mardi 15 mars 2022 - par Mao-Tsé-Toung

Biologie des Néandertaliens & L’Homme de Néandertal au pied des Pyrénées

Biologie des Néandertaliens

3 mars 2022

Verità

Au sein des hominines fossiles, les Néandertaliens sont ceux dont l’anatomie est la mieux connue, grâce à un matériel paléontologique relativement abondant et aux nombreuses études qui lui ont été consacrées. Les caractères principaux des Néandertaliens sont acquis précocement durant le développement, ce qui indique qu’ils sont au moins en partie déterminés par le génome. Les proportions corporelles sont similaires à celles des chasseurs arctiques et traduisent au moins en partie une adaptation biologique au stress thermique. Certains caractères de la cavité nasale pourraient aussi représenter une réponse à l’inspiration d’air froid mais aussi à un haut niveau d’activité physique.

Sur le plan métabolique, la forte masse corporelle des adultes nécessitait un fort apport calorique journalier, notamment pendant les phases glaciaires et en l’absence probable de vêtements élaborés. Le régime alimentaire des Néandertaliens a longtemps été considéré comme hypercarné et les graisses animales ont été fortement recherchées. Cependant les analyses du tartre dentaire et des micro-usures de l’émail dentaire indiquent aussi la consommation de plantes.

Les modalités du développement individuel restent mal comprises. Certains indices, notamment livrés par l’étude des microstructures dentaires, suggèrent un développement plus rapide que celui des hommes actuels. Cependant, les contraintes imposées par la demande énergétique d’un cerveau de grande taille impliquent de fortes similarités avec celles des hommes modernes.

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L'Homme de Néandertal au pied des Pyrénées

8 févr. 2021


Musée de l'Homme

Conférence du lundi 8 février 2021, avec la paléoanthropologue Amélie Vialet.

Dès le début du XXe siècle, les premiers préhistoriens ont été attirés par le massif calcaire de Montmaurin-Lespugue, au sud-ouest de Toulouse où une fameuse Vénus préhistorique a été mise au jour en 1922. Le 18 juin 1949, la découverte, dans une anfractuosité dite La Niche, d’une mandibule humaine nettement archaïque par sa morphologie a eu un retentissement international.
En 2020, une équipe de scientifiques, coordonnée par le Muséum national d’Histoire naturelle, revient sur le terrain, avec l’objectif de préciser le cadre chrono-stratigraphique des occupations humaines dans les différentes cavités et de reprendre la fouille archéologique dans la grotte de Coupe-Gorge. De nombreux vestiges ont été révélés au cours de cette première campagne dont une dent qui pourrait être celle d’un Néandertalien ayant vécu au début de la dernière glaciation (soit il y a environ 70 000 ans).

Avec ---
Amélie Vialet, paléoanthropologue, maître de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle (UMR 7194 du CNRS, CERP de Tautavel). Ses travaux portent sur l’évolution morphologique des premiers hommes d’Eurasie. Dans ce cadre, elle est responsable d’un programme de recherche en Turquie et d’un autre dédié aux grottes préhistoriques de Montmaurin ayant déjà livré plusieurs fossiles humains attribués à Néandertal et ses ancêtres.

Pour aller plus loin ---
Toutes les conférences : https://youtube.com/playlist?list=PLE...
Les vidéos autour de Néandertal : https://youtube.com/playlist?list=PLE...

Crédits ---
© MNHN, 2021

Avec le soutien de la Société des Amis du Musée de l'Homme.




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