La question d’Alexandra Claude Henrion est très intéressante et il n’est pas si facile d’y répondre
Je n’ai pas pris le temps de creuser, mais voici un élément de réflexion :
La reverse transcriptase est une ADN polymerase ARN-dependante qui
nécessite la présence d’une amorce sur l’ARN matriciel, et donc la
formation d’un heteroduplex ADN-ARN ou d’un duplex ARN pour amorcer la
retrotranscription.
Il semblerait que pour les rétrovirus, l’amorce soit un ARNt endogène à la cellule hôte qui serait partiellement complémentaire avec une séquence dite « primer binding site » présente sur l’ARN viral.
Si les ARNt sont toujours présents, la rétrotranscription nécessite quand même, donc, la liaison d’un élément servant d’amorce complémentaire à sa séquence 5’.
La présence d’une transcriptase inverse
n’est donc pas suffisante à la rétrotranscription de l’ARN exogène.
Ensuite, l’intégration génomique n’est pas non plus spontanée. Elle
nécessite l’action d’une autre enzyme, l’intégrase, qui est comme la
rétrotranscriptase d’origine virale.
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