PumTchak PumTchak 12 juillet 2018 07:16

@maQiavel

 

J’ai acté mon dernier post à votre dernier commentaire. Mais depuis, vous avez créé un autre commentaire, donc je peux répondre à celui-ci.

 

Votre zorglub, ce n’est pas la gauche, c’est le libéralisme : c’est là que vous n’y arrivez pas.

 

Michéa a posé que la philosophie du libéralisme, après deux siècles de guerres civiles et de religions (d’idéologies) annonce un état libéral, au sens a-moral (on pourrait dire neutre), sachant que ce sont les habitants de la cité qui définissent leurs intérêts, leurs échanges, morale, mœurs, et se tolèrent les uns et les autres, tacitement ou au moyen du droit. Sans oublier le centralisme des monarchies absolues en Angleterre comme en France qui a alimenté par contre coup le concept du droit naturel des individus pendant ce Siècle des Lumières.  Ce libéralisme est anti-utopique, puisque l’utopie peut justement générer ces guerres de religions/idéologies que l’Europe a connues. C’est « L’Empire du moindre mal » titre d’un de ses ouvrages, ou de la moins mauvaise des sociétés, comme Churchill a dit plus tard que la démocratie est le moins mauvais des régimes.

Après, ce libéralisme a développé ses métastases, puisque la société ne s’auto-régule pas, tant du côté économique avec l’explosion capitaliste, que du côté sociétal avec l’inflation des droits accordés aux groupes sociaux et minorités qui se fractalisent et se multiplient. C’est le serpent qui se mord la queue : cette philosophie voulant échapper à la guerre de tous contre tous, finit par la créer elle-même.

 

La droite, comme la gauche, ont des rapports ambivalents, à leur manière, avec le libéralisme. La gauche, qui est le courant du progrès, est du côté du libéralisme du droit et des libertés individuelles. La droite, qui est le courant de l’ordre est du côté du libéralisme économique et de la création des richesses. Elles sont de toute façon piégées l’une comme l’autre, puisque les deux aspects du libéralisme sont indissociables.

 

Le courant de droite a essayé de restaurer trois fois l’Ancien Régime au XIXème siècle, puis y a renoncé après la seconde guerre mondiale.

Le courant de gauche a vu le rétablissement d’un nouvel ordre pendant la révolution industrielle entre les ouvriers et les bourgeois, a été tenté d’y mettre fin avec l’expérience utopique du communisme, puis y a renoncé.

 

La droite et la gauche libérales sont maintenant dissoutes entre elles. Si on admet qu’elles existent encore, avec les aspects non libéraux :

- question de droite : quel est l’ordre qui convient au mieux de régulation de la société ?

- question de gauche : quelle est la répartition des richesses la plus convenable pour tous ?


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