lundi 2 février 2015 - par Laurut christian

Décroissance & Liberté - Chapitre14 : Statutariser l’espace individuel

La reconnaissance de la notion d’espace individuel (ou espace privé) et la fixation de ses caractéristiques au plan constitutionnel constituerait une véritable révolution juridique car le législateur, en fidèle serviteur de l’oligarchie au pouvoir (noblesse sous l’ancien régime, bourgeoisie après 1789 et capitalisme aujourd’hui), a toujours pris soin de ne nommer la Liberté que comme une entité globale s’appliquant à l’espèce humaine et de ne jamais l’associer au terme individuel, ce qui lui aurait conféré un penchant un peu trop explicite et ôté son utilité polysémique. Par ailleurs, une lecture statistique des trois textes fondateurs déjà cités retourne vingt trois résultats pour le mot « public » contre deux seulement pour le mot « individuel », ce qui souligne encore le peu d’intérêt porté à la définition d’un espace individuel en comparaison de l’attention exhaustive apporté à la statutarisation de l’espace public.

 

 



8 réactions


  • herve_hum 2 février 2015 13:02

    Bonjour,

    pour l’instant je n’ai prêté aucun intérêt pour vos interventions, mais à partir du moment où vous parlez de responsabilité individuelle, mon oreille se tend.

    Je vais donc commencer à écouter ce que vous dites, en attendant, que pensez vous de cette définition pour la responsabilité

    "la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui" (non envers soi même où la responsabilité est dénué de sens).


    • Laurut christian Laurut christian 2 février 2015 16:53

      Votre définition suppose que l’on ait défini au préalable clairement les droits et devoirs d’un individu envers un autre, et également envers la collectivité. Or cela n’est pas fait, et au premier titre par la Constitution !

      Compte tenu de cet état de carence, je me contenterai d’une définition plus modeste : "la capacité de compter sur soi même avant de compter sur la collectivité"


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 février 2015 19:53

      "la capacité de compter sur soi même avant de compter sur la collectivité"


      Ne serait-ce pas là plutôt la définition de l’autonomie ?

    • lupus lupus 2 février 2015 21:24

      "la capacité de compter sur soi même avant de compter sur la collectivité" exactement,c’est tout a fait la définition simple et pragmatique qui peut aider un individu à prendre conscience de la responsabilité de ses choix et actes.


    • herve_hum 2 février 2015 23:40

      @Christian Laurut,

      pas tout à fait exact, cette définition pose l’équilibre entre droits et devoirs.

      Elle postule qu’un droit implique un devoir et un devoir applique un droit. Que la responsabilité tient dans cet équilibre même, indépendamment du droit ou devoir défini.

      Je vous renvoi à cet article "droits, devoirs et responsabilité" présentant cette définition. Et cet autre qui traite de la responsabilité à travers l’histoire des systèmes de gouvernement (monarchie puis république) sous l’ange de cette définition.


    • herve_hum 2 février 2015 23:45

      vous avez raison Qaspard Delanuit,

      "la capacité de compter sur soi même avant de compter sur la collectivité"

      est plutôt la définition de l’autonomie et non de la responsabilité. D’autant que la notion de responsabilité envers soi même n’existe pas, envers soi même il n’y a que la liberté de choix et de s’y tenir ou non. C’est envers autrui que ses choix font entrer la responsabilité en jeu.


    • lupus lupus 3 février 2015 14:37

      a coté du vélo l’autonomie ne peut se vivre qu’une fois que l’individu a pris conscience de sa responsabilité.
      "C’est envers autrui que ses choix font entrer la responsabilité en jeu." smiley va au pmu joue tes économies et on en reparle


  • Soi même 2 février 2015 15:57
     individuel, avez vous déjà décomposez se mot individuel ;
     individu - dualité, par excellence le lieux de la conscience, du coup l’on comprend mieux pourquoi, il est tellement combattue !

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