Éric Guéguen Éric Guéguen 18 mars 2016 09:15

@Norman Bates
 
"Par pure inadvertance", "pas d’une pertinence inoubliable", "il vaut mieux lire attentivement", "l’exemple le moins périlleux", etc.
Moi je crois que depuis le début, mon côté hautain, vous me le rendez bien.
 
Vous pouvez bien entendu me reprocher de me fourvoyer en me disant qu’à vos yeux le problème de la liberté d’expression n’est pas là où je le place, mais me dire que je m’écarte d’un sujet que j’ai moi-même initié, c’est assez fort.
Je m’explique...
 
À vous entendre, nous serions en permanence mis sur écoute pour sonder, apprécier puis punir la moindre de nos incartades langagières. Nous ne devons pas vivre dans le même monde, et c’est en cela que je dis que ce que nous vivons n’a rien - pour l’instant - de "totalitaire". C’est au contraire le libéralisme qui creuse notre tombe en refusant le jugement de valeur qui est pourtant indispensable à toute vie en communauté, et dont les tenants font un mésusage (totalitaire pour le coup) lorsque la situation est devenue intenable.
Pour reprendre ce que je dis dans la vidéo, c’est :
 
1. "Cause toujours - cause toujours - cause toujours..." au nom de la pseudo-démocratie qui n’est en fait qu’une oligarchie à distance ;
2. Le relativisme induit finit par produire une concrétion qui va venir bloquer les rouages de la machine sociale pilotée à distance ;
3. L’ingénieur doit alors intervenir drastiquement et démonter l’ensemble : "Ferme ta gueule - ferme ta gueule - ferme ta gueule...", comme au bon vieux temps.
 
Je dis que nous ne vivons pas dans le même monde car au quotidien, au sein des petites gens dont je fais partie et n’ai pas la prétention de m’extraire, c’est le "cause toujours" qui prime, le "chacun ses goûts", même si certaines conversations partent en jus de boudin à cause du choix de certains mots et de certaines susceptibilités. Je n’ai encore jamais entendu parler d’une personne se rendant au commissariat pour dénoncer un voisin ayant dit du mal des Roms (par exemple) ou même des Juifs. Le cas d’une personne devenue médiatique est très différent... Pas parce que son "racisme" serait pur sucre, mais parce qu’elle renverse le pouvoir du nombre à son profit...
 
Ce qui dérange nos oligarques, en effet, ça n’est pas le "racisme" du quotidien, celui du franchouillard qui emploie les mots à tort et à travers, le Timsit de "La crise", qui parle des "bougnoules", vote FN et dans le même temps fait presque partie d’une famille arabe... Ce qui constitue une menace, c’est que leur joujou démocratique fonctionnant sur l’appel du nombre, la sanction des majorités, se retourne contre eux-mêmes par le biais de tel ou tel sujet... et ce qu’ils appellent "racisme" (la "poubelle" bien commode du régime, comme je le dis dans la vidéo) est l’un des principaux dossiers en question. Par conséquent - et c’est là qu’ils sentent le danger - si une personne se saisit de la caisse de résonance médiatique (Internet exclusivement maintenant, car encore préservé des lobbies et de la finance) pour "faire nombre", il faut faire taire cet individu de toute urgence en agitant les épouvantails de la Seconde Guerre mondiale.
 
Mais, je le redis, je pense que si le "cause toujours" pouvait fonctionner en permanence en lieu et place du "ferme ta gueule", ces salopards ne cracheraient pas dessus : c’est une géniale entreprise d’auto-domestication des masses, qui leur épargne bien de l’énergie, consacrée alors à des profits personnels.
 
PS : ce que je raconte pourra vous sembler à côté de la plaque, mais comprenez que pour parvenir à ça, la lecture de Faurisson me passe loin au-dessus de la tête.


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