@Rounga
Je m’exprime peut être mal c’est pourquoi tu ne me comprends peut être pas.

Ce que je veux faire remarquer, c’est que la qualité artistique ne dépend pas obligatoirement de l’étiquette "Vu à la TV" et le nombre de bouquins vendus, pour être synonyme de génie, Marc Lévy vend des tonnes de bouquins, est ce un génie ? Non. On est d’accord là dessus j’imagine. Bien.

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Ce que je voulais également faire remarquer, c’est que pour être artiste, il ne suffit pas de naître dans un milieu proche de là où ça se passe, c’est à dire pour la plupart des artistes en tous genres qui voulaient réussir dans les années 70-80-90, l’étape obligatoire était de : "Monter à Paris" pour constater hélas, qu’il y avait beaucoup dâppelés, peu d’élus, que ce soit dans le cinéma, le théêtre, la chanson, le stand up humoristique, fallait en remplir des cabarets pour que les dénicheurs de talents trouvent quelqu’un qui sorte du lot, Nabe a eu la chance d’habiter plus près qu’un Anonyme à talent égal sortant de sa France profonde du trou du cul du monde, voyez ?

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Alors non, Nabe n’est pas un génie, non, Nabe n’est pas le plus grand écrivain français comptant pour rien, car des anonymes écrivent, ils ne seront jamais édités chez Grasset, ni chez Plon, ni Gallimard, ils crèveront dans l’indifférence, c’était au moins le cas avant l’avènement d’internet qui remet un peu les compteurs à zéro en matière d’art, du vrai, pas de celui qui passe chez Pivot ou sur TF1, là, le public jugera, les élitistes pourront faire leur marché de l’exceptionnel sans bouger le cul de leur chaise, ce qui rend les déplacements et le temps de recherches du trésor de la perle rare qui sera le summum de la masturbation intellectuelle en milieu restreint de quelques frustrés qui s’y retrouvent comme peuvent se retrouver des alcooliques anonymes, ceux qui aiment ce que personne n’aime, ceux qui se la jouent rebelles car ils connaissent Diamanda Galas et qui trouvent cette femme au delà du génie humain, comme ceux, peu nombreux, qui admirent Félicien du loft story 2 et sa cum cum mania et son accent chantant sous les bérêts basques, ah les parts de marché sont considérablement réduites pour les majors, puisque les artistes underground, ceux qui ne sont compris que d’eux mêmes et de ceux qui s’y reconnaissent, ne sont pas, et c’est tout à leur honneur, bankables par un système dans lequel, l’offre et la demande se disputent l’immédiateté du moment au détriment du qualitatif et au profit du quantitatif sans saveur, comme pour les légumes industriels en comparaison de ceux du jardin, c’est pareil pour les arts. Voilà, c’est ça que je voulais dire, et que Nabe sans le petit coup de pouce des merdias encore plus ou moins libres de l’époque où on pouvait fumer et picoler sur les plateaux sans être menacés d’enfers de souffrances diverses à la moindre entorse aux règles liberticides qui se referment sur chacun de nous, inexorablement, et bien Nabe ne serait qu’un gars qui écrit dans sa chambre car il ne sait rien faire d’autre de ses 10 doigts et qui va faire du porte à porte chez les éditeurs, le premier écrivain français auto édité, fallait la faire celle là quand même, mais c’est à ça qu’on les reconnaît, c’est que ça ose tout, justement, dirait Michel Audiard. Les vrais héros savent rester anonymes, c’est aussi vrai pour ceux qui se prétendent artistes, l’important n’est pas le nom, mais la transmission, et en ce sens, je suis plus que favorable que Nabe aie accès à une tribune pour exposer ses points de vue que chacun est libre de partager ou non, seulement il devrait éviter de jouer un rôle pour lequel il n’a pas la vocation, chacun devrait savoir, avoir la sagesse, de rester à sa place, un peu d’humilité ne fait pas de mal, surtout au sein du milieu parisien germano pratin.

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Bonne soirée