philouie 5 décembre 2015 17:12

@ffi
si à l’instar d’Ibn Arabi, nous pouvons dire qu’il n’existe qu’une seule forme d’amour, l’amour que Dieu porte à ses créatures en vertu duquel Ses créatures L’aime en retour, de sorte que toute forme d’amour n’est jamais qu’une déclinaison de cet amour universel, que ce soit l’amour de soi, l’amour d’une femme ou l’amour de l’argent, cette aspiration commune que vous décrivez, est elle-même une forme de cet amour et le ciment dont on parle ne peut-être qualifié autrement que du nom d’amour.

A ceci près, qu’à bien y regarder, cet amour là, n’est pas l’amour de l’autre différent, mais bien l’amour de l’autre identique, le congénère, le compagnon : ce n’est pas pour rien qu’on parle d’identité. Ce qui relève de la grégarité et partant qui fonde la religion en tant que ciment, est surtout l’amour de soi et relève de l’égo : on s’aime soi-même à travers l’autre qui nous ressemble. La haine étant alors la souffrance qu’introduit celui qui nous dissemble.

Sans vouloir trop développer, cet amour égotiste résulte de la nostalgie de notre origine divine puisque nous provenons de Dieu et prend la forme du désir de retour au paradis perdu.

Or, s’il existe une forme d’amour régressif, amour du retour aux origines, il existe également un amour créatif, qui n’est plus orienté vers Celui dont nous provenons, Dieu, mais orienté vers Celui vers lequel nous dirigeons, Dieu.

C’est cette deuxième polarité de l’amour qui ouvre la voie à la spiritualité et permet d’accéder à la deuxième marche de mon échelle qui en comporte trois : la religion et la spiritualité.


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