Masque de mort Masque de mort 9 décembre 2019 17:14

Les faits obéissent à des lois, c’est donc du côté des principes fondamentaux qui les ordonnent qu’il faut chercher la vérité. La cohérence d’un ensemble dépend toujours d’un axiome qui lui est extérieur. La régression à l’infini des catégories logiques aboutit à l’aporie. L’homme, condamné à cartographier mentalement un territoire absolument inaccessible, est enfermé dans sa propre caverne. C’est le sens de la maxime « Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l’univers et les dieux » ? Promesse du Graal en même temps qu’avertissement tragique : tu ne connaîtras que tes propres limites.

Si de l’Un doit sortir de l’être, celui-ci ne le peut qu’en étant indéfiniment dualité. » Autrement dit, l’Un ne peut générer seul le multiple. Dieu ne peut créer le monde par lui-même. On retrouve alors le dualisme entre Dieu et le démiurge : combat entre l’union et la séparation, l’identité et la différence, le repos et le mouvement. L’un est fini, suprême limite, alors que le processus de division est infini. Cela confirme cependant la distinction entre l’Un et l’Esprit, car l’Esprit est déjà conscience, c’est-à-dire séparation (illusoire) du sujet et de l’objet. L’Un qu’on peut nommer « Un » n’est pas l’Un. Comprenez vous ? Pour parler de libre arbitre il faut avoir intériorisé ce principe qui permet d’appréhender cette vérité : l’essence individuelle ne contredit pas l’existence individuée mais la fonde.


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