Gaspard Delanuit Gaspard Delanuit 17 mai 2021 00:42

@Guepe maçonne

"Méa culpa sur le remsidivir alors, mais du coup , pourquoi vous plaindre qu’il a été commandé certains pays européens ( pas la France )"

"Sur l’acquisition par la France, la DGS nous répond que la France n’a pas directement payé les 27 000 doses. L’EMA avait précisé que c’était un achat commun. La France contribue au budget de l’Europe à hauteur de 14 à 15% et représente 15% de la population européenne.

Libé écrit : « la Commission européenne avait commandé en juillet 200 000 doses de Veklury à Gilead pour un montant de 70 millions d’euros ». Et la DGS nous confirme avoir pris livraison de 27 000 doses sur un total de 36 000 qui correspondrait à la quote-part de la France. La DGS a en outre précisé que La DGS précise que ces 27 000 doses (équivalentes à 4 500 traitements) « ont été mises à disposition des établissements de santé dès lors que l’ATU (autorisation temporaire d’utilisation) de cohorte a pris fin ». Soit 6 doses par traitements. Un simple règle de trois permet de calculer qu’une dose coute 70 000 000/27 000 soit 350 euros et donc un traitement coute 2100 euros (6 x 350 euros).

Si la France a bien une quotepart de 18% (36 000/200 000) dont elle n’a pris livraison que de 27 000 doses à 350 euros, cela a donc couté 9,450 millions d’euros à la France de sa quotepart du fond de l’ESI. Ce montant peut aller jusqu’à 12,6 millions d’euros si l’on compte le total de la quotepart de la France, en l’occurrence les 36 000 doses.

Une vérité indirecte

Ecrire que la France n’a pas acheté des doses de remdesivir est factuellement incorrect, puisque même la DGS nous indique que « la France n’a pas payé directement ces doses qui ont été achetées ». La DGS précise même que cela a été réglé par l’EU dans le cadre du fonds ESI. La France contribue à l’Europe et au fond ESI donc la France a indirectement acheté ces doses au travers de cela. De plus écrire que la France n’a pas acquis de médicament par le biais d’un contrat européen en date du 7 octobre pose question à plusieurs titres, puisque le rapport de la DGS date du 21 octobre.

Si la France ne fait pas d’acquisition dans le cadre de ce contrat, et que l’OMS déclare le médicament inefficace (exactement : "une recommandation conditionnelle contre l’administration aux patients hospitalisés quelque soit la gravité de leurs symptômes"), pourquoi la DGS met-elle ce rapport en ligne le 19 novembre ? Il y a, a minima une contradiction de santé publique puisque l’on avait les moyens de savoir que le médicament ne fonctionnait pas. Il est impensable d’imaginer que la DGS qui suivant ces développements de près ne puisse pas "ne pas passer commande le 7 octobre" et écrire le 21 octobre comment prendre livraison des doses. Une clarification dans le cadre d’une enquête parlementaire sera sans doute nécessaire.

Pour couronner le tout, la DGS nous confirme que « la France a cédé le reliquat de doses » à d’autres pays européens. A minima, il y a eu une transaction, qui n’a pas été explicitée.

Des questions complémentaires posées à la DGS à ce sujet, sont à ce jour restées sans réponse.

Si la France n’a pas payé directement, le contribuable français aura bien directement payé la facture d’un traitement inefficace. Rappelons que la toxicité du remdesivir été questionnée dès le mois d’avril et le rôle de Gilead, en cherchant à comprendre si Gilead n’aurait pas caché la toxicité de ce médicament."


https://www.francesoir.fr/societe-sante/remdesivir-il-est-errone-de-dire-que-la-france-na-pas-acquis-de-doses-de-remdesivir


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