Pierre Régnier 7 septembre 2015 21:06


à Soi même (du 6 sept à 02 h 00)

 

Je l’ai déjà fait. Je le refais. Je vous redonne cet extrait de mon petit livre Désacraliser la violence religieuse qu’il m’a été impossible de publier, même après le 11 septembre 2001. J’y ajoute le paragraphe qui suivait, en précisant que mes critiques sévères de l’église catholique n’enlèvent rien à l’indignation que provoque chez moi la volonté des gouvernants de la fausse gauche de la détruire - de détruire le christianisme, la religion la plus pacifiante - afin de la remplacer par l’islam, la religion la plus violente.

 

""La spiritualité matérialiste (ou spiritualité et criminalité) :

 

"" La spiritualité est première. C’est ce don de naissance qui différencie l’homme de l’animal. Grâce à la spiritualité il pourra réfléchir, raisonner, philosopher, prendre conscience de l’importance naturelle de l’esprit chez l’être humain, ressentir l’impérieux besoin de trouver un sens à sa vie.

 

La spiritualité est une culture. La prise de conscience de cette faculté innée conduit les êtres humains à la développer, la cultiver, lui rechercher la meilleure, la plus pure application, ce qui les conduit à la transcendance, à l’idée de Dieu. Chaque individu pourra ainsi décider l’organisation de sa vie future et, avec d’autres, celle de la société où il vivra. Il pourra prendre conscience de la nécessité d’une morale individuelle et d’une morale de groupe. Il pourra, avec d’autres, décider de proclamer, de systématiser la priorité spirituelle dans le rassemblement chaleureux de ceux qui la conçoivent de la même manière, au sein d’une religion. On ne peut voir là que du positif, un processus par lequel l’anthrope et la société s’épanouissent. La spiritualité cultivée devient alors la culture de l’idée de Dieu, de la croyance en lui, du rapport, intime ou collectif, à lui. Parallèlement cependant, et avec une aussi grande valeur, la spiritualité pourra se cultiver et s’épanouir dans une philosophie rejetant l’idée de Dieu.

 

La spiritualité, hélas, est aussi une déviance. L’anthrope ne se satisfait pas de certitudes et de fraternité dans la seule connivence. Il veut ses valeurs universellement partagées, transformées en valeurs de tous au service d’un monde reconnu par tous comme le monde idéal. C’est pourquoi, bien souvent, l’homme spirituel cherchera à imposer ses valeurs. La spiritualité pervertie va prendre alors de multiples formes, jusqu’à ce qu’il faut bien nommer la spiritualité criminelle : invention d’un devoir de tuer, de faire la guerre, de torturer... "



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