Joe Chip Joe Chip 8 juillet 2020 15:06

@Qaspard Delanuit

Dans l’exemple que je donne, l’amour-propre se manifeste par une réaction de jalousie. L’homme trompé est humilié par le fait qu’un autre homme a donné plus de plaisir à sa femme. La comparaison lui est insupportable car elle remet en question sa virilité, sa puissance, son statut d’homme, etc. Le type devient fou en imaginant sa femme être possédée par un autre homme et y prendre du plaisir. Un tribunal pourra retenir cette explication pour justifier par exemple un état d’abolition passagère du jugement (crime passionnel).

Au contraire, dans le second cas, il n’y a pas de comparaison. Le mari trompé se fout que l’autre homme soit un meilleur amant, il n’intériorise aucune infériorité
sexuelle ou psychologique, mais considère que son honneur (sa réputation) est en jeu. Là, c’est plutôt l’amour de soi qui est en jeu, c’est à dire la conscience intrinsèque de sa propre valeur. Dans ce cas, la folie passagère ne pourra pas être invoquée car il s’agit effectivement et littéralement de "se faire justice à soi-même" ou d’une vengeance accomplie de sang-froid.


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