Laconicus Laconicus 28 avril 2020 08:38

@ezechiel

Aucune des phrases que vous citez ne caractérisent une infraction.

"Ici, on a clairement un cas d’acte d’intimidation et de harcèlement moral de la part de la direction visant à pousser un cadre à la démission."

 smiley Non, pas du tout. Vous avez une étrange conception de la vie associative. Critiquer le président de son association pour son comportement dans le cadre de ses fonctions n’est pas puni par la loi (heureusement), cela fait partie du débat démocratique associatif qui peut par moment être houleux. 

"Quels faits ? Informées de quoi ? Quels documents et quels témoignages ? De quoi on parle ? C’est quoi ces insinuations ?"

Ah ben oui, je vous le demande, mon bon monsieur !  smiley Vous voyez bien qu’aucun reproche n’est formulé clairement comme vous le constatez vous-même puisque vous vous posez plein de questions.  smiley Les rédacteurs ont bien pris garde d’éviter de se mettre en infraction et on nage dans le flou artistique : bref, c’est du flan.

"L’accusation doit montrer les preuves et l’existence de ces faits avant de balancer ce type d’accusation dans une lettre de la direction dans le cadre professionnel. Sinon, cela s’appelle de la diffamation."

De la "diffamation" ? Absolument pas, c’est tout le contraire : la diffamation en France consiste à reprocher un fait précis (exemple "vous avez volé telle chose à tel endroit"). Sinon cela s’appelle en droit français une injure ou une insulte. Mais, encore une fois, les rédacteurs diront qu’ils adressent simplement de vifs reproches à leur président, en ajoutant que cela entre dans le cadre de leur mission associative, ou plus encore de leur devoirs, et qu’on pourrait même leur reprocher de ne pas faire ce que leur conscience et leur sens des responsabilités leur commandent. 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Diffamation_en_droit_fran%C3%A7ais

Conclusion : on voit qu’aucune infraction à la loi n’est constituée de manière évidente (du moins dans ce que vous avez cité) et que le président de l’UPR risquerait de se ridiculiser en portant une affaire à la fois aussi creuse et scabreuse devant les tribunaux. Les conseils d’Asselineau lui ont donc probablement et très logiquement conseillé en première urgence de régler cette contestation interne dans le cadre des statuts de l’association afin de la transformer en pétard mouillé, tout en restaurant son autorité devant la totalité des membres convoqués en assemblée générale (le congrès). Et c’est ce qu’il a aussitôt entrepris d’organiser. En même temps, il a bien sûr averti qu’il se réservait la possibilité de porter plainte, de façon à prévenir les intéressés qu’il serait périlleux pour eux de franchir la limite sur laquelle ils se sont placés. Il n’est pas impossible qu’il engage finalement une procédure, mais après avoir tiré l’affaire au clair et surtout si ses adversaire s’exposent un peu plus. On peut critiquer Asselineau mais il connaît la loi et il sait s’en servir. Et pas seulement de l’article 50. 


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