jeudi 2 juin 2022 - par Croa

Exemple à suivre, les Amish

Je ne publie pas souvent mais lorsque je le fais en général c’est que ça en vaut la peine, soit que ce que j’ai à vous dire ne se trouve quasiment pas ailleurs, soit qu’il s’agisse d’une vérité d’une importance telle qu’il est impossible de la taire. Combattre certaines idées reçue peut être une raison et tant pis si personne n’écoute mais vous m’en voyez tellement désolé !

Parmi ces idées reçues il en est une particulièrement malsaine, c’est cette déification du progrès au point de voir dans le mode de vie occidental l’aboutissement ultime d’un idéal social en devenir, qu’il s’agit là d’un modèle indépassable à offrir, voire à imposer pour le bien de tous à toute la planète.

Cependant, une quantité de gens, encore minoritaire, se pose tout de même des questions sur notre civilisation qui certes, tout progrès faisant à priori reculer le mal, nous paraît très protectrice sauf qu’il faut cependant faire preuve là d’une certaine naïveté. Cette civilisation du progrès continu également nous gâte en services et en biens matériels sauf que tout le monde n’y est pas si à l’aise que ça tant matériellement que moralement.

- Matériellement parce que notre société repose sur la compétition des uns contre les autres, ce qui génère des perdants pouvant en crever ou être réduits à la misère face à des gagnants plus ou moins éternellement insatisfaits.

- Moralement parce que nous ne nous aimons plus car la compétition nous isole les uns des autres. La nature humaine ayant ses exigences le plaisir est désormais redirigé vers la consommation ostentatoire et autres fausses affirmations de soi, ce, parfois jusqu’à de graves déviances maladives en ce qui concerne les hommes les plus corrompus souvent montrés en modèles.

Bref, nous ne sommes pas heureux. Ceux qui vivent dans l’illusion comme ceux qui savent ne sont pas heureux, ce pas de la même manière mais c’est tout. Notre suffisance de parvenu nous aveugle aussi sur les réalités d’une civilisation en perdition. Car en plus cette civilisation ne pourra pas perdurer. Cette consommation ostentatoire a poussé le système ainsi généré à abuser des ressources de la planète Terre, à tel point que celle-ci n’en peut plus. Suite à quoi notre civilisation est en train de s’effondrer. Des signes de l'effondrement sont déjà là comme l’extinction de nombreuses espèces animales, le dérèglement climatique, un niveau de pollutions ingérable et maintenant certaines ressources qui commencent à manquer… Un décrochage est imminent, c'est-à-dire l'occurrence d'une crise majeure.

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Bref, en plus de détruire la planète cette société de surabondances et de consommations à outrance ne nous a pas rendus heureux. Certains ayant « réussi » croient être heureux mais d’évidence pas tout le monde. Pourquoi continuer alors ? Il y a et j’y reviens ici car il y a au moins dans l’esprit des riches peuples occidentaux, cette idée et ils en sont complètement persuadés, que leur société, notre société, est celle du progrès et de la démocratie (oui c'est faux je le sais !) en plus d’être celle de l’abondance et qu’il ne peut pas y en avoir de meilleures (!). Ce, au point d’être également persuadés que toute peuplade ou communauté hors système ne peut qu’être regardée qu’avec commisération. Par ailleurs tous ces autres gens, à priori pauvres, sont censés aspirer à vivre comme nous… C’est tellement compréhensible !

Mais leur a-t-on seulement posé la question ?  Non bien sûr puisque c’est si évident ! Et comment vivent-ils ? Le mieux serait peut-être d’y aller voir et de rencontrer ces gens. Il y a tous ceux que l’on qualifie de « sauvages », quelques tribus Papou ou autres habitants des forêts naturelles mais, à l’image des autres animaux plus ou moins en voie d’extinction par la faute même de ceux qui se prétendent civilisés, je crains que ramenés par notre faute à des conditions de survie, notre civilisation ayant presque tout détruit, ce ne soient plus de bons exemples…

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Il a un bien meilleur modèle avec les Amish.

Cette communauté issue de l’Europe germanophone, maintenant seulement présente aux États-Unis (plus de 350 000 personnes tout de même !), a choisi volontairement de vivre en dehors de la civilisation « du progrès » puisqu'ils ont la leur plus proche de Dieu, leurs motivations étant essentiellement religieuses. Un documentaire de l’ORTF « Bienvenue chez les amish » est sorti en 1972. Peu de choses ont changé depuis, contrairement à ce que craignait le commentateur vers la fin du film. La vidéo est sur le site de l’INA en libre accès. Vous y verrez des gens vivants comme au XIXe siècle, c’est-à-dire sobrement mais tout de même à l’aise puisque sobres, justement. Vous y verrez une communauté dont la première des valeurs est l’entraide et où il n’y a donc aucun exclu. Vous saurez que l’espérance de vie d’un amish est plutôt supérieure à celle de l’Américain moyen et que le rendement de leurs exploitations agricoles est meilleur que celui des fermiers américains conventionnels alors qu’ils n’ont pas de tracteurs et qu’ils n’utilisent que des fumiers naturels.

Le document est, techniquement, très moyen car il s’agit d’un film prévu pour la télévision qui à l’époque était en 625 lignes et aux proportions largeur/hauteur de 4/3. Nous avions alors l’habitude de regarder nos écrans d’assez loin. Reculez-vous donc un peu et imaginez-vous en 1972 !

Voilà, vous savez qu’il y a des gens qui vivent en dehors de notre monde, « du monde » comme ils disent et qui s’en trouvent très bien notamment parce qu’ils ont de fortes valeurs d’entraides, exactement le contraire des nôtres basées sur l’individualisme, la compétition et les apparences ostentatoires. Ces gens ne voudraient en aucun cas quitter leur univers pour rejoindre celui du progrès et des modes de vie à l'occidentale.

J’y ajoute le fait que, d’évidence, ils s’en sortiront bien mieux que nous lorsque notre civilisation du progrès continu décrochera, c'est-à-dire finira par s'effondrer complètement, ce qui ne saurait tarder.



31 réactions


  • TchakTchak 2 juin 2022 15:45

    Sympa votre texte, merci.

    Les Amish vivent selon un fonctionnement autoritaire. La religion sert de corset au contrat social. Je me demande si la vie autogestionnaire en mode libéral est possible. Ces vies autarciques sont rares, aujourd’hui. Il y a les zapatistes qui ont l’air de bien marcher, mais c’est une nation indigène spécifique. Marinaleda, qui date des années 1970, tient bien la route. Mais la période utopique des années beatniks n’a pas laissé grande chose, voire quasiment rien.

    En fait, je me demande si une simple société de lois civiles et possible. Peut-être que non et qu’il faut une décision spirituelle commune décidée comme loi de société. Le monothéisme est un peu trop raide pour moi et risque de ne pas être attractif pour lancer des sociétés autogestionnaires. Mais c’est peut-être la piste : pour créer une telle société et qu’elle soit viable, il faut des lois communes civiles et spirituelles. C’était la limite aux productions du Siècle des Lumières : n’avoir réfléchi qu’aux lois civiles, (justement pour échapper à l’emprise monothéiste sur les esprits, notamment après les guerres de religions). Ce siècle a permis l’émergence des sociétés de gens égaux, en droits et statuts, notamment sortir du servage, mais on sait bien maintenant qu’on crève lentement du matérialisme.

    En tout cas les Amish ont su garder intacte et pleinement vivante une espèce qui a presque complètement disparue : celle de l’homo faber. C’est très précieux pour l’avenir.


    • Aruna 2 juin 2022 19:05

      Bonjour Croa et merci pour cet article qui remets la relation de l’être humain avec Dieu au coeur de la communauté.
      J’aime beaucoup la communauté Amish et sa sobriété heureuse.
      Je suis personnellement un disciple de l’advaïta vedanta et loin de l’Inde je suis isolé.
      L’Inde étant encore un endroit ou la relation au divin est très forte et ou la terre est sacrée.
      Aruna 


  • Eric_F 2 juin 2022 19:09

    Il y a comme une nostalgie de paradis perdu, un autrefois idéalisé. Mais qu’est-ce qui peut être transposé dans un monde de bientôt 8 milliards d’humains. Des petits groupes quasi autarciques et étanches resteront des ilots. Si la recette complète n’est sans doute pas généralisable, en tout cas une certaine frugalité dans le mode de vie relève de la sagesse, et de la ’’soutenabilité’’ pour l’avenir du monde.


    • Croa Croa 2 juin 2022 20:57

      @Eric_F Plus de 350 000 personnes ce n’est plus un îlot. C’est plus que la population d’un pays comme l’Islande !


    • Croa Croa 3 juin 2022 13:44

      À Conférençovore,
      Ces gens n’ont évidemment pas raison sur tout. Leurs motivations étant essentiellement religieuses on pourrait dire que ça commence mal. Mais il y a aussi du bon chez eux et c’est cela qu’il faut regarder.


  • hase hase 2 juin 2022 23:10

    C’est difficile à créer à plusieurs ; eux le perpétuent, mais ça a commencé avant, quand le monde n’était pas aussi fou !

    Comme les bêtes sauvages il n’y a plus d’espaces pour les gens sobres, frugaux, pour les gens dont la valeur ne passe pas par l’apparence ou la classe sociale !

    Les Amish n’ont pas laissé leur spiritualité se transformer en consumérisme ; ils vivent dans pays assez grand et ils restent assez nombreux pour tenir le coup.

    Mais on ne peut pas les imiter, ni les rejoindre. On peut s’en inspirer, prendre conscience que toutes les bagatelles polluent, nous polluent et qu’on passerait un bien meilleur temps en travaillant moins pour consommer moins !


  • Étirév 3 juin 2022 08:30

    Nous nous sommes interrogés, chemin faisant, sur la controverse entre chrétiens et Juifs, en référence à quelques réflexions de William Penn. Il nous semble significatif que la France et son Royaume aient reçu l’influence de la « Sainte Expérience de Philadelphie », même s’il y eut méprise sur la signification profonde du mot « révolution » ; que ce soit en France qu’on ait trouvé les « germes » d’une rencontre « subtile » entre les courants Mennonites, Quakers, et Amish, germes éparpillés ensuite dans le « Nouveau Monde ». En France enfin qu’aient fleuri les idées de tolérance religieuse, de fraternité œcuménique, de contacts mystiques et culturels, de symbiose judéo-chrétienne, etc... La France, depuis le XIème siècle, est appelée Tsarphat en hébreu. Sait-on que la racine de ce nom est celle de « creuset ? » celui du fondeur ou de l’orfèvre : « Tsarphi » (Néhémie 3, 31), de la purification par le feu Tsareph (Isaïe : 1, 2, Psaumes 17, 9 et 105, 19 et Dan 11, 35), de la sincérité de la Parole divine (Psaume 18, 21, « la parole de Dieu est pure » - Tserouphah). Voilà donc que la France est le creuset « alchimique », Tsarphat... oui, mais... ce nom est aussi celui d’une bourgade biblique située entre Tyr et Sidon, en Français « Sarepta », ce lieu où Elie le prophète « ressuscita le fils de la Veuve » (1 Rois, 17, 9-10)... Tout cela mérite réflexion peut-être.
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  • zygzornifle zygzornifle 3 juin 2022 09:08

    Les femelles Amish ont t’elles de belles miches ?


    • zzz999 3 juin 2022 09:35

      @zygzornifle

      Il y a des moments où l’humour est amusant et détend, mais là vous faites magistralement la démonstration que l’humour est bien trop souvent le cache sexe du vide spirituel de la personne qui l’utilise à contre temps et qui démontre que sa vie est surtout gouvernée par le matériel (ici sexuel).


    • Croa Croa 3 juin 2022 09:58

      À zygzornifle,
      La rime est pauvre et le propos vulgaire. La population Amich est composée de dames pour moitié et non de « femelles ». Certaines ont de belles miches comme tu dis mais pas plus qu’ailleurs.


    • zygzornifle zygzornifle 4 juin 2022 10:14

      @zzz999

      Je préfère lamish du boulanger ....


    • zygzornifle zygzornifle 4 juin 2022 10:19

      @Croa

      A quand un n’article sur les Morts monts, Rat el, le temple missile sol air, les témoins de jet o vas, l’église chiant to logique et bien d’autres ? 


  • zygzornifle zygzornifle 3 juin 2022 09:09

    Le bonheur est dans notre tette pas a l’extérieur ....


  • LUCA LUCA 3 juin 2022 11:18

    Petite précision, les Amish parlent un dialecte alsacien, la plupart d’entre-eux tirent leurs origines de Sainte Marie aux Mines dans le Haut-Rhin.


  • Norman Bates Norman Bates 3 juin 2022 12:02

    Un rapide passage pour saluer la qualité de ce module doté d’un excellent texte de présentation avec un sujet qui ouvre un débat fort intéressant...

    Conclusion : il faut publier plus souvent... smiley


  • hase hase 3 juin 2022 13:08

    Quelque chose est frappant, comme chez les Gitans : la propreté de leurs tenues ; jupes, tabliers... propres et repassées !


    • Croa Croa 3 juin 2022 13:53

      @hase,
      Dans la vidéo on ne voit pas bien ça à cause d’une qualité d’image très moyenne. Par contre sur les photographies c’est frappant. Lorsque les Amish reçoivent le public et les photographes, sachant qu’aux USA cette forme de tourisme est organisée, ils sortent les habits du dimanche ! (Enfin je suppose.)


  • Durand Durand 3 juin 2022 15:33

    • Croa Croa 3 juin 2022 17:45

      À Durand, Houlà ce n’est pas encore censuré ça ? Ça va venir...
      Notez plutôt ce lien : Ariane Bilheran
      (Une dame nous y explique comment le système totalitaire manipule les gens. )


  • Mr.Knout Mr.Knout 3 juin 2022 23:26

    Un monde peuplé d’amish et parsemé d’université/technopole ca peut etre une permaculture dans "l’ideal" mais ca seras des "amish" et leurs "dieux" dans leurs technopoles...


    • Croa Croa 4 juin 2022 08:10

      À Mr.Knout,
      Les Amish n’ont qu’un seul Dieu. Leur religion est une forme de protestantisme radical. Je ne sais pas s’ils pratiquent la permaculture qui est un concept récent mais à-priori non. Les Amish en sont plutôt restés à l’agriculture traditionnelle du XIXe siècle ce qui la fait presque bio mais pas autant que le sont les techniques les plus écologistes.


    • Boris Boris 4 juin 2022 09:54

      @Croa

      "Les Amish en sont plutôt restés à l’agriculture traditionnelle du XIXe siècle ce qui la fait presque bio mais pas autant que le sont les techniques les plus écologistes."

      Étonnant, je pense que l’agriculture avant l’arrivée des géants de l’agroalimentaire et de la mécanisation était obligatoirement "bio", les traitements chimiques de masse sont arrivés assez tard, après la deuxième guerre mondiale pour l’Europe, les États-Unis peut être avant ? 
      En tout cas au milieu du 19eme c’était obligatoirement bio, traitement naturel de type "bouillies bordelaise" connu depuis l’antiquité romaine et insecticide naturel à base de pyrèthre et quelques autres dont je me rappelle plus le nom. Par contre aujourd’hui, nous trouvons des traces de pesticides jusque dans les glaces de l’antarctique, donc même le "bio" le plus respectueux du cahier des charges sera toujours plus ou moins vicié par rapport au moyen naturel d’antan sans cette pollution spécifique. 


    • Croa Croa 4 juin 2022 10:28

      À Boris,
      Tu as raison. En fait c’est là une façon de voir de ce que l’on entend par « bio » qui ne doit pas être seulement considéré par rapport à un label mais plutôt par « plus proche de la nature ». La permaculture notamment est plus proche de la nature que la monoculture qui est, à priori, celle des Amish, ici dépassée par certaines techniques écologistes. Ceci dit l’agriculture Amish, avec leurs pratiques très traditionnelles est incontestablement déjà plus bio que le bio labellisé.


    • TchakTchak 4 juin 2022 21:31

      Boris et Croa,

      Il y a eu deux approches venues, qui peuvent se repousser comme se croiser : l’agriculture bio à la française et l’agriculture organique issue du fonctionnement écologique.

      L’agriculture bio est relatif au label attestant l’absence d’ajouts chimiques et à son cahier de charges qui en permet l’obtention et l’agriculture organique est relatif à l’optimisation des moyens et ressources écologiques (exemples : paillage, plantes amies/ennemies, milpa, culture en butte, spirale aromatique, école de permaculture…). La traduction "organic food" en "produit bio" (ou l’inverse) est une approximation sémantique qui indique l’ambivalence entre les deux approches.

       

      L’agriculture industrielle a supplanté le génie paysan de jadis (sélection massale, protection contre l’érosion avec les haies, création de biefs d’irrigation, assolement biennal et triennal…) avec l’extension des monocultures adaptées au développement des transports à longue distance. Le génie paysan intégré au paysage est passé à l’ingénierie agricole externe avec développement des équipements motorisés et des intrants chimiques.

      La culture organique renoue avec celle traditionnelle en apportant un regard sur un milieu vivant, y compris scientifiquement éclairé (les époux Bourguignon, par exemple) plutôt que simplement domestique (le brûlis épuise à long terme, la jachère comme le labour sont inutiles…).

      Agriculture industrielle = rendement à l’hectare : comment monter la production de 6 à 7 tonnes de blé à l’ha ?

      Agriculture organique (dont bio) = productivité à l’ha : comment accroitre le nombre de productions simultanées sur un même ha ?

       

      Les Amish ont gardé l’agriculture traditionnelle. Je n’ai pas été voir sur place, mais ils sont bien restés en bio pour la plupart (pas tous, me dit Internet, le monde Amish n’est pas complètement homogène non plus). Leur paradigme : (la nature appartient à dieu, les humains en sont les gardiens qui en bénéficient) peut les rendre rétifs à l’approche holistique de l’agriculture organique (l’écosystème est le moteur biologique à comprendre et maintenir de production d’êtres vivants pour en bénéficier), d’autant plus qu’elle est apportée par le monde industriel qui a abîmé l’oeuvre divine.

       

       Cet article montre les ambivalences : aussi bien selon les Amish, la méfiance contre le monde industriel qui corrompt les humains, que le mépris, selon la journaliste, contre cette population qui préfère la croyance irrationnelle à un dieu au pouvoir des humains au progrès de ses moyens d’existence.

      https://www.courrierinternational.com/article/2010/08/26/les-amish-grands-pollueurs-devant-dieu

       

      - - - - - 

      Les échanges dans ce module sont intéressants : la reconnaissance auprès des Amish d’avoir su éviter les méfaits du monde industriel et consumériste l’emporte sur le dénigrement contre eux et leur choix d’un système théocratique impérieux. A l’époque du documentaire, la balance aurait sans doute été différente dans les échanges, pointant plutôt sur l’autoritarisme imposé aux mœurs.

      Les nécessités difficiles de résilience et de l’autonomie d’existence n’étaient pas apparentes : les périls écologiques, technologiques et économiques n’existaient pas encore.

      Il va falloir, hein, pour ceux qui n’ont rien commencé...


    • TchakTchak 4 juin 2022 21:44

      @TchakTchak

      ... Il va falloir s’y mettre...


  • Gaspard Delanuit Gaspard Delanuit 4 juin 2022 08:12

    Les Amish vivent plus vieux grâce à leurs gènes

    Des scientifiques ont découvert qu’une mutation génétique très rare permettait aux Amish américains de vivre plus longtemps.


    https://www.tdg.ch/savoirs/sciences/amish-vivent-vieux-grce-genes/story/16794914


    • Croa Croa 4 juin 2022 10:37

      À Gaspard Delanuit,
      Ce sont des conneries. Les Amich ont tout simplement un mode de vie plus sain que celui de l’américain moyen.


    • Gaspard Delanuit Gaspard Delanuit 5 juin 2022 08:08

      @Croa

      Attention à bien comprendre : le fait que les Amish aient un mode vie plus sain que celui de l’Américain moyen depuis plusieurs générations n’est peut-être pas étranger à la singularité génétique mise en évidence récemment par les chercheurs de l’Université de Chicago. Pour le dire autrement, hypothétiquement, le fait d’avoir eu des parents, des grands-parents, des arrière-grands-parents et d’autres ancêtres ayant un certain mode de vie pourrait avoir pour conséquence que vous seriez doté d’une certaine disposition génétique (ou épigénétique) plus ou moins propice à la longévité. 


  • jjwaDal 4 juin 2022 11:17

    Je doute que ce soit un exemple à suivre, plutôt à préserver. Ce qui gangrène notre civilisation est le combat sans merci contre la "noodiversité" qui est l’équivalent pour l’esprit du combat contre la biodiversité pour le vivant.
    On le voit dans tous les domaines tant cette idéologie du "taille unique" percole toutes les activités humaines, économie, politique, santé, technologie, agriculture, etc...
    La vie nous dit qu’elle a surmonté 3 milliards d’années de crises (dont quelques unes cataclysmiques) en misant sur la diversité des approches, la Science nous dit qu’il faut toujours privilégier le retour d’expériences via la comparaison, le bon sens populaire nous apprend qu’il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier...
    Et nous faisons tout le contraire, sans voir l’aspect suicidaire de cette posture, brillamment illustré lors de la "crise sanitaire" du Covid-19 où tout le monde (au sens littéral) était incité (avant d’être obligé) à se faire piquer avec des produits expérimentaux, à se confiner, à porter des masques (y compris en extérieur), à ne pas prendre tel ou tel médicament, à ne pas rechercher si tel ou tel médicament était bon, neutre ou nocif contre le virus, à tenir le même discours.
    Quand on refuse la pluralité des enseignements en économie, la pluralité des approches en matière de santé publique, le débat scientifique qui pourrait susciter de "mauvaises pensées", la diversité des approches énergétiques, etc, on se ferme à toute possibilité de voir nos erreurs nous sauter au visage, par simple observation et comparaison.
    La société de surveillance et de flicage qui se met en place n’est que le témoin de cette volonté de mise en conformité de tous avec une règle décidée par une poignée et dont la justesse sera rendue invérifiable.
    A ce titre des expériences comme celles des Amish sont des bouées de sauvetage que notre civilisation aurait tord de crever, si elle ne veut pas connaître ce sort.


  • Jean Keim Jean Keim 6 juin 2022 07:39

    Tous les modes de vie, me semble-t-il, sont acceptables si leurs adhérents ont un esprit sain, l’histoire nous apprend que très rapidement et irrémédiablement, tout système a rapidement comme préoccupation essentiel celle de s’organiser pour perdurer ce qui inévitablement nuit à l’élan originel.


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