@tobor
... et pour ne pas finir sur une grossièreté,
"l’art désincarné sera peut-être l’avenir des mélomanes de demain..."  

je me suis bien penché sur la question et connaît plusieurs aficionados du synthé modulaire ou de la recherche mathématique sonore et tout ce qui en ressort en terme de machines livrées à elle-même demande à être entravé et canalisé par un matériel +/- coûteux manipulé par quelqu’un qui sait ce qu’il fait pour ne pas tomber dans la noise ou la pure abstraction. Ce qui est automatisé tourne en boucle ou est livré à l’aléatoire (cadré ou pas par des notes) ou encore suit un trajet défini ou encore répond à des capteurs. Dans ces conditions, tout ce qui peut toucher à la beauté plastique du résultat musicalement parlant, rendant donc le résultat appréciable du plus grand nombre, découle d’apports arbitraires harmoniques, donc des choix humains. La machine ne possède pas la sensibilité ou alors en moments très fugaces, trop occupée à calculer, elle gère mal tout ce qui relève de l’émotion, elle pond des choses aseptisées puis salies, demande qu’on se mette à son niveau et qu’on soit clément, vite séduit par ses progrès mais objectivement, le processus peut-être intéressant mais le résultat est généralement froid et plat...