dimanche 1er novembre 2015 - par micnet

Du progrès, par Éric Guéguen

Continuons à faire de la philosophie avec notre ami Éric Guéguen qui nous propose ici une réflexion sur la notion de progrès. Bien conscient d’un certain terrorisme intellectuel qui règne au-travers d’une véritable guerre sémantique que nous subissons tous, Éric invite les réactionnaires, quel que soit le sujet abordé, à s’assumer comme tel dans la mesure où le réactionnaire est "celui qui aspire à quelque chose qui lui apparaît fondamental et qui n’est plus". Il insiste sur le fait de ne pas "faire le cadeau du progrès aux progressistes", ces derniers se caractérisant par le fait de vouloir "un changement pour le changement" se trouvant, de fait, esclave du temps. 

 

Publicité

Le propos de cette vidéo n’est pas d’affirmer, par principe, que la modernité ne produirait que du mal, loin s’en faut, mais simplement de critiquer cette dernière lorsque celle-ci prétend faire table rase du passé, tout ceci pour aboutir, dans certains cas, à une veritable dégénérescence. Et l’un des exemples les plus frappants de cet effondrement concerne l’école.

 

Concernant la notion de progrès, Éric met ici en exergue 2 types de progrès que sont "le progrès technique", incontestable notamment si l’on se réfère par exemple à la medecine et "le progrès moral" qui n’en pas un en réalité.

 

Le débat est ouvert !

 

 



69 réactions


  • jeanpiètre jeanpiètre 1er novembre 2015 12:37

    il a morflé, le professeur rollin 


    • micnet 1er novembre 2015 13:10

      @jeanpiètre

      Quel piètre commentaire...


    • jeanpiètre jeanpiètre 1er novembre 2015 17:15

      @micnet
      cher micounet

      n’avez vous pas songer , qu’en choisissant mon glorieux avatar et superbe pseudonyme, c’était dans le but de donner des réparties faciles à ceux que je fâcherais ?

      Cela dit vous devez admettre qu’écouter riri donne envie une envie furieuse de zapper pour un tuto pour surbaisser la fiesta, ou comment faire des glaçons au micron onde, voire , aller s’enfermer dans les toilettes pour relire alain


    • micnet 1er novembre 2015 17:27

      @jeanpiètre

      Mon cher Jeannot, avez-vous l’impression que quelqu’un est fâché ici ? smiley

      Par ailleurs, vous avez tout à fait le droit de ne pas aimer ces vidéos et de vous enfermer dans les toilettes, ce qui est sans doute ce que vous avez de mieux à faire, mais par pitié, si vous tenez absolument à égratigner la vidéo, faites le avec talent, essayez d’être drôle smiley.


    • jeanpiètre jeanpiètre 2 novembre 2015 08:32

      @micnet
      si je voulais être drôle , je m’appellerai jeanqiètre, ou norman piètre.

      quand à la référence à la philosophie des toilettes, c’est riri lui même qui m’a avoué être un piètre employé dans un emploi alimentaire qui, souvent allait lire Aristote dans les gogues de son entreprise smiley


  • medialter medialter 1er novembre 2015 13:19

    J’ai pris la peine d’investir 1/4h de mon temps sur cette vidéo consacrée au progrès pour voir s’il y avait du progrès dans la machine à vide Guéguen, j’aurais mieux fait de m’abstenir parce le loustic se vautre toujours plus dans la complaisance et dans l’auto-satisfaction.
    *
    Après avoir passé la moitié de la vidéo à définir 3 mots qu’il ne mettra plus en rapport par la suite, on attend avec impatience de savoir sur quel ordre il va définir le progrès. Quelle chute ! A 17 mn, il n’a toujours pas abordé le sujet. Pire encore, il définit le progrès comme un concept à 2 dimensions, la technique d’un côté, et la morale de l’autre. Comme si l’essence de l’existence se réduisait à ces 2 composantes. La morale dont on ne sait toujours pas si elle est judéo-chrétienne, civique, laïque (ne pensons même pas à la morale de l’Inde ancienne, qui est celle du Dharma, Guéguen fait l’apologie des anciens - je n’ai rien contre, au contraire - mais sans jamais opposer leurs immenses différences, déjà à l’époque.
    *
    Quant à mettre la médecine comme le bienfait absolu dans le progrès technique, le philosophe n’a pas l’air de savoir qu’elle est aujourd’hui aux ordres des lobbies pharmaceutiques, qu’elle se dirige droit vers le transhumanisme (considéré d’ailleurs par les "progressistes" comme un aboutissement), et que l’objectif de la civilisation actuelle (progressiste) est de générer le plus de malades possibles, chose qu’elle pratique à la perfection (avec la caution de Guéguen).
    *
    Toujours le même sens de l’humour, notre ami, après avoir fait l’apologie des anciens, présente l’abolition de l’esclavage comme un aboutissement. Sait-il qu’Aristote faisait l’apologie de l’esclavage ? Visiblement non. Sait-il que l’esclavage dont il parle et qu’il pense aboli s’est amplifié sous des formes très pernicieuses et qu’aujourd’hui il nous concerne tous, puisque la plupart d’entre nous sommes esclaves d’une ultra-minorité ? Visiblement non. Bref, si vous avez 1/4 d’heure à paumer pour écouter un mec parler dans le vide et qui se la pète avec des bouquins derrière, vous aurez une idée de ce qu’on appelle un philosophe.


    • micnet 1er novembre 2015 13:39

      @medialter

      J’ai pris la peine d’investir 30s de mon temps sur ce commentaire consacré à cette video pour voir s’il y avait du progrès dans la machine à vide Medialter, j’aurais mieux fait de m’abstenir parce le loustic se vautre toujours plus dans la complaisance et dans l’auto-satisfaction.

      *

      Toujours le même sens de l’humour, notre ami, après avoir fait son auto-apologie présente la théorie du complot comme un aboutissement. Sait-il que l’esclavage auquel il fait allusion est aussi le produit de cette déchéance moderne dont il en est un des plus dignes représentants ? Visiblement non. Bref, si vous avez quelques secondes à paumer pour lire un mec ecrire dans le vide et qui se la pète avec des formules a l’emporte-pièce, vous aurez une idée de ce qu’on appelle un ’moderne’ dans toute sa splendeur.


    • maQiavel maQiavel 1er novembre 2015 16:36

      – il définit le progrès comme un concept à 2 dimensions, la technique d’un côté, et la morale de l’autre. Comme si l’essence de l’existence se réduisait à ces 2 composantes.

      ------> Ca vient de toi ça , il n’ a jamais dit ou insinué que l’ existence se réduisait à la technique et à la morale , il dit que la notion de progrès est utilisée dans ces deux dimensions aujourd’hui , ce qui est un fait que seul une personne de mauvaise foi peut contester.

      -Quant à mettre la médecine comme le bienfait absolu dans le progrès technique,

      ------> Encore une assertion qui relève plus de ta psyché qui est construite autour cette recherche psychotique de pureté absolue que de celle de Gueguen.

      Il y’ a des progrès techniques dans le domaine de la médecine, c’est aussi un fait, on a accès à des technologies dont on ne disposait pas les siècles passés, par ailleurs, l’espérance de vie a aussi augmenté grâce à cela.

      Cela ne veut pas dire que la médecine moderne est pure ou sainte, il y’ a évidemment de nombreux problèmes déjà quant aux fins de l’utilisation de ces techniques , l’ implication des grands groupes pharmaceutiques privés dans la recherche médicale , sans oublier que le style de vie moderne occidentale ( nourriture , pesticides , perturbateurs physiologiques etc. ) est un terrain favorable au développement de certaines pathologies.

      Mais comme d’ habitude, tu es borgne, tu ne vois que la pourriture partout pour essentialiser « tout est pourri en ce bas monde », ce qui est aussi lié à ta construction psychique : le tout ou rien, soit c’est la pureté ou la sainteté absolue, soit tout est malsain et absolument impur, il n’existe rien pour toi entre les deux.

      -Toujours le même sens de l’humour, notre ami, après avoir fait l’apologie des anciens, présente l’abolition de l’esclavage comme un aboutissement.

      ------> Pareil, il n’ a pas parlé d’ aboutissement mais de progrès. Il ne dit pas que la condition d’aujourd’hui est parfaite mais est moins mauvaise (meilleure) que celle de l’esclavage, ce qui me semble être aussi une évidence, les antillais d’aujourd’hui malgré tous les problèmes qui peuvent avoir vivent mieux que leurs ancêtres dans les plantations, il y’ a bien un progrès qu’on le veuille ou non …

      -puisque la plupart d’entre nous sommes esclaves d’une ultra-minorité ?

      ------> Alors, pour reprendre tes propres termes , je préférais largement être esclave aujourd’hui en France plutôt qu’ être esclave dans une plantation en Martinique les siècles passés ou esclave moderne en Afrique centrale , je ne sais pas pour les autres mais je pense que nous sommes beaucoup à penser pareil …


    • medialter medialter 1er novembre 2015 17:39

      @maQiavel
      "Mais comme d’ habitude, tu es borgne, tu ne vois que la pourriture partout pour essentialiser « tout est pourri en ce bas monde », ce qui est aussi lié à ta construction psychique : le tout ou rien, soit c’est la pureté ou la sainteté absolue, soit tout est malsain et absolument impur, il n’existe rien pour toi entre les deux"

      *

      PTDR smiley smiley Tu me prends pour un curé ? smiley Je n’ai fait aucune construction psychique, juste un constat, il faut être complètement déconnecté pour ne pas voir de la monstruosité dans ce monde. Je ne vais pas rentrer dans ton jeu qui consiste à sélectionner quelle nuance de gris foncé il faut choisir entre le blanc et le noir, toi tu en fais une normalité pour pouvoir placer tes politicailleries, moi je la rangerai toujours au rang d’une horreur même si la majorité en faisait une norme jusqu’à l’inconscient. Ce qui ne m’empêche pas d’y évoluer comme un poisson dans l’eau, mais avec cette distance permanente et consciente, là où toi tu préfères garder ton nez dans la merde, avec ton noble objectif de réduire un peu la puanteur par la mise en place d’un système d’enculeries tout droit descendu de ton maître Machiavel.

      *
      "je ne sais pas pour les autres mais je pense que nous sommes beaucoup à penser pareil …"

      *

      Et le voilà qui appelle la norme au secours smiley Besoin du support de la bande ? Tu n’as toujours été qu’un petit suiveur, arpentant les chemins sûrs et balisés (d’où ta passion pour la politique), ne faisant que proroger la décadence ambiante en osant de menues mesurettes.



    • maQiavel maQiavel 1er novembre 2015 18:43

      @medialter

      -il faut être complètement déconnecté pour ne pas voir de la monstruosité dans ce monde.

      Tu sais, tous les êtres humains normalement constitué voient bien de la monstruosité dans ce monde donc la question n’ est pas là.Le problème est cette perception biaisée et pathologique qui consiste à réduire l’ existence à cela …

      Je ne vais pas rentrer dans ton jeu qui consiste à sélectionner quelle nuance de gris foncé il faut choisir entre le blanc et le noir, toi tu en fais une normalité pour pouvoir placer tes politicailleries, moi je la rangerai toujours au rang d’une horreur même si la majorité en faisait une norme jusqu’à l’inconscient.

      ------> Je sais bien.

      là où toi tu préfères garder ton nez dans la merde, avec ton noble objectif de réduire un peu la puanteur par la mise en place d’un système d’enculeries tout droit descendu de ton maître Machiavel.

      ------> Ce que tu nommes avec sarcasme « noble objectif » est en réalité une nécessité de l’existence. Alors quoi ? Faudrait il ne plus construire de maison parce qu’un jour, elles finiront par s’écrouler ? Il faudrait ne pas se soigner car de toute façon, les soins ne nous procureront pas la santé parfaite et que nous allons de toute façon tous mourir ?   smiley

      C’ est pareil pour celui qui recommande de ne pas agir dans le champ social car la société est imparfaite et qu’ il ne changera pas cet état d’ imperfection.

      -Et le voilà qui appelle la norme au secours

      ------> Alors répond toi-même à cette question : tu aurais préféré être esclave aux Antilles plutôt que vivre ici et maintenant ? Sérieusement ? smiley


    • medialter medialter 1er novembre 2015 19:29

      @maQiavel
      "Tu sais, tous les êtres humains normalement constitué voient bien de la monstruosité dans ce monde donc la question n’ est pas là.Le problème est cette perception biaisée et pathologique qui consiste à réduire l’ existence à cela …"

      *

      Mais l’existence est bel et bien réduite à ça, que tu le veuilles ou non, la pathologie réside dans la persistance à ne pas le voir. On ne peut vivre dans ce monde sans rapport avec la société et les sbires qui assurent ses rouages, c’est-à-dire qu’on ne peut pas vivre sans traiter avec le fumier ambiant, et quand l’odeur est moins pestilentielle que d’habitude, c’est qu’un tapis a été posé sur les fosses sceptiques.

      *

      "C’ est pareil pour celui qui recommande de ne pas agir dans le champ social car la société est imparfaite et qu’ il ne changera pas cet état d’ imperfection."

      *

      Pourquoi serait-il plus idiot de considérer qu’on en serait au même point au fond d’un trou de 100m qu’au fond d’un trou de 99m ? Il est tout aussi irréaliste de penser qu’une société parfaite est possible que de penser qu’il existe une marge de manoeuvre supérieure à un poil de cul sur la situation courante. Tu ne pourras jamais reprocher à quiconque d’avoir fait son deuil de tout changement possible et de réorienter son énergie vers des objectifs strictement individuels, sauf à vouloir entraîner des larbins dans tes délires.

      *
      tu aurais préféré être esclave aux Antilles plutôt que vivre ici et maintenant ? Sérieusement ?

      *

      Je suis pas sûr que la fillette de 12 ans qui se fait sodomiser tous les jours par des gros porcs venus en Indonésie en 1ere classe ait une condition plus enviable que le nègre qui récolte les cannes à sucre. L’esclavage domine toujours aujourd’hui, sous des formes différentes, les fosses sceptiques sont toujours là, il n’y a que les tapis qu’on sait arranger. Le progrès moral est une foutaise, j’aime bien l’expression de Caraco à ce sujet :

      "Aucun progrès moral ne vient à bout de nos entrailles, c’est là que la raison de toute chose se ramasse et que les éléments de l’ordre se renferment, avec leur barbarie originelle. Ce qui fut bon avant cinquante siècles est bon à cette heure, ainsi du trône et de l’autel, qui dureront autant que les humains, malgré les intervalles où l’on croit au changement. Le monde est vide et la métamorphose de ce vide, appelée Dieu, ne change rien aux préalables et ne saurait remédier au défaut d’harmonie, inhérent au système, la Providence est une illusion et le progrès moral n’est qu’un délire, l’ordre corrompt l’homme plus qu’il ne l’humanise"


    • Heimskringla Heimskringla 2 novembre 2015 09:39

      @maQiavel

      "tu ne vois que la pourriture partout pour essentialiser « tout est pourri en ce bas monde », ce qui est aussi lié à ta construction psychique : le tout ou rien, soit c’est la pureté ou la sainteté absolue, soit tout est malsain et absolument impur, il n’existe rien pour toi entre les deux."


      "Nous vivons dans une époque primitive, ni sage ni sauvage. Il n’y a rien de pire que les demi-mesures. Toute société raisonnable me mettrait à mort ou me rendrait mes livres."


    • maQiavel maQiavel 2 novembre 2015 16:20

      @medialter

      -Tu ne pourras jamais reprocher à quiconque d’avoir fait son deuil de tout changement possible et de réorienter son énergie vers des objectifs strictement individuels,

      ------> Ce n’est absolument pas ce que je te reproche, je t’encourage même dans ta voie. Mais il faut que tu comprennes que c’est TA voie, et elle n’est pas forcément la même que celles des autres, tu ne supportes pas les voies différentes des tiennes , c’ est ce qui te pousse à cracher sur quiconque a une conception différente du monde et qui ne fait pas deuil de tout changement possible.

      Ta voie je peux même dire que je la trouve intéressante sur plusieurs points, ceci dit l’intolérance n’ est pas de mon coté mais du tient qui ne supporte pas les voies des autres puisque tu passes ton temps à cracher dessus , il ne faut pas t’ étonner lorsqu’ on n’ en fait de même pour ta voie …

       

      - Il est tout aussi irréaliste de penser qu’une société parfaite est possible que de penser qu’il existe une marge de manœuvre supérieure à un poil de cul sur la situation courante.

      ------> Navré mais ton paradigme est faux : depuis des millénaires, il est un fait que les sociétés évoluent ou involuent d’un poil de cul, parfois 10 poils ou 20 poils de cul, les choses ne sont pas statiques et immuables mais dynamiques et mouvante. Parfois les sociétés font un pas en avant, parfois deux pas en arrière pour refaire trois pas en avant et reculer de deux pas et ainsi de suite, c’est ta conception figée de l’état des sociétés qui est complètement délirante.

      -Je suis pas sûr que la fillette de 12 ans qui se fait sodomiser tous les jours par des gros porcs venus en Indonésie en 1ere classe ait une condition plus enviable que le nègre qui récolte les cannes à sucre. 

      ------> Sophisme  !

      Evidemment qu’à une époque, on peut trouver des individus avec des conditions de vie pire qu’ à d’ autres époques mais ce n’ est pas ce dont nous parlons , là on parle au niveau des collectivités et non des individus à la marge puisque nous parlons des sociétés.

      Parce qu’ à ce que je sache , de nos jours , toutes les fillettes de 12 ans ne se font pas sodomiser tous les jours par des gros porcs , cela existe mais c’ est très marginal , des milliers de filles de cet âge vivent en France dans des conditions incontestablement meilleures. Par contre, la condition des nègres qui récoltaient les cannes à sucre était en général déplorable, y compris des petites filles de 12 ans.

      Et donc quoi ? Tu vas nous expliquer que la condition des fillettes de 12 ans est la même aujourd’hui en France qu’il y’ a trois ou quatre siècle en Martinique ? Tu vois bien que c’est ridicule. smiley

      C’est comme si on disait que la condition des habitants de Volgograd est la même aujourd’hui que celle de la fin 1941 … lorsque la ville s’appelait encore Stalingrad   ! smiley

       

      -L’esclavage domine toujours aujourd’hui, sous des formes différentes

      ------>  Oui , je suis d’ accord avec le fait que nous vivions dans une condition de servitude , la liberté absolue n’ existe pas en ce bas monde et il faut l’ accepter mais ce que tu ne comprends pas , c’ est qu’ il existe des servitudes qui valent mieux que d’ autres et que tu ne peux pas reprocher à ceux qui veulent passer vers une servitude moins mauvaise leur combat , tu as fait le choix de renoncer à tout ( oooh le pauvre , la perfection et la pureté n’ existe pas , il est déçu que c’ est triste  smiley ), c’ est très bien mais fous la paix aux autres , quoique je pense que tout cela n’ est qu’ une posture chez toi , une personne qui aurait vraiment renoncé à tout du plus profond de son âme ne serait pas ici à discuter de cela.  smiley


    • maQiavel maQiavel 2 novembre 2015 16:22

      @Heimskringla

      -"Nous vivons dans une époque primitive, ni sage ni sauvage. Il n’y a rien de pire que les demi-mesures. Toute société raisonnable me mettrait à mort ou me rendrait mes livres."

      ------> Je pense exactement le contraire. Il n’ y aurait rien de pire de mon point de vue que de vivre dans une société absolument sage ou absolument sauvage.

      J’aime la complexité de notre existence … 


    • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 2 novembre 2015 18:35

      @medialter

      bonjour camarade progressiste, réactionnaire, etc... libertaire... pardon libertarien comme notre ami commun hédoniste anarcho-syndicaliste parrainé par les anti-fas qui l’auraient sorti de son ghetto réac où il moisissait depuis 20 ans ! Si vous comprenez mon jargon de progressiste dharmiste (ça existe) : bien ; j’en attendais pas moins de vous, sinon c’est kif ; kif kif bourricot avec le nouveau parti... progressiste qui arrive !

      Trêve de plaisanteries !

      En ces temps de disettes "intellos", je viens de jeter un coup d’œil sur AVTv sur un ouragan du logos, Bernard Stiegler, ancien braqueur (de banques) au demeurant, personnage sympa que j’ai croisé jadis au Pompidou Paris-les-Halles !

      Dans mon innocence... ou ma connerie, comme vous voudrez, d’adolescent attardé, n’ayant encore rien compris au progrès moderne (pléonasme ?), je m’attendais avec ma naïveté incorrigible, voir arriver en trombe le lycée Eric Guéguen, ici présent, pour engager le débat dialectique si recommandé par tous ces progressistes de la tchatche, que le Bernard, lui en phase finale, qualifierait de mélancolique... !

      Vous verriez qu’avec Bernard Stiegler, ça vole haut, très haut... et que c’est autre chose que les gamineries qu’on entend par ici ; alors si vous me permettez camarade, que je vous pose une question :

      comment expliquer que ces deux brillantes écoles, de l’excellence française, peuvent-elles coexister ici sans se regarder, comme les versants opposés d’une montagne, tout en se réclamant toutes deux, du même ancêtre tutélaire :

      auraient-elles perdues la raison ?

      C’est ce que suggère (à qui sait le lire entre les lignes) notre philosophe braqueur de banques (c’est une autre formation, il faut le reconnaitre, que celle du petit-bourgeois progressiste du réseau PYR) !

      Merci medialter

      CQFD


    • lemi lemi 5 novembre 2015 08:31

      maqiavel : "... fous la paix aux autres , quoique je pense que tout cela n’ est qu’ une posture chez toi , une personne qui aurait vraiment renoncé à tout du plus profond de son âme ne serait pas ici à discuter de cela."

      C’est marrant de constater que c’est toujours la même injonction qui revient sous différentes formes chez les concentriques.


  • Joe Callagan Joe Callagan 1er novembre 2015 13:29

    Je n’ai pas zieuté la vidéo mais me permet de rebondir sur ça :

    Quant à mettre la médecine comme le bienfait absolu dans le progrès technique, le philosophe n’a pas l’air de savoir qu’elle est aujourd’hui aux ordres des lobbies pharmaceutiques, qu’elle se dirige droit vers le transhumanisme (considéré d’ailleurs par les "progressistes" comme un aboutissement), et que l’objectif de la civilisation actuelle (progressiste) est de générer le plus de malades possibles, chose qu’elle pratique à la perfection.

    En effet. Actuellement, nous avons des toubibs qui sont des spécialistes de la maladie mais des véritables quiches de la santé. On génère bien plus de thunes avec la maladie (à telle maladie, enfin symptôme les toubibs confondant maladie et symptôme, correspond très précisément tel remède vendu parfois à prix d’or) qu’avec la santé.

    Ne parlons même pas de la recherche médicale si prompt à se perdre dans le détail. La recherche génétique en est le meilleur exemple pour des résultats, après plusieurs décennies de recherche, franchement mitigés.


    • maQiavel maQiavel 1er novembre 2015 16:37

      @Joe Callagan
      Gueguen ne dit pas que la médecine moderne est parfaite , c’ est une déformation de médialter , je te conseille de mater la vidéo ...


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 1er novembre 2015 22:05

      Bonjour à tous,

      Concernant les progrès médicaux, un moyen de faire la part des choses consiste à se servir de la distinction bien connue entre l’homme blessé et l’homme malade. Du point de vue de l’homme blessé (à la suite d’un accident, par exemple), il semble peu contestable qu’il soit nettement préférable de vivre à notre époque plutôt qu’à n’importe quelle autre. Par exemple, qui préférerait se faire poser une prothèse du genou, ou réparer une dent abîmée avec les méthodes et les instruments de l’Antiquité ou du XIIe siècle ? Certes, le développement de l’efficacité sur le plan biomécanique n’implique pas une meilleure compréhension de la notion de santé globale que celle des anciens ; et nous voyons pour cette raison de nombreuses personnes se tourner vers certaines formes de médecines traditionnelles qui ont conservé une vision holistique d’un être humain accordé à l’univers. 


    • Joe Callagan Joe Callagan 2 novembre 2015 09:24

      @Zatarée

      pas bouffer au makdo, d’aller nager ou courrir, de pas cloper, de pas dépasser 2 verres par jours...

      C’est grandement insuffisant pour viser la pleine santé !

      lorsque le diagnostique est sans appel (symptômes évidents et complet)

      Diagnostic avec un "c". C’est justement un des problèmes majeurs. Il faut que ce soit évident et que notre ami médecin puisse utiliser un terme avec un suffixe en "ite" pour désigner le trouble et c’est là que les erreurs d’interprétation peuvent survenir. Dès que c’est moins évident et qu’il est question de chronicité, notre ami toubib, quand il a une réponse, se base encore sur les symptômes (les voyants du tableau de bord) qu’il va chercher à corriger entravant ainsi parfois dangereusement le processus salutaire de guérison. Tout ce que l’on peut qualifier en médecine avec un suffixe en "ite" n’est pas une maladie mais une crise de santé (que l’on devrait plutôt laisser s’exprimer ou au pire réguler quand c’est inconfortable et juguler quand c’est très douloureux). Là se trouve un des noeuds du problème.

      qui confondent causes et conséquences,

      C’est justement la confusion que je dénonce. Ex : "Monsieur, vous semblez avoir ce qui ressemble à un psoriasis, vous avez donc une maladie de peau." Non, l’expression du trouble se produit au niveau de la peau mais la racine de celui-ci se trouve la plupart du temps ailleurs.

      il faut savoir que la médecine, c’est pas réparer une bagnole. Déjà, chaque modèle est différent, à tous les niveaux,

      Putain ma biche mais c’est qu’t’as ptet pas tort !!!! Je n’avais jamais songé à cet aspect de différences d’un organisme humain à l’autre !!!!! Eurêka grâce à toi !!!! hahahaha (pour la rime).

      C’est un art dont les techniques deviennent plus rentables que la guérison.

      C’est bien ce qui me semblait, bref, j’me comprends. Non, ce n’est pas avéré car dans tous les cas c’est bel et bien l’organisme qui se guérit lui-même, que l’on intervienne ou pas, avec des médocs ou pas.

      Et dont les pièces et mécanismes n’ont pas été conçu par l’homme

      Ok, je note par principe.

      Parce que tu les comprends toi les détails ? tu les comprends les mécanismes en jeu dans le corps humain ? Tu bosses dans la recherche ?

      Nul besoin justement de se perdre dans le détail quand on parle de santé. Ce serait trop long à t’expliquer mais surtout tu ne comprendrais pas. On peut le faire, c’est un plus (micro-nutrition, protocoles) mais ce n’est pas indispensable.

      comme tous les abrutis dans ton genre

      J’oubliais : A l’avenir, adresse toi à moi sur un autre ton sombre orifice intestinal que tu es, ma pauvre Zatarée.


    • Joe Callagan Joe Callagan 2 novembre 2015 09:31

      @Qaspard Delanuit

      En effet, Qaspard et je me suis déjà plusieurs fois exprimé à ce sujet. Je vais exprimer de nouveau mon point de vue pour notre amie Z. :

      La médecine conventionnelle se défend plutôt bien dès qu’il est question d’urgence, de traumatologie ou de mener des investigations poussées (mais avec le risque d’interprétation évoqué plus haut). Il est clair que si je me pète une jambe et me fais une fracture ouverte, je serai bien content que l’on me fasse une piquouse de morphine et qu’on m’opère.

      une vision holistique d’un être humain accordé à l’univers

      Sans aller jusque là, disons que la méfiance envers la médecine conventionnelle s’accroit. En outre, grâce à Internet, il est aisé de découvrir que les médecines naturelles sont mieux adaptés à la chronicité et souvent plus efficaces pour les pathologies lourdes (y compris avec "la pire" d’entre elles).


    • Joe Callagan Joe Callagan 2 novembre 2015 10:50

      @Zatara

      Visiblement, notre amie Zatarée fait partie de ces quelques rares frustrés oeuvrant ici et capable d’échanger (non pas de débattre) durant des heures afin de mener une bataille d’orgueil révélatrice d’une piètre estime de soi et d’un ego, non pas surdimensionné mais envahissant et perturbateur (en même temps, c’est un des rôles de l’ego).

      Que veux-tu que je réponde à ça  ?

      oui oui mon petit, la grippe espagnol était dû à une carence en magnésium. Quelques plumes dans le cul, une danse de la pluie, et un traitement à la camomille, et z’auraient tous étaient guéris c’te bande de moule.

      Ou à ça ?

      dis leur que c’est uniquement psychologique, et que s’ils veulent vraiment vivre, bah faut le vouloir, c’est tout con. Une plume dans le cul, et un camomille bien chaud le soir.

      Ou encore ça ?


      Maintenant, lorsque tu arrivera à tes 70 ans, sans aucun souci majeur, et si tu ne te fais pas la belle en mode crise cardiaque de nuit, sourire au visage, tu as le choix entre un cancer du colon, la prostate, le cardio vasculaire (AVC compris). Et quand tu te mettras à te faire dessus,

      Ne parlons même pas des procès d’intention...

      Tu comprendras aisément bichette que je n’ai pas que ça à foutre que de te distraire.
      Bon courage dans la lourde tâche qui t’attends aujourd’hui dans l’atelier môssieur le garagiste ! smiley

      Agréable journée ensoleillée ! smiley


  • michel-charles 1er novembre 2015 15:58
    Le progrès...c’est la tombe des peuples...Plus il y en a plus il y a de morts.
    .bizarre non.. ?

    • sls0 sls0 1er novembre 2015 17:53

      @michel-charles
      Bizarre ? Vous avez dis bizarre ?

      Il y a une parfaite corrélation entre la disponibilité de l’énergie et la population.

      Si l’augmentation de l’énergie et du progrès associé ont permis un doublement de la population, il ne faut pas s’étonner que le nombre de morts augmente un peu. Comme on n’a pas atteint l’immortalité, il faut tenir compte de l’augmentation de la population, il y a plus de morts mais c’est pas bizarre.

      Il vaut mieux raisonner avec l’espérance de vie du fait que la mort est une qualité intrinsèque de la vie.

      Pour la France, l’avant progrès c’était une espérance de vie de 45 ans, il y avait moins de morts que maintenant, c’est bizarre, non ?


  • maQiavel maQiavel 1er novembre 2015 18:25

    -« Le meilleur garant du progrès est de garder un œil au rétroviseur, c’est ça que j’appelle être réactionnaire ».

    D’ accord, c’est une précision importante car dans la dernière vidéo, cela m’avait aussi posé problème. Dans cette acception du terme, je suis aussi réactionnaire mais si je ne me décris pas ainsi, c’est surtout que nous n’avons pas la même sémantique.

    C’est plus facile de parler de progressisme et de réaction lorsqu’ on part des deux extrêmes :

    -Les progressistes extrémistes : qui ont cette conception du monde  visant à promouvoir l’avenir d’une façon permanente et automatique et, par là même, à décrier le passé comme un bloc d’ombre et de barbarie. Est passéiste, réactionnaire, ennemi du progrès quiconque ne sait pas comprendre les éléments de la nouveauté.

    Cette vision s’appuie sur une perception linéaire de l’histoire : plus les périodes historiques se rapprochent de nous, plus l’homme est censé évoluer dans le bon sens.

    Les réactionnaires extrémistes : pour qui le passé est un âge d’or, une sorte Paradis perdu, un totem sacré, le violer est perçu comme un sacrilège. Pour eux, on hérite de son histoire et il est du devoir de tous de restituer parfaitement cet héritage.

    Cette vision s’appuie aussi sur une perception linéaire de l’histoire (parfois cyclique pour les moins étroit d’esprit), plus les périodes historiques se rapprochent de nous, plus l’homme dégénère, d’ ou le vœu de reconstruire le passé glorieux fantasmagorique en revenant en arrière.

    Entre les deux extrêmes il y’ a beaucoup de chose mais ce sont ces deux catégories qui cassent les couilles.   smiley

    Je ne sais pas si c’est l’âge ou autre chose mais je supporte de moins en moins les extrémistes quels qu’ils soient. J’espère que je ne me mue pas en extrémiste de la modération  smiley , ceci dit je conçois très bien que l’ on puisse avoir des postures extrêmes sur des thématiques ponctuelles (ça peut aussi m’ arriver) mais ceux qui le sont dans toutes leurs représentations m’ insupportent , ce sont des caricatures clownesques.

    Le pire est que ces deux tendances bouffonnes monopolisent le débat public dans un affrontement qui rappelle la montée aux extrêmes c.à.d. l’affrontement dans une guerre que l’on ?théologise de plus en plus sur fond de rivalité mimétique généralisé qui instaure le règne du tout ou rien. 

    Les extrémistes nous conduiront à l’abime.


    • micnet 1er novembre 2015 18:39

      @maQiavel

      Bonsoir à vous MaQ et ravi de lire enfin un commentaire intelligent sur ce fil !

      J’ai une simple question : j’espère qu’en tant que "réactionnaire (un peu) extrémiste (parfois, pas toujours), je ne vous " casse pas trop les couilles" au travers de nos échanges smiley !

      Plus sérieusement, et vous l’avez d’ailleurs noté vous même, je pense très sérieusement que les extrémistes les plus dangereux aujourd’hui sont précisément ceux que vous nommez les "extrémistes de la modération", en clair les centristes, ceux qui font partie de la "sociale-démocratie" ! Ce sont eux qui sont au pouvoir aujourd’hui !

       La sociale-démocratie est ce que l’on appelle le "système " ! 


    • maQiavel maQiavel 1er novembre 2015 18:52

      Bonjour micnet
      Pour moi , la social démocratie fait partie du système mais n’ est pas LE système.

      Je ne pense pas que ceux qui gouvernent ou les médiacrates soient des modérés (même s’ ils se présentent comme tels ) , en général je pense plutôt que ce sont des extrémistes progressistes ( mariage pour tous , PMA , GPA , théorie du genre etc. , on peut continuer longtemps avec des exemples ).

      Par contre , même si on retrouve les réactionnaires extrémistes aussi dans les médias pour donner le change aux premiers , ils pullulent dans la sphère internet et sont adoubé par la nouvelle droite culturelle qui est pour le moment underground mais qui émergera en force demain car la gauche culturelle , même si elle a encore pignon sur rue dans les médias est déjà morte , dans quelques années , on ne retrouvera plus que quelques migrants pour la soutenir ... en échange bien évidemment d’ un bon repas ... 


    • micnet 1er novembre 2015 19:24

      @maQiavel

      Vous savez, il y aurait beaucoup à dire sur ces "réactionnaires extrémistes" qui pullulent dans les médias ou même sur internet ! Pour moi, les Soral, Zemmour et consorts ont certes des discours réactionnaires mais des comportements modernes d’aboyeurs ! Ils sont parfaitement conformes à cette époque qui ne jure que par le "buzz" et par l’image et en ce sens ils sont des modernes, même encore plus modernes que les autres (les BHL, Fourest et consorts,...) car ils ont parfaitement compris que notre époque ne donnait raison qu’à celui qui gueule plus fort que son voisin !

      Par ailleurs sur le fond, je n’ai jamais entendu un Zemmour remettre en cause, ou tout au moins questionner, le principe même de la démocratie dans son essence. C’est une ligne rouge que ni lui, ni Soral ne franchiront. Et pourtant, j’affirme qu’on peut juger ce débat tout à fait légitime sans pour autant être un réactionnaire extrémiste !


    • Joe Chip Joe Chip 1er novembre 2015 21:01

      @maQiavel

      Par contre , même si on retrouve les réactionnaires extrémistes aussi dans les médias pour donner le change aux premiers , ils pullulent dans la sphère internet et sont adoubé par la nouvelle droite culturelle qui est pour le moment underground mais qui émergera en force demain car la gauche culturelle , même si elle a encore pignon sur rue dans les médias est déjà morte

      Je pense que les réacs extrémistes se voient de plus en plus dans les médias tout simplement pour discréditer les "réacs réalistes". Il est évident que l’on va voir défiler dans les années à venir des Morano, des Villiers... le courant qui a le vent en poupe, ce n’est pas la "réaction" mais le libéral-conservatisme qui progresse partout en Europe et qui infuse lentement en France. Le libéral-conservatisme n’est pas un anti-progressisme mais une philosophie alternative du progrès qui considère que le peuple (sans vouloir dire le prolétariat) doit être tenu à l’écart du progrès économique et sociétal. En échange, la bourgeoisie ne bouscule pas son cadre de vie, maintient les traditions, le roman national, etc... c’est un système qui a prouvé son efficacité et qui n’a qu’un défaut puisqu’un libéral-conservateur doit articuler un discours à la fois hostile aux immigrés mais rendant possible l’immigration économique... Thatcher dans les années 80 était opposée à l’immigration (même sincèrement opposée) mais toutes ses lois dérégulant l’économie anglaise ont eu pour effet de faire chuter les salaires de la classe ouvrière mise peu à peu en concurrence avec la main d’œuvre étrangère peu qualifiée. Et cette politique n’est pas foncièrement incompatible avec la gauche libérale puisque Tony Blair a poursuivi les réformes d’inspiration thatchérienne.

      @micnet

      Mais les réactionnaires sont des modernes... qu’ils le veuillent ou non, comme j’ai essayé de l’expliquer. Rousseau est l’archétype du réactionnaire, et il est pleinement moderne, même radicalement moderne. Pour moi la réaction s’inscrit dans la post-modernité sur le plan philosophique, pas dans la Tradition. 

      Par contre je suis d’accord sur Zemmour, il n’est pas réactionnaire, mais plutôt conservateur. Il est un peu difficile à situer car il évolue quelque part entre le bonapartisme et le libéral-conservatisme.


    • micnet 1er novembre 2015 21:30

      @Joe Chip

      Commentaire très intéressant et c’est vrai que tout repose sur le sens des mots ! Pour ma part, je définis un réactionnaire comme celui qui souhaite un retour en arrière par rapport à quelque chose qui "n’est plus" d’où l’image (si je puis dire) du retroviseur, tandis que le conservateur, comme son nom l’indique, souhaite "conserver ce qui est encore" ! 

      Pour schématiser un peu plus, je dirais qu’un réactionnaire est comme un automobiliste qui, voyant qu’il se trompe de route, enclenche la marche arrière pour rebrousser chemin. Un conservateur est plutôt l’automobiliste qui décide de s’arrêter et de ne plus bouger du tout.

      Maintenant, si quelqu’un a en tête encore une autre définition, qu’il ne se gêne pas smiley


    • 10joncte 10joncte 1er novembre 2015 22:17

      @micnet

      Aboyeurs ?! selon toi, il faut pas trop parler, critiquer, expliquer... sinon c’est trop "moderne, et ca fait le buzz " !!

      Quel idéologie nauséabonde que tu as !

      Sans explications,bien sur... si, tu vas dire "que je ne l’ai ai pas entendu remettre en cause, ou tout au moins questionner, le principe même de la démocratie dans son essence"

       Que c’est pauvre ....


    • micnet 1er novembre 2015 23:43

      @10joncte

      "Quel idéologie nauséabonde que tu as !"

      —> C’est du second degré ou bien tu es un "dissident" dont le vocabulaire a été emprunté au CRIF ? smiley


    • maQiavel maQiavel 2 novembre 2015 16:30

      @Joe Chip

      -Je pense que les réacs extrémistes se voient de plus en plus dans les médias tout simplement pour discréditer les "réacs réalistes". 

      ------> Exact, tout comme les progressistes extrémistes sont là pour discréditer les progressistes réalistes. En vérité, le réac et le progressiste réaliste s’ entendront beaucoup mieux entre eux qu’ avec les extrémistes des deux camps.

      @micnet

      -Pour schématiser un peu plus, je dirais qu’un réactionnaire est comme un automobiliste qui, voyant qu’il se trompe de route, enclenche la marche arrière pour rebrousser chemin.

      ------> Je dirai, pour poursuivre cette schématique, que le progressiste est comme un automobiliste qui avance prudemment en regardant souvent dans le rétroviseur.

      Cette posture me semble plus pertinente que celle de la réaction (je ne parle pas des extrémistes) car on ne rebrousse pas chemin, les fleuves ne remontent pas à leurs sources.

      @10joncte

      Zemmour n’a jamais rien proposé, il ne fait que critiquer et pleurnicher en disant « c’était mieux avant ». Je ne dirai pas qu’il aboie mais qu’il couine …


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 novembre 2015 18:02

      Je ne pense pas que les les réacs extrémistes se voient de plus en plus dans les médias pour discréditer les "réacs réalistes". Ni que les progressistes extrémistes sont là pour discréditer les progressistes réalistes. Le discrédit est réel dans les deux cas, mais je ne crois pas à l’intentionnalité. La connerie immanente des foules d’abrutis règne davantage sur les médias que le calcul idéologique d’un méchant architecte. 


    • maQiavel maQiavel 2 novembre 2015 18:23

      @Qaspard Delanuit
      -La connerie immanente des foules d’abrutis règne davantage sur les médias que le calcul idéologique d’un méchant architecte

      ------> Je pense quant à moi que les systèmes ont une logique qui leur est propre.

      Le méchant architecte , ce n’ est pas forcément un individu tout puissant manipulant tout le monde dans l’ ombre mais le système lui même qui est animé d’ une dynamique holistique qui dépasse les individus qui y participent. 

      En sociologie, on appelle ce phénomène une « émergence » càd qu’ à partir d’interactions basique dotées de règles élémentaires, on a un comportement global complexe et cohérent.

      Un bon exemple pour comprendre le phénomène est le ban de poisson : le poisson ne fait que réagir à des comportements élémentaires (ne pas heurter ses congénères et les prédateurs, chercher à se mettre au centre de la nué, aller à des vitesses proches de ses voisins) mais crée par cela même une entitée collective cohérente qui est le ban de poisson.

      Mais ce n’est qu’un exemple très simpliste, pour ce qui est de l’humain, c’est bien plus complexe car il a la particularité de pouvoir accéder à la perception globale de la finalité de son acte, caractéristique qui lui permet de créer des systèmes de plus en plus complexes ...
       

      L’ intentionalité peut ne pas être individuelle mais elle peut découler de l’ exigence de cohérence du système lui même ... 


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 novembre 2015 19:02

      @maQiavel
      "L’intentionalité peut ne pas être individuelle mais elle peut découler de l’exigence de cohérence du système lui même ... "

       

      C’est ce que je voulais dire. Ce n’est pas vraiment une intentionnalité (le projet d’un sujet) mais une détermination systémique.  smiley


    • maQiavel maQiavel 2 novembre 2015 19:11

      @Qaspard Delanuit
      Ah okay... smiley

      Bon bah j’espère qu’ au moins elle était jolie l’histoire du poisson... smiley


  • maQiavel maQiavel 1er novembre 2015 18:27

    Ceci dit j’ai bien aimé la pondération de Gueguen dans la vidéo.

    En ce qui me concerne, je ne fait pas partie des gens qui pensent qu’avant c’était forcément mieux, je ne fais pas partie des gens qui pensent qu’après sera forcément mieux, je crois que les choses doivent évoluer (je désire un « mieux » ou un « moins mauvais » pour le dire autrement), en ce sens je suis dans ma sémantique « progressiste », mais les choses doivent évoluer prudemment, le passé doit être considéré et ses leçons doivent être retenues.

    Je n’ai pas cette révérence totémique pour le passé propre aux réactionnaires extrémistes, le passé est un héritage que l’on peut changer et déconstruire mais qui doit rester un guide pour l’avenir, il faut le considérer avec circonspection car il peut servir d’appui pour la construction du futur, tel le rétroviseur qui permet de regarder en arrière tandis que l’on conduit, c’est-à-dire que l’on avance.

    J’ai bien compris la recommandation de s’assumer réactionnaire dans le débat public pour lutter contre la peur des mots mais je ne peux pas me décrire comme réactionnaire pour trois raisons :

    1. Dans ma sémantique, je ne le suis pas.

    2. Je n’ai pas envie d’être assimilé à ces ultraréactionnaires que je trouve frappa dingues et avec lesquels j’ai de trop grosses différences d’idéal (par exemple Adrien Aubauzit).Je n’ai pas envie de vivre dans une société hyper-hierarchisée théocratique et sclérosée dans laquelle chacun et chaque chose est à sa place, mon idéal de société est plutôt anarchiste libertaire.

    3.  Les fleuves ne remontent pas à leurs sources, dit de manière orientale, on ne se baigne pas deux fois dans la même rivière, autrement dit, le retour en arrière est une utopie sans intérêt pour moi.

    Au-delà de cela, je pense que le système s’accommode très bien de la réaction. Le système est faussement progressiste, raison pour laquelle il tolère que des réactionnaires disent une partie de la vérité (pour s’appuyer dessus et avancer comme on s’appuie sur la jambe droite pour avancer la jambe gauche) mais par contre qu’il  tolère moins qu’un progressiste dise la vérité car cela révèle sa véritable nature. Les réacs critiques pullulent dans les médias (les zemmour, Finkielkraut et consort) et sont bien plus nombreux les progressistes critiques !


    • Joe Chip Joe Chip 1er novembre 2015 20:28

      @maQiavel

      En lisant les réactions des uns et des autres, on se rend compte qu’il existe de multiples définitions du mot "réactionnaire". Je n’ai moi-même aucun mal à me dire, en mon fort intérieur, réactionnaire, mais cela renvoie dans mon esprit à un rapport dynamique et complexe avec la modernité plutôt qu’à une réelle volonté de retour en arrière, que je sais impossible et que je ne souhaite pas. Pour moi c’est une conception alternative et non messianiste du progrès, qui s’oppose à la fois à la définition idéaliste du progrès et au scientisme. Or, les progressistes voient le progrès comme une sorte d’autoroute linéaire nous conduisant d’un passé forcément mauvais à un avenir ontologiquement meilleur.

      Mais il est vrai que la violence symbolique du terme le rend difficile à assumer dans la vie réelle et politiquement inexploitable. 


    • maQiavel maQiavel 2 novembre 2015 16:32

      @Joe Chip
      Je suis d’ accord.


  • maQiavel maQiavel 1er novembre 2015 18:32

    Pour moi, on pourrait assimiler le champ social à un tunnel sombre. Deux lampes servent de repères à ceux qui y sont : une est à l’arrière et permet à ceux qui progressent de voir d’ ou ils viennent et l’autre est à l’avant et leur permet de voir ou ils vont.

    La lampe qui est en arrière symbolise le passé et celle qui est en avant symbolise l’idéal d’avenir.

    Très souvent, je semble me moquer de l’idéalisme comme d’une chose inutile mais c’est une impression, j’ai bien conscience que c’est fondamental pour le champ social : l’idéal est ce qui alimente la volonté qui permet aux hommes de se mouvoir pour agir, il est en quelque sorte l’incarnation sentimental, émotif et romantique de l’action sociale, pour agir il faut rêver.

    Seulement, il faut être capable de subordonner cette dimension érotique et fantasmatique à la raison froide , au calcul , au pragmatisme , bien réaliser qu’ un idéal d’ avenir est une lampe qui permet d’ avancer mais qui est inatteignable , les idéaux sont irréalisables , on ne recherche pas la perfection , la pureté et la sainteté dans l’ organisation sociale , mais on recherche un mieux ( ou un moins mauvais ) en prenant en compte les nécessités et les circonstances.

    Sans cette dimension réaliste de l’organisation sociale (bien que le mot « réaliste » puisse poser problème , je l’ utilise ) , celui qui agit n’ est qu’ un doux rêveur qui se transformera ,dès qu’ il comprendra que son idéal est irréalisable , en idéaliste déçu et aigri qui ne croira plus en rien et qui crachera sur toute action sociale.

    Mais sans la dimension sentimentale de l’organisation sociale, celui qui agit n’est rien d’autre qu’une machine froide sans contenu, à la volonté incertaine et incapable de rassembler les autres pour une action et est donc inefficace. 


  • sls0 sls0 1er novembre 2015 19:29

    Je suis un neuneu, vous m’excuserez j’espère.

    Réactionnaire :
    Pour moi, réaction c’est en opposition à l’action, oui c’est assez vieillot comme définition, je suis neuneu.
    Quand je vois quelqu’un dont on dit qu’il est réactionnaire, je regarde toujours par rapport à quoi il réagit, quand je ne vois pas l’action qui amène la réaction, je me dit parfois que ce qualificatif n’est pas adapté. Quoi que tout le monde réagit donc on est tous réactionnaire à un certains moment. C’est un tout est un rien en même temps, c’est aussi factuel qu’un sentiment. J’ai difficile d’employer ce qualificatif.

    Conservateur :
    Là aussi il me faut des repères, je passe par l’évolution des espèces qui se base sur des sciences assez sérieuses.
    La méduse, la libellule ont peut dire qu’elle sont assez conservatrices au niveau évolution.
    Sans jugement de valeur, comme j’en trouve dans des fossiles qui ont de la bouteille, le système est pas mal au niveau durée, elles ne sont pas prêtes d’aller sur la lune mais est-ce que cela est vraiment une attente de leur part.
    Si on prend l’être humain il est plus évolutif comme d’autres espèces. C’est une espèce moins conservatrice que la libellule.
    L’évolution ne se fait pas en années mais en dizaines de milliers d’années.
    L’évolution humaine et l’évolution du progrès ça collait, ça suivait la courbe.
    Dans les environs des années 70, la ou les courbes ont commencé à partir dans tout les sens. L’humain moyen à dû se sentir un peu déconnecté, n’ayant plus la maitrise ou la connaissance, il y a eu un début de divergence entre l’évolution du progrès et l’évolution de l’espèce.
    L’être humain n’est pas conservateur, vivre comme avant avec des conditions qui évoluent c’est pas trop viable, il s’adapte. Il a quand même ses limites évolutives.

    Progressiste :
    Là les repères de sciences dures manquent, il y a la biologie, le cancer est très progressiste mais pas le meilleur exemple.
    Coté évolution de l’homme, un progrès peut être bénéfique, comme l’inverse.

    Si être progressiste c’est vouloir le progrès à tout prix sans regarder le bénéfique ou son inverse, il peut y avoir des réactions et d’autres qui penseront qu’avant c’était mieux. Réactionnaires et conservateurs.
    Si les réactions ne sont que pour un fait, no problem, si c’est une ligne de conduite, je doute de l’efficacité.
    Un progrès désordonné ou non justifié peut amener un repli sur le passé, comme les conditions ont changé, ce n’est pas toujours viable pour un conservatisme.

    Le progrès et l’homme du fait de son coté évolutif sont fait pour vivre ensemble.
    Si le progrès ressemble plus à un cancer qu’à une évolution est-ce encore un progrès ? Les cellules cancéreuses sont des cellules oui mais pas trop nécessaires.
    Comme il m’arrive de réagir, il m’arrive d’être réactionnaire.
    Comme il m’arrive de regarder dans le passé pour éviter de faire les même erreurs et pour y piquer les bonnes idées, suis je conservateur ?
    Comme j’apprécie certains progrès tout en gardant un savoir faire qui me permet l’autarcie, suis je progressiste.
    Je préfère mettre des étiquettes sur mes pots de confitures.

    Eric Guéguen dit souvent je vois dans la vidéo, prend il assez de hauteur pour voir ?


  • Joe Chip Joe Chip 1er novembre 2015 19:31

    Le paradoxe, c’est que seuls les modernes sont vraiment et franchement réactionnaires. Les monarchistes, traditionnalistes, etc. - au sens sérieux et sociologique du terme - sont en réalité des conservateurs qui cherchent à entretenir le statu quo. Le plus souvent, cela donne des convictions molles et une tendance à accepter la marche des choses au nom d’un certain pragmatisme. J’ai fréquenté des gens de ce milieu il y a quelques années et j’ai rapidement compris qu’il y avait chez eux une défense de l’ordre social bourgeois - donc de la modernité - qui primait sur tout le reste, y-compris leur propre conviction spirituelle et métaphysique qui était toujours reléguée au second plan. C’est la raison pour laquelle vous pouvez mettre un million de cathos à t-shirt rose bonbon dans la rue pour défendre le mariage traditionnel sans pour autant impressionner le régime en place. Quelques nuages de lacrymo et coups de matraques plus tard, et tout ce beau monde était déjà en train d’hurler à la "dictature socialiste" devant les caméra avant d’aller se plaindre assez pathétiquement devant une commission des droits de l’homme de l’UE (si, si, ça s’est terminé comme ça la Manif pour Tous). Alain de Benoist avait ironisé à juste titre sur l’hystérie de ce public BCBG qui découvrait avec horreur que les CRS (prolos) n’étaient pas forcément payés pour être sympas avec les petits bourgeois blancs de l’ouest parisien et de Vendée. A l’inverse, vous n’en mobiliserez pas 100 pour protester contre les délocalisations, le chômage systémique, etc... ce sont des conservateurs, des anars de droite ou des dandy dans le meilleur des cas (c’est à dire des gens qui deviennent des aristocrates du comportement), mais très rarement des réactionnaires. 

    Le constat, c’est que quelques centaines de racailles de banlieue qui prennent le métro pour aller saccager une rue parisienne ou prendre d’assaut un commissariat font beaucoup plus peur aux politiques qu’un million de fdesouche conservateurs dans la rue. 

    Bref, les vrais, ceux qui en ont, ne sont pas conservateurs, mais réactionnaires, c’est à dire des modernes antimodernes. Châteaubriand était réactionnaire, parce qu’il était moderne. Il avait admis la rupture de la révolution française, et avec elle le libéralisme, le progrès, la fin de la religion ; il en souffrait, il le déplorait, il le regrettait, mais il jugeait en même temps que ce changement était inévitable et irréversible. Tocqueville : réactionnaire. Baudelaire : fils de bourgeois réactionnaire, apôtre spirituel de la modernité. Flaubert, Balzac : réactionnaires, car modernes. Léon Bloy : violent et intransigeant, donc réactionnaire. Mais le premier vrai réac, c’est Rousseau, auxquels tous ceux que j’ai cités doivent quelque chose (même s’ils le détestaient par ailleurs, ils lui ont tous pompé quelque chose). 

    C’est simple, recherchez la bête noire des penseurs libéraux et néolibéraux, ils citeront toujours le même nom - Rousseau - et jamais un théologien, un pape contre-révolutionnaire - et pourtant ça a "fulminé" tout au long du XIXème siècle - ou même un écrivain dit traditionnaliste. Rousseau, qui est également la bête noire des conservateurs...

    Le réactionnaire est un moderne subversif qui retourne le progrès contre lui-même, quand le conservateur finit toujours par transiger et par trouver une bonne raison de déposer les armes, le plus souvent parce qu’il estime qu’il aurait trop à perdre sur le plan matériel, ou que ce n’est pas le bon moment... en tout cas, il a renoncé à se battre et ne conserve un attachement au passé que par effet d’inertie ou pour trouver une réassurance. L’archétype français du con-servateur, c’est Denis Tillinac, toujours en train de chouiner, de chialer sur la France perdue qui fout le camp... mais toujours prêt aussi à glisser un bulletin dans l’urne pour Sarko, le type qui se vante de ne pas aimer le vin rouge et dont le fils se déclare aujourd’hui patriote américain. Faut pas déconner, le conservateur vit bien quand même, avec ses droits d’auteurs (bien modernes) qui lui paient sa maison de campagne...

    Le réactionnaire est toujours dans le combat, il ne chérit pas un passé révolu et n’idéalise pas un ordre social impossible à retrouver (régime monarchique, pouvoir du catholicisme, société des trois ordres, morale traditionnelle...).

    Donc, pour ma part, je me sens réactionnaire mais absolument pas conservateur ni rétif au progrès, au sens matériel ou moral du terme. Je considère que le progrès doit être à la fois accepté (car étant inhérent à la nature humaine et bénéfique par bien des aspects) et combattu sur le plan concret et philosophique. C’est une position un peu dialectique mais que je trouve au fond plus cohérente que l’hypocrisie des conservateurs aisés qui cultivent un anti-modernisme de façade, réduit bien souvent à l’esthétique, en acceptant à priori toutes les catégories de la modernité, du smartphone au mariage gay. Quant à ceux qui pensent que la médecine moderne est maléfique, c’est un choix respectable mais dans ce cas ils doivent se désaffilier de la sécu et se soigner naturellement, merci, sinon ce sont juste de gros hypocrites. On peut d’ailleurs se demander si ce "pseudo-anti-modernisme" n’est pas simplement une lâcheté consistant à s’adapter progressivement, par pallier, à la modernité, tout en se donnant l’illusion de résister, un peu comme un enfant peureux qui irait en tâtonnant dans le grand bain au lieu de s’immerger directement. 

    Sinon bonne vidéo, il y a indéniablement du progrès (ahah) sur le plan technique. Je pense que tu devrais un peu élargir le cadrage et prévoir l’achat d’un bon micro directionnel (un son "pro" rehausse considérablement la qualité d’une vidéo). Et bon courage avec tous les neuneus nihilistes antitout primaires qui pullulent par ici...


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 1er novembre 2015 21:14

      @Joe Chip
       

      J’avais dit que je ne passerais plus, je fais une entorse : ton commentaire est royal. C’est toujours un plaisir de s’adresser à des gens qui savent lire entre les lignes. Tocqueville, Flaubert, Baudelaire, Balzac, Bloy et Rousseau. Que des pointures à mes yeux, tu les as bien choisis.

      Bonjour en passant à Mach’, micnet, Gollum, et Gaspard à qui je devrai - un jour ou l’autre (dans une vidéo dédiée ?) - quelques réponses à ses questions pertinentes.

      Bonne soirée et merci à toi.
      EG


    • micnet 1er novembre 2015 21:19

      @Éric Guéguen

      A propos de Léon Bloy, je suis en train de préparer un article smiley


    • attis attis 2 novembre 2015 01:47

      @Joe Chip
      Je crois que ces catégories (réactionnaires, conservateurs, progressistes) n’ont de sens qu’à la lumière des luttes de classe (salut Jean Robin  smiley ) qui font rage depuis la révolution. Ceux que vous qualifiez de conservateurs sont en fait des nostalgiques de la seconde moitié du XIXème, où la bourgeoisie était toute-puissante. Ce sont ces bourgeois-là qui sont conservateurs, voire réactionnaires. Ils ne souhaitent pas un retour à la monarchie (même pour ceux qui se prétendent monarchistes), mais à l’ordre bourgeois du second empire, où les gens de bien pouvaient vivre très confortablement de leurs rentes, où le peuple trimait bien sagement à la mine, et où un état fort à leur service garantissait le statu quo. Le XXème siècle les a peu à peu dépouillés de leur puissance et de leurs prérogatives au profit d’une hyper-bourgeoisie bancaire. C’est cette dernière classe qui est progressiste. Pour elle, le progrès est synonyme d’accession progressive au pouvoir total, après que la bourgeoisie archétypale du XIXème ait été complètement détruite en tant que classe sociale. Les événements tumultueux du XXème ont quelque peu brouillé les pistes (guerres mondiales, guerre froide), mais la chute de l’URSS a définitivement fait tomber les masques. L’oligarchie bancaire, après avoir éliminé ses adversaires du capitalisme industriel, est en train de s’attaquer aux derniers bastions de la bourgeoisie déchue du XIXème siècle. L’institution du mariage était un de ces derniers bastions, et il est tombé, presque sans coup férir. L’état n’existe quasiment plus, si ce n’est au travers d’une administration hypertrophiée. Il ne reste désormais plus grand-chose aux authentiques bourgeois. Des biens immobiliers qui leur assurent une rente désormais assez dérisoire, peut-être ? Ca devrait pouvoir se régler par quelques krachs. La seule vraie rente qui reste aux derniers bourgeois réside en fait dans les allocations retraites, dont le système va forcément exploser à moyen terme.

      Je crois qu’on arrive bientôt au bout de la route du "progrès".


    • Joe Chip Joe Chip 2 novembre 2015 12:20

      @attis

      C’est un peu paradoxal ce que tu dis, s’il faut s’en référer à la lutte des classes pour définir ces catégories, cela veut dire qu’il faut les analyser de manière dynamique. D’un point de vue strictement marxiste, ton analyse omet le fait que l’aristocratie a épousé les intérêts de la classe bourgeoise montante bien avant la seconde moitié du XIXème siècle, en deux temps :

      - sous la Révolution, d’une part, qui a scellé l’alliance de l’aristocratie progressiste et libérale et de la bourgeoisie d’affaires contre la monarchie absolue : La Fayette et quelques autres sont emblématiques de cette "collusion" d’intérêts à priori opposés.

      - dans les années 1820/1830 la plupart des aristocrates émigrés reviennent en France et recouvrent leurs biens ; la loi du milliard acte le ralliement politique de l’aristocratie au gouvernement libéral et bourgeois qui s’est drapé dans le légitimisme dans le but d’étouffer la contestation républicaine, ouvrière et révolutionnaire qui conduira à 1848. C’est durant cette période que l’aristocratie est devenue socialement conservatrice et a renoncé à toute revendication politique en échange d’un gros chèque et de rentes garanties sur son patrimoine, à l’exception d’une minorité d’ultras qui allait constituer plus tard le noyau de l’extrême-droite avec les déçus du républicanisme. C’est l’essence même du conservatisme : renoncer à un rôle actif pour conserver des acquis financiers et matériels. Cette caractéristique n’est pas du tout celle de la bourgeoisie qui est la classe progressiste par excellence, c’est à dire la classe qui ne sacrifie jamais un progrès potentiel à la conservation d’un acquis (il y a aussi des faillites de bourgeois tout au long du XIXème siècle liées à leurs activités industrieuses et financières) et ce que traduit concrètement son évolution politique, la bourgeoisie s’étant alliée successivement avec l’aristocratie (monarchie de juillet) puis avec le peuple (révolution de 1848 impulsée par les libéraux) avant de le "trahir" à nouveau en 1870... La bourgeoisie défend toujours des intérêts, plus rarement des acquis, ce qui correspond à une tournure d’esprit bien différente de celle du conservatisme même s’il peut y avoir des points communs en apparence (train de vie, statut social, consommation, fréquentations...). 

      Il n’y a pas lieu selon moi d’opposer une bourgeoisie soi-disant conservatrice à une "hyper-bourgeoisie" mondialisée et progressiste qui chercherait à détruire la première, ce "schisme" est purement spéculatif et n’existe pas dans la réalité. C’est justement cette fausse dualité qui a longtemps empêché de comprendre mai 68 en opposant artificiellement les intérêts de la bourgeoisie conservatrice (dite "de droite") et de la bourgeoisie progressiste (dite "de gauche"). En réalité, on sait aujourd’hui que ce clivage a été largement mis en scène pour dissimuler une stratégie de conquête culturelle et politique. Cohn-Bendit incarnait les intérêts de la jeune génération bourgeoise en mettant en scène une pseudo-révolte contre le père. Lui-même le reconnaît cyniquement aujourd’hui, en jouissant rétrospectivement de se présenter comme "grand bourgeois". 

      Or, petit bourgeois acceptera toujours d’être mangé par gros bourgeois : cela correspond à sa praxis économique et donc à sa vision du monde. S’il ne l’accepte pas, il ira devant un tribunal, mais ça s’arrêtera-là. 

      Il ne reste désormais plus grand-chose aux authentiques bourgeois. Des biens immobiliers qui leur assurent une rente désormais assez dérisoire, peut-être ?

      Il ne reste rien aux bourgeois ? ah ah ah ! Non mais sérieusement... la bourgeoisie "authentique" ou non (l’authenticité n’est pas un critère bourgeois, c’est contradictoire avec l’arrivisme...) détient l’essentiel du patrimoine immobilier et financier en France.


    • attis attis 2 novembre 2015 22:38

      @Joe Chip
      Il n’y a pas lieu selon moi d’opposer une bourgeoisie soi-disant conservatrice à une "hyper-bourgeoisie" mondialisée et progressiste qui chercherait à détruire la première, ce "schisme" est purement spéculatif et n’existe pas dans la réalité.

      Je pense le contraire. Je pense aussi que c’est une erreur de croire que la bourgeoisie est un ensemble homogène. Le véritable combat est une lutte interne aux classes dominantes, pas une lutte des classes dominantes contre le peuple, qui a toujours été dominé, à une ou deux brèves exceptions près.

      Pour ce qui est de la bourgeoisie conservatrice ou progressiste, je pense qu’elle était progressiste au XIXème siècle quand elle était dans une position dominante, et qu’elle est devenue conservatrice dans la seconde moitié du XXème siècle, quand elle a perdu cette position dominante au profit de l’hyper-classe financière.

       

      C’est justement cette fausse dualité qui a longtemps empêché de comprendre mai 68 en opposant artificiellement les intérêts de la bourgeoisie conservatrice (dite "de droite") et de la bourgeoisie progressiste (dite "de gauche"). En réalité, on sait aujourd’hui que ce clivage a été largement mis en scène pour dissimuler une stratégie de conquête culturelle et politique. Cohn-Bendit incarnait les intérêts de la jeune génération bourgeoise en mettant en scène une pseudo-révolte contre le père.

      Je ne partage pas cette lecture de mai 68. La bourgeoisie s’est, selon moi, tiré une balle dans le pied à cette occasion, et la jeunesse dorée s’est fait enfumer par Cohn-Bendit & co qui travaillaient objectivement pour la finance internationale (même s’ils n’en avaient peut-être pas conscience à l’époque). Elle n’a pas travaillé dans son intérêt à long terme, elle a juste croqué l’héritage de papa-maman. Aujourd’hui, elle se retrouve en mauvaise posture. La position des soixante-huitards est, selon moi, bien plus fragile que celle de leurs parents, et ce sont surtout leurs enfants qui paient l’addition (l’héritage de grand-papa ayant déjà été dépensé). Je le vois bien autour de moi : la quasi-totalité de mes connaissances qui sont fils et filles de soixante-huitards sont ce qu’on pourrait appeler des déclassés.

       

      Pour finir, je rappelle qu’on assiste à une concentration du capital sans précédent. C’est d’ailleurs officiel : 1% de la population détient 50% des richesses mondiales. Le peuple ayant toujours été pauvre, à qui prend-on cette richesse, si ce n’est à la bourgeoisie ?


    • Joe Chip Joe Chip 3 novembre 2015 17:42

      @attis

      Je pense le contraire. Je pense aussi que c’est une erreur de croire que la bourgeoisie est un ensemble homogène.

      Je n’ai pas dit ça. Je suis rentré dans une logique purement marxiste mais je définis la bourgeoisie avant tout comme un état d’esprit, une praxis. Il y a toute sorte de bourgeois (de droite, de gauche, etc.) mais tous ont en point commun cet état d’esprit qui est différent du conservatisme. Un bourgeois conservateur, c’est un peu un oxymore. C’est d’ailleurs pour cette raison que les aristocrates nostalgiques méprisaient l’être bourgeois, toujours affairé, toujours laborieux... Les grands romanciers réalsites du XIXème définissent tous la bourgeoisie comme une mentalité.

      Le véritable combat est une lutte interne aux classes dominantes, pas une lutte des classes dominantes contre le peuple, qui a toujours été dominé, à une ou deux brèves exceptions près. 

      Je n’ai pas dit le contraire. La majorité est dominée et conduite par une minorité, c’est la réalité anthropologique. La seule chose qui change c’est la manière dont cette minorité justifie sa légitimité auprès de la minorité.

      Pour ce qui est de la bourgeoisie conservatrice ou progressiste, je pense qu’elle était progressiste au XIXème siècle quand elle était dans une position dominante, et qu’elle est devenue conservatrice dans la seconde moitié du XXème siècle, quand elle a perdu cette position dominante au profit de l’hyper-classe financière. 

      Oui, c’est ton opinion mais tu n’apportes pas vraiment d’arguments convaincants pour la démontrer, ce que je crois avoir fait. La bourgeoisie est toujours dominante, elle a simplement évolué conformément à sa mentalité.

      Elle n’a pas travaillé dans son intérêt à long terme, elle a juste croqué l’héritage de papa-maman. Aujourd’hui, elle se retrouve en mauvaise posture. La position des soixante-huitards est, selon moi, bien plus fragile que celle de leurs parents

      Désolé, mais c’est statistiquement faux. Si on ne parle que de la France, tous les anciens maos (fils de bourgeois) et les anciens soixante-huitards se sont recyclés dans les médias, la finance ou la politique, où ils occupent généralement des positions décisionnaires et stratégiques. L’ancien assistant maoïste de Michel Foucault distille l’Evangile libérale au nom du MEDEF :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Ewald

      Ceux qui se sont fait baisés, c’est toi, c’est moi, c’est nous, tous ceux qui ont cru à toutes ces conneries durant trois décennies. 

      Je le vois bien autour de moi : la quasi-totalité de mes connaissances qui sont fils et filles de soixante-huitards sont ce qu’on pourrait appeler des déclassés.

      Un soixante-huitard n’était pas forcément un bourgeois, et puis, il y a tous ceux - les gentils ou les moins intelligents - qui ont vraiment adhéré aux idéaux naïfs des années 60, et pour eux, ça s’est effectivement très mal terminé (overdose, voyage en Inde ou dans le Larzac, drogue, déclassement...)

      La classe bourgeoise n’est ni homogène ni fermée, et les vilains petits canards sont souvent rejetés par leur milieu... 

      Pour finir, je rappelle qu’on assiste à une concentration du capital sans précédent. C’est d’ailleurs officiel : 1% de la population détient 50% des richesses mondiales. Le peuple ayant toujours été pauvre, à qui prend-on cette richesse, si ce n’est à la bourgeoisie ?

      Ces chiffres mondiaux sont contestés et contestables (méthodologie). Même un type au RSA est un privilégié ultra-riche à côté d’un africain pauvre, et en tenant compte de l’évolution de la démographie - on comprend bien que 200 millions de pauvres nigérians ne vont pas engendrer mécaniquement 600 millions de nigérians riches à l’horizon 2050... - un salarié français touchant 3000 euros par mois fera bientôt partie du club des 1%.... 

      Si on prend les chiffres en France, on doit avoir 10 à 20% de la population se partageant 80 à 90% de la richesse produite, c’est la bourgeoisie... 

      Dans les années 70 l’ouvrier américain typique avait une baraque, deux voitures, un boulot bien payé avec des avantages... aujourd’hui il est endetté et son salaire a été divisé par deux voire par trois dans les régions industrielles sinistrées - s’il n’est pas au chômage. C’est la classe moyenne qui a été massacré au cours des trois dernières décennies.


  • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 1er novembre 2015 23:02

    Il est impossible d’estimer le progrès moral en calculant la proportion de "bien" et de "mal" dans le monde à différentes époques. On ne pourra jamais rien prouver numériquement dans ce domaine et l’on pourra toujours s’entendre dire qu’un esclave qui avait un maître paternaliste était dans une meilleure situation qu’un ouvrier moderne traité comme un outil. 

     

    C’est pourquoi je considère que le progrès moral doit s’évaluer non en termes de bonnes actions ou de mauvaises actions (ce qui est impossible), mais en observant l’accroissement des scrupules au sein des populations, en particulier à travers le besoin que ressentent les puissants de justifier constamment leurs saloperies à l’aide de mensonges et de sophismes. La moralité, c’est la capacité de ressentir la honte à l’idée de mal agir. Or, cette capacité semble avoir augmenté au cours des siècles puisque même pour manipuler les masses il faut à présent en tenir compte. On ne peut pas ouvertement commander de "mauvaises" actions (par exemple, cruelles et égoïstes) à un peuple doté d’une conscience morale : il faut le manipuler et lui faire croire qu’il est dans l’armée du Bien. 

     

    Aussi paradoxal que cela puise paraître, l’ingénierie sociale est donc un signe de progrès moral. Pour le dire autrement, l’invocation des concepts moraux - même la moins sincère - montre l’obligation faites aux dirigeants - même les plus diaboliques - de composer avec le progrès de la conscience morale au sein des populations. 


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 novembre 2015 08:51

      @Zatara

      Je ne dirais pas que la populace se réveille mais que sa sensibilité a évolué. La populace ne sera jamais consciente, elle est comme un animal... gentil ou méchant. 


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 novembre 2015 17:51

      @Zatara
      Si la populace suivait aveuglément elle ne pourrait pas suivre le plus brillant. Il lui faut donc avoir quelque capacité visuelle malgré tout. Ce que je dis, c’est qu’elle est douée de sensibilité comme un animal, à défaut d’être douée de raison. Elle peut donc être douce ou cruelle, comme un animal, ou comme un débile mental. C’est sans doute à ce niveau que se manifestent le rôle des religions. Les religions, quand elles ne ratent pas leur mission, transforment la foule débile en foule gentille. Elles ne peuvent évidemment pas rendre la foule intelligente. 


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 novembre 2015 18:03

      "manifeste"


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 novembre 2015 23:19

      @Zatara
      "cette notion d’animal ou de débile mental"

      Le propre de l’humain est l’individuation, ce dont est privé l’animal. Si une souris pouvait avoir des idées philosophiques et écrire des poèmes, elle serait en quelque sorte humaine. L’handicapé mental est généralement affecté dans sa capacité d’individuation, il lui est difficile de développer une pensée autonome bien articulé (c’est la définition même du débile mental) mais il peut cependant avoir de plus ou moins grandes qualités morales (être "bête et gentil" ou bien "bête et méchant"). La foule présente donc des ressemblances avec l’animal ou le débile : il est plus commode de la diriger avec des émotions qu’avec un dialogue raisonnable. Pour le dialogue raisonnable, il faut s’adresser à chaque personne, tandis qu’on peut faire peur à tout le monde d’un coup (en criant à la bombe et en tirant des coups de feu) ou bien faire pleurer les gens ensemble (en leur racontant une scène où un chien sauve son maître de la noyade, par exemple). 


  • le celte 2 novembre 2015 08:55

    Il me semble que dans cette analyse, on omet de distinguer l’existence de nuances. Celles-ci apparaissent néanmoins en partie dans la plupart des commentaires précédents. 

    Je souhaiterais en premier lieu, pour étayer le sujet de mon humble participation suggestive, définir étymologiquement le terme "progrès" par l’action d’avancer. Dans un contexte social, tout dépend de la voie désirée et de la destination que l’on s’est assigné. Il peut être égalitariste (plutôt assimilé aux valeurs de gauche) ou basé sur un socle moral libéral multiséculaire. La notion de progrès prend donc sa valeur dépendamment du contexte dans lequel elle est utilisée.

    Ce raisonnement est valable pour le terme "conservateur", étymologiquement, observer avec soin ou respecter l’intégrité. Ce dernier n’étant globalement pas opposé au changement mais plutôt contre un changement amenant à dénaturer l’objet de la conservation (se battre pour les acquis sociaux par exemple).

    Le terme "réactionnaire" est un mot contemporain que j’assimilerais au terme nostalgique, qui s’oppose au révolutionnaire au progressiste et au conservateur dans une moindre mesure, prônant le retour des valeurs du passé, d’ordre et d’autorité, voir des racines pour certains.

    En conclusion, je pense que nous sommes atteints de cartésianisme viral, classant ses valeurs dans des catégories hermétiques. Nous sommes tous plus ou moins progressistes, conservateurs ou réac., voir même (et là j’ose ici !) libéraux. Il s’agit à mon avis de découvrir la cohérence de chacun, et d’être capable de l’assimiler pour, en définitif, progresser dans un sens moral commun !



  • Gollum Gollum 2 novembre 2015 14:49

    Bon, je viens de finir cette vidéo.. J’en profite pour rendre le bonjour à Éric que je remercie.. et de donner le mien aux autres. smiley


    Rien à dire sur cette vidéo avec laquelle je suis en gros d’accord. Ce qui distingue en fait l’esprit Antique de l’esprit moderne c’est l’importance accordé au Qualitatif pour le premier et au Quantitatif pour le second…

    Ce que Guéguen appelle morale je préférerai l’appeler spirituel mais l’idée y est.. La raison étant que pour moi, la morale est déjà une dégradation du spirituel. Je renvoie ici à Lao Tseu ou éventuellement à Nietzsche qui a bien perçu cet aspect entropique de la morale..

    Et effectivement, pour un individu, le chemin spirituel est à faire en entier, il n’y a pas d’échappatoire, on ne peut acheter cela dans une boutique, on ne peut qu’acheter des textes (et sur ce point nous sommes dans une époque bénie car les trésors spirituels de l’humanité sont à disposition pour celui ou celle qui voudrait bien s’y pencher avec humilité et reconnaissance, mais bien évidemment ces trésors sont noyés dans des contrefaçons abondantes quand les distractions destinées précisément à distraire de l’essentiel n’ont pas réussi à opérer..), voilà tout ce qui distingue l’Ancien et le moderne.

    D’où le désintérêt pour la science, au sens moderne, car celle-ci est fondée sur le Quantitatif. La science est donc due essentiellement au progrès du matérialisme, au besoin de confort qui remplace petit à petit l’exigence rude de vérité. 

    Ce n’est pas non plus un hasard si c’est le secteur de l’éducation qui subit le plus cette rude loi de l’entropie et de la dégradation rapide à laquelle on assiste.. Exit les humanités, la vraie philosophie, remplacée par un ersatz, destiné à faire bonne figure, bref, à tromper, où sont étudiés à la va vite les destructeurs modernes : Freud, Marx, Nietzsche.. (encore que pour Nietzsche faudrait-il encore le comprendre comme il faut pour en savourer la moelle)..

    Bien évidemment rien sur la philosophie d’un Platon, d’un Plotin, Aristote, Alexandre d’Aphrodise, Jamblique… Rien sur la métaphysique indienne, rien sur Lao-Tseu, Tchouang-Tseu, rien sur Nagarjuna, etc, etc...

    Nos jeunes écervelés qui sortent de ce moule sont mûrs pour l’esclavage moderne, la vie en col blanc, où on leur fait croire qu’ils font partie de l’élite alors qu’ils ne sont que du prolétariat, bien habillés et cravatés, mais prolétariat quand même mais renommés cadres pour mieux tromper là aussi..

    L’éducation est en effet le secteur par excellence où le savoir quantitatif a fini par totalement remplacer le qualitatif…

    Remplacement d’autant plus impératif à faire que l’on s’adresse à de jeunes psychismes en formation qu’il s’agit précisément de déformer afin de les immerger le plus tôt possible dans cette prérogative du Quantitatif.

    Redécouvrir le Qualitatif, voilà la vraie Révolution pour tous les réactionnaires (au sens de Guéguen) dont je fais partie (j’assume, même pas peur..).

    Pour cela les œuvres de l’Esprit, en effet, imperméables au passage du temps, ce qui au passage, est un signe manifeste de cette prééminence du Qualitatif au sein de ces textes. Près de nous, il y eut ceux qui perçurent l’émergence des temps nouveaux et qui s’en effrayèrent : Joseph de Maistre, Balzac, Baudelaire, Villiers de l’Isle Adam, Poe, Nietzsche…

    Plus près de nous un Guénon nous donna les clés permettant réellement de comprendre cette dynamique de l’éternelle lutte entre la Lumière et les Ténèbres au profit des Ténèbres dans l’absolue immédiateté du temps..

    Un Tolkien mit cela en mythe, ô combien traditionnel et pertinent, magistralement porté à l’écran par Peter Jackson.

    Tout est donc entre nos mains pour remettre les choses à l’endroit, les idées à l’endroit, ce qui est le sens traditionnel de l’idée de faire retour, traduit habituellement par le mot à connotation plus religieuse, et donc dégradée et partisane, de conversion… Mais qui bien compris renvoie en fait à l’idée de se redresser afin de quitter le monde animal horizontal pour s’élancer vers le vertical.

    • micnet 2 novembre 2015 19:38

      @Gollum

      Du très bon Gollum smiley. Merci pour le commentaire !


    • gaijin gaijin 3 novembre 2015 09:44

      @Gollum
      pas mieux smiley


    • gaijin gaijin 3 novembre 2015 09:46

      @gaijin

      ps : sur le sujet du progrès ..... smiley


    • Gollum Gollum 3 novembre 2015 09:47

      @gaijin

      Hello gaijin smiley

      pas mieux quoi ? Le texte ou l’exercice de trollage ? smiley


    • Gollum Gollum 3 novembre 2015 09:48

      @gaijin

      Mais il est télépathe gaijin en plus ! smiley


    • gaijin gaijin 3 novembre 2015 10:25

      @Gollum
      c’est télépattant hein smiley smiley


  • micnet 2 novembre 2015 19:36

    Bonsoir à tous et merci pour vos commentaires, décidément la notion de "réactionnaire" fait débat ! C’est si vrai d’ailleurs que les médias mainstreams ainsi que les politicards de gauche, s’apercevant de leur déchéance progressive (et inéluctable) ne cessent de répéter à qui veut l’entendre que ce sont désormais les "réacs" qui sont dominants partout, y compris dans les médias et c’est d’ailleurs ce que laissent entendre aussi certains commentaires ci-dessus, tous faisant allusion à des personnalités comme Zemmour, Onfray,....Sauf que je ne suis pas tout à fait d’accord et je vais tenter d’ expliquer pourquoi.

    La question qui me semble intéressante à analyser est la suivante : pourquoi des personnalités aussi diverses qu’ Éric Zemmour, Alain Soral, Laurent Ruquier, Cyril Hanouna, Thierry Ardisson, les candidats de la tele-réalité, etc... sont-ils populaires ? Quel est le point commun à tous ces personnages qui pourtant, en apparence (et en apparence seulement), ne semblent avoir strictement aucun lien ?
    Réponse : ce sont tous d’excellents communicants qui ont parfaitement compris et maîtrisé la force de l’image ! Et en ce sens, je maintiens que ce sont tous des modernes, au sens le plus basique du terme, à savoir qu’ils sont tous "à la mode" ! C’est Jean-Michel Aphatie qui, pour une fois, a fait un constat tout à fait juste, à propos de son "confrère" Éric Zemmour, en affirmant ceci : "C’est désormais Éric Zemmour qui est à la mode". Le pauvre Aphatie, avec son accent méridional et ses inimitables roulements de ’r’ est désormais complètement ringardise mais il a au-moins la lucidité de s’en rendre compte ! Est-ce parce que ses idées ne passent plus ? Oui en partie mais pas que car c’est aussi, et surtout, parce qu’il passe moins bien à l’image que Zemmour, qu’il est beaucoup plus terne, fait beaucoup moins de bruits et créé moins de polémiques que son turbulent collègue. 
    Bref, en un mot, Aphatie fait moins vendre !
    Car fondamentalement ce qui caractérise l’ère moderne, c’est la prédominance du "paraître" au détriment de "l’être" ! 
    J’affirme donc ici que ce qui plaît chez Zemmour ou chez Soral, d’ailleurs aussi bien au -niveau des medias qu’au-niveau des gens en general, c’est d’abord et avant tout leur image de grande gueule aboyant contre le système plutôt que le réel fond de leur discours. (Je l’affirme d’autant plus facilement que j’adhère à la pensée de Zemmour sur pas mal de points). Et en ce sens Zemmour et Soral, contrairement à quelqu’un comme Alain de Benoist par exemple, sont des modernes car ce sont des ’produits mediatiques’ dont la notoriété est avant tout due à leur image ! (Ce qui, encore une fois, ne remet pas en cause le fait qu’ils ont une réelle pensée).
    Et j’en arrive à ce que je voulais montrer concernant Zemmour : ce n’est pas parce qu’on est réactionnaire dans les discours que l’on est réactionnaire dans le comportement ! 

    A mon sens, et pour conclure, les véritables reactionnaires aujourd’hui, ceux qui incarnent le mieux l’esprit traditionnel (ils le sont en quelque sorte "malgré eux") sont les gens discrets, réservés et pudiques. Ceux qui ne savent pas se mettre en avant ou, pour le dire plus vulgairement ceux qui ne savent pas ’faire la pute’ pour bien se faire voir ! Et ce que je dis se vérifie absolument partout, c’est a dire aussi bien dans les médias que dans tous les milieux professionnels, notamment dans l’entreprise : à compétence égale (voire inférieure) un type qui a de la tchatche intéressera beaucoup plus un patron ou producteur d’émission télé qu’un type compétent mais introverti.
    Non, notre époque moderne ne favorise pas les comportements discrets et pudiques, contrairement aux sociétés traditionnelles où la pudeur, la discrétion et le silence priment sur le bruit et l’image...





    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 novembre 2015 20:46

      @micnet

      Toute personne qui cherche le succès au sens moderne doit être le publicitaire de lui même, donc se réduire à un produit dont il travaille l’emballage. C’est ce qui fait la laideur vulgaire du monde actuel. La véritable beauté est toujours anonyme. Tout comme la vérité. 


    • micnet 2 novembre 2015 21:29

      @Qaspard Delanuit

      Tout à fait d’accord et c’est très bien résumé !


    • Gollum Gollum 3 novembre 2015 16:17

      @micnet

      J’avais oublié de réagir à ce post, je voulais juste dire que je suis particulièrement d’accord avec la fin à partir de la phrase en gras…

      Soral est tout à fait dans le paraître notamment, jouant sur sa verve, son côté macho, grossier, ses cours de boxe française, d’où sa préférence pour un Le Pen au détriment d’un Asselineau pour la bonne et simple raison que Le Pen a longtemps joué aussi sur le paraître, bondissant sur scène les poings levés en guise de victoire, jouant au viril comme un acteur, mais en faisant tout pour saborder une victoire éventuelle à coups de petites phrases bien pratiques afin de ne pas se confronter au réel..

      A comparer avec la discrétion d’Asselineau creusant lentement son chemin sans tambour ni trompette mais avec une argumentation autrement plus riche que celle d’un Le Pen..

      Mais notre siècle préfère le paraître parce que l’être ça fait pas viril… smiley

      D’où les succès d’Hitler et Mussolini d’ailleurs qui se sont servis abondamment de cette tare populaire.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 3 novembre 2015 22:58

      @Gollum

      "Mais notre siècle préfère le paraître parce que l’être ça fait pas viril… 

      D’où les succès d’Hitler et Mussolini d’ailleurs qui se sont servis abondamment de cette tare populaire."

       


      Ah, mais ce n’est plus notre siècle, ça !   smiley

      Chez François Hollande, je ne vois ni la virilité ni l’être.   smiley


    • Gollum Gollum 4 novembre 2015 10:02

      @Qaspard Delanuit

      C’était pas si vieux quand même… smiley Quant à Hollande on dirait un mélange de Droopy et Caliméro...


  • QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 3 novembre 2015 02:03

    Contre la pensée réactionnaire et la pensée progressiste, toutes deux des pensées extremistes, linéaires historiquement et aveuglement partisane, j aime a voir ces changements d ethique de maniere dialectique.

    On se nourrit du passé tout en lui aportant des contradictions, ceci pour creer quelque chose de neuf tout en gardant ce qui était bon.

    Appliquer a la politique ca voudrait dire, qu il fallait soutenir degaulle en 1958, que oui, il fallait une révolution culturelle en mai 68, il fallait voter miterrand en 81... et il faudra voter marine le pen en 2017... et peut etre un gauchiste ou ecologiste demain , un mouvement democrate, voir liberal...
    Chaque mouvement aportait une critique a celui qui le précédait ; la rigidité de l un, les injustices de l autre,...

    Plutot que de foncer tout droit vers un point cardinal ideologique (liberté, égalité, démocratie...), tirer des bords périodiquement en changeant de cap si on aprecoit l orage a horizon.

Réagir