yoananda2 29 janvier 2021 11:49

@Tchakpoum
Oui, et je suis fait pour te comprendre (Morpheus, je cite juste pour ça pour frimer).
Plus sérieusement, en effet une étude n’est pas une vérité révélée. Ce n’est qu’une "preuve" ou un indice. Le plus haut niveau de preuve ce sont les "méta-études", mais même ça, ce n’est pas si simple car tu peux pas compter "5 choux et 5 carottes" et dire "ça fait 10 tomates". Faut une méthodo solide pour faire ta méta-étude qui ne compare pas toujours des choses strictement équivalents. [ce que critique d’ailleurs avec raison Raoult, mais ça ne veut pas dire que toutes les méta-études sont à mettre à la poubelle non plus]
Mais pas uniquement, parce que après ta méta-étude, même si elle est bien faite, il faut que l’information percole dans la communauté scientifique, et pour ça, on n’a pas le choix (en raison de la masse d’info à traiter) que d’utiliser le facteur confiance.
La confiance ça se gagne, et ça se construit, et pour ainsi dire, c’est ce que la réputation décrit.
Il y a des organes de publication de plus ou moins haute confiance.

Quand je lis :

Dernière remarque : comme c’est le Lancet qui a mené cette étude, au vu de leur précédente publication qui a tant fait couler d’encre, on ne peut pas complètement écarter une certaine subjectivité de leur part.

Attention, je parle bien de cette phrase, qui est relativement mesurée en soi mais qui pointe vers une direction "affreuse".

Parce que The Lancet, c’est un niveau de confiance construit sur des années, et notamment par la capacité d’admettre ses erreurs.

Alors si on baisse le niveau de confiance (j’ai jamais dit qu’il devait être absolu hein, ni qu’il y a d’autres problèmes systémique en science à régler) parce que cette revue admet une erreur ...

Alors c’est tout le processus de construction de la confiance qui s’effondre. C’est tout le processus de percolation de l’info de qualité qui s’effondre. C’est la science qui s’effondre.

C’est affreux.

Certes, on ne peut pas écarter une certaine subjectivité ... de personne. Alors pourquoi le dire, et surtout quand la raison est UNIQUEMENT (j’insiste) du fait qu’ils ont admis une erreur : ce qui est au contraire un signe de probité de leur part vu le contexte merdique (auquel les déclarations péremptoires de Raoult ne sont pas étrangères hein !).

Si Micnet avait parlé de la crise de reproductibilité, et des autres problèmes de la science bio-médicale actuelle, j’aurais rien dit, car c’est légitime de se poser la question et vu les enjeux de cette crise sanitaire et vu la gestion politique on est en droit de se poser pas mal de questions.

Mais le fait d’avoir invoqué uniquement cette raison la spécifique, c’est affreux.


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