Encore un exemple de l’hypocrisie d’un acteur politique musulman.
Invité par Sud Radio à s’exprimer au sujet de l’affaire Mila, Abdallah Zekri a tenu un discours inquiétant : condamnant les menaces de mort, il a néanmoins exigé du « respect » dans la critique de la religion et estimé que l’adolescente était responsable de la vindicte subie.
C’est une intervention qui ne rassurera pas ceux qui s’inquiètent des menaces que fait planer l’islamisme sur la liberté de critique de la religion en France. Interrogé par téléphone à l’antenne de Sud Radio, Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (institution ayant vocation à représenter les musulmans auprès de l’Etat français), a semblé justifier le harcèlement subi depuis plusieurs jours par Mila. Cette adolescente de 16 ans, après avoir été insultée par plusieurs individus se réclamant de l’islam, avait répondu dans un message vidéo virulent où elle affirmait notamment : « Je déteste la religion, (…) le Coran il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam c’est de la merde, c’est ce que je pense. (…) Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir. »
Tronqués et diffusés sur les réseaux sociaux, ces propos ont déclenché une sidérante vague d’injures sexistes, racistes et homophobes – Mila étant homosexuelle. Plus grave encore, de nombreuses menaces de mort et la divulgation d’informations personnelles sur la jeune femme, qui a dû renoncer à se rendre au lycée, sa sécurité ne pouvant être assurée. C’est dans ce contexte que Sud Radio, qui organisait un débat sur la critique de la religion en France, a décidé d’inviter Abdallah Zekri à donner son point de vue.
« Qui sème le vent récolte la tempête »
Loin de calmer le jeu, celui qui dirige également
l’Observatoire national contre l’islamophobie a tenu un discours
virulent à l’encontre de Mila, semblant légitimer à plusieurs
reprises la réaction de ses agresseurs : « Je
dis que cette fille, elle sait très bien ce qu’elle fait,
a-t-il notamment déclaré. Qui sème le vent
récolte la tempête. » A deux
reprises, Zekri a rappelé qu’il était « contre
le fait qu’on menace [Mila] de mort« ,
avant d’enchaîner dans la foulée sur la responsabilité de
l’adolescente, accusée d’avoir « créé
une situation » : « Cette
fille, elle sait ce qu’elle a dit. Elle a pris ses responsabilités.
Qu’elle critique les religions, je suis d’accord, mais d’insulter
et tout ce qui s’ensuit… Maintenant, elle assume les conséquences
de ce qu’elle a dit. » Lorsque les
chroniqueurs de Sud Radio lui ont fait remarquer que Mila avait
réagi, certes avec outrance, à des insultes, le délégué général
du CFCM a affiché ses doutes : « Est-ce
qu’on lui a dit ‘sale française’ ? Ou est-ce qu’elle le dit
pour se faire plaindre ? Vous la croyez, cette fille-là ? Moi je ne
la crois pas. » Quand l’avocate Yael
Mellul indique à Zekri qu’il peut difficilement dire que Mila
« n’a que ce qu’elle mérite« ,
celui-ci rétorque : « Si, je le dis.
Elle l’a cherché, elle assume. Les propos qu’elle a tenus, je ne
peux pas les accepter. » SourcesMarianne et sud Radio.
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