Amnistie gouvernementale : du "chat perché" à la "cabane magique" !

Le Canard Réfractaire revient sur le vote des députés très attendu sur la loi d'amnistie. En effet, de nombreux Français souhaitent poursuivre pénalement des membres du gouvernement au motif de leur gestion discutable de la crise du coronavirus.

Or, comme nous le rapportions ici ici il y a peu, le risque était grand qu'une loi "chat perché" mette les membres du gouvernement hors d'atteinte des poursuites pénales. Mais au final le jeu ne sera guère plus subtil. Pas de chat perché, donc, mais une cabane magique où ceux qui sont poursuivis pourront retrouver leurs amis.

Autrement dit, pas d'amnistie à priori, mais à postériori cela ne fera guère de différence.

On peut cependant trouver criticable le point de vue présenté dans la vidéo.

En effet, la Constitution est plutôt bien faite. Les membres du gouvernement n'ont aucune raison d'être poursuivis par une cour oridinaire, car l'indépendance toute relative de la justice au regard du gouvernement donnerait à une telle procédure presque tous les attributs d'une mascarade.

Il est donc censé que les jurés soient les seuls dont le gouvernement a quelque chose à craindre, à savoir les députés. En effet, par le biais d'une motion de censure les députés sont fondés constitutionnellement à renverser n'importe quel gouvernement.

Le problème n'est donc pas la constitution, mais la procédure de sélection des députés. Ils ne représentent pas le peuple. Ce qui en régime représentatif, est assez fâcheux.

Le Parlement ne doit pas être la cabane magique, mais la maison des représentants du peuple. Cela est possible s'ils sont désignés par 577 grands électeurs tirés au sort sur les listes électorales.