@medialter "L’héliocentrisme était déjà connu des grecs, ils connaissaient la distance Terre-Lune à 10% près"
L’héliocentrisme a été rejeté par les Grecs, en particulier à cause d’Aristote, dans toutes les civilisations (égyptiennes, grecques, romaines, byzantines, perses, arabes...) il ne revient que plusieurs siècles plus tard, par le chanoine catholique Copernic, qui a étudié dans les meilleures universités catholiques de Cracovie, Bologne, Padoue (études de médecine) et Rome, les mathématiques et l’astronomie, ce qui lui a permis d’élaborer ses théories sur l’héliocentrisme, en reprenant le travail de l’astronome et mathématicien grec Aristarque de Samos (vers -200 av JC).
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"Giordano Bruno, ça vous parle ?"
Giordano
Bruno n’était pas physicien, il rejetait la trigonométrie naissante, et
considérait la rigueur des mathématiques appliquées aux astres et à la
nature comme une hérésie et un mensonge.
Giordano Bruno paraît donc
d’accord avec Aristote pour faire des mathématiques une science
facilement accessible à l’esprit humain mais abstraite, qui ne permet
pas de connaître les choses naturelles, et dont la pratique est vaine
pour qui cherche à comprendre la substance des chose. Le "Cantus Circaeus" affirme ainsi l’inutilité de l’abstraction mathématique :
"Les sujets purement mathématiques ne peuvent être d’aucune utilité, dans la mesure où ils sont abstraits"
Pour
Giordano Bruno, l’Univers est un tout formé d’objets interconnectés par
des liens magiques, mêlant alchimie et ésotérisme, héritage de théories hermétiques non rationnelles, qu’il utilise pour discréditer l’Église catholique et tromper les bonnes âmes en Europe.
Dans des ouvrages tout aussi incantatoires les uns que les autres, comme "De la magie",
Giordano Bruno explique comment les démons nous parlent, et enseigne
une doctrine moniste où toutes les choses de la nature, des pierres aux
plantes ont une âme. Ce qui empêche tout raisonnement rationnel et
scientifique :
"Il y a analogie avec la situation de qui
désire éveiller l’attention : à une certaine distance, il doit élever la
voix, afin que ses propos parviennent par la voie auditive au sens
interne de l’autre : alors que de près, il suffit de murmurer à
l’oreille. Un démon n’a pas besoin de la voix, ni même du murmure : il
pénètre directement le sens interne, comme on l’a dit. C’est ainsi que
les démons envoient des songes, font entendre des voix et voir des
choses étranges, mais aussi suggèrent à l’état de veille certaines
pensées dont nous ignorons qu’elles nous sont dictées par une force
extérieure, tantôt inculquant une vérité par énigmes, tantôt la
signifiant plus nettement ; s’appliquant peut-être, d’autres fois, à
nous tromper."
"Venons-en maintenant à des questions plus précises. Les mages ont pour axiome qu’il faut, en toute œuvre, garder à l’esprit que Dieu influe sur les dieux ; les dieux, sur les corps célestes ou astres, qui sont des divinités corporelles ; les astres sur les démons qui sont gardiens et habitants des astres - au nombre desquels est la Terre ; les démons sur les éléments, les éléments sur les corps composés, les corps composés sur les sens, les sens sur l’animus, et l’animus sur l’être vivant tout entier : ainsi descend-on l’échelle."
Giordano Bruno n’est donc pas un
scientifique, il propagera ses théories irrationnelles mélangeant
ésotérisme et religion, qu’il s’acharnera à faire passer non pas comme
des hypothèses, mais comme une vérité absolue.
Les thèses de Giordano
Bruno peuvent aujourd’hui prêter à sourire, mais à l’époque, elles
constituaient un obstacle considérable à l’avancée de la connaissance
scientifique.
Giordano Bruno, icône censée incarner auprès des franc-maçons, athées et "libre-penseurs" le combat de l’esprit scientifique contre l’obscurantisme de l’Église catholique, était en fait un véritable adorateur des mages, pratiquant l’alchimie, l’ésotérisme et la sorcellerie, puisque il se vantait de pouvoir communiquer avec les démons. Ce que l’Église catholique condamnait !
Giordano Bruno est aujourd’hui une représentation symbolique caractéristique de l’errance de l’athéisme et du paganisme.
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