A-t-on encore le droit de dire "fournée" ?
Notre pauvre pays a si peu de stratégie, si peu de leaders, si peu de croissance, si peu de solutions pour les problèmes dramatiques dans lesquels il est en train de se noyer, qu'il se noie dans des polémiques à deux sous, comme celle sur la fournée de Le Pen. Des propos qui seraient passés totalement inaperçus s'ils n'avaient été repris par Le Lab d'Europe 1. Patrick Bruel se prend pour l'incarnation de la Shoah et déclare qu'il est "triste pour la mémoire de plus de 6 millions de gens". Plus de 6 millions ! Sachant que le mot fournée a été employé par des groupes de rap anti-lepénistes, doit-on leur interdire à eux-aussi l'emploi de ce mot ? Au nom de l'égalité bien sûr, chère à la gauche (quand ça l'arrange). Par contre toujours pas le moindre mot sur l'ami néo-nazi de Manuel Valls, ça semble moins grave à nos chers médias (et à Patrick Bruel).