PumTchak PumTchak 18 juin 2019 08:40

@Belenos

Oui, je suis d’accord aussi avec vous sur ce point : cela peut paraître choquant aux oreilles des gens qui à priori font confiance aux doctrines institutionnelles. Mais... et alors ? En quoi est un problème intellectuel ou moral ? 

Il y a peut-être un juste milieu à trouver. Si de plus en plus de gens se mettent à croire que la Terre est plate, ou que le ciel est fait d’un revêtement de tôle bleu clair, ça va être compliqué à vivre ensemble. Sur Internet, ils appellent ça le scepticisme hardcore, en politique, on appelle ça la méthode Saint Thomas d’Aquin, (ce qui soulève d’ailleurs le problème...). Et vous comme moi, nous ne vérifierons jamais nous-mêmes si en montant on ne finit pas par cogner contre quelque chose de dur dans le ciel (tout au plus, on peut juste se dire que c’est dessus des avions qu’on a déjà pris). Si les fondements scientifiques s’effritent, c’est encore plus friable avec les fondements historiques (que ce soit pour la pensée « rebelle » comme la pensée « officielle » : Aude Lancelin lance un média avec un appel aux « résistants », alors qu’elle n’a jamais songé à reprendre l’indépendance du pays aux diverses occupations actuelles). S’il est difficile d’instrumentaliser la science car il ya une résolution par le résultat : "ça marche" ou "ça ne marche pas", l’histoire, on peut en faire ce qu’on veut.

Le développement humain, contrairement aux animaux, programmés dès la naissance à un ensemble de comportements autonomes, se développe par mimesis progressif. La transmission des savoirs est un fondement de cette mimesis. Son autonomie venant, l’être humain commence à être outillé conceptuellement pour réexaminer ce qu’il a appris. Mais si l’être humain conteste la transmission elle-même des savoirs, c’est la Tour de Babel, une société invivable.


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