mercredi 15 avril 2020 - par Ozi

Aurélien Barrau : Intervention à "l’académie du monde d’après"

"Il n'y a aucun retour en arrière possible. Il va être temps d'être un peu sérieux..."

Discours clair et remarquable d'Aurélien Barrau en confinement.



27 réactions


  • maQiavel maQiavel 15 avril 2020 15:11

    De ma perspective, ces « puissances de réaction », comme Aurélien Barrau les qualifie, ne chercheront même pas à revenir au monde d’avant, elles chercheront au contraire à profiter de cette crise pour créer un monde nouveau dans lequel leur domination se sera accrue considérablement, ce qui est le principe même de la stratégie du choc : utiliser les crises à grande échelle pour mettre en place des politiques qui approfondissent les inégalités, enrichissent les oligarchies et affaiblissent les autres. On voit déjà de nombreuses déclarations des classes dirigeantes sur ce qu’il conviendra de faire qui vont dans ce sens (un petit exemple parmi d’autres : le Medef qui explique qu’il faudra discuter du temps de travail, des jours fériés et des congés payés).

    Je ne suis pas entrain de dire que ces « puissances de réactions » vont gagner, je n’en sais rien, tout dépendra du rapport de force qu’il leur sera imposé. Parce que c’est ça la clé : à une volonté d’empire doit s’opposer une volonté de résistance, il ne faut pas s’attendre à ce que ces gens-là renoncent spontanément à satisfaire leurs désirs, il va falloir les contraindre. Et pour gagner ce bras de fer, la critique ne suffit pas, il faut proposer des alternatives crédibles et utiliser les meilleures stratégies de communication existantes pour que la grande masse y adhère et soit entrainée dans un élan commun dans le combat pour la construction de ces projets. Sans cela, on risque de voir naitre un monde qui horrifiera les personnes qui adhèrent à l’idéal politique de liberté, d’égalité et de fraternité. 


    • Philippe Olivier Philippe Olivier 15 avril 2020 16:33

      @maQiavel
      J’adhère complètement à votre analyse. Le système en place dispose des moyens pour "contraindre". A l’opposition il proposera l’imposition de force (et il dispose des moyens juridiques, logistiques et financiers pour ça) 
      De conviction non violent, je ne vois jamais la violence comme une solution .. quoique .. mais dans l’enjeu qui est celui d’aujourd’hui, je crains que des débordements seront inévitables. 
      Il est cependant plus que nécessaire de créer ce que je pourrais appeler un "conseil de sages" pour redéfinir un nouveau paradigme viable où je vois prioritairement des Deneault, Barrau, et des politiciens comme Lamberts et autres Vandana Shiva en n’oubliant pas des sommités "vraies" comme le Pr Raoult et bien d’autres pour débattre de façon sensées des réalités de ce monde devenu inexistant aux yeux des tenants du système ... un "Conseil de sages" reconnus mondialement j’entends ... c’est bien là une étape cruciale à mon sens, mon humble avis.


    • Ozi Ozi 15 avril 2020 17:22

      @maQiavel : ce qui est le principe même de la stratégie du choc : utiliser les crises à grande échelle pour mettre en place des politiques qui approfondissent les inégalités, enrichissent les oligarchies et affaiblissent les autres.

      .
      C’est vrai mais avec une variante tout de même par rapport aux stratégies du choc passées. Dans les effectifs accoutumés de ces forces de réactions, une partie non négligeable, qui commence à percevoir la problématique globale, sait pertinemment que cette stratégie les condamne également à moyen terme, la défection prend de l’ampleur dans cette faction réputée interdépendante.. Cela pourrait créer quelques surprises dans la tentative de mise en oeuvre de cette stratégie.
      .
      Sinon d’accord sur le fait qu’il soit temps de proposer des alternatives crédibles avec la difficulté majeur qu’elles soient opératives à plusieurs échelles (locale, mondiale, ect) sinon leurs effets seront malheureusement inopérant..


    • Ozi Ozi 15 avril 2020 17:30

      @Philippe Olivier : un "Conseil de sages" reconnus mondialement


      .
      Et ayant pouvoir de coercition ? La question se pose quand on entends certaines nations clamer que leur mode de vie n’est pas négociable.. Cela pourrait être un des objectifs à atteindre, un des plus décisif et probablement le plus compliqué..


    • Philippe Olivier Philippe Olivier 15 avril 2020 17:39

      @Ozi
      Sinon d’accord sur le fait qu’il soit temps de proposer des alternatives crédibles avec la difficulté majeur qu’elles soient opératives à plusieurs échelles (locale, mondiale, ect) sinon leurs effets seront malheureusement inopérant..

      Les alternatives crédibles sont déjà connues, le tout est de les mettre en place, les aider à s’interconnecter pour créer un écosystème de société viable et vivable par et pour tous .. et donc en coupant dès le départ tout moyen de retomber dans les ornières précédentes .. et le défi est là, combattre les appétits en coupant toutes les possibilités de récupération opportuniste, la nature humaine étant ce qu’elle est ... 


    • Philippe Olivier Philippe Olivier 15 avril 2020 17:51

      @Ozi : un "Conseil de sages" est pour moi un conseil consultatif ayant un pouvoir de "veto" ... pas comme certains "Conseils d’Etat" dont l’avis est juste un avis non contraignant ... 
      La coercition est un pouvoir dangereux, je lui préfère l’idée d’un avis incontournable, dont les effets sont garantis par un système de consultation en consensus.
      Les nations qui clament que leur mode de vie n’est pas négociable peuvent être "isolés" dans un nouveau paradigme ... ces "nations" n’existent que par la terreur de leur puissance militaire, financière ... dans un "autre paradigme" ces géants ne seraient plus des géants ... 
      Un nouveau paradigme ne peut naître que s’il est basé en consensus sur une majorité (personnes, Etats, etc) et pour ce faire, il devrait se garantir sa propre "sécurité et liberté" d’existence ... dans un monde encore dominé par l’agression à tous les niveaux ...


    • maQiavel maQiavel 15 avril 2020 17:57

      @Philippe Olivier

      -Concernant la violence, j’en ai une approche pragmatique, pour moi c’est un outil politique, tout comme l’est la non-violence d’ailleurs, ce sont des moyens d’atteindre l’objectif qu’on s’est fixé et non pas des buts en soi. Ainsi, la question selon moi n’est donc pas de choisir dogmatiquement entre la violence ou la non-violence mais de savoir utiliser l’un ou l’autre en fonction des nécessités et des circonstances. Et pour ça, il faut une stratégie. Lorsque j’observe rétrospectivement le mouvement des GJ par exemple, je fais le constat que l’absence de doctrine sur l’utilisation de la violence a été l’une de ses grandes faiblesses. 

      -Concernant le « conseil des sages », au-delà des noms que chacun peut y mettre, pour moi il y’a deux configurations : soit ce sont les personnalités qui fédèrent, soit c’est le projet. S’il s’agit de personnalités qui fédéreraient par leur charisme et qui seraient suivies par les masses comme des chefs, j’ai de gros doute sur la fonctionnalité d’une telle structure, j’aurais tendance à penser qu’elle finira tôt ou tard par imploser (spontanément du fait de querelles d’égos qui sont récurrentes au sein de notre espèce ou alors artificiellement du fait d’un travail de subversion oligarchique efficace ). S’il ne s’agit pour cette structure que de proposer des alternatives viables et souhaitables pour la grande majorité des gens et que c’est avant tout le projet en lui même qui fédère, là c’est autre chose, ça peut être très utile.


    • Ozi Ozi 15 avril 2020 18:11

      @Philippe Olivier : je lui préfère l’idée d’un avis incontournable, dont les effets sont garantis par un système de consultation en consensus.


      Je préfèrerais également mais quid de l’efficience à l’échelle mondiale ? Sans changement profond de paradigme voir de conscience, J’ai des doutes..
      .
      il devrait se garantir sa propre "sécurité et liberté" d’existence ... dans un monde encore dominé par l’agression à tous les niveaux
      Certes, mais les peurs individuelles et collectives que provoquent les ruptures et effondrements tendent à favoriser l’agressivité, on ressent déjà certaines formes de crispations autoritaires.. 


    • maQiavel maQiavel 15 avril 2020 18:18

      @Ozi 

      D’accord avec toi sur la nécessité de proposer des alternatives à plusieurs échelles. A ce propos, la thématique de la subsidiarité est à explorer. Sinon, qu’entends-tu par « faction réputée interdépendante » ?

      @Philippe Olivier

      Je n’avais pas compris dans mon précédent post que ce que vous nommez « conseil des sages » était une institution, je pensais à un groupe informel, à quelque chose comme à un cercle de réflexion. Mais là se pose tout un tas de nouvelles difficultés : comment mettre en place une telle institution ? Comment sélectionner ses membres ? Comment se prémunir de son éventuelle oligarchisation ? Je pense que des réformes institutionnelles sont indispensables mais ce n’est pas à ce type d’institution auquel je pense en premier, je considère les institutions fondant une véritable souveraineté populaire, comme le RIC par exemple, sont prioritaires.


    • Ozi Ozi 15 avril 2020 19:12

      @maQiavel : qu’entends-tu par « faction réputée interdépendante »


      En relisant la phrase, le terme "interdépendant" ne me conviens pas, parlons plutôt d’accointances idéologiques. Ce que je veux dire par là, c’est que ces "puissances de réactions" jadis fortement cimentées dans une idéologie indépassable, laisse désormais apparaitre de nombreuses brèches, ce n’est plus une foie idéologique suffisante qui les pousse à réagir en formation désorganisée mais bien souvent la peur.. C’est un signe à prendre en compte il me semble.


    • Philippe Olivier Philippe Olivier 15 avril 2020 21:26

      @maQiavel  la question de la violence n’est pas pour moi ni un but, ni un moyen mais une réaction selon les événements, provoqués ou non. Ce ne peut jamais être un objectif ... mais ne nous voilons pas la face .. la violence sera présente sous toutes ses formes dans les manifestations de protestations, puisque c’est devenu la seule voie de se faire entendre .. même s’il faut le déplorer et l’éviter ..

      Dans ma conception d’un "Conseil des sages" il ne s’agit de réitérer et reconstruire une quelconque structure avec les défauts de ce qui devrait être abandonné .. ce Conseil serait à même de lancer les bases d’une nouvelle ère qui, selon moi, ne peuvent être trouvées qu’en prenant en compte les idées développées par l’écologie profonde (non environnementale) que même A Barrau ne semble pas connaître. L’esprit de cette écologie ne laisse pas la place aux querelles d’égo de par son essence même. Ce Conseil de sages ne pourrait donc être considéré que comme une entité consensuelle d’où souffle les vents.
      Un nouveau paradigme ne peut être qu’un ensemble, une collectivité qui se mue en communauté dans un écosystème global selon les principes écologiques réels vers un climax stable. Le chemin reste encore long pour s’extraire des vieilles façon de penser devenues obsolètes. 


    • Philippe Olivier Philippe Olivier 15 avril 2020 21:27

      @pegase
      Barrau n’est pas un européiste


    • Philippe Olivier Philippe Olivier 15 avril 2020 21:38

      @Ozi tout à fait exact. Un changement de paradigme doit survenir et le définir est la tâche d’un "Conseil de sages" qui fera oeuvre de communication, partage pour une prise de conscience plus large ... des actions, des démonstrations .. car nos sociétés ont besoin de comprendre pour agir de façon volontaire efficace et ancrer de nouvelles habitudes, de nouvelles pensées. 

      Les peurs surviennent face à l’inconnu, l’incertitude et le mouvement en avant est le seul qui peut compenser tout en offrant la preuve attendue et réconfortante par des voies concrètes ... c’est là que l’intelligence collective libérée sur de nouvelles bases et dans un autre objectif, peut amener les collectivités et les personnes à s’épanouir, trouver leur voie et construire ce nouveau paradigme énoncé.


    • Philippe Olivier Philippe Olivier 15 avril 2020 22:05

      @maQiavel
      Je pense que des réformes institutionnelles sont indispensables mais ce n’est pas à ce type d’institution auquel je pense en premier, je considère les institutions fondant une véritable souveraineté populaire, comme le RIC par exemple, sont prioritaires.

      La première réforme institutionnelle devrait commencer par la Constitution, base et définition d’un nouveau paradigme .. et voilà le rôle premier d’un "Conseil de sages" qui devrait faire en sorte que cette Constitution nouvelle soit applicable non seulement nationalement mais universellement, car les principes écologiques profonds bien compris s’appliquent universellement. 
      Tout en ayant réfléchi comme Chouard à différentes formules, il semble évident qu’il faut un accompagnement dans la réflexion générale avant de soumettre dans un RIC des choix impactant la collectivité et le milieu de vie ... preuve évidente que bien des esprits ne sont pas encore bien conscients lorsque l’on observe les tendances de votations en Europe ! De même, les intérêts, rémanences d’une façon de penser obsolète, ne peuvent pas être écartés d’un simple revers de main ... 


    • TotoRhino TotoRhino 16 avril 2020 08:10

      @maQiavel

      Il est clair qu’il n’y a rien à attendre de l’oligarchie, si ce n’est de faire en sorte de tirer profit de la situation, comme elle l’a toujours fait et c’est encore plus vrai avec la macronie.

      Mais si on essaie de prendre un peu de recul et de voir la situation dans son ensemble, on se rend compte que notre avenir va être confronté à des problèmes majeurs. Le COVID-19 devrait effectivement être le signal pour que l’on prenne conscience de notre situation et révise notre vision du monde, car nous avons une chance inouï : ce virus n’est pas très violent. Alors certes, il se propage plutôt vite, mais il est peu résistant puisque un simple lavage au savon permet de s’en débarrasser et il devient potentiellement mortel majoritairement qu’envers les personnes âgées ou affaiblies.

      Et c’est tant mieux, car il nous a aussi fait découvrir un virus plutôt atypique mettant à mal nos raisonnements cliniques, comme par exemple ces malades dit asymptomatiques qui peuvent être affectés physiquement par la maladie sans qu’ils s’en rendent réellement compte, ou encore d’être des porteurs sains capables de diffuser le virus à leur entourage sur des périodes d’incubation qui ne répondent pas à des règles strictes, des affections pulmonaires spectaculaires, des symptômes de la maladie très diverses rendant le diagnostic difficile : certains toussent beaucoup, d’autres non, certains perdent l’odorat et le goût, d’autres non, certains ont des diarrhées terribles leur faisant perdre plusieurs kilos et les affaiblissant énormément, d’autres non, et certains encore finissent avec des affections pulmonaires mettant leur vie en jeu et nécessitant un suivi médical extrême pour tenter de les sauver. Ce qui est aussi emblématique avec ce virus, c’est le déclin brutal des patients atteints du virus : on peut voir une personne qui « jouait » avec son téléphone le matin finir intubé en réanimation le soir. Le basculement total.

      Des études sont encore en cours et je suis persuadé que de nombreuses découvertes vont mettre à mal nos certitudes.

      Mais imaginez ce que nous aurions pu subir avec un virus qui affecterait en premier les jeunes enfants, vous vous rendez compte de l’impact sur la population ? Imaginons aussi un virus beaucoup plus résistant capable de vivre très longtemps dans l’atmosphère nous obligeant à porter des masques 24h/24h (avec un virus comme ça, les français démunis de masques auraient payé un lourd tribut). Imaginons aussi un virus qui mute rapidement, détournant ainsi le travail des virologues devenus impuissants, etc. Je vous recommande de voir le film « Contagion » qui est modèle du genre.

      Une leçon qu’il faut tirer aussi de cette crise, c’est la fragilité de notre système, tant il est basé sur le virtuel. C’est aussi la fragilité même de notre existence ; l’humanité pourrait se faire terrasser par un organisme microscopique sans qu’elle ait le temps de se retourner. On le savait déjà, mais l’homme oublie vite et l’arrivée du COVID-19 est en soi une bonne piqûre de rappel.

      Pendant ce temps « le monde « s’est-il arrêté de tourner ? Notre monde consensuel, notre monde économique, oui, mais notre environnement naturel, lui, continue d’évoluer et pas en bien. Après l’Australie, les US, c’est au tour de l’Ukraine de voir des incendies ravager les alentours de Tchernobyl, en plein mois d’avril ! Que va-t-il se passer cet été, sommes-nous prêts à affronter une éventuelle canicule de 46° ?

      Tout ça pour dire que nous ne sommes prêts à rien face aux enjeux qui nous attendent et si les « décideurs » continuent de tirer égoïstement la couverture vers eux, ça ne durera qu’un temps et un temps assez court je pense avant de sombrer dans le chaos. Nous sommes face à la croisée des chemins, pilule bleue ou pilule rouge ? C’est aussi à nous de décider.


    • Ozi Ozi 16 avril 2020 19:39

      @maQiavel
      Une info qui vient confirmer sur ce que je pensais de la fragilité des forces de réactions, une retraite aussi rapide ---> Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a abandonné mardi l’idée d’un allongement du temps de travail après le confinement


  • Gollum Gollum 15 avril 2020 15:26

    Coup de gueule d’un scientifique.. Ok..

    J’en ai toujours voulu aux scientifiques en général de ne pas avoir poussé de gros coups de gueule jusqu’ici...

    Combien de prix Nobel auraient pu ainsi invectiver le POTUS ? Et qui se sont bien gardé de le faire...

    Pourquoi ? Que risquaient ils au fond.. ?

    Il aurait suffi d’une lettre collective écrite par de nombreuses pointures scientifiques de haut niveau, avec menaces de grève si nécessaire pour que le monde politique soit au moins quelque peu gêné aux entournures..

    Mais non, rien.. 

    Je ne crois pas qu’A. B avec son coup de gueule changera quoi que ce soit. Il faudra arriver à une catastrophe majeure bien pire que les incendies australiens, avec millions de mort, pour que cela change.. 

    De surcroît les dirigeants politiques du monde entier (hormis Poutine) sont de vrais branquignolles n’ayant aucune stature d’hommes d’état.

    Tous des nains. Pas du tout à la hauteur de la situation. Trump, Bolsonaro, Macron sont des calamités, des clowns qui devraient être dans des cirques à faire rire les enfants au lieu de faire pleurer leurs administrés..

    Bref...


    • Philippe Olivier Philippe Olivier 15 avril 2020 17:29

      @Gollum  peut être mais A.B a le mérite de réagir, et parler avec bon sens je ne pense pas les "Nobel" soient nécessairement des références pour un monde meilleur ... il suffit de voir ... mais des scientifiques excellents dans leur partie ont déjà écrit, pétitionné, ... je ne vois pas non plus ce qu’ils pourraient influencer dans une "grève" de chercheurs ... on les tient par les crédits (pour ne pas dire autre chose) 
      Mais je vous rejoins sur ce qui devrait se passer pour déclencher un revirement salvateur, même si je suis dubitatif sur celui-ci. Les tenants du système préféreront détourner à leur avantage toute situation qui risquerait de leur échapper. 
      Pour être pragmatique, toute "révolution" pour être vraie devrait venir d’en bas mais ce n’est pas demain la veille qu’une vraie mouvance collégiale populaire provoquera un tsunami suffisant que pour renverser la vapeur .. je le crains 


    • Ozi Ozi 15 avril 2020 17:45

      @Gollum : Il aurait suffi d’une lettre collective écrite par de nombreuses pointures scientifiques de haut niveau, avec menaces de grève si nécessaire pour que le monde politique soit au moins quelque peu gêné aux entournures..


      .
      Malheureusement cela a déjà été fait au moment des manifestations mondiales avec Greta Thunberg, et le monde politique n’a eut aucunes réactions si ce n’est gazer les manifestants.. ----> Trois cents scientifiques appellent à la grève mondiale
      .
      les dirigeants politiques du monde entier (hormis Poutine) sont de vrais branquignolles

      .
      Et Poutine dans le rôle du grand dirigeant qui protège les intérêts de la Russie est tout aussi dangereux que les autres branquignols, car cette attitude qui est en réalité celle de toutes nations, ne peut que nous conduire à une guerre généralisée pour l’accaparement des dernières ressources tout en précipitant l’effondrement environnemental.. La compétition, qu’elle soit économique, financière, guerrière, des 192 Nations entre elles, est une dès problématiques, qu’on le veuille ou non..


    • Gollum Gollum 15 avril 2020 18:10

      @Ozi

      Mais 300 c’est peanuts à l’échelle mondiale ! Il en aurait fallu des dizaines de milliers au moins et surtout des pointures médiatiques...

      En plus ce réveil des 300 scientifiques fut extrêmement tardif..

      Non Poutine est bien moins dangereux que les autres y a pas photo. 

      Mais je suis d’accord néanmoins avec le reste du §.


    • Ozi Ozi 15 avril 2020 19:29

      @Gollum
      J’ai un cadeau pour toi, sachant que tu aime bien les travaux de Guillemant, voici son passage à "l’Académie du monde d’après", après Aurélien Barrau ---> https://www.youtube.com/watch?v=hYBwxZXmz6I
       smiley


    • Gollum Gollum 16 avril 2020 09:59

      @Ozi

      Bof.... Après visionnage je n’ai toujours pas une bonne opinion de ce type.

      Bon il nous donne la période de l’automne 2019 qui coïncide avec celle de la catastrophe bancaire qui eut lieu à ce moment là et dont le public n’a quasiment pas entendu parler...

      Raymond Abellio faisait le même genre de rapprochement il y a des décennies déjà. C’est la base même d’une pensée gnostique qui donne de la signification à différents événements que la causalité classique veut maintenir séparés. Encore faut-il savoir le faire. Mais Abellio ne parlait jamais de futur que l’on pourrait changer il était contre le libre-arbitre.. Il allait d’ailleurs bien plus loin. Il faisait intervenir le lieu géographique et pas seulement l’aspect temporel. C’est d’ailleurs la base même de toute géographie sacrée comme de toute temporalité sacrée.

      Guillemant nous dit qu’il a prophétisé 2020 4 ou 5 ans à l’avance dans un de ses bouquins.. Je n’ai pas bien compris comment.. et comme je n’ai pas lu son livre..

      Ce que je sais en revanche, c’est que l’astrologue A. Barbault avait écrit un texte en 2011 (on le trouve sur le web) où il parle de 2020 comme aboutissement d’un processus de dégradation (son célèbre indice cyclique arrivé à un minimum en 2020) et il évoque le risque d’une pandémie, c’est écrit en toutes lettres.

      Donc moi, 2020, j’étais déjà au courant et ce depuis longtemps. Et je me demande si Guillemant n’aurait pas chopé cette date ailleurs sans le dire pour autant, en tous les cas on peut se poser la question..

      Je trouve son discours assez délirant, assez new-âge comme toujours. Nous sommes maîtres de notre destin, bla bla bla..

      Le virus est venu du futur pour empêcher le transhumanisme.. smiley selon lui..

      Il n’est pas plus venu du futur que le transhumanisme ne vient du passé.. Il a la manie de séparer les événements. Or rien n’est séparable.

      Dans une vision globale les idées transhumanistes sont fatales comme le virus.

      On peut espérer en effet que ce virus change la vision mécaniste de la société actuelle.. Mais il oublie un peu trop le prix que l’on sera obligé de payer pour cela.. Et il risque d’être sévère.


    • Ozi Ozi 16 avril 2020 19:27

      @Gollum : Après visionnage je n’ai toujours pas une bonne opinion de ce type
      Je m’en doute bien, je l’ai mis pour te taquiner  smiley
      Perso je l’aime bien, malgré sa position de physicien reconnu et qui continu à publier dans les revus les plus prestigieuses, il n’hésite pas à mettre un grand coup de pied dans la fourmilière, et c’est très rare à ce niveau là, on ne peut pas lui enlever un certain panache dans la dénonciation d’une fausse science sclérosée et dépassée.. C’est un travail primordial qu’il effectue mais il ne faut pas attendre de lui d’être un grand maître spirituel, ce n’est pas sa tache..
      Pour Barbault, on en avait déjà parlé il y a 2/3 ans, ces travaux sur l’astrologie mondiale étaient clairement visionnaires et oui il avait prédit une pandémie pour 2020, tout comme dans les années 70 il avait prédit l’effondrement de l’URSS en 1989, comme quoi les grands cycles planétaires bien interprétés .. smiley
      Par contre aucun rapport avec les prédictions de Guillemant dans le Pic de l’Esprit, il passe par un autre chemin..
      Quand au virus, outil de bifurcation de futurs potentiels, dans la logique de rétro-causalité sur laquelle travail Guillemant, ce n’est pas forcément idiot, tout dépend du point de vue..


  • crow 16 avril 2020 09:09

    C’est gentillet tout ça ! le pacifisme ? mais quid la répression à venir qui ne se gênera pas pour interner (en asile psychiatrique par humanisme) les gens tenant un discours allant contre les maîtres du jeu. D’après le dogme technocratique au pouvoir, la planète est obèse et sale et, pour l’assainir, les règles du jeu sont simples ; il lui faut un régime drastique et une désinfection sélective en commençant rationnellement par l’espèce la plus polluante, l’Homme fragile. C’est malheureusement en bonne voie et va falloir transpirer fort pour faire un ménage conséquent et "changer de peau"... pas facile la métamorphose, ouai !


  • yoananda2 16 avril 2020 21:58

    Barreau est le premier "pro-covid" finalement, du moins le premier à oser le dire ainsi. On peut dire qu’il ne manque pas de ... panache !

    Dans la mesure ou l’on croit au réchauffement, au NOM, ou à la 6ème extinction massive, ça me parait tout à fait justifiable, mais je doute que grand monde soit d’accord.


  • jjwaDal 17 avril 2020 19:46

    Ils vont mettre des rustines au seul système qu’ils connaissent, pratiquer l’acharnement thérapeutique sur le même schéma que pour le système financier par ex ou les problèmes environnementaux.
    Aurélien Barreau est un brilliant orateur, mais il est inaudible à la fois pour la masse des gens et pour les décideurs surtout.
    De la même façon que les crises financières sont perçues comme une divergence imprévue d’un système fondamentalement sain, alors qu’elles en sont la conséquence logique, de la même façon que les crises environnementales sont perçues comme des effets collatéraux à corriger d’une économie mondiale fondamentalement saine , alors qu’elles en sont la conséquence logique, ils vont voir cette pandémie comme un "cas aux limites" qu’il faut apprendre à anticiper avec les outils qui nous ont manqués mais qui seront là, la prochaine fois, qui bien sûr les prendra le pantalon sur les chevilles une fois de plus, parce que la résilience est à l’opposé de leur vision économique et sociale.
    On ne sera pas plus en sécurité demain avec des montagnes de gants, de masques et de vaccins. Les conséquences de nos âneries nous tomberont dessus sous un autre angle. Parmentier disait dans une de ses conférences que l’idéologie du "zéro stock, flux tendu" avait même été jusqu’à influencer profondément la production alimentaire. Plus con, tu meurs... Une seule éruption géante avec un été inexistant pendant un ou deux ans sur la planète et ce n’est pas d’un virus dont nous devrons avoir peur.
    Ni sages, ni scientifiques, ni philosophes, ni même chefs d’Etats, nous élisons des comptables, des gestionnaires qui s’avèrent incapables de boucler leurs comptes sans la planche à billets d’une banque centrale, incapables de comprendre que nos marges de sécurité dans bien trop de domaines sont tellement limitées que nous sommes devenus bien trop vulnérables.
    Une fois de plus, on va avoir, semble-t’il de la chance. Mais à trop jouer à la roulette russe, on finit bien sûr par perdre.


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