Laconicus Laconicus 25 février 2020 01:27

@yoananda2

Il existe un danger bien connu de tous ceux qui sont engagés dans un véritable travail sur la conscience et qui tient en la capacité de notre esprit de sacraliser absolument tout ce qu’on lui présente ou ce qu’il se présente à lui-même comme sacré. Dès que nous donnons un sens absolu à un objet inerte, il prend un sens absolu et nous répond depuis l’absolu que nous avons imaginé. C’est un chemin qui conduit à la folie. 

Par exemple, si vous ramassiez le premier vague morceau de bois trouvé en forêt et que vous le placiez sur un autel garni d’une belle draperie de soie, avec de l’encens délicieusement parfumé et une petite bougie toujours allumée à côté, si vous priiez devant ce bout de bois, si vous lui confiiez vos peines et vos espoirs, il ne faudrait pas attendre longtemps avant que vous soyez en mesure de le voir briller d’une sorte de lumière miraculeuse et que vous lui découvriez une puissance magique.

A un certain moment, il pourrait même prendre du pouvoir sur vous et vous dicter votre conduite, vous commander d’être bon ou au contraire de tuer des gens (la femme de ménage qui l’a déplacé pour faire la poussière). Bien entendu, le bout de bois n’y est pour rien : l’ego s’est simplement scindé en deux parties, l’une des parties jouant le rôle de la divinité adorée, l’autre partie jouant le rôle de l’adorateur tremblant d’une terreur sacrée devant... l’autre partie de lui-même.

Il se passe la même chose avec les prétendus textes sacrés quand ils ne contiennent aucune information permettant de transformer sa conscience, aucune instruction méthodologique mais seulement des sentences pompeuses et creuses comme un discours de politicien. 


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