pour travailler 8h30 par jour, 4 semaines de vacances par an, flexibilité maximale, et vous verrez que vous serez entendu :)

    • O Scugnizzo O Scugnizzo 29 mai 2013 13:53

      J’irai même plus loin et après je m’arrête. Si vous connaissiez bien l’UDC comme vous le prétendez, vous sauriez que Freysinger y joue qu’un rôle tout à fait second, d’animation culturelle (ce qui sied bien à ce clown), d’où son apparition constante dans les médias de masse, qu’il est régulièrement vivement critiqué par ses collègues UDC, qu’il n’est que depuis très récemment Conseiller d’Etat, qu’il ne prend que peu la parole durant les délibérations parlementaires. Bref, même ses collègues UDC voudraient s’en débarrasser. 


  • O Scugnizzo O Scugnizzo 29 mai 2013 19:55

    Il y a deux murailles de Chine entre votre conception de la vie et la mienne, ce qui ne peut s’exprimer qu’en un désaccord total, donc inutile d’envenimer cette discussion improductive. Je ne peux partager la philosophie d’une personne qui pense la qualité d’une vie humaine en terme de pouvoir d’achat, de croissance, de centralité absolue du travail (travail au sens occidental du terme, donc salariat, travailler pour un autre). C’est faire le jeu des forces impérialistes. C’est déjà accepter le paradigme dominant. Je peux faire remarquer en passant que la France, bien qu’elle se porte mal, se porte toujours mieux qu’une bonne centaine de pays dans le monde, quantitativement parlant. Est-ce un indice pertinent ? Non, mais c’est le votre. Vous ne pouvez penser ce qui pourrait être car vous pensez ce qui est, vous sacralisez un modèle (vu qu’on ne peut pas le critiquer, le toucher), comme vous sacralisez les indices quantitatifs d’émancipation humaine, des instruments qui ont été élaborés par nos maitres à penser.


    Concernant la démocratie, pareil, problème de définition. Bien que je reconnaisse tout à fait la dimension démocratique de ce pays, mon idéal m’empêche de considérer ceci comme une démocratie athénienne. Seul le libéral peut penser un tel système démocratique, c’est-à-dire quelqu’un qui pense que les seuls instruments politiques suffisent à établir une démocratie (suffrage universel, élection, référendum). Montesquieu appelle ça une oligarchie. Je vous conseille les écrits de Bernard Manin sur le "système représentatif". Or, lorsque Rousseau dit justement qu’il faut une participation démocratique active, sinon ce système s’effondre, et qu’on remarque une moyenne de moins de 45% de participation au vote (le truc de base, tous ces chiffres sont dispos sur le site du Parlement), on a le droit de désacraliser ce système pour se poser des questions. Et tout mouvement progressiste depuis les lumières considère qu’il faut, outre une démocratie politique, une démocratie économique et culturelle, là on est niqué. Syndicalisme faible, Etat faible (ce qui est pas forcément mauvais s’il ne laissait sa puissance aux institutions financières). Et culturellement, vu que vous êtes souvent sur le territoire, allez demander au hasard dans la rue à 20 personnes le nom du président actuel et d’au moins 4 Conseillers parlementaires, vous allez rire. Ce qui est par ailleurs tout à fait compréhensible. En travaillant 8h30 par jour, on peut ni se former un esprit citoyen, ni philosophique, ni économique, et encore moins artistique. Comme beaucoup le disent ici, en voulant gagner sa vie en Suisse, on finit par la perdre. Encore une fois, c’est une démocratie libérale, ce qui est pour moi un oxymoron.

    A devoir choisir entre sacraliser Jésus-Christ ou Mammon, pour peu que le premier ait un peu de bonne nourriture, de vin, de poésie et un ballon rond, je choisirais toujours le premier. Question de philosophie de vie.

    (Si vous ne prenez que quelques phrases décontextualisées et répondez en fonction, inutile de me répondre, faites-le sur l’ensemble du message, l’ensemble de l’idée, sinon ça tourne en rond).



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