Gollum Gollum 4 mars 2020 17:39

@Le Baptiste

Bon je laisse de côté les premières phrases qui sont de la tambouille habituelle des gens comme vous. Sans intérêt.

Vous avez une lecture matérialiste de l’histoire

Apparemment vous me lisez mal j’ai toujours posé l’Esprit en premier.

Cela n’empêche pas en effet d’avoir une lecture critique du christianisme..

le Christ est débiteur des époques qui l’ont précédées.

Ben oui. C’est lui-même qui donne du crédit à l’AT autrement dit à un dieu qui n’est même pas vraiment éthique. Sans compter l’aspect un petit peu essénien du personnage dont je n’ai pas parlé mais qui est réel.. Le Christ s’enracine donc bien dans une culture comme tout un chacun d’ailleurs...

Même ses miracles ne sont pas vraiment divins puisqu’il a tout du guérisseur qui ne guérit que ceux qui ont la foi... Bref il donne du crédit à l’effet placebo. D’ailleurs il le reconnait lui-même : c’est ta foi qui t’a guéri. Autrement dit toi-même. Cela aurait dû déclencher chez les "fidèles" des réflexions du genre : je suis capable de bien plus que je ne le pense au fond... Ben non. Les brebis ont besoin que le miracle vienne d’ailleurs ils ne veulent pas devenir des dieux..

Pourtant le Christ a bien dit : vous êtes des dieux. 

Mais non, le christianisme continue à véhiculer l’image de l’homme pécheur incapable de rien par lui-même. Une image misérable... contraire d’ailleurs aux propos du Christ notons le.

Mais son enseignement qui place l’amour au pinacle et au centre, au point d’en aimer ses ennemis chose la plus inconcevable et la plus difficile à faire, cet enseignement-là vous ne le retrouvez nulle part avant lui.

Faux. On trouve cela chez Sénèque. On le trouve chez le Bouddha 500 ans avant Jésus. Citation du Bouddha lui-même :

« Que tous les êtres soient heureux ! Qu’ils soient en joie et en sûreté ! Toute chose qui est vivante, faible ou forte, longue, grande ou moyenne, courte ou petite, visible ou invisible, proche ou lointaine, née ou à naître, que tous ces êtres soient heureux ! Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être si peu que ce soit ; que nul, par colère ou par haine, ne souhaite de mal à un autre. Ainsi qu’une mère au péril de sa vie surveille et protège son unique enfant, ainsi avec un esprit sans limites doit-on chérir toute chose vivante, aimer le monde en son entier, au-dessus, au-dessous et tout autour, sans limitation, avec une bonté bienveillante infinie. Étant debout ou marchant, assis ou couché, tant que l’on est éveillé, on doit cultiver cette pensée. Ceci est appelé la suprême manière de vivre. »

Citation de Shantideva bouddhiste du 6/7ème siècle :

« Puissé-je être
Pour les malades
Le remède, le médecin et l’infirmier
Jusqu’à la disparition des maladies ! (III, 8)
En donnant, toute la douleur sera transcendée,
Et mon esprit réalisera l’au-delà des peines ;
Mieux vaut offrir à présent aux êtres
Ce dont, pareillement, je devrai me défaire à l’heure de la mort (III, 12).
Je livre ce corps
Au bon plaisir de tous
Qu’ils en usent à leur convenance,
Le tuant, l’injuriant ou le frappant (III, 13).
Si une pensée de colère ou de foi
Surgit chez ceux qui me rencontrent,
Que cela me serve perpétuellement
De cause pour la réalisation de tous leurs souhaits ! (III, 16)
Que ceux qui m’insultent,
Me nuisent
Ou me raillent
Aient toute la fortune d’accéder à l’éveil ! (III, 17)
Puissé-je être le protecteur des abandonnés,
Le guide de ceux qui cheminent,
La barque, le navire et le pont
Pour ceux qui désirent traverser les eaux ! (III, 18)

Encore une du Bouddha on ne peut plus claire :

Si la haine répond à la haine, comment la haine finira-t-elle ?

Une autre de Milarepa :

La pensée du néant des choses engendre la compassion, la compassion abolit l’espace entre soi et les autres, l’unité de soi et des autres réalise le bien d’autrui. 

Bref, vous faites comme les chrétiens l’ont toujours fait, tirer la couverture à soi et dire c’est nous les meilleurs... dévaluer ce qu’il y a chez autrui.

Quant à votre discours sur l’ego là aussi l’Orient en avait fait l’ennemi à abattre bien avant les chrétiens...

Je note que le Bouddha va bien au-delà de Jésus qui ne s’intéresse qu’à l’homme, et cela dans la pure tradition juive... Le Bouddha veut du bien à toute vie quelle qu’elle soit... Il n’y a pas de barrière entre les autres règnes du vivant.

Bon, et enfin, pour enfoncer le clou, le Bouddhisme n’a jamais engendré Inquisition, coercition, culpabilité maladive, et tout ce dont j’ai parlé depuis le début de ce fil..


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