Pour les articles, en ce qui me concerne, j’en ai publié 19 sur Agoravox TV.  

Il est quasiment impossible d’aider un paranoïaque car tout ce que vous direz et ferez pour tenter de l’extraire de son délire interprétatif sera aussi interprété dans le sens de la paranoïa : si vous êtes doux, il pensera que vous tentez de le séduire pour mieux le tromper, si vous essayez l’humour il se sentira offensé, si vous êtes ferme, il sera confirmé dans l’idée que vous êtes méchant, etc. Le parano est capable de digérer toute information extérieure pour en faire un aliment du délire venant confirmer ses peurs. C’est une maladie qui commence par mettre en place des barrières contre tous les remèdes possibles : le paranoïaque se protège avant tout de ce qui lui permettrait de sortir de la paranoïa, il va donc diaboliser tous les autres points de vue et décourager l’entourage qui tente de lui venir en aide avec des insultes ou même des agressions physiques et autres comportements désespérants. Une fois bien implanté, le délire interprétatif est comme une armée d’occupation dans une forteresse imprenable. C’est un cercle vicieux dont il est difficile de sortir lorsqu’il a atteint le stade de la psychose.  

Comment le repérer ?

Les personnalités paranoïdes ont beaucoup de difficultés avec l’intimité et peuvent être perçu comme manquant de chaleur dans leurs rapports avec les autres. Leur hyper-vigilance, les désirs de contrôle et d’autosuffisance qui découlent de leur méfiance en font des êtres toujours sur la défensive, critique et souvent accusateur.

C’est donc en l’observant que vous pourrez le repérer car l’individu souffrant de trouble de personnalité paranoïde se méfie des autres et est donc réticent à toutes confidences (elles pourraient être utilisées contre lui !). De toute façon, il ne croit pas avoir de difficultés. En effet, le propre de ce trouble — et ce qui en fait sa complexité — est que l’individu est convaincu d’avoir raison. « La personnalité paranoïde ne perçoit pas que ses comportements l’aliènent des autres, explique le psychologue Claude Bélanger. Il est constamment dans le « c’est pas moi, c’est les autres ».