lundi 28 mai 2018 - par Nigari

Bug sur la croisette : Andréa Bescond & Éric Métayer sur l’amnésie traumatique - "Les Chatouilles"

Les réalisateurs du film "Les Chatouilles" sur les états dissociatifs amnésiques.... la clé d'ouverture de la boîte de Pandore concernant le contrôle mental basé sur les traumatismes.

Publicité

Andréa Bescond : “quand un enfant est victime de violences sexuelles, il n’est tellement pas conçu pour le sexe que c’est comme si son cerveau disjonctait. Et ces actes, donc ces mauvais souvenirs vont se planquer dans un petit coin de la mémoire qui s’appelle la mémoire traumatique. Et après au détour de la vie, d’un événement, d’une parentalité, d’un deuil, n’importe quoi en fait, il n’y a pas de règles. En fait à n’importe quel âge. Les souvenirs vont resurgir de manière brusque et violente avec une précision chirurgicale et à mon sens cela constitue des preuves même lors d’un procès.

Eric Métayer : “ce qui est étonnant sur la mémoire post-traumatique, c’est qu’on a l’impression qu’on ne la connait pas sur les problèmes de pédophilie. Sur par exemple les problèmes de militaires revenant de missions extrêmement dures, on la connaît depuis des années, même 14-18, 39-45. Chez les soldats on le comprend très très bien”.

Andréa Bescond : “c’est fou de voir à quel point l’amnésie traumatique est encore niée sur la pédophilie, sur la violence sexuelle”.

Eric Métayer : “alors qu’on la comprend très bien sur d’autres cas”.

Andréa Bescond : L’amnésie traumatique “c’est encore tabou en fait, on peut utiliser le terme de tabou”. Un enfant sur cinq est victime de violences sexuelles”, selon une enquête du Conseil de l’Europe.

_________________________________

"Les Chatouilles" - Bande annonce 2018 :




Réagir