philouie 4 décembre 2015 14:53

@Éric Guéguen
Oui, ces débats nourrissent ma réflexion personnelle, c’est aussi pour ça que je suis là...

Compte tenu de la grande mobilité des liens identificatoires qui ont cette capacité à s’attacher à des objets divers, le monde marchand a tout intérêt à déconstruire les liens de religions, de communauté ou de nation, pour que ceux-ci se reportent sur les marchandises. Ainsi, on nous propose un projet idéologique d’émancipation mais qui réalité nous conduit dans le piège de la marchandise.

Par exemple, la place qu’occupe les marques dans l’esprit de beaucoup de gens, est signe qu’ils sont en rupture d’identification communautaire, c’est à dire qu’ils ne savent plus qui ils sont ("afin que vous sachiez") et s’en remettent à des illusions du nom de Nike ou Adidas.

L’intérêt de la manoeuvre est qu’elle est pacifiante : on ne meurt pas pour son iphone, nous dit Onfray, et pendant qu’on est assujetti au biberonnage de la marchandise on ne pense pas à se battre.

Seulement c’est une vision à court terme, d’une part parce que les individus, en place d’émancipation, se retrouve esclave du monde marchand et d’autre part parce que satisfaire le besoin consumériste se fait au détriment de l’autre. L’autre étant ici soit l’être humain objet d’exploitation pour produire les biens de consommation, soit la nature elle-même, objet d’exploitation également, par le pillage de ses ressources.

De plus l’aliénation identificatoire, et cela quelque soit l’objet aliénant, religieux ou marchand, à toujours pour corolaire l’exclusion de l’autre produisant de la violence.

Notre époque est symptomatique en cela, les gens assujettis à la marchandise donnent l’impression d’être parfaitement pacifiques alors qu’ils délèguent l’ultra-violence à des superstructures qui agissent pour leur compte.


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