vendredi 29 janvier 2021 - par Epsilon

Éric Verhaeghe : "Contre l’élite mondialisée, il nous faut une contre-élite"

"Great Reset", forum de Davos, complotisme… Éric Verhaeghe, ex-haut fonctionnaire et essayiste, publie The Great Reset : mythes et réalités. Il est aujourd'hui l'invité de Bas les Masques.



7 réactions


  • Durand Durand 29 janvier 2021 12:50

    Pour l’instant, c’est le monde marchand qui dicte leurs politiques aux nations occidentales...

    Pour que les nations reprennnt la main sur les politiques publiques, il faut, d’abord, une destruction totale du système actuel et la ruine du monde marchand.... Ensuite, chaque nation devra rassembler ce qu’elle possède comme véritables élites intègres – la France n’en manque pas – et veiller à mettre les meilleurs aux meilleurs postes.

    Le système n’est pas too big to fail, comme la caste de ses tenants voudrait nous le faire croire, de manière à conserver tous les avantages qu’elle en retire... Ce sont les couilles des peuples qui sont, pour l’instant, trop moles pour risquer les désagréments inéluctables de la révolution/transition nécessaire.

    Mais la résistance s’organise proportionnellement à la perception de la perte de nos libertés..., alors, un peu de patience avant qu’une étincelle...

    ..


  • sls0 sls0 29 janvier 2021 12:51

    Très intéressant point de vue.

    La charge de la preuve incombe à celui qui accuse.

    Si on peut prouver un présence, il est impossible de prouver une absence.

    L’économie est elle une science ? Comme il y a différents courants comme dans les religions, c’est du domaine de la croyance. Ce ne sont pas les économistes qui risquent de prévenir l’avenir.

    Un scientifique prend en compte tout les paramètres, un économiste en oublie pas mal, par exemple le futur des ressources. Il oublie que sans un excès de ressources toutes ses théories se cassent la gueule.

    Les ressources :

    Depuis le rapport Meadows dans les années 70 on sait que coté ressources, les différents pics de production c’était aux environs de 2000. Ça implique la baisse de la croissance et de la surconsommation.

    Le solution quoi qu’on fasse c’est l’économie circulaire et non le libéralisme.

    On aurait dû commencer en douceur dans les années 90. Pas de bol c’est a ce moment là qu’arrive l’ultra-libéralisme. Et je ne crois pas que les gens de l’époque auraient apprécié qu’ont leur disent lève le pied coté gaspillage.

    On était parti pour se prendre le mur dans les années 40-50. Ca aurait été de l’hyper circulaire vu qu’on n’était pas préparé et que les ressources se seraient raréfiées. Plus d’échange à longue distance, sans pétrole. L’autarcie revient à la mode. Pas style pionniers américains, une trop forte densité humaine, on rationalise à fond, c’est plus la foumilière le modèle. Chacun à sa place pour la production.

    De grandes villes utilitaires pour une vie à minima. Dehors aucun service public, aucune assistance, il vaut mieux être résilient. Tu veux un pull pas de problème, tu tonds un mouton si tu en as un, tu files la laine et tu tricotes ton pull. Pour tes godasses s’y connaitre en tannage est un plus.

    Du survivalisme sans décathlon et carrefour.

    L’économie circulaire avec une fin des ressources est une obligation. Avec des ressources comme dans les années 30 le non circulaire ne peut marcher qu’avec une population terrestre de 2-3 milliards d’habitants ce qui ne sera pas le cas.

    Ben voilà le covid, l’opportunité pour faire changer.

    Même le capitalisme est fichu, son carburant c’est la croissance, dans un monde décroissant ceux qui ont le fric doivent aussi changer de stratégie. Donc économie circulaire pour tout le monde sauf pour eux qui seront aux commandes des multinationales qui s’occuperont de nos vies.

    Le great reset une opportunité ? L’enfer ? Dans tout les cas on devait y passer, dans les années 90 ça se faisait en douceur, maintenant avec des grincements de dents compréhensibles, plus tard sans préparation ça se serait fait dans la douleur.

    C’est la fin de certaines ressources, c’est physique et imparable, on peut se réfugier dans des croyances, sortir tout les philosophes qu’on veut, y a plus, ou plutot il y aura plus. 

    Certains diront : oui mais il aura...

    Le moteur d’un petite voiture sa puissance c’est la même qu’une éolienne de 15m de diamètre et un vent de 36km/h.

    Le seul avion solaire qui vole vraiment pour une personne c’est une envergure de 75m comme un 747 et vole de 35 à 45km/h.

    On est parti pour vivre d’un façon très sobre.


    • Durand Durand 29 janvier 2021 13:15

      @sls0

      « Le solution quoi qu’on fasse c’est l’économie circulaire et non le libéralisme. »

      L’esprit libéral peut parfaitement s’accommoder de l’économie circulaire et vice-versa.

      Le libéralisme a besoin d’un état fort et de règles strictes (les mêmes pour tous...) pour l’encadrer, sous pêne de le voir dériver vers le néo/ultra libéralisme actuel. C’est l’affaiblissement progressif des états au profit du monde marchand qui a provoqué la dérive ultra libérale que nous subissons. Plutôt que « dérive ultra libérale, « dictature marchande » me semble d’ailleurs plus approprié...

      Il faut donc remettre l’état et la démocratie à leur place pour contenir les dérives du libéralisme. Pour la France, ça passera évidement par le frexit...

      ..


    • sls0 sls0 29 janvier 2021 13:45

      @Durand
      Je crois qu’un définition du libéralisme s’impose.
      J’espère que celle de wikipedia ira.


    • Durand Durand 29 janvier 2021 14:29

      @sls0

      Chaque nation (mais chaque libéral, aussi...) interprète le libéralisme en fonction de son histoire et de sa sociologie, y compris de ses tendances anthropologiques familiales...

      En ce qui me concerne, les mêmes lois, les mêmes impôts (le même pourcentage des revenus) et la même liberté pour chacun de créer son entreprise (y compris de se planter...) et de donner le meilleur de lui-même.

      ..


    • sls0 sls0 29 janvier 2021 15:34

      @Durand
      Ben moi en ce qui me concerne je m’en tiens à la définition qui fait concensus.


  • joelim joelim 30 janvier 2021 14:45

    Cette réflexion devrait être méditée par certains ici. Défendre sa conviction n’a rien à voir avec la découverte de la vérité. Les raisonnements circulaires sont la plaie des réflexions contre-élites telles que celles déversées (pas d’autre mot) ici par des intervenants tels que méga-truie enfin ce n’est pas le pseudo exact mais je me comprends.


Réagir