Joe Chip Joe Chip 16 avril 2019 10:16

@PumTchak

Plus que méfiante, au départ la FI et toute la gauche (des partis aux activistes en passant par les syndicats) se pinçait le nez devant ce ramassis de provinciaux réclamant des baisses d’impôt, l’arrêt de l’immigration de masse, etc. On évoquait les années 30, le poujadisme, les jacqueries d’Ancien Régime... 

Ce n’est que quand les manifs se sont déplacés géographiquement à Paris que la FI et l’extrême-gauche ont commencé à soutenir le mouvement tout en se livrant à une véritable opération de phagocytage politique. Onfray et d’autres ont dénoncé à juste titre la récupération médiatique des GJ dont les responsables de FI sont devenus les porte-paroles officieux. 
Le mouvement suit aujourd’hui une orientation (ou une dérive) anarchisante et situationniste, faussement apolitique, qui n’a plus rien à voir avec la sociologie initiale des GJ, considérablement rajeunie et urbanisée, sans parler de cette captation idéologique réussie par les militants d’extrême-gauche. Le lien avec la petite classe moyenne a été en grande partie perdu, on ne parle plus à présent que de quelques milliers de GJ actifs chaque weekend.

Onfray est fâché car il faisait partie (lui) des premiers soutiens assumés des GJ, n’attendant pas 3 semaines pour commencer à afficher sa sympathie politique pour leurs revendications "girondines". Il voyait essentiellement, et saluait ,dans les GJ un mouvement politique autonome, provincial et décentralisé qui aurait pu constituer l’embryon d’une véritable "révolution" fédéraliste et socialisante au lieu devenir un bête mouvement "anti-macron" portant des revendications creuses et fétichistes (RIC).


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