Baston Labaffe Gaston Lagaffe 17 octobre 2018 20:33

extraï (c’est comme bonzaï et banzaï)

"Certains se faisaient buter"

Le sudiste cultive ses mauvaises fréquentations. "Manosque était leur base arrière. J’ai vu ces gens-là de près, certains se faisaient buter", explique-t-il à Libération. Comme Christian Oraison, dit "le Grand Blond", abattu de plusieurs balles de 9 millimètres, une nuit d’août 2008. Ce caïd de la région était "mon grand frère, mon protecteur. Il m’appelait l’étudiant", se souvient le chef de La République en marche.

Pour Castaner, le déclic vient de sa petite amie du lycée, Hélène, devenue son épouse et mère de ses deux filles. Elle l’incite à reprendre ses études. Castaner obtient à 20 ans son baccalauréat, comme candidat libre. Il enchaîne avec la faculté de droit d’Aix-en-Provence et en sort titulaire d’un DESS de juriste en affaires internationales. Le tout assorti d’un diplôme de sciences pénales et criminologie, et d’un autre en sciences politiques. Par la suite, Christophe Castaner file droit. Il fréquente les clubs Forum, le courant des jeunes rocardiens, et s’y lie avec Olivier Faure, Christophe Clergeau ou encore Benoît Hamon. Castaner s’implique dans le Sud pour tenter d’y implanter le rocardisme.

Seule incartade : en 1995, Christophe Castaner finit devant la justice. A l’époque, il est adjoint au directeur général des services à la mairie d’Avignon. L’édile sortant, le socialiste Guy Ravier, tente - en vain - de sauver son poste aux municipales face à la candidate du RPR Marie-Josée Roig. Pour l’y aider, des militants socialistes distribuent une bande dessinée… avec, en dernière page, une caricature pornographique de Roig. Auprès du JDD, Castaner se rappelle la scène : "[Un militant] m’appelle vers minuit. Il me réveille et me dit : ’Casta, je crois qu’on a fait une connerie.’ Je n’avais pas vu la BD. Je me rhabille, je débarque et je dis stop !" Le futur ministre récolte une amende.


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