PumTchak PumTchak 5 mai 2018 10:27

@Hijack ...
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Tu ne crois quand même pas que je parle de mon imagination ... je cite ce que je lis

Ben si : vous présentez une source qui nourrit votre imagination, je vérifie votre source qui ne tient pas.

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Je n’ai pas la langue arabe dans mon Word et je n’ai pas pu vérifier en Coran Arabe. Vous constatez entretemps que mes trois versions de coran produisent des résultats qui sont proches entre eux et éloignés des chiffres que vous avez présentés.

C’est la nature même du Coran d’être interprétative, 7000 000 hadiths ont été ajoutés pour interpréter et vous produisez vous même des interprétations (de votre tête ou avec encore d’autres sources) pour tenter de faire comprendre. Vote raisonnement cherche les faits qui renforcent vos présupposés et détruit la cohérence interne de ces faits. Et quand toutes sortes d’interprétations s’entrechoquent, deviennent invivables en société, on revient aux dits du Coran, avec les moeurs telles quelles et le vieux fondamentalisme revient qui donne raison au plus rigoureux, plus autoritaire, et plus féroce.

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Le spirituel n’est pas le temporel, la connaissance n’est pas loi, un texte narratif n’est pas un texte edictif. Si on mélange, on confond sagesse et fanatisme.

Je l’ai écrit au premier commentaire, pour ce qu’on en sait des sumériens, ils étaient clairs là dessus. Homère et Hésiode ont transmis la mythologie grecque, le matériel de fabrication d’une civilisation, humaine et spirituelle, sans aucun texte de loi. Même chose avec le Popol Vuh, qui a d’ailleurs une cosmogonie commune avec les narratifs de Gilgamesh et Athrasis.

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Les contes, légendes et mythes enseignent, ils n’édictent pas.

Exemple provocateur : le petit chaperon rouge raconte l’histoire d’une mère qui envoie sa petite en commission. Cette mère est idiote : elle sait que sa fille est jolie et lui fait traverser la forêt sans aucune recommandation. On ne peut pas faire une loi interdisant aux filles d’écouter leur mère : le rapport filial est fondamental et nécessaire. C’est à l’enfant qui écoute ou lit l’histoire d’apprendre et s’approprier l’enseignement que l’on ne peut pas dévoiler, pour dépasser une injonction contradictoire et élaborer une relation intelligente et bénéfique avec sa mère. Lire Bruno Bettelheim, Psychanalyse et contes de fées : le livre qui m’a appris le nécessité des contes et légendes.

Allez voir ’Igigi" sur Wikipedia, l’histoire dont s’est débarrassé les Torah/Bible/Coran, qui enseigne la vieille loi de la révolte des faibles contre les forts et du progrès dans la société. 

J’aime bien la tour de Babel. On m’a raconté que c’est par péché d’orgueil que les hommes ont bâti la tour, avant que dieu embrouille leurs langues pour les disperser. J’ai appris à lire ce mythe,depuis (Spartacus, Arthur Koestler). Il est écrit :  "Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre." Les humains ont toujours eu besoin de se donner un sort commun, de s’unir pour améliorer leurs sorts individuels, mais l’union finit toujours, au delà de la volonté humaine, par être rongée, fracturée. Entre union et dispersion, d’autres équilibres sont nécessaires à trouver.

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La loi de dieu (dévotion, culte & rituels, veille spirituelle, arrière monde, sagesse), n’est pas la loi des hommes (conventions entre vivants, selon les lieux, temps, moyens, afin de vivre au mieux avec les autres). L’un et l’autre son nécessaires, mais par intersection, pas par fusion.

La Torah, avec son pendant, le Talmud, a obsurci cette distinction que les sumériens avaient compris. 

L’évangile a remis au clair : "Rendez à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu". Et il enseigne des valeurs sous forme de paraboles : le pardon, mieux que la justice, la paix, mieux que la riposte, l’amour mieux que la loi, etc... Mais Jésus et ses disciples ont fait l’erreur d’adosser l’évangile à la Torah et les lois plus archaïques. Ce qui fait un chrétien Bush qui apporte la démocratie et la liberté avec la guerre aux Irakiens. Gandhi était christique (et Igigi, d’ailleurs) : il a chassé le Commonwealth du sous continent simplement avec des mots.

Le Coran, comme Sylvain Tesson le dit, porte une oeuvre de transformation spirituelle et sociale, en un bloc, auto-référencée, en tous temps et tous lieux, les lois de dieu étant celles des hommes. Avec le pur et l’impur à la place de ce qui convient et ne convient pas.


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